S’engager pour le vivre ensemble au Congrès de l’Unapei à Caen

Âge et handicap : nouveaux enjeux, nouveau regard ! Du 18 au 20 juin 2025, le Parc des expositions de Caen accueillera le Congrès annuel de l’Unapei.

Cette année, le Congrès de l’Unapei se concentrera sur l’avancée en âge des personnes en situation de handicap, avec pour thème « Âge & Handicap : nouveaux enjeux, nouveau regard ».

L’objectif est de sensibiliser aux questions liées à l’accompagnement des personnes vieillissantes en situation de handicap et de réfléchir à de nouvelles solutions pour leur avenir : quelle est l’influence des perceptions sociales sur les politiques publiques ? Quel accompagnement peut-on proposer pour mieux répondre aux besoins des personnes vieillissantes en situation de handicap ?

Des conférences, tables rondes et témoignages viendront nourrir les débats, tout en abordant l’impact des perceptions sociales et des politiques publiques sur ces enjeux.

Programme

Les jeudi 19 et vendredi 20 juin, de 8h à 18h30, le public pourra découvrir l’espace exposants où des entreprises et organisations dédiées au secteur du handicap présenteront leurs offres et produits, dont le réseau esatco et ses huit départements du Grand Ouest qui tiendront un stand hall 2 (H6).

esatco Loudéac accueille le festival de l’égalité des chances au travail

Le festival Uniques qui vise à promouvoir l’inclusion et l’égalité des chances sur chaque territoire, a fait étape à l’ESAT de Loudéac. La matinée de découverte organisée par France Travail a permis aux participants de découvrir les filières métiers de l’établissement, les parcours de formation possibles et les dispositifs d’accès à l’emploi.

Virginie, victime d’un accident de la route, cherche un emploi à temps partiel dans les espaces verts ou le maraîchage bio. Sébastien a des problèmes de dos et lorgne un poste dans un ESAT, de préférence dans le conditionnement ou l’emballage. Sabine, en délicatesse avec ses épaules, vient de poser ses valises dans la région et aspire à découvrir le milieu protégé. Tous sont venus participer à la matinée de découverte proposée par l’agence France Travail, en partenariat avec Cap Emploi, à l’ESAT de Loudéac, dans le cadre du Festival Uniques. Un rendez-vous pour faire connaître l’emploi accompagné et les opportunités professionnelles offertes par les établissements de la marque esatco, en particulier pour les personnes en situation de handicap.

« Trop de personnes ne connaissent pas l’offre des ESAT ou les modalités de transition vers le monde du travail classique, explique Nathalie Cupif, directrice de l’agence France Travail de Loudéac. C’est donc une belle opportunité d’informer, de rassurer et d’ouvrir des perspectives concrètes. »

Cette grande première organisée sur le territoire de Loudéac a ainsi permis à chacun d’en savoir plus sur les dispositifs d’insertion professionnelle adaptés et aux partenaires d’identifier des pistes concrètes d’accompagnement et d’emploi.

En savoir plus

[caption id="attachment_10273" align="alignnone" width="1250"] Les participants ont échangé avec Cyril Gallais, moniteur principal de l’atelier espaces verts. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_10275" align="alignnone" width="1300"] Après le cartonnage, visite de l’atelier conditionnement.[/caption] [caption id="attachment_10276" align="alignnone" width="1750"] Gaëlle Hamonet, éducatrice technique spécialisée, présente l'activité conditionnement. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_10274" align="alignnone" width="1250"] « Ouvrir tous les possibles », c’est la mission du Festival Uniques. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

 

« Les professionnels du service PMO ont gagné notre confiance »

Lors de l’inauguration des nouveaux locaux du service Prestations en Milieu Ordinaire (PMO) rattaché au Dispositif enfance de Saint-Brieuc, trois mamans sont venues témoigner du chemin parcouru avec les professionnels pour l’accompagnement de leur enfant. Des récits souvent teintés d’émotion.


Madame Berthelot, maman de Léna accompagnée par le service PMO depuis six ans et parée pour une nouvelle aventure en accueil de jour et à l’UEE du collège Léonard de Vinci à la rentrée prochaine

« Au tout début, j’appréhendais beaucoup l’accompagnement de ma fille, j’ai vraiment eu du mal à faire confiance à d’autres personnes pour l’accompagner. Lorsque le service PMO est intervenu, les premières rencontres se sont faites à notre domicile, ce qui a permis très vite de lever des craintes et de rassurer Léna, de lui dire que ces professionnels allaient être des acteurs dans notre vie quotidienne. On a rencontré Tiphaine (psychomotricienne) et Pierre (éducateur spécialisé), qui nous ont accompagnés pendant six ans. Ils ont été très aidants et facilitants, ils nous ont apporté beaucoup de soutien dans notre vie privée. On a commencé par une inclusion scolaire classique et une orientation Ulis en lien avec l’IME de Saint-Brieuc. La communication avec les professionnels par un simple mail ou une photo a toujours été efficace. Pour toute décision, nous étions toujours consultés. Nous avons échangé en totale confiance même pour se dire les divergences de point de vue et d’opinions.

Ces professionnels ont gagné ma confiance. Aujourd’hui, je n’ai plus d’inquiétude, je pense plus à ma fille tous les jours comme auparavant. Je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait. Ils ont toujours été à l’écoute et bienveillants. Moi-même, j’ai réappris à être maman différemment d’une petite fille qui a une pathologie que je ne connaissais pas. C’est grâce à eux que j’ai bougé les lignes dans ma vie personnelle et aussi ma vie professionnelle. J’ai appris à prendre du recul, à mieux comprendre ma fille, à m’adapter à son rythme de ma fille, à accepter sa temporalité, à être un parent qui valorise sa fille dans sa différence. Ces professionnels m’ont fait évoluer positivement ».


Madame Chenal, maman de Théo, accompagné par le service PMO depuis plus de trois ans.

« Théo présente un trouble du spectre de l’autisme. Lorsque le diagnostic a été tout juste posé, la crise du Covid n’a pas permis à Théo d’accéder à une classe spécialisée... Il est donc allé à l’école maternelle de Langueux. Compte tenu de ses troubles, cette scolarisation a été très compliquée. Théo faisait des crises quotidiennes, personne ne le comprenait et ne pouvait s’adapter à ses besoins et encore moins le maîtriser. C’était l’inconnu pour tout le monde.

Cette période a été également très compliquée pour nous parents avec une pression quotidienne par les appels de l’école démunie face à la situation et nous-mêmes ne sachant pas quoi répondre... Nous avons vécu une situation tellement complexe que nous nous sommes interrogés sur la place de Théo à l’école et la continuité de son accueil à l’école et/ou périscolaire.

L’ouverture de droit de la MDPH pour un accompagnement PMO (ex-SESSAD) a été activée à la fin de la grande section maternelle. L’intervention des professionnels a permis d’identifier les troubles de Théo, de mieux les comprendre et de trouver des outils, des méthodes adaptées pour notre fils. Ses difficultés nous ont été expliquées et des outils transmis pour mieux accompagner Théo au quotidien. L’atout du PMO a été de pouvoir aller à la rencontre de l’école et de l’équipe périscolaire (cantine et centre de loisirs) pour aussi expliquer le fonctionnement et les difficultés de Théo et prendre le temps avec tous les professionnels pour adapter l’environnement et qu’ils puissent s’adapter à Théo.

Les professionnels du PMO sont alors venus en appui de l’environnement scolaire et périscolaires de Théo. Il y a eu des réunions, des rendez-vous avec AESH et des enseignantes, l’équipe du périscolaire, des séances en commun PMO – AESH – Périscolaire. Des temps de formations de sensibilisation aux troubles de l’autisme aussi, du prêt d’outils adaptés et de la formation à ces outils. Avec cet étayage, la mairie de Langueux a déployé des moyens dédiés à Théo en renforçant l’encadrement lors de sa présence.

La transmission de savoirs et de connaissances, le travail en commun avec les professionnels du PMO ont permis de trouver des réponses concrètes adaptées à Théo, de rassurer tout le monde et de lever les peurs. Cela a apporté à Théo de la stabilité, de la sérénité, lui permettant de mieux s’adapter au milieu ordinaire. Cette expérience a permis à tout le monde de changer son regard sur le handicap et de chercher des solutions car les situations deviennent gérables si on respecte le fonctionnement de Théo. En tant que parent, cela a apporté plus de sérénité, de se sentir soutenu et sécurisé et gagner en confiance dans l’école et le milieu ordinaire pour s’adapter à Théo. »


Madame Le Griguer, maman de Lizy, accompagnée par le PMO depuis un an

« Lizy a commencé l’école à l’âge de 3 ans. Je trouvais que le démarrage du suivi du service PMO était parfait à cet âge pour faire le lien d’emblée avec l’école, son enseignante, son AESH et la direction, sans oublier sa nourrice chez qui elle continue à se rendre. Avec plusieurs personnes autour d’elle, plusieurs lieux de vie dans différents environnements, il a fallu que tout le monde puisse se coordonner et être en lien.

Le premier enjeu a été de faciliter la cohésion entre les acteurs de manière à prendre en compte et comprendre les particularités de Lizy. Que chacun aille dans la même direction, avec les mêmes objectifs. Que chacun utilise les mêmes méthodes, les mêmes outils. Par exemple, la priorité pour Lizy est le développement de la communication et du langage avec différents moyens de communication pour être compris de tous. Grâce à l’intervention des professionnels de la PMO, nous avons utilisé des signes et introduit des pictogrammes en respectant le rythme apprentissage de notre fille.

Le deuxième enjeu a été d’apporter de la cohérence en allant dans tous ses lieux de vie. Lizy a besoin de voir les professionnels dans ces lieux. Elle comprend alors que tout le monde fait pareil dans tous ses environnements et cela lui permet de réellement intégrer ses apprentissages partout. Cela fait partie de son quotidien et lui apporte des repères solides et cela est très concret.

Les professionnels du service PMO viennent régulièrement à la rencontre de Lizy, ce qui me soulagé des trajets et me permet de maintenir une organisation de vie personnelle plus équilibrée et continuer à travailler. Ils font le lien entre tous les lieux de vie et du coup je n’ai pas à être son médecin, son thérapeute, son enseignante, son éducateur,… Cela permet de me reposer. Je sais qu’il y a du relais, du lien cohérent entre tous et cela me met moins de pression même si je reste très investie. Je suis informée de ce qui se passe par des mails, des photos, des appels. Et ça me rassure ! Je peux prendre ma place de maman et participer de cette place à la cohérence et la cohésion autour de Lizy.

Cette coordination entre tous les acteurs, assurée par le service PMO, est essentiel pour que Lizy progresse dans un environnement où elle est comprise et où l’environnement peut s’adapter. C’est comme cela qu’elle a déjà beaucoup progressé et qu’elle va continuer de le faire. »

Un programme pour permettre à chaque personne accompagnée d’être actrice de sa santé

En cohérence avec son projet associatif, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor déploie un programme d’actions de promotion de la santé et du sport qui mobilise ses quatre piliers autour d’une démarche de prévention proactive et adaptée aux besoins de chaque personne accompagnée. Explications avec Enola Favrou, chargée de mission Prévention et promotion de la santé, recrutée par l’association.

Quels sont les enjeux de ce programme ?

Le programme de promotion de la santé et du sport repose sur une approche globale qui implique les quatre piliers de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Tout d’abord, pour les personnes accompagnées, l’objectif de la démarche est de favoriser leur autonomie et l’accès aux soins, de les rendre actrices de leur santé. Deuxième pilier : les familles. Pour elles, il s’agit de soutenir et d’accompagner la prévention au quotidien. Idem pour les professionnels auprès de qui nous souhaitons développer une culture de la prévention dans l’accompagnement par un partage d’expériences et de bonnes pratiques. Concernant les partenaires, notre quatrième pilier, nous voulons renforcer le maillage territorial pour améliorer l’accès à la prévention en santé.

Comment ce programme va-t-il être mis en œuvre ?

La première étape est la réalisation d’un état des lieux sur la base de questionnaires largement diffusés dans les établissements et services de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Ces questionnaires co-construits avec les professionnels de terrain et Breizh Santé Handicap impliquent la participation de chaque personne accompagnée et de son entourage. Ils intègrent les réalités du terrain en collaboration avec les professionnels des structures. Les partenaires sont également interrogés permettant ainsi d’identifier les ressources sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour proposer et approfondir des actions de prévention sur le terrain.

[caption id="attachment_10261" align="alignnone" width="1800"] Enola Favrou, chargée de mission Prévention et promotion de la santé. © Photo : Loïc Tachon.[/caption]

Etes-vous satisfaite de cet état des lieux ?

Nous avons recueilli plus de 700 questionnaires : 620 auprès des personnes accompagnées, 26 professionnels sous la forme d’entretiens individuels, 90 auprès des aidants et de l’entourage. C’est une belle satisfaction ! A ce titre, nous remercions l’ensemble des répondants pour leur participation et notamment le Club des présidents de CVS qui a bien relayé l’information dans les établissements, sans oublier les professionnels qui ont déployé le questionnaire dans les différentes structures.

Les résultats vont ainsi permettre d’identifier les priorités en matière de prévention santé et de définir des actions à mettre en place. Un plan d’actions associatif sera étudié, ajusté puis validé par le comité de pilotage au cours de l’été avant un déploiement lors du second semestre 2025. L’évaluation finale est programmée en juin 2026. Elle permettra de mesurer l’impact de la démarche et d’ajuster les actions pour les pérenniser.

[caption id="attachment_10260" align="alignnone" width="1250"] Une partie des infirmières de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor lors d'un atelier collaboratif. © Photo : Enola Favrou.[/caption]

Quelles sont les actions déjà mises en place pour enclencher la dynamique de prévention en réseau ?

Les infirmiers et infirmières de l’association jouent un rôle clé dans la prévention et la promotion de la santé. C’est pourquoi, nous leur avons proposé de se rencontrer en présentiel pour échanger et s’informer sur les outils et dispositifs déjà existants. La réunion qui s’est tenue en juin à Saint-Brieuc a été très enrichissante pour le groupe de pairs infirmières. Un programme de webinaires de courte durée est également en cours de réalisation.

Parallèlement, nous avons initié un travail avec Adictei, un programme dédié à la prévention des addictions chez les personnes en situation de handicap, proposant des outils adaptés pour sensibiliser, repérer précocement et accompagner au mieux les personnes concernées. Avec son responsable Rémi Martel, présent à la Journée Prévention santé organisée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor en décembre dernier à Saint-Brieuc, une réflexion est en cours pour déployer le dispositif au sein de nos établissements afin de renforcer nos actions préventives et améliorer l’accompagnement. Plusieurs directions ont été contactées et sont intéressées par ce dispositif. Une première session de formation est envisagée en septembre prochain.

Et aussi un travail sur la santé menstruelle ?

Tout à fait. L’objectif est de lever les tabous associés aux menstruations et de garantir l’accès à des protections périodiques adaptées pour les personnes accompagnées. Un groupe de travail s’est mis en place pour organiser les actions sur cette thématique à travers des cafés ouverts et des jeux de manipulation. En parallèle, certains établissements de l’association faisant partie de ce groupe de travail s’inscrivent en partenariat avec l’association « Règles élémentaires » qui organise des collectes un peu partout en France et qui assure la redistribution à destination de structures accueillant des personnes en situation précaire. Quatorze professionnels ont déjà été formés au cours du mois de juin. A terme, il est également envisagé que les référents sport santé et les psychologues de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor puissent intégrés un réseau de prévention.

[caption id="attachment_10262" align="alignnone" width="1350"] Les infirmières de l’association ont participé à une rencontre départementale le 12 juin à Saint-Brieuc, en présence de David Sénécal, directeur du Pôle de services. © Photo : Enola Favrou.[/caption]

Le foyer Les Nymphéas fête ses 20 ans en fanfare

Des sourires en pagaille, de la musique à gogo, des résidents et des professionnels qui dansent et qui chantent, et un show final avec la fanfare La Waso. A Lannion, le foyer Les Nymphéas a soufflé ses vingt bougies dans la joie et la bonne humeur. Au plus grand bonheur de son directeur, David Dosser, qui a profité de l’événement pour saluer les personnes accompagnées, les professionnels et les familles qui font vivre l’établissement au quotidien.

« Plus qu’un lieu d’accueil, le foyer Les Nymphéas est devenu un lieu de vie et de rencontres. » A l’heure de souffler les bougies du gâteau d’anniversaire, David Dosser a posé son regard sur l’évolution de l’établissement qu’il dirige, tout d’abord en mettant en avant les personnes accompagnées. « Elles sont au cœur de ce que nous faisons. Chacun avec sa singularité, ses besoins, ses joies, parfois ses douleurs, donne vie à ce foyer. Les personnes nous apprennent chaque jour la patience, la résilience et surtout la richesse de la différence. »

Disponibilité, bienveillance et implication

Le directeur a également salué les professionnels qui, « par leur engagement quotidien, leur écoute et leur bienveillance », font vivre cet établissement. « Ce sont des métiers exigeants faits de présence, de proximité, de disponibilité où parfois il faut gérer l’inattendu. » Partenaires essentiels dans l’accompagnement des personnes, les familles ne sont pas oubliées. « Votre regard, vos échanges, votre expertise, votre implication enrichissent profondément notre travail au quotidien. »

« Le foyer a vu passer des générations de personnes et des projets innovants, a souligné David Dosser. Il a accueilli un cirque, participé à la construction d’un bateau, organisé plusieurs transferts et un voyage au mali. Nous avons vécu des moments de joies, de solidarité et d’entraide. Le foyer a grandi avec les évolutions de la société mais une idée forte : Que chacun quelle que soit sa situation, a le droit à une place digne, un espace où il peut s’épanouir à son rythme. Aujourd’hui, nous nous tournons vers l’avenir avec ambition. L’inclusion, le respect du droit de vie de la personne accompagnée, la participation active à son projet de vie sont les fondements de notre action pour demain ».

[caption id="attachment_10291" align="alignnone" width="1200"] Jour de fête pour les résidents des Nymphéas, Coline Féraud et Nicolas Moisan. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_10283" align="alignnone" width="1300"] Eulalie Ollivier et Valentin Mazurek dansent au rythme des chansons proposées par les Menestrels.[/caption] [caption id="attachment_10282" align="alignnone" width="1050"] La météo parfois pluvieuse n'a pas freiné l'enthousiasme des résidents.[/caption] [caption id="attachment_10288" align="alignnone" width="1000"] Le maire de Lannion Paul Le Bihan a rappelé que le foyer était "un acteur incontournable de la Ville implanté dans un quartier emblématique".[/caption] [caption id="attachment_10289" align="alignnone" width="1350"] Le directeur du foyer Les Nymphéas, David Dosser, lors de son discours. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_10292" align="alignnone" width="1200"] Le papa de Steven Blum découvre les créations artistiques réalisées par son fils.[/caption] [caption id="attachment_10293" align="alignnone" width="1200"] Yann Sayer, tout heureux de montrer sa photo portrait sur le trombinoscope du foyer.[/caption] [caption id="attachment_10285" align="alignnone" width="1200"] Karim Barnabas, l'un des rois de la fête pour les 20 ans des Nymphéas ![/caption] [caption id="attachment_10284" align="alignnone" width="1300"] Des sourires et des rires, en veux-tu, en voilà ! Ici Maryline Collet (aide-soignante) et Jérôme le Meaux. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_10286" align="alignnone" width="1200"] Johanna Rebours (AES), Anita Carimalo, Christophe Le Bars et Blandine Peaucellier (AES) ont célébré les 20 ans des Nymphéas tous ensemble ! © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

 

VIDÉO. Revivez les meilleurs moments du Forum esatco 2025 aux Sables d’Olonne

La deuxième édition du Forum esatco s’est tenue le 5 juin 2025 au Centre de Congrès Les Atlantes aux Sables d’Olonne en Vendée. Plus de 700 personnes venues de huit départements du Grand Ouest (Charente-Maritime, Côtes d’Armor, Finistère, Loire -Atlantique, Maine et Loire, Vendée, Vienne et Sarthe) ont partagé une journée inoubliable placée sous le signe de l’échange et de la convivialité.

Présentation du rôle et des ambitions du réseau esatco, tour d’horizon des dix filières métiers, rencontre avec Nicolas Guibal skipper du voilier esatco et parrain de l’événement, reportages vidéos et témoignages sur scène autour de la thématique « Sport et travail », théâtre avec la Compagnie Le Cercle Karré, photo de famille inédite autour du logo dessiné par l’artiste Zarpo sur la grande plage, découverte des stands de chaque département avec diverses animations et expositions des produits propres… Cette journée dédiée aux personnes accompagnées en ESAT a une nouvelle fois démontré toute la force et la diversité du réseau esatco.

Rendez-vous dans deux ans pour le Forum esatco 2027 !

André Gacel, la disparition d’un pionnier

C’est un pan de l’histoire de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor qui disparaît. André Gacel, directeur général de 1968 à 2001, s’en est allé à l’âge de 84 ans.

En septembre dernier, il avait accepté « avec grand plaisir » l’invitation lancée par le Dispositif enfance du Trégor pour l’inauguration du nouvel IME de Minihy-Tréguier. Face à la presse, il s’était volontiers prêté au jeu des questions-réponses sur les origines de l’établissement et plus largement celles de l’Adapei 22 (ex-Papillons Blancs des Côtes-du-Nord) dont il était l’un des pères fondateurs.

Avec le décès d’André Gacel, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor perd l’un de ses pionniers, artisan de la première heure aux côtés de Guy Corlay, Suzanne Duchêne, Michèle Crespin ou encore Jeannine Le Bouder. Troisième salarié de l’association, nommé directeur du centre éducatif de la rue Abbé-Garnier à Saint-Brieuc en septembre 1965 avant d’être propulsé directeur général trois ans plus tard.

La foi du charbonnier

« Précurseur dans de nombreux domaines, Monsieur Gacel a su galvaniser les initiatives et les projets qui se faisaient jour au début de l’aventure. Il a connu la foi du charbonnier, des premiers parents qui ont beaucoup donné de leur temps et de leur argent pour faire grandir l’association, avait déclaré la présidente de l’Adapei 22, Marie-Hélène Caous, lors du départ à la retraite du directeur général en 2001. Tout le monde reconnaît en lui son caractère créatif, sa pugnacité pour faire aboutir des dossiers auprès des financeurs afin d’améliorer les capacités d’accueil des personnes, son souci permanent à rechercher des solutions innovantes qui, une fois mises en œuvre, paraissent ordinaires et banales, mais dont la conception a toujours été précédée d’une longue réflexion conduite par un esprit inventif. »

Homme de conviction et d’engagement

En juin 1997 à Pabu, près de Guingamp, André Gacel avait reçu la médaille de l’ordre national du mérite honorant ainsi 36 années de carrière au service des personnes en situation de handicap. « Intermédiaire, coordinateur, interface entre les familles et les établissements, entre les administrateurs et les directions, entre l’association et l’administration », comme il aimait se définir, André Gacel a défendu son rôle avec passion, obstination et rigueur dans un seul but : « répondre au mieux aux besoins de la personne et la faire reconnaître comme un citoyen à part entière, avec ses droits et ses devoirs. »

Homme de conviction et d’engagement, André Gacel a endossé les responsabilités dans de nombreuses institutions, parmi lesquelles le SNAPEI, Syndicat national des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales) qui deviendra la FEGAPEI (Fédération nationale des associations gestionnaires au service des personnes en situation de handicap et fragiles) en tant que délégué régional, de 1995 à 2001, ou encore l’APM 22, Association de protection des majeurs dont il a été le président de 2007 à 2020.

Figure de la vie politique briochine, André Gacel a occupé les fonctions de maire-adjoint d’Yves Le Foll (1977-1983) et de Claude Saunier (1983-1995). Il a notamment initié le premier plan d’accessibilité et de transport adapté pour les personnes à mobilité réduite.

[caption id="attachment_7242" align="alignnone" width="1500"] André Gacel (ici à gauche) aux cotés de Jeannine Le Bouder et Dominique Rocaboy, anciens présidents de l'Adapei 22.[/caption]

 

Une expo photos qui raconte l’intimité de six résidents du foyer de La Fraternité

A Plérin, le siège de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor accueille une exposition de 18 tableaux photos qui invitent à entrer dans l’intimité de six résidents du foyer de la Fraternité. Des tranches de vie partagées, agrémentées de textes qui sont le fruit d’une belle collaboration avec la Maison familiale rurale.

« L’année dernière, nous avions déjà travaillé avec les résidents du foyer de la Fraternité sur la création d’une exposition sur la préservation des ressources naturelles et en particulier de l’eau. Après échanges avec les personnes, un nouveau projet a vu le jour. » Au nom des élèves de la classe de première bac pro Services aux personnes et animation des territoires à la MFR (Maison familiale rurale) de Plérin, Maywenn explique les raisons qui ont amené le groupe à renouveler le partenariat avec les établissements de l’Adapei-Nouelles à Saint-Brieuc.

Respect et bienveillance

Chacun s’est ainsi mis d’accord pour mettre sur pied une nouvelle exposition intitulée Quelque chose de moi… « On a décidé de réaliser des tableaux photos des résidents qui parlent d’eux, de leurs ressentis, leurs sentiments, leurs envies, poursuit Maywenn. Sur chaque tableau, on a positionné des photos et des commentaires pour expliquer ce que nous avons ressenti au cours de ces différentes rencontres. »

Ce projet, les élèves de la MFR l’ont construit avec « beaucoup d’implication » en partenariat avec les résidents du foyer de la Fraternité. « Tout au long de cette aventure, ils ont été présents, ouverts et généreux dans leurs partages. Grâce à leur accueil, leurs histoires, leur bonne humeur, nous avons pu apprendre à mieux les connaître. Cette exposition de tableaux photos a pu voir le jour grâce à des liens d’amitié, remplis de respect et de bienveillance. »

Exposition « Quelque chose de moi… », visible dans les locaux du siège de l’Adapei-Nouelles Côtes-d’Armor, 6 rue Villiers de L’Isle Adam à Plérin, du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h 15 à 16 h 45. Contact : 02 96 62 66 77.

Christian Massart livre son ode à la vie et à la nature

La peinture est sa passion. Installé dans son logement de la résidence Habitat Handi Citoyen (HHC) à Saint-Brieuc, Christian Massart met en lumière les animaux et les paysages qui l’ont vu grandir. Rencontre.

« Mon premier dessin ? J’avais 6 ans, j’étais avec mes parents au Tchad en Afrique. » Christian Massart remonte le fil de son parcours, de son histoire avec le dessin et la peinture. A 60 ans passés, sa passion ne l’a jamais quittée. « J’aime toujours autant dessiner, avant tout pour le plaisir. C’est pour moi le moyen d’exprimer mes sentiments, mes pensées. »

Du Tchad à la Franche-Comté en passant par l’Ile de la Réunion, Christian Massart croque avec spontanéité et sensibilité les paysages, les bateaux, les monuments, les animaux… « C’est très varié. Je dessine selon mon inspiration, de mon instinct sur des thèmes ayant trait à mes souvenirs de jeunesse, mes voyages. Je pose sur la toile comme une sorte de récit. Peindre pour moi, c'est comme écrire des mots, des textes, comme pour jouer avec les notes pour composer de la musique. J’observe, j’analyse les espaces et je me lance ! »

De la matière, des tons de terre et de mer, de la lumière sont les ferments de ses œuvres, vives et colorées qui témoignent de la joie que l’ancien travailleur de l’ESAT de Saint-Brieuc a vécu lors de ses multiples escales. Dans la tranquillité de son logement de la résidence HHC Le Sémaphore, il continue à exprimer ses émotions en faisant jaillir des animaux et de beaux paysages de ses toiles. Une ode à la vie et à la nature.

[caption id="attachment_10163" align="alignnone" width="1300"] Christian Massart dans la salle à manger de son logement, transformé en atelier de peinture. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Corrida de Langueux. Clément Le Hesran est prêt à relever le défi pour son premier 10 km

A 33 ans, Clément Le Hesran se prépare à disputer son premier 10 km sur route sous les couleurs de la marque esatco, partenaire de la Corrida. Un défi personnel qu’il espère réaliser avec le soutien du public langueusien.

Rien ne semble pouvoir l’effrayer, ni tempérer son enthousiasme. Clément Le Hesran s’impatiente de prendre le départ des 10 km populaires de la Corrida de Langueux le 21 juin. « C’est la première fois que je vais courir autant de kilomètres, sourit le travailleur de l’ESAT de Saint-Brieuc. L’an dernier, j’étais engagé sur les 5 km. Cette fois, c’est un tour de plus ! »

Licencié à l’association briochine de sport adapté (ASAB), Clément pratique l’athlétisme depuis cinq saisons et ne cesse de gagner en confiance. Adepte du 100 et 800 m dont les performances lui ont ouvert les portes des championnats de France de para-athlétisme adapté fin juin à Val-de-Reuil dans l’Eure, cet amoureux du sport s’amuse à allonger la foulée tout autant que les distances, à prendre part aux épreuves proposées par le Conseil départemental dans le cadre du challenge « Yes you trail » réservé aux personnes en situation de handicap. « Que ce soit sur route ou dans les trails, je prends du plaisir. J’adore courir ! » Soizic, sa maman, confirme : « Quand il était petit, il voulait toujours courir mais il n’y avait pas de structure pour l’accueillir… »

A son rythme dans l’ambiance de la Corrida

Dans les rangs de l’ASAB, Clément enquille les kilomètres chaque jeudi à la Halle Maryvonne Dupureur, mais aussi le week-end sur ses terres briochines, à la Vallée de Gouédic ou au Bois Boissel. A chaque sortie, Clément ne court jamais seul. Il est le plus souvent accompagné par sa tante, Agnès qui partage avec lui sa passion pour le running. « Il court à son rythme sans objectif de chrono et de performance, assure la fille de l’ancien président de la Ligue de Bretagne de football. Il sait bien gérer sa vitesse en fonction de la distance. A Langueux, son but sera de finir et il va le faire ! » Porté par l’ambiance et la ferveur du public, Clément n’hésitera, comme de coutume, à haranguer la foule pour l’encourager. « Les gens qui applaudissent, ça m’aide à aller plus loin, à me surpasser. Aller au bout des 10 km de Langueux et franchir la ligne d’arrivée, ce sera pour moi une victoire ! »


Consultez le programme de la Corrida de Langueux 2025