A QuĂ©vert, une journĂ©e pour s’informer sur le dĂ©pistage du cancer du sein

L’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor s’engage dans la lutte pour le dĂ©pistage prĂ©coce. A l’ESAT de QuĂ©vert, prĂšs de Dinan, une quarantaine de femmes ont participĂ© Ă  une journĂ©e de prĂ©vention sur le cancer du sein. D’autres actions sont envisagĂ©es dans les Ă©tablissements et services de l’association.

A partir de quel Ăąge peut-on ĂȘtre dĂ©pistĂ©e ? Qui est concernĂ©e ? Peut-on effectuer une mammographie avant 50 ans ? Comment est-on suivie et par qui ? Quels sont les avantages d’un dĂ©pistage organisĂ© ? A l’ESAT de QuĂ©vert, AnaĂŻs Pedrau, chargĂ©e de prĂ©vention au comitĂ© dĂ©partemental de la Ligue contre le cancer, est venue rĂ©pondre aux nombreuses questions que se posent les femmes sur leur santĂ©, les facteurs de risque, les symptĂŽmes et le dĂ©pistage du cancer du sein. « Nous Ă©tions rĂ©unies en petits groupes de 9 Ă  10 personnes », prĂ©cise l’animatrice de la journĂ©e au cours de laquelle d'autres types de cancer (utĂ©rus, colorectal) et thĂ©matiques (hygiĂšne, intimitĂ©,...) ont Ă©tĂ© abordĂ©s. « Au fil des Ă©changes, les participantes se sont libĂ©rĂ©es en toute confiance et ont pris la parole. A l’aide d’un support visuel, on leur a montrĂ© l’auto-surveillance et elles ont ensuite reproduit les gestes. »

L’objectif de ces actions de prĂ©vention est de continuer Ă  informer et fidĂ©liser les femmes, en insistant sur l’intĂ©rĂȘt de la rĂ©gularitĂ© d’un dĂ©pistage tous les deux ans et de convaincre les femmes non participantes.

Dans les CĂŽtes d’Armor, on constate un recul de la participation de 9,7 % entre 2019 et 2020 (9,5% en Bretagne) essentiellement dĂ» Ă  la crise sanitaire. Comme dans bien d’autres domaines, cette crise a affectĂ© l’activitĂ© des comitĂ©s dĂ©partementaux et celle des cabinets de radiologie qui ont totalement cessĂ© de recevoir les femmes pour des mammographies de dĂ©pistage pendant presque deux mois, de mi-mars Ă  mi-mai 2020.

Au total, 27 332 femmes ont été dépistées dans le département en 2020 contre 30 263 en 2019.

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[caption id="attachment_5131" align="alignnone" width="640"] A l’issue de la journĂ©e, un tee-shirt rose nominatif a Ă©tĂ© remis Ă  chacune des participantes.[/caption]

François Jouen et Charles Tijus: « Les technologies cognitives sont là pour nous assister ! »

SpĂ©cialistes des technologies cognitives, entre autres au Laboratoire des Usages en Technologies d'Information NumĂ©riques (LUTIN) Ă  la CitĂ© des Sciences et de l’Industrie, membres du Laboratoire Cognitions Humaine et Artificielle (CHArt), François Jouen et Charles Tijus participeront au colloque autisme de Saint-Brieuc, les 29 et 30 mars, Ă  Saint-Brieuc (CĂŽtes d'Armor). François Jouen interviendra sur « Sommes-nous prĂȘts pour des robots qui prennent soin de nous ?» et Charles Tijus sur « « les technologies cognitives de demain : prendre soin en assistant ». Ils expliquent ce que sont les technologies cognitives.

François Jouen, vous Ă©tudiez entre autres le rĂŽle de la variabilitĂ© et de la redondance sur la sĂ©lection des structures et des fonctions du systĂšme nerveux central. Vous avez dĂ©veloppĂ© par ailleurs des technologies cognitives, en Ă©tant un des premiers concepteurs d’un dispositif de recueil et d’analyse des mouvements oculaires. Vous avez aussi mis au point un dispositif pour l’analyse de la motricitĂ© spontanĂ©e qui permet de mesurer les risques d’apparition de troubles neuro-dĂ©veloppementaux.

Charles Tijus, vous ĂȘtes un spĂ©cialiste des processus de rĂ©solution de problĂšmes, de comprĂ©hension et d’apprentissage. Pour vos travaux, vous avez obtenu en 2014 les Academy Awards d’IBM sur l’évaluation des technologies cognitives.

Une premiùre question pour vous deux : Qu’est-ce qu’une technologie cognitive ?

François Jouen : Lorsqu’on regarde un objet fabriquĂ© par l’homme, - par exemple une voiture ou un clavier d’ordinateur - , si on sait Ă  quoi sert cet objet, - sa fonction -, alors on apprend beaucoup des utilisateurs auxquels cet objet est destinĂ©. Les siĂšges du vĂ©hicule vont correspondre Ă  une taille humaine, le volant aux bras de la personne. S’agissant d’un clavier d’ordinateur, la taille des touches va correspondre Ă  la taille des doigts de la main qui appuieront sur ces touches. Le fabriquant de cet objet a une connaissance des utilisateurs de son objet.

Charles Tijus : Le fabriquant crĂ©e pour les utilisateurs mais il arrive souvent qu’il se trompe en crĂ©ant des objets qui ne sont pas adaptĂ©s et c’est le rĂŽle de l’ergonome d’intervenir, de recueillir l’expĂ©rience utilisateur et de faire en sorte que les objets soient utiles, acceptĂ©s par les utilisateurs, mais aussi qu’ils soient accessibles, qu’on puisse apprendre Ă  les utiliser et finalement qu’ils soient utilisables.

F.J. : En fait, lorsqu’un concepteur se trompe, c’est parce que sa reprĂ©sentation de l’utilisateur est incorrecte : la description interne, mentale, qu’il a de l’utilisateur est incorrecte. LĂ , nous sommes en train de parler d’objets physiques : une voiture, un clavier d’ordinateur, sur lesquels on agit physiquement pour obtenir un rĂ©sultat. Les technologies cognitives concernent la cognition : les connaissances, la pensĂ©e, le raisonnement, la prise de dĂ©cision
 nos activitĂ©s cĂ©rĂ©brales.

[caption id="attachment_5100" align="alignnone" width="1021"] Charles Tijus est directeur du Laboratoire des Usages en Technologies d’Information NumĂ©riques (LUTIN) Ă  la CitĂ© des sciences et de l’industrie Ă  Paris.[/caption]

C.T. : Oui, ce sont des technologies qui concernent nos activitĂ©s mentales, qui sont plus importantes que nos activitĂ©s physiques car ce sont nos propres activitĂ©s mentales qui guident nos activitĂ©s physiques. Les technologies cognitives concernent nos connaissances, nos raisonnements, nos prises de dĂ©cision. Il s’agit de toutes ces technologies numĂ©riques, de plus en plus nombreuses, qui sont basĂ©es sur l’intelligence artificielle et sur des bases de donnĂ©es personnelles, publiques et disponibles, dont l’open data.

F.J. : Exactement ! Avec mon smartphone, je peux ĂȘtre rĂ©veillĂ© selon mon agenda. Mon smartphone me rappelle de tĂ©lĂ©phoner Ă  mes parents ; ce que je peux faire sans connaĂźtre leur numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone et je peux savoir quand prĂ©cisĂ©ment je dois partir de chez moi pour arriver Ă  l’heure Ă  mon rendez-vous.

C.T. : Avec ces technologies cognitives et l’internet des objets, on obtient la robotique autonome. Un robot qui peut se conduire tout seul
 Avec des « raisonnements »  d’intelligence artificielle qui guident les activitĂ©s physiques, et qui peuvent provenir du purement logique ou ĂȘtre de nature bio-inspirĂ©e en imitant le raisonnement humain.

A quoi peuvent servir ces technologies cognitives ?

C.T. : Avec des capteurs d’information environnante visuelle, sonore, vibratoire et avec des effecteurs pour agir, et une cognition artificielle pour raisonner et prendre des dĂ©cisions, les objets connectĂ©s entre eux, en rĂ©seau, sont une vĂ©ritable rĂ©volution : les objets deviennent autonomes. De la voiture autonome Ă  la maison intelligente, en passant par le vĂȘtement qu’on porte, le smartphone, et la montre connectĂ©e, tous ces objets deviennent des Smart Things : des objets Smart qui peuvent nous assister. Il faut les voir comme des robots : la voiture-robot, la maison-robot, le vĂȘtement-robot
 BientĂŽt, des robots qui pourront interagir et agir de concert.

[caption id="attachment_5099" align="alignnone" width="993"] François JOUEN est directeur du dĂ©veloppement technologique de la FED 4246 au Laboratoire des Usages en Technologies d’Information NumĂ©riques (LUTIN).[/caption]

En quoi ces technologies cognitives pourraient-elles nous assister ?

C.T. : Comme l’a dit François, vous pourriez oublier d’appeler vos parents et, si vous avez le choix entre prendre votre voiture, prendre le train, ou prendre un bus, vous pouvez instantanĂ©ment savoir dans combien de temps passe le bus, Ă  quelle heure vous arriverez Ă  destination, voire mĂȘme la quantitĂ© de CO2 associĂ©e Ă  chacune de ces trois dĂ©cisions.

Elles peuvent donc servir l'autonomie des personnes ?

F.J. : Tout Ă  fait, il s’agit d’objets connectĂ©s autonomes qui peuvent s’informer entre eux et nous informer pour Ă©clairer nos dĂ©cisions
 C’est probablement leur principale fonction. Imaginer une personne qui pourrait se perdre dans le parc de son institution, elle pourrait ĂȘtre accompagnĂ©e dans le parc dĂšs qu’elle le dĂ©sire par son robot personnel qui saurait la conduire et la ramener Ă  temps pour le dĂ©jeuner par exemple. Au LUTIN, nous avons dĂ©veloppĂ©, avec Geoffrey Tissier, un fauteuil roulant qui se commande par le regard. Ce fauteuil pourra ĂȘtre aussi, en plus, un robot dans lequel on s’assied.

C.T. : TrĂšs important, au regard de l’autonomie, surtout au regard des troubles du neuro-dĂ©veloppement (TND), le concepteur-fabriquant d’une technologie cognitive pourrait lĂ  aussi se tromper et dĂ©velopper une technologie cognitive inadaptĂ©e. Et il y a deux types de technologies inadaptĂ©es au TND. Le premier type est une technologie qui n’assiste pas parce qu’il y a une mĂ©connaissance du trouble et un manque de personnalisation. L’assistant numĂ©rique ou robotique doit avoir une bonne reprĂ©sentation interne de la personne assistĂ©e, pour pouvoir comprendre ses besoins, ses comportements. Il y a la notion de « jumeau numĂ©rique » : donner Ă  la technologie cognitive une description aussi fidĂšle que possible de la personne qui doit ĂȘtre assistĂ©e et surtout la possibilitĂ© d’apprendre en assistant. Le second type de technologie cognitive inadaptĂ©e est celle qui fait tout Ă  la place de la personne. Il ne s’agit alors plus d’assistance mais de prise en charge. L’assistant pertinent doit laisser faire la personne lorsque celle-ci sait faire et, lorsqu’elle ne sait pas faire, lui permettre d’apprendre Ă  faire, en ayant pour cela un effort raisonnable.

Vous travaillez aussi sur l'avenir des technologies. Quelles sont les innovations majeures auxquelles s'attendre dans les années qui viennent ?

F.J. : Il faut s’attendre Ă  deux grandes rĂ©volutions : du cĂŽtĂ© des capteurs et du traitement du signal recueilli par les capteurs et du cotĂ© des effecteurs, de l’utilisation des informations recueillies. Du cĂŽtĂ© des capteurs, si vous observer un chat dans un appartement, il sait tout ce qui se passe Ă  partir du traitement des informations sonores. Vous avez le dĂ©veloppement d’applications pour traiter le son, « l’oreille augmentĂ©e » qui permet de localiser les sons et de les interprĂ©ter (une chute, une crise
), d’applications liĂ©es au textile connectĂ© pour des T-shirts dĂ©tecteurs de crise (signes vitaux, Ă©pilepsie) 
 Du cĂŽtĂ© des effecteurs, il s’agit du quoi faire avec ces informations ? Il y a justement la possibilitĂ© d’informer au plus tĂŽt, probablement la personne elle-mĂȘme si celle-ci peut agir sur elle-mĂȘme pour attĂ©nuer ce qui ne va pas, mais surtout le personnel soignant, les personnes aidantes, la famille


C.T. : Sans compter l’intervention des autres objets connectĂ©s, Ă©galement informĂ©s. Si un robot peluche aide Ă  calmer une crise, il pourrait se manifester auprĂšs de la personne concernĂ©e ; ici encore de maniĂšre parcimonieuse, Ă©thique, responsable et supervisĂ©e


 

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Tous en selle pour le challenge A vélo au boulot !

Se dĂ©placer diffĂ©remment, c’est possible. OrganisĂ© dans le cadre de l’opĂ©ration « A vĂ©lo au boulot », le challenge des mobilitĂ©s vous invite Ă  pĂ©daler en Ă©quipe, du 16 au 22 mai, et Ă  comptabiliser tous les kilomĂštres parcourus pour tenter de remporter ensemble le trophĂ©e 2022.

Le challenge « A vĂ©lo au boulot » reprend la route du 16 au 22 mai dans les CĂŽtes d’Armor. Objectif : « Montrer que se dĂ©placer diffĂ©remment est possible ! », rappellent les organisateurs. Le principe est simple : tous les participants (entreprises, Ă©tablissements publics, associations ou Ă©coles) comptabilisent, au sein de leur propre Ă©quipe, les kilomĂštres parcourus par leurs salariĂ©s durant toute une semaine et tentent de gagner ensemble le challenge.

« En pĂ©dalant, on s’aĂšre l’esprit et on arrive au boulot bien rĂ©veillĂ©, indiquent les membres de la dynamique association organisatrice "VĂ©lo utile", basĂ©e Ă  Saint-Brieuc. On lutte contre la sĂ©dentaritĂ© et on se dĂ©gourdit les jambes. Et puis, on franchit rapidement des distances de 5 Ă  8 km sans s’en rendre compte On va souvent plus vite qu’une automobile en ville et les temps de trajet sont toujours Ă©quivalents. »

Renseignements et inscriptions auprÚs de Delphine Bréant : d.breant@adapei-nouelles.fr ; tél. 02 96 62 66 77.

En savoir plus sur www.a-velo-au-boulot.fr

Colloque autisme de Saint-Brieuc : préparez votre visite sur le salon interactif

Le colloque autisme de Saint-Brieuc, ce sont des confĂ©rences et des tables rondes sur deux jours, mais aussi un salon exposants interactif, propice Ă  de belles dĂ©couvertes et Ă  de nombreux Ă©changes. Voici quelques-unes des nouvelles technologies et autres applications innovantes qui vous seront proposĂ©es les 29 et 30 mars 2022 dans les CĂŽtes d’Armor.

Emoface

L’application Emoface aide les enfants et jeunes autistes qui ont des difficultĂ©s Ă  reconnaĂźtre, Ă  exprimer des Ă©motions et Ă  gĂ©rer des situations sociales. Conçu par Adela Barbulescu, chercheuse en informatique Ă  l’UniversitĂ© Grenoble Alpes, ce jeu sur tablette demande Ă  la personne de reproduire des expressions sur son visage. L’avatar 3D s’anime en mesurant son taux de rĂ©ussite Ă  reproduire l’expression. L’aspect ludique et simple d’utilisation Ă©veille l’intĂ©rĂȘt des enfants et leur donne envie d’apprendre et de comprendre, et donc de se concentrer sur l’exercice Ă  rĂ©aliser. Un jeu essentiel au dĂ©veloppement du langage corporel et verbal de la personne.

 

OTO

C'est un fauteuil adaptĂ© aux personnes autistes dont la fonction est Ă  la fois thĂ©rapeutique et antistress. Ses parois intĂ©rieures se gonflent et viennent contenir le corps de l’utilisateur. Ce fauteuil a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par la talentueuse Ă©bĂ©niste-conceptrice Alexia Audrain, en collaboration avec l’IME de Blain (Adapei Loire-Atlantique).

 

Cube VR

TrĂšs attendu sur le salon du colloque autisme 2022, le cube VR est un dispositif de rĂ©alitĂ© virtuelle immersive conçu pour aider les enfants avec autisme Ă  mieux faire face aux divers stimuli visuels et auditifs de leur environnement quotidien. Ce projet, portĂ© par le Centre d’excellence autisme du CHRU de Tours, s’illustre par la garantie d’une restitution rĂ©aliste de l’environnement de l’enfant, grĂące Ă  des images Ă  180° tournĂ©es dans les lieux prĂ©cis qu’il frĂ©quente. PlacĂ© ensuite dans une cabine d’immersion Ă  cinq faces de 3m x 3m, l’enfant est accompagnĂ© et soutenu par des professionnels de santĂ©. Les bĂ©nĂ©fices attendus sont nombreux : meilleure capacitĂ© de gestion de l’état Ă©motionnel, ainsi qu’un meilleur ajustement comportemental dans la vie quotidienne.

 

Amikeo

C'est un programme d’applications sur tablette et tĂ©lĂ©phone conçu par Auticiel pour développer l’autonomie des enfants et adultes prĂ©sentant des troubles neurodĂ©veloppementaux, tels que l’autisme ou la déficience intellectuelle. Intuitives, ludiques, mobiles et personnalisables, ces applications sont de véritables outils d’assistance et d’apprentissage qui aident leurs utilisateurs à communiquer, se repĂ©rer dans le temps, effectuer des tâches en autonomie ou encore Ă  travailler.

 

Helpicto

Helpicto est une application qui traduit les phrases parlĂ©es en suite d’images et vice-versa, des images Ă  la voix. Riche de 40 000 pictogrammes couvrant tous les aspects de la vie quotidienne, cette application s’appuie sur plusieurs briques d’intelligence artificielle et favorisent les Ă©changes entre la personne ayant des troubles du langage et le professionnel. Helpicto permet aussi de tĂ©lĂ©charger ses propres photos pour que les suites d’images correspondent au plus prĂšs de son quotidien.

 

Tobii

Tobii est un systĂšme de communication avec commande oculaire parfaitement Ă©tudiĂ© pour les personnes dĂ©pourvues de la parole, cherchant un appareil pour communiquer, parler, s’exprimer, Ă©changer avec leur entourage et l’extĂ©rieur. Le curseur de la souris se contrĂŽle avec les yeux de maniĂšre instantanĂ©e et avec haute prĂ©cision.

 

e-Goliah

Les mini-jeux e-Goliah proposent une charte graphique simple, ludique et colorĂ©e, adaptĂ©e aux enfants TSA. Ils permettent de stimuler la personne dans le but d’amĂ©liorer l’attention conjointe et l’imitation. Ces deux habilitĂ©s sont les clĂ©s des premiĂšres interactions sociales et de la communication. Cela favorise l’accompagnement de l’enfant hors de l’environnement clinique, tout en maintenant le lien avec les professionnels de santĂ©.

 

JeMime

ComposĂ© d’algorithmes de reconnaissance d’émotions qui permettent d’évaluer la qualitĂ© des Ă©motions produites par des enfants de 6 Ă  12 ans, JeMime a pour objectif d’aider les enfants TSA Ă  apprendre Ă  produire une Ă©motion Ă  la fois faciale et vocale par imitation et par mime d’un agent virtuel. L’enfant est mis en situation sociale et environnementale proche de sa vie quotidienne.

 

Lirec

Cette plateforme de rĂ©daction en Facile Ă  lire et Ă  comprendre (FALC) propose des outils permettant la traduction d’un texte compliquĂ© en accompagnant son utilisateur pendant le processus de simplification. RĂ©alisĂ©e par le Laboratoire des Usages en Technologies d’Information NumĂ©riques (Lutin) en partenariat avec l’EPNAK, la plateforme Lirec aide Ă  rendre accessible des documents en facilitant la mise en page et l’ajout d'images.

 

CoWork’HIT

C’est un centre d’innovation, d’expertises et de moyens. Sa mission principale : accompagner les entreprises, Ă©tablissements de santĂ© et mĂ©dico-sociaux, associations et autres acteurs de l’innovation et du handicap.  Il propose un accompagnement Ă  l’innovation autour de diffĂ©rents domaines stratĂ©giques comme celui des assistances technologiques (ex : domotique, assistants numĂ©riques), de l’accessibilitĂ©, du handisport et de la fabrication numĂ©rique (ex : crĂ©ation d’aides techniques)


 

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RĂ©sidence Cesson Toit : « Aujourd’hui, ils sont enfin chez eux »

Justine, Élodie, Quentin, Pascal et Yves ont Ă©lu domicile dans la toute nouvelle rĂ©sidence du quartier de Cesson Ă  Saint-Brieuc. Ils tĂ©moignent.

AccoudĂ© Ă  la rambarde du balcon, Yvon Le Bihan apprĂ©cie la vue plongeante que lui offre son appartement sur la toute nouvelle rĂ©sidence du quartier. « Regardez, c’est un beau bĂątiment, lance l’ancien travailleur de l’ESAT de Saint-Brieuc, Ă  la retraite depuis huit ans. Depuis 2020, j’ai suivi les travaux de dĂ©molition de l’ancien foyer L’Albatros puis la construction des nouveaux logements. Ils ont attendu et aujourd’hui, ils sont enfin chez eux. »

Une nouvelle vie commence pour les 19 locataires de la rĂ©sidence baptisĂ©e « Cesson Toit » en rĂ©fĂ©rence au nom du quartier. InstallĂ© dans son logement depuis novembre 2021, Élodie HervĂ© savoure ce nouveau cadre de vie. « On est bien ici. C’est calme et tranquille. Je me sens tellement bien que je ne suis pas rentrĂ©e dans ma famille depuis un mois
 Je prends le temps de dĂ©couvrir le quartier. On est proche des commerces, on peut aller faire ses courses au Super U Ă  deux pas de la rĂ©sidence. »

[caption id="attachment_5072" align="alignnone" width="1000"] "On est bien ici. C’est calme et tranquille." Dixit Élodie HervĂ©, installĂ©e au rez-de-chaussĂ©e de l'un des bĂątiments de la rĂ©sidence Cesson Toit. © Photos LoĂŻc Tachon[/caption]

Dans l’appartement voisin, Yves Hernot partage la mĂȘme satisfaction, celle de vivre dans un logement indĂ©pendant, en toute autonomie. « Je suis libre de faire ce que je veux, confie ce passionnĂ© d’arts plastiques. Avant, j’étais en co-location au foyer Courteline. Aujourd’hui, je peux amĂ©nager mon studio comme je l’entends. D’ailleurs, j’ai envie de changer la position de mon canapĂ© pour installer une table avec les sculptures, les poteries et les peintures rĂ©alisĂ©es au SATRA. Un jour, toutes mes crĂ©ations seront exposĂ©es au bar Le RĂ©publique qui se situe non loin d’ici. »

La porte s’ouvre sur un nouveau logement. Cette fois, c’est Quentin Gorvel qui fait visiter son studio. « Ici, c’est le coin tĂ©lĂ©, lĂ  la cuisine, la salle de bains et la chambre ! prĂ©sente le jeune jardinier de 24 ans qui travaille aux Ateliers de la Baie au sein de l’association APAJH. « Avant, je vivais chez mes parents. DĂ©sormais, je suis chez moi et je peux recevoir mes copains comme JĂ©rĂ©my qui habite dans un appartement de la Tour Saint-Malo juste Ă  cĂŽtĂ© de la rĂ©sidence. On se retrouve tous dans le mĂȘme quartier. On peut donc se voir facilement. C’est cool ! »

NĂ© Ă  Saint-Brieuc et heureux de revenir aux sources, Pascal Gibaud a beaucoup changĂ© d’adresse avant de poser ses valises Ă  la rĂ©sidence Cesson Toit. De la rue de GouĂ©dic au boulevard de la Manche et la rue de Lisbonne, en passant par l’internat de l’Impro Ă  Saint-QuihouĂ«t, le bourg de Plaintel proche de l’ESAT, la commune de Saint-Carreuc dans une famille d’accueil et le foyer Courteline, le Briochin de 48 ans en est Ă  son huitiĂšme logement. « On pourrait m’appeler le voyageur », rigole Pascal qui considĂšre son nouvel appartement comme « le plus chouette, le plus beau ! » Le plus adaptĂ© Ă  ses besoins aussi ? « Quand on a un problĂšme, on peut se rendre au bureau des Ă©ducateurs. Ils sont toujours lĂ  pour nous aider. »

Ce samedi matin, Justine LambolĂ© est en plein mĂ©nage. « Je viens juste de recevoir une table en verre et je suis en train de ranger toutes mes affaires, s’excuse la jeune femme qui travaille Ă  mi-temps Ă  la blanchisserie esatco de Saint-Brieuc. J’amĂ©nage mon petit logement Ă  mon goĂ»t. J’ai envie de relooker l’espace pour avoir plus de place. Franchement, ce logement, il me plaĂźt et je m’y sens bien. On est tous heureux ici. » Aujourd’hui, ils sont enfin chez eux !

A lire aussi : A Saint-Brieuc, vingt logements au cƓur d’un village

[caption id="attachment_5073" align="alignnone" width="1000"] Du haut de son appartement, Yvon Le Bihan apprécie la vue sur la résidence Cesson Toit et le quartier est de la ville de Saint-Brieuc. © Photos Loïc Tachon[/caption]

A Saint-Brieuc, vingt logements au cƓur d’un village

Une nouvelle résidence a ouvert ses portes à Saint-Brieuc. Un équipement flambant neuf, ouvert sur le quartier et la ville.

Des bĂątiments blancs Ă  ossature bois, des appartements individuels rĂ©partis en Ăźlots dans un environnement aĂ©ré  A l’angle de l’avenue du Havre et de la rue de la Croix-Rouge, la rĂ©sidence attire le regard. Sorti de terre l’étĂ© dernier sur le terrain de l’ancien foyer d’hĂ©bergement L’Albatros, cet Ă©quipement gĂ©rĂ© par l’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor compte depuis l’automne 19 locataires et un accueil temporaire qui ne tarissent d’éloges sur leur nouveau lieu de vie (lire par ailleurs). Un lieu de vie rĂ©solument ouvert sur le quartier et sur la ville. « Ces logements traversants orientĂ©s est-ouest ont Ă©tĂ© conçus de telle sorte qu’ils dialoguent avec la rue et le cƓur des Ăźlots formant un village, explique Fanny Robert du cabinet d’architectes Dunet & associĂ©s Ă  Saint-Brieuc. Ils sont ainsi parfaitement intĂ©grĂ©s Ă  l’environnement et ouverts sur le quartier, sur la ville. »

[caption id="attachment_5083" align="alignnone" width="1000"] La résidence Cesson Toit compte 20 logements privatifs répartis en ßlots formant un village. © Photos Loïc Tachon[/caption]

La rĂ©sidence Cesson Toit accueille des adultes qui exercent une activitĂ© professionnelle dans la journĂ©e, en milieu ordinaire ou en ESAT. Elle s’inscrit dans une logique d’inclusion, comme l’affirme le directeur gĂ©nĂ©ral de l’association gestionnaire, FrĂ©dĂ©ric Gloro : « La rĂ©sidence n’est en aucun cas recluse sur elle-mĂȘme. Elle a pour vocation de s’ouvrir aux autres, de tisser des liens avec son environnement. Les voisins qui cĂŽtoient chaque jour la rĂ©sidence ont la possibilitĂ© de la traverser et, dans une certaine mesure, de profiter de certaines de ses installations comme le tiers lieu, vĂ©ritable espace de citoyennetĂ© et de partage. »

Cet espace se veut convivial et fĂ©dĂ©rateur avec des salles aux dimensions adaptĂ©es pour une diversitĂ© d’usages et d’activitĂ©s (rĂ©unions, cafĂ©taria, cuisine, jeux) Ă  destination des associations, clubs, comitĂ©s de quartier, familles, Ă©tudiants et scolaires. « Au-delĂ  d’un droit de vivre comme tout citoyen, cette dynamique inclusive permet d’exister Ă  travers l’implication des personnes dans un vrai projet de quartier dont elles seront Ă  l’initiative et non simples bĂ©nĂ©ficiaires, complĂšte FrĂ©dĂ©ric Gloro rappelant que l’intĂ©gration des personnes est facilitĂ©e par un environnement disposant de nombreux services de proximitĂ© (supermarchĂ©, banque, pharmacie, poste, mĂ©decins, commerces,...) proches du bourg de Cesson et des services de transport (bus et arrĂȘt Ă  proximitĂ© directe) contribuant Ă  gagner en autonomie. »

A lire aussi : RĂ©sidence Cesson Toit : "Aujourd'hui, ils sont enfin chez eux !"

Joel Swendsen : « Avec cette multitude d’applications mobiles, c’est le Far West ! »

SpĂ©cialiste des technologies mobiles dans la recherche et la prise en charge des troubles mentaux, Joel Swendsen participera au colloque autisme de Saint-Brieuc, les 29 et 30 mars, Ă  Saint-Brieuc. L’un des chercheurs les plus citĂ©s au monde en 2021 met en garde les utilisateurs face Ă  la prolifĂ©ration incontrĂŽlĂ©e d’applications de santĂ© mentale sans preuve d’efficacitĂ©. Explications.

Dans la liste des chercheurs les plus cités au monde en 2021, on retrouve le nom de Joel Swendsen. Comment ce classement est-il établi ?

Le but d’un scientifique, c’est de partager et de diffuser ses connaissances qui ne sont pas faites pour rester dans un tiroir. Nos travaux doivent ĂȘtre publiĂ©s et critiquĂ©s par nos pairs pour faire avancer les choses. Les articles publiĂ©s dans des revues nationales ou internationales sont ainsi jugĂ©s et apprĂ©ciĂ©s au sein de la communautĂ© scientifique. Ils peuvent ĂȘtre citĂ©s Ă  leur tour par d’autres chercheurs dans de nouvelles publications. Et ce sont prĂ©cisĂ©ment ces citations qui sont prises en compte pour Ă©tablir la liste des scientifiques les plus citĂ©s au monde.

Quelle a été votre réaction lors de la publication des résultats ?

Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai fait des sauts en arriĂšre et j'ai fĂȘtĂ© ça pendant 24 heures avant de revenir au travail (rires). Plus sĂ©rieusement, j’ai Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris car je ne m’y attendais pas. Je ne pensais vraiment pas que mon nom figurerait dans le top des scientifiques les plus citĂ©s au monde. C’est cool et trĂšs valorisant pour moi en tant que chercheur. Mes sauts en arriĂšre sont dĂ©sormais terminĂ©s et j’ai pu retourner au travail malgrĂ© quelques douleurs musculaires...

Au colloque autisme de Saint-Brieuc, vous interviendrez sur les bĂ©nĂ©fices et les risques des troubles mentaux Ă  travers l’utilisation et le dĂ©veloppement des technologies mobiles, un domaine dans lequel vous ĂȘtes devenu un pionnier


Depuis plusieurs annĂ©es, je m’intĂ©resse Ă  la question de la comorbiditĂ© et Ă  une grande diversitĂ© de troubles comme les troubles du neurodĂ©veloppement et l’autisme mais aussi ceux liĂ©s Ă  la schizophrĂ©nie et aux addictions. Mes recherches portent sur la comprĂ©hension des facteurs de risque et les causes des troubles mentaux Ă  travers l’utilisation des technologies mobiles. De nombreuses applications, programmes et logiciels dĂ©veloppĂ©s avec les nouvelles technologies sont aujourd’hui disponibles Ă  la personne Ă  partir d’un ordinateur fixe ou d’un appareil mobile comme le smartphone et la tablette. Je m’intĂ©resse Ă  toutes ces technologies mobiles qui permettent aux chercheurs d’accĂ©der Ă  la vie quotidienne des personnes affectĂ©es par des difficultĂ©s psychologiques ou des troubles mentaux.

Ces technologies mobiles sont-elles récentes ?

Certains appareils datent d’il y a une quinzaine d’annĂ©es. Globalement, on constate une explosion du nombre d’applications mobiles. Dans le domaine de la santĂ© en gĂ©nĂ©ral, on en compte plus de 300 000 dont 10 000 dĂ©diĂ©es aux diffĂ©rents troubles mentaux. Ces 10 000 applications sont disponibles sur Apple store et Google Play notamment. Moins d’un tiers d’entre elles ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es par des experts de la santĂ© mentale, des psychologues ou encore des psychiatres. Ce sont des personnes bienveillantes mais elles n’ont pas une expertise particuliĂšre dans le domaine de la santĂ© mentale.

Cela pose question, en effet


Sachant que 4% des applications sont fondĂ©es sur les preuves d’efficacitĂ©, cela veut dire que 96% de ces apps sont mises sur le marchĂ©, Ă  la disposition de la communautĂ©, sans savoir si elles apportent une aide Ă  la personne. Les personnes atteintes de troubles mentaux peuvent penser qu’elles tĂ©lĂ©chargent des outils thĂ©rapeutiques sĂ»rs et valides alors que ce n’est pas le cas.

Les technologies mobiles ont rĂ©volutionnĂ© la recherche dans le domaine de la santĂ© mentale mais concernant la prise en charge, c’est la cacophonie, c’est le Far West ! Imaginons que vous ayez un problĂšme quel qu’il soit et pour lequel vous avez besoin d’aide, comment faites-vous pour vous y retrouver parmi toutes ces applications ? Comment un utilisateur va trouver la bonne application ? Il se sent perdu
 Pour lui, la solution est aujourd’hui de trouver l’application grĂące au label de dispositif mĂ©dical mais c’est trĂšs complexe...

[caption id="attachment_5046" align="alignnone" width="640"] Joel Swendsen est psychologue clinicien et directeur de recherche au CNRS de Bordeaux. © Photos Bordeaux Neurocampus.[/caption]

Alors que faire ?

Le gĂ©nie est sorti de la bouteille et aujourd’hui, on ne peut plus le remettre Ă  l’intĂ©rieur de la bouteille. En revanche, il est possible de reprendre le contrĂŽle et d’aider les gens Ă  trouver la bonne application. Il faut pour cela informer les cliniciens des applications disponibles fondĂ©es sur les preuves et dĂ©veloppĂ©es par les experts du domaine. Il existe aussi des sites web crĂ©dibles Ă©manant de diffĂ©rentes associations dont certaines ont rĂ©pertoriĂ© et classĂ© les applications selon leur efficacitĂ© et leur utilitĂ©. Cependant, il y a d’autres risques pour lesquels nous n’avons pas de rĂ©ponse.

De quels risques parlez-vous ?

Le simple fait de tĂ©lĂ©charger une application pour un problĂšme de santĂ© mentale pouvait donner l’impression Ă  la personne qu’elle est prise en charge et qu’elle n’a pas besoin de consulter un spĂ©cialiste. De plus, la crise sanitaire n’a pas arrangĂ© les choses. En deux ans, notre sociĂ©tĂ© a profondĂ©ment Ă©voluĂ© vers le distanciel et les nouvelles technologies. Jamais dans l’histoire de l’humanitĂ©, nous avons Ă©tĂ© si dĂ©pendants d’internet et de la communication Ă  distance. MalgrĂ© les bĂ©nĂ©fices des applications, les dĂ©pendances s’accentuent.

Etes-vous optimiste pour l’avenir ?

Oui je le suis. Il faut juste prendre le taureau par les cornes et relever les dĂ©fis actuels qui ne sont pas insurmontables. On peut trouver des solutions. Il faut clairement discuter des problĂšmes et des promesses. L’autre jour, j’ai tĂ©lĂ©chargĂ© des applications pour aider les gens qui font des tentatives de suicide. Si on lit les conditions d’utilisation, ce qu’on fait rarement en rĂ©alitĂ©, elles disent trĂšs clairement que l’application ne fournit pas les informations sur lesquelles vous « devez compter ». Elle se dĂ©douane de toute responsabilitĂ© lĂ©gale.

En revanche, on peut compter sur la communautĂ© des associations, celle des patients, de leurs familles et de leur entourage. Ces associations ont fait des progrĂšs considĂ©rables dans le domaine de l’autisme et de la santĂ© mentale. Elles ont construit une plateforme d’informations bienveillante et sĂ©rieuse pour venir en aide aux personnes dans ce domaine. On peut fier de leur travail. Lors du colloque autisme de Saint-Brieuc, je citerai quelques associations qui ont triĂ© et classĂ© des applications qui, demain, feront partie de l’accompagnement et de la prise en charge des personnes atteintes de troubles du spectre de l’autisme.

(1) Joel Swendsen a reçu le prix Marcel Dassault « Chercheur de l’annĂ©e » 2014 de la Fondation Fondamental et le Grand Prix Halphen de l’AcadĂ©mie des sciences en 2019.

Consultez le programme du colloque 2022 et inscrivez-vous !

Trois prĂ©sidents de CVS font leur entrĂ©e au conseil d’administration de l’Adapei-Nouelles

« Rien pour nous sans nous ». Le slogan lĂ©guĂ© par "Nous aussi", l’association pionniĂšre d’auto-reprĂ©sentants pour les personnes en situation de handicap, est plus que jamais d’actualitĂ© Ă  l’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor. Trois prĂ©sidents de Conseil Ă  la Vie Sociale (CVS), issus du TrĂ©gor, font leur entrĂ©e au conseil d’administration de l’association : MaĂ«ll Coquil (IME TrĂ©guier), Philippe Josse (esatco TrĂ©guier) et StĂ©phane Le Batard (foyer d’hĂ©bergement de Minihy-TrĂ©guier).

« Nous sommes contents et fiers d’avoir Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s, ont dĂ©clarĂ© les nouveaux Ă©lus Ă  l’issue du vote. Cela va ĂȘtre une belle expĂ©rience. A nous d’en profiter et de prendre confiance pour dire les choses. On n’a pas peur de parler et d'exprimer nos idĂ©es, on est lĂ  avant tout pour dĂ©fendre les droits des personnes de l'association. »

Les prĂ©sidents de CVS et leurs supplĂ©ants au conseil d’administration

Dispositif enfance. Titulaire : Maëll Coquil (IME Tréguier) ; suppléante : Manon Bouchez (IME Saint-Brieuc).

PÎle adulte production. Titulaire : Philippe Josse (esatco Tréguier) ; suppléante : Dorine Rivoalen (esatco Paimpol).

PĂŽle adulte habitat. Titulaire : StĂ©phane Le Batard (foyer d’hĂ©bergement de Minihy-TrĂ©guier) ; supplĂ©ante : MĂ©lanie GuĂ©zou (foyer d'hĂ©bergement de Saint-Brieuc).

Trombinoscope des 25 présidents de Conseil à la Vie Sociale de l'Adapei-Nouelles CÎtes d'Armor 

Élections 2022 : pour que la sociĂ©tĂ© cesse d’exclure les personnes en situation de handicap

À l’approche des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives 2022, le rĂ©seau Unapei se mobilise et interpelle les candidats Ă  travers un plaidoyer constituĂ© de plusieurs revendications.

De nombreux professionnels mĂ©dico-sociaux et sociaux ressortent Ă©puisĂ©s de ces longs mois de crise. Trop de personnes en situation de handicap sont encore en danger, privĂ©es de soins et d’activitĂ©s essentielles Ă  leur vie. Leurs droits fondamentaux, d’ores et dĂ©jĂ  peu respectĂ©s en France, sont aujourd’hui totalement bafouĂ©s. Trop de familles, abandonnĂ©es par la sociĂ©tĂ©, sacrifient encore leurs vies personnelles et professionnelles pour s’occuper de leur proche handicapĂ©. Acteur de l’accompagnement, l’Unapei est le tĂ©moin des atteintes insupportables que subissent les personnes en situation de handicap et leurs aidants familiaux, depuis plusieurs annĂ©es, en violation de leurs droits. Ils restent, en 2022, toujours exclus de la sociĂ©tĂ© dans laquelle ils vivent. Est-ce normal ?

Vivre dans une sociĂ©tĂ© qui cesse d’exclure les personnes en situation de handicap, c’est possible. Mais comment faire ?

Les personnes en situation de handicap et leurs proches ont, plus que jamais, besoin d’un accompagnement digne, de qualitĂ©, adaptĂ© aux besoins et aux attentes de chacun, dans une sociĂ©tĂ© pensĂ©e pour eux et avec eux !

Pour cela, l’Unapei Ă©nonce dans ses propositions plusieurs prĂ©alables :

- un accompagnement personnalisĂ© et de qualitĂ© nĂ©cessite d’avoir des professionnels mĂ©dico-sociaux qualifiĂ©s et formĂ©s, en nombre suffisant ;

- un accĂšs Ă  une gamme suffisante d’offres de services d’accompagnement est la condition d’une vie digne et incluse dans la sociĂ©tĂ© ;

- une sociĂ©tĂ© dite inclusive est une sociĂ©tĂ© qui s’adapte aux situations de handicap, pas l’inverse !

Nos concitoyens en situation en handicap doivent, sans conditions restrictives et avec les accompagnements de qualitĂ© nĂ©cessaires, avoir accĂšs aux mĂȘmes droits que tous les autres citoyens : libertĂ© de choisir sa vie, de dĂ©cider de son lieu de vie, de ses loisirs, de s’épanouir, d’avoir accĂšs Ă  la santĂ© mais aussi avoir la possibilitĂ© de s’informer, de se former, de travailler, de subsister Ă  ses besoins


Il convient ainsi de :

- Soutenir par des moyens supplĂ©mentaires la crĂ©ation de nouvelles solutions d’accompagnement. Faute d’offre de places et de services en nombre suffisants en France, trop de personnes sont « sans solutions » : parfois l’accompagnement qui leur est proposĂ© l’est par dĂ©faut et donc n’est pas - ou plus - adaptĂ©, voire cet accompagnement est maltraitant : amendement Creton ; listes d’attente ; rĂ©ponses partielles
 ;

- Soutenir l’autonomie des personnes quel que soit leur lieu de vie et quel que soit leur activitĂ© ;

- Lever les freins administratifs qui entravent les choix de vie des personnes : revoir le systĂšme des orientations MDPH, simplifier l’offre d’accompagnement et garantir l’équitĂ© territoriale de l’offre  ;

- Lever les freins administratifs et rĂšglementaires qui entravent l’effectivitĂ© des droits des personnes en Ă©tablissements : par exemple, libertĂ© d’aller et venir en rĂ©visant la rĂ©glementation des rĂšglements dĂ©partemental d’aide sociale (RDAS).

[caption id="attachment_5030" align="alignnone" width="1000"] L’Unapei, association de dĂ©fense des droits des personnes en situation de handicap, alerte depuis plusieurs mois sur la crise profonde que traverse le secteur du handicap.[/caption]

L’Unapei exige des engagements pour une vĂ©ritable politique du handicap

A un mois de l’élection prĂ©sidentielle, le handicap reste encore un enjeu peu discutĂ©, pensĂ© et rĂ©flĂ©chi par les 12 candidats. Si quelques promesses sont Ă©mises, les candidats se doivent de proposer une vĂ©ritable politique publique du handicap construite sur des donnĂ©es fiables et partagĂ©es Ă  laquelle doit s’adosser des financements pĂ©rennes et actualisĂ©s en fonction de besoins identifiĂ©s et chiffrĂ©s.

Une politique publique du handicap efficace et adaptée aux personnes concernées suppose de :

- DĂ©dier des moyens financiers pĂ©rennes pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap par une loi de programmation budgĂ©taire pluriannuelle en prenant en compte les besoins particuliers des personnes dont le handicap nĂ©cessite des accompagnements complexes ;

- Renforcer les missions de la CNSA pour assurer une rĂ©elle Ă©valuation des besoins des personnes ainsi que l’évaluation des besoins de financements y affĂ©rant ;

- Construire une protection sociale adaptée aux besoins des personnes en situation de handicap et de leurs familles, dans le cadre de la 5Úme branche de la sécurité sociale ;

- Construire une véritable filiÚre de formation des métiers du « prendre soin », tenant compte des recommandations scientifiques et des évolutions sociétales ;

- Investir dans la recherche, développer la recherche participative et la rendre accessible aux personnes concernées ;

- Faire de la protection juridique des majeurs une véritable politique publique, ce qui induit une réelle coordination interministérielle entre le ministÚre des affaires sociales et le ministÚre de la Justice.

Consultez le document complet des revendications de l’Union nationale en cliquant ici : Plaidoyer Unapei Mars 2022

Unapei. Mouvement citoyen de 900 000 personnes accompagnĂ©es, familles, amis, professionnels et bĂ©nĂ©voles, l’Unapei Ɠuvre, depuis 60 ans, pour que les personnes en situation de handicap intellectuel et cognitif (personnes avec dĂ©ficience intellectuelle, avec troubles du spectre autistique, troubles du comportement ou troubles psychiques, ou en situation de polyhandicap) accĂšdent aux mĂȘmes droits que tous. L’Unapei est aujourd’hui un rĂ©seau de 350 associations membres dont fait partie l’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor.