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LâAdapei-Nouelles CĂŽtes dâArmor sâengage dans la lutte pour le dĂ©pistage prĂ©coce. A lâESAT de QuĂ©vert, prĂšs de Dinan, une quarantaine de femmes ont participĂ© Ă une journĂ©e de prĂ©vention sur le cancer du sein. Dâautres actions sont envisagĂ©es dans les Ă©tablissements et services de lâassociation.
A partir de quel Ăąge peut-on ĂȘtre dĂ©pistĂ©e ? Qui est concernĂ©e ? Peut-on effectuer une mammographie avant 50 ans ? Comment est-on suivie et par qui ? Quels sont les avantages dâun dĂ©pistage organisĂ© ? A lâESAT de QuĂ©vert, AnaĂŻs Pedrau, chargĂ©e de prĂ©vention au comitĂ© dĂ©partemental de la Ligue contre le cancer, est venue rĂ©pondre aux nombreuses questions que se posent les femmes sur leur santĂ©, les facteurs de risque, les symptĂŽmes et le dĂ©pistage du cancer du sein. « Nous Ă©tions rĂ©unies en petits groupes de 9 Ă 10 personnes », prĂ©cise lâanimatrice de la journĂ©e au cours de laquelle d'autres types de cancer (utĂ©rus, colorectal) et thĂ©matiques (hygiĂšne, intimitĂ©,...) ont Ă©tĂ© abordĂ©s. « Au fil des Ă©changes, les participantes se sont libĂ©rĂ©es en toute confiance et ont pris la parole. A lâaide dâun support visuel, on leur a montrĂ© lâauto-surveillance et elles ont ensuite reproduit les gestes. »
Lâobjectif de ces actions de prĂ©vention est de continuer Ă informer et fidĂ©liser les femmes, en insistant sur lâintĂ©rĂȘt de la rĂ©gularitĂ© dâun dĂ©pistage tous les deux ans et de convaincre les femmes non participantes.
Dans les CĂŽtes dâArmor, on constate un recul de la participation de 9,7 % entre 2019 et 2020 (9,5% en Bretagne) essentiellement dĂ» Ă la crise sanitaire. Comme dans bien dâautres domaines, cette crise a affectĂ© lâactivitĂ© des comitĂ©s dĂ©partementaux et celle des cabinets de radiologie qui ont totalement cessĂ© de recevoir les femmes pour des mammographies de dĂ©pistage pendant presque deux mois, de mi-mars Ă mi-mai 2020.
Au total, 27 332 femmes ont été dépistées dans le département en 2020 contre 30 263 en 2019.
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SpĂ©cialistes des technologies cognitives, entre autres au Laboratoire des Usages en Technologies d'Information NumĂ©riques (LUTIN) Ă la CitĂ© des Sciences et de lâIndustrie, membres du Laboratoire Cognitions Humaine et Artificielle (CHArt), François Jouen et Charles Tijus participeront au colloque autisme de Saint-Brieuc, les 29 et 30 mars, Ă Saint-Brieuc (CĂŽtes d'Armor). François Jouen interviendra sur « Sommes-nous prĂȘts pour des robots qui prennent soin de nous ?» et Charles Tijus sur « « les technologies cognitives de demain : prendre soin en assistant ». Ils expliquent ce que sont les technologies cognitives.
François Jouen, vous Ă©tudiez entre autres le rĂŽle de la variabilitĂ© et de la redondance sur la sĂ©lection des structures et des fonctions du systĂšme nerveux central. Vous avez dĂ©veloppĂ© par ailleurs des technologies cognitives, en Ă©tant un des premiers concepteurs dâun dispositif de recueil et dâanalyse des mouvements oculaires. Vous avez aussi mis au point un dispositif pour lâanalyse de la motricitĂ© spontanĂ©e qui permet de mesurer les risques dâapparition de troubles neuro-dĂ©veloppementaux.
Charles Tijus, vous ĂȘtes un spĂ©cialiste des processus de rĂ©solution de problĂšmes, de comprĂ©hension et dâapprentissage. Pour vos travaux, vous avez obtenu en 2014 les Academy Awards dâIBM sur lâĂ©valuation des technologies cognitives.
Une premiĂšre question pour vous deux : Quâest-ce quâune technologie cognitive ?
François Jouen : Lorsquâon regarde un objet fabriquĂ© par lâhomme, - par exemple une voiture ou un clavier dâordinateur - , si on sait Ă quoi sert cet objet, - sa fonction -, alors on apprend beaucoup des utilisateurs auxquels cet objet est destinĂ©. Les siĂšges du vĂ©hicule vont correspondre Ă une taille humaine, le volant aux bras de la personne. Sâagissant dâun clavier dâordinateur, la taille des touches va correspondre Ă la taille des doigts de la main qui appuieront sur ces touches. Le fabriquant de cet objet a une connaissance des utilisateurs de son objet.
Charles Tijus : Le fabriquant crĂ©e pour les utilisateurs mais il arrive souvent quâil se trompe en crĂ©ant des objets qui ne sont pas adaptĂ©s et câest le rĂŽle de lâergonome dâintervenir, de recueillir lâexpĂ©rience utilisateur et de faire en sorte que les objets soient utiles, acceptĂ©s par les utilisateurs, mais aussi quâils soient accessibles, quâon puisse apprendre Ă les utiliser et finalement quâils soient utilisables.
F.J. : En fait, lorsquâun concepteur se trompe, câest parce que sa reprĂ©sentation de lâutilisateur est incorrecte : la description interne, mentale, quâil a de lâutilisateur est incorrecte. LĂ , nous sommes en train de parler dâobjets physiques : une voiture, un clavier dâordinateur, sur lesquels on agit physiquement pour obtenir un rĂ©sultat. Les technologies cognitives concernent la cognition : les connaissances, la pensĂ©e, le raisonnement, la prise de dĂ©cision⊠nos activitĂ©s cĂ©rĂ©brales.
C.T. : Oui, ce sont des technologies qui concernent nos activitĂ©s mentales, qui sont plus importantes que nos activitĂ©s physiques car ce sont nos propres activitĂ©s mentales qui guident nos activitĂ©s physiques. Les technologies cognitives concernent nos connaissances, nos raisonnements, nos prises de dĂ©cision. Il sâagit de toutes ces technologies numĂ©riques, de plus en plus nombreuses, qui sont basĂ©es sur lâintelligence artificielle et sur des bases de donnĂ©es personnelles, publiques et disponibles, dont lâopen data.
F.J. : Exactement ! Avec mon smartphone, je peux ĂȘtre rĂ©veillĂ© selon mon agenda. Mon smartphone me rappelle de tĂ©lĂ©phoner Ă mes parents ; ce que je peux faire sans connaĂźtre leur numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone et je peux savoir quand prĂ©cisĂ©ment je dois partir de chez moi pour arriver Ă lâheure Ă mon rendez-vous.
C.T. : Avec ces technologies cognitives et lâinternet des objets, on obtient la robotique autonome. Un robot qui peut se conduire tout seul⊠Avec des « raisonnements »  dâintelligence artificielle qui guident les activitĂ©s physiques, et qui peuvent provenir du purement logique ou ĂȘtre de nature bio-inspirĂ©e en imitant le raisonnement humain.
A quoi peuvent servir ces technologies cognitives ?
C.T. : Avec des capteurs dâinformation environnante visuelle, sonore, vibratoire et avec des effecteurs pour agir, et une cognition artificielle pour raisonner et prendre des dĂ©cisions, les objets connectĂ©s entre eux, en rĂ©seau, sont une vĂ©ritable rĂ©volution : les objets deviennent autonomes. De la voiture autonome Ă la maison intelligente, en passant par le vĂȘtement quâon porte, le smartphone, et la montre connectĂ©e, tous ces objets deviennent des Smart Things : des objets Smart qui peuvent nous assister. Il faut les voir comme des robots : la voiture-robot, la maison-robot, le vĂȘtement-robot⊠BientĂŽt, des robots qui pourront interagir et agir de concert.
En quoi ces technologies cognitives pourraient-elles nous assister ?
C.T. : Comme lâa dit François, vous pourriez oublier dâappeler vos parents et, si vous avez le choix entre prendre votre voiture, prendre le train, ou prendre un bus, vous pouvez instantanĂ©ment savoir dans combien de temps passe le bus, Ă quelle heure vous arriverez Ă destination, voire mĂȘme la quantitĂ© de CO2 associĂ©e Ă chacune de ces trois dĂ©cisions.
Elles peuvent donc servir l'autonomie des personnes ?
F.J. : Tout Ă fait, il sâagit dâobjets connectĂ©s autonomes qui peuvent sâinformer entre eux et nous informer pour Ă©clairer nos dĂ©cisionsâŠÂ Câest probablement leur principale fonction. Imaginer une personne qui pourrait se perdre dans le parc de son institution, elle pourrait ĂȘtre accompagnĂ©e dans le parc dĂšs quâelle le dĂ©sire par son robot personnel qui saurait la conduire et la ramener Ă temps pour le dĂ©jeuner par exemple. Au LUTIN, nous avons dĂ©veloppĂ©, avec Geoffrey Tissier, un fauteuil roulant qui se commande par le regard. Ce fauteuil pourra ĂȘtre aussi, en plus, un robot dans lequel on sâassied.
C.T. : TrĂšs important, au regard de lâautonomie, surtout au regard des troubles du neuro-dĂ©veloppement (TND), le concepteur-fabriquant dâune technologie cognitive pourrait lĂ aussi se tromper et dĂ©velopper une technologie cognitive inadaptĂ©e. Et il y a deux types de technologies inadaptĂ©es au TND. Le premier type est une technologie qui nâassiste pas parce quâil y a une mĂ©connaissance du trouble et un manque de personnalisation. Lâassistant numĂ©rique ou robotique doit avoir une bonne reprĂ©sentation interne de la personne assistĂ©e, pour pouvoir comprendre ses besoins, ses comportements. Il y a la notion de « jumeau numĂ©rique » : donner Ă la technologie cognitive une description aussi fidĂšle que possible de la personne qui doit ĂȘtre assistĂ©e et surtout la possibilitĂ© dâapprendre en assistant. Le second type de technologie cognitive inadaptĂ©e est celle qui fait tout Ă la place de la personne. Il ne sâagit alors plus dâassistance mais de prise en charge. Lâassistant pertinent doit laisser faire la personne lorsque celle-ci sait faire et, lorsquâelle ne sait pas faire, lui permettre dâapprendre Ă faire, en ayant pour cela un effort raisonnable.
Vous travaillez aussi sur l'avenir des technologies. Quelles sont les innovations majeures auxquelles s'attendre dans les années qui viennent ?
F.J. : Il faut sâattendre Ă deux grandes rĂ©volutions : du cĂŽtĂ© des capteurs et du traitement du signal recueilli par les capteurs et du cotĂ© des effecteurs, de lâutilisation des informations recueillies. Du cĂŽtĂ© des capteurs, si vous observer un chat dans un appartement, il sait tout ce qui se passe Ă partir du traitement des informations sonores. Vous avez le dĂ©veloppement dâapplications pour traiter le son, « lâoreille augmentĂ©e » qui permet de localiser les sons et de les interprĂ©ter (une chute, une criseâŠ), dâapplications liĂ©es au textile connectĂ© pour des T-shirts dĂ©tecteurs de crise (signes vitaux, Ă©pilepsie) ⊠Du cĂŽtĂ© des effecteurs, il sâagit du quoi faire avec ces informations ? Il y a justement la possibilitĂ© dâinformer au plus tĂŽt, probablement la personne elle-mĂȘme si celle-ci peut agir sur elle-mĂȘme pour attĂ©nuer ce qui ne va pas, mais surtout le personnel soignant, les personnes aidantes, la familleâŠ
C.T. : Sans compter lâintervention des autres objets connectĂ©s, Ă©galement informĂ©s. Si un robot peluche aide Ă calmer une crise, il pourrait se manifester auprĂšs de la personne concernĂ©e ; ici encore de maniĂšre parcimonieuse, Ă©thique, responsable et supervisĂ©eâŠ
Consultez le programme du colloque 2022 et inscrivez-vous !
Se dĂ©placer diffĂ©remment, câest possible. OrganisĂ© dans le cadre de lâopĂ©ration « A vĂ©lo au boulot », le challenge des mobilitĂ©s vous invite Ă pĂ©daler en Ă©quipe, du 16 au 22 mai, et Ă comptabiliser tous les kilomĂštres parcourus pour tenter de remporter ensemble le trophĂ©e 2022.
Le challenge « A vĂ©lo au boulot » reprend la route du 16 au 22 mai dans les CĂŽtes dâArmor. Objectif : « Montrer que se dĂ©placer diffĂ©remment est possible ! », rappellent les organisateurs. Le principe est simple : tous les participants (entreprises, Ă©tablissements publics, associations ou Ă©coles) comptabilisent, au sein de leur propre Ă©quipe, les kilomĂštres parcourus par leurs salariĂ©s durant toute une semaine et tentent de gagner ensemble le challenge.
« En pĂ©dalant, on sâaĂšre lâesprit et on arrive au boulot bien rĂ©veillĂ©, indiquent les membres de la dynamique association organisatrice "VĂ©lo utile", basĂ©e Ă Saint-Brieuc. On lutte contre la sĂ©dentaritĂ© et on se dĂ©gourdit les jambes. Et puis, on franchit rapidement des distances de 5 Ă 8 km sans sâen rendre compte On va souvent plus vite quâune automobile en ville et les temps de trajet sont toujours Ă©quivalents. »
Renseignements et inscriptions auprÚs de Delphine Bréant : d.breant@adapei-nouelles.fr ; tél. 02 96 62 66 77.
En savoir plus sur www.a-velo-au-boulot.fr
Le colloque autisme de Saint-Brieuc, ce sont des confĂ©rences et des tables rondes sur deux jours, mais aussi un salon exposants interactif, propice Ă de belles dĂ©couvertes et Ă de nombreux Ă©changes. Voici quelques-unes des nouvelles technologies et autres applications innovantes qui vous seront proposĂ©es les 29 et 30 mars 2022 dans les CĂŽtes dâArmor.
Emoface
Lâapplication Emoface aide les enfants et jeunes autistes qui ont des difficultĂ©s Ă reconnaĂźtre, Ă exprimer des Ă©motions et Ă gĂ©rer des situations sociales. Conçu par Adela Barbulescu, chercheuse en informatique Ă lâUniversitĂ© Grenoble Alpes, ce jeu sur tablette demande Ă la personne de reproduire des expressions sur son visage. Lâavatar 3D sâanime en mesurant son taux de rĂ©ussite Ă reproduire lâexpression. Lâaspect ludique et simple dâutilisation Ă©veille lâintĂ©rĂȘt des enfants et leur donne envie dâapprendre et de comprendre, et donc de se concentrer sur lâexercice Ă rĂ©aliser. Un jeu essentiel au dĂ©veloppement du langage corporel et verbal de la personne.
OTO
C'est un fauteuil adaptĂ© aux personnes autistes dont la fonction est Ă la fois thĂ©rapeutique et antistress. Ses parois intĂ©rieures se gonflent et viennent contenir le corps de lâutilisateur. Ce fauteuil a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par la talentueuse Ă©bĂ©niste-conceptrice Alexia Audrain, en collaboration avec lâIME de Blain (Adapei Loire-Atlantique).
Cube VR
TrĂšs attendu sur le salon du colloque autisme 2022, le cube VR est un dispositif de rĂ©alitĂ© virtuelle immersive conçu pour aider les enfants avec autisme Ă mieux faire face aux divers stimuli visuels et auditifs de leur environnement quotidien. Ce projet, portĂ© par le Centre dâexcellence autisme du CHRU de Tours, sâillustre par la garantie dâune restitution rĂ©aliste de lâenvironnement de lâenfant, grĂące Ă des images Ă 180° tournĂ©es dans les lieux prĂ©cis quâil frĂ©quente. PlacĂ© ensuite dans une cabine dâimmersion Ă cinq faces de 3m x 3m, lâenfant est accompagnĂ© et soutenu par des professionnels de santĂ©. Les bĂ©nĂ©fices attendus sont nombreux : meilleure capacitĂ© de gestion de lâĂ©tat Ă©motionnel, ainsi quâun meilleur ajustement comportemental dans la vie quotidienne.
Amikeo
C'est un programme dâapplications sur tablette et tĂ©lĂ©phone conçu par Auticiel pour deÌvelopper lâautonomie des enfants et adultes prĂ©sentant des troubles neurodĂ©veloppementaux, tels que lâautisme ou la deÌficience intellectuelle. Intuitives, ludiques, mobiles et personnalisables, ces applications sont de veÌritables outils dâassistance et dâapprentissage qui aident leurs utilisateurs aÌ communiquer, se repĂ©rer dans le temps, effectuer des taÌches en autonomie ou encore Ă travailler.
Helpicto
Helpicto est une application qui traduit les phrases parlĂ©es en suite dâimages et vice-versa, des images Ă la voix. Riche de 40 000 pictogrammes couvrant tous les aspects de la vie quotidienne, cette application sâappuie sur plusieurs briques dâintelligence artificielle et favorisent les Ă©changes entre la personne ayant des troubles du langage et le professionnel. Helpicto permet aussi de tĂ©lĂ©charger ses propres photos pour que les suites dâimages correspondent au plus prĂšs de son quotidien.
Tobii
Tobii est un systĂšme de communication avec commande oculaire parfaitement Ă©tudiĂ© pour les personnes dĂ©pourvues de la parole, cherchant un appareil pour communiquer, parler, sâexprimer, Ă©changer avec leur entourage et lâextĂ©rieur. Le curseur de la souris se contrĂŽle avec les yeux de maniĂšre instantanĂ©e et avec haute prĂ©cision.
e-Goliah
Les mini-jeux e-Goliah proposent une charte graphique simple, ludique et colorĂ©e, adaptĂ©e aux enfants TSA. Ils permettent de stimuler la personne dans le but dâamĂ©liorer lâattention conjointe et lâimitation. Ces deux habilitĂ©s sont les clĂ©s des premiĂšres interactions sociales et de la communication. Cela favorise lâaccompagnement de lâenfant hors de lâenvironnement clinique, tout en maintenant le lien avec les professionnels de santĂ©.
JeMime
ComposĂ© dâalgorithmes de reconnaissance dâĂ©motions qui permettent dâĂ©valuer la qualitĂ© des Ă©motions produites par des enfants de 6 Ă 12 ans, JeMime a pour objectif dâaider les enfants TSA Ă apprendre Ă produire une Ă©motion Ă la fois faciale et vocale par imitation et par mime dâun agent virtuel. Lâenfant est mis en situation sociale et environnementale proche de sa vie quotidienne.
Lirec
Cette plateforme de rĂ©daction en Facile Ă lire et Ă comprendre (FALC) propose des outils permettant la traduction dâun texte compliquĂ© en accompagnant son utilisateur pendant le processus de simplification. RĂ©alisĂ©e par le Laboratoire des Usages en Technologies dâInformation NumĂ©riques (Lutin) en partenariat avec lâEPNAK, la plateforme Lirec aide Ă rendre accessible des documents en facilitant la mise en page et lâajout d'images.
CoWorkâHIT
Câest un centre dâinnovation, dâexpertises et de moyens. Sa mission principale : accompagner les entreprises, Ă©tablissements de santĂ© et mĂ©dico-sociaux, associations et autres acteurs de lâinnovation et du handicap.  Il propose un accompagnement Ă lâinnovation autour de diffĂ©rents domaines stratĂ©giques comme celui des assistances technologiques (ex : domotique, assistants numĂ©riques), de lâaccessibilitĂ©, du handisport et de la fabrication numĂ©rique (ex : crĂ©ation dâaides techniques)âŠ
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Justine, Ălodie, Quentin, Pascal et Yves ont Ă©lu domicile dans la toute nouvelle rĂ©sidence du quartier de Cesson Ă Saint-Brieuc. Ils tĂ©moignent.
AccoudĂ© Ă la rambarde du balcon, Yvon Le Bihan apprĂ©cie la vue plongeante que lui offre son appartement sur la toute nouvelle rĂ©sidence du quartier. « Regardez, câest un beau bĂątiment, lance lâancien travailleur de lâESAT de Saint-Brieuc, Ă la retraite depuis huit ans. Depuis 2020, jâai suivi les travaux de dĂ©molition de lâancien foyer LâAlbatros puis la construction des nouveaux logements. Ils ont attendu et aujourdâhui, ils sont enfin chez eux. »
Une nouvelle vie commence pour les 19 locataires de la rĂ©sidence baptisĂ©e « Cesson Toit » en rĂ©fĂ©rence au nom du quartier. InstallĂ© dans son logement depuis novembre 2021, Ălodie HervĂ© savoure ce nouveau cadre de vie. « On est bien ici. Câest calme et tranquille. Je me sens tellement bien que je ne suis pas rentrĂ©e dans ma famille depuis un mois⊠Je prends le temps de dĂ©couvrir le quartier. On est proche des commerces, on peut aller faire ses courses au Super U Ă deux pas de la rĂ©sidence. »
Dans lâappartement voisin, Yves Hernot partage la mĂȘme satisfaction, celle de vivre dans un logement indĂ©pendant, en toute autonomie. « Je suis libre de faire ce que je veux, confie ce passionnĂ© dâarts plastiques. Avant, jâĂ©tais en co-location au foyer Courteline. Aujourdâhui, je peux amĂ©nager mon studio comme je lâentends. Dâailleurs, jâai envie de changer la position de mon canapĂ© pour installer une table avec les sculptures, les poteries et les peintures rĂ©alisĂ©es au SATRA. Un jour, toutes mes crĂ©ations seront exposĂ©es au bar Le RĂ©publique qui se situe non loin dâici. »
La porte sâouvre sur un nouveau logement. Cette fois, câest Quentin Gorvel qui fait visiter son studio. « Ici, câest le coin tĂ©lĂ©, lĂ la cuisine, la salle de bains et la chambre ! prĂ©sente le jeune jardinier de 24 ans qui travaille aux Ateliers de la Baie au sein de lâassociation APAJH. « Avant, je vivais chez mes parents. DĂ©sormais, je suis chez moi et je peux recevoir mes copains comme JĂ©rĂ©my qui habite dans un appartement de la Tour Saint-Malo juste Ă cĂŽtĂ© de la rĂ©sidence. On se retrouve tous dans le mĂȘme quartier. On peut donc se voir facilement. Câest cool ! »
NĂ© Ă Saint-Brieuc et heureux de revenir aux sources, Pascal Gibaud a beaucoup changĂ© dâadresse avant de poser ses valises Ă la rĂ©sidence Cesson Toit. De la rue de GouĂ©dic au boulevard de la Manche et la rue de Lisbonne, en passant par lâinternat de lâImpro Ă Saint-QuihouĂ«t, le bourg de Plaintel proche de lâESAT, la commune de Saint-Carreuc dans une famille dâaccueil et le foyer Courteline, le Briochin de 48 ans en est Ă son huitiĂšme logement. « On pourrait mâappeler le voyageur », rigole Pascal qui considĂšre son nouvel appartement comme « le plus chouette, le plus beau ! » Le plus adaptĂ© Ă ses besoins aussi ? « Quand on a un problĂšme, on peut se rendre au bureau des Ă©ducateurs. Ils sont toujours lĂ pour nous aider. »
Ce samedi matin, Justine LambolĂ© est en plein mĂ©nage. « Je viens juste de recevoir une table en verre et je suis en train de ranger toutes mes affaires, sâexcuse la jeune femme qui travaille Ă mi-temps Ă la blanchisserie esatco de Saint-Brieuc. JâamĂ©nage mon petit logement Ă mon goĂ»t. Jâai envie de relooker lâespace pour avoir plus de place. Franchement, ce logement, il me plaĂźt et je mây sens bien. On est tous heureux ici. » Aujourdâhui, ils sont enfin chez eux !
A lire aussi : A Saint-Brieuc, vingt logements au cĆur dâun village
Une nouvelle résidence a ouvert ses portes à Saint-Brieuc. Un équipement flambant neuf, ouvert sur le quartier et la ville.
Des bĂątiments blancs Ă ossature bois, des appartements individuels rĂ©partis en Ăźlots dans un environnement aĂ©ré⊠A lâangle de lâavenue du Havre et de la rue de la Croix-Rouge, la rĂ©sidence attire le regard. Sorti de terre lâĂ©tĂ© dernier sur le terrain de lâancien foyer dâhĂ©bergement LâAlbatros, cet Ă©quipement gĂ©rĂ© par lâAdapei-Nouelles CĂŽtes dâArmor compte depuis lâautomne 19 locataires et un accueil temporaire qui ne tarissent dâĂ©loges sur leur nouveau lieu de vie (lire par ailleurs). Un lieu de vie rĂ©solument ouvert sur le quartier et sur la ville. « Ces logements traversants orientĂ©s est-ouest ont Ă©tĂ© conçus de telle sorte quâils dialoguent avec la rue et le cĆur des Ăźlots formant un village, explique Fanny Robert du cabinet dâarchitectes Dunet & associĂ©s Ă Saint-Brieuc. Ils sont ainsi parfaitement intĂ©grĂ©s Ă lâenvironnement et ouverts sur le quartier, sur la ville. »
La rĂ©sidence Cesson Toit accueille des adultes qui exercent une activitĂ© professionnelle dans la journĂ©e, en milieu ordinaire ou en ESAT. Elle sâinscrit dans une logique dâinclusion, comme lâaffirme le directeur gĂ©nĂ©ral de lâassociation gestionnaire, FrĂ©dĂ©ric Gloro : « La rĂ©sidence nâest en aucun cas recluse sur elle-mĂȘme. Elle a pour vocation de sâouvrir aux autres, de tisser des liens avec son environnement. Les voisins qui cĂŽtoient chaque jour la rĂ©sidence ont la possibilitĂ© de la traverser et, dans une certaine mesure, de profiter de certaines de ses installations comme le tiers lieu, vĂ©ritable espace de citoyennetĂ© et de partage. »
Cet espace se veut convivial et fĂ©dĂ©rateur avec des salles aux dimensions adaptĂ©es pour une diversitĂ© dâusages et dâactivitĂ©s (rĂ©unions, cafĂ©taria, cuisine, jeux) Ă destination des associations, clubs, comitĂ©s de quartier, familles, Ă©tudiants et scolaires. « Au-delĂ dâun droit de vivre comme tout citoyen, cette dynamique inclusive permet dâexister Ă travers lâimplication des personnes dans un vrai projet de quartier dont elles seront Ă lâinitiative et non simples bĂ©nĂ©ficiaires, complĂšte FrĂ©dĂ©ric Gloro rappelant que lâintĂ©gration des personnes est facilitĂ©e par un environnement disposant de nombreux services de proximitĂ© (supermarchĂ©, banque, pharmacie, poste, mĂ©decins, commerces,...) proches du bourg de Cesson et des services de transport (bus et arrĂȘt Ă proximitĂ© directe) contribuant Ă gagner en autonomie. »
A lire aussi : RĂ©sidence Cesson Toit : "Aujourd'hui, ils sont enfin chez eux !"
SpĂ©cialiste des technologies mobiles dans la recherche et la prise en charge des troubles mentaux, Joel Swendsen participera au colloque autisme de Saint-Brieuc, les 29 et 30 mars, Ă Saint-Brieuc. Lâun des chercheurs les plus citĂ©s au monde en 2021 met en garde les utilisateurs face Ă la prolifĂ©ration incontrĂŽlĂ©e dâapplications de santĂ© mentale sans preuve dâefficacitĂ©. Explications.
Dans la liste des chercheurs les plus cités au monde en 2021, on retrouve le nom de Joel Swendsen. Comment ce classement est-il établi ?
Le but dâun scientifique, câest de partager et de diffuser ses connaissances qui ne sont pas faites pour rester dans un tiroir. Nos travaux doivent ĂȘtre publiĂ©s et critiquĂ©s par nos pairs pour faire avancer les choses. Les articles publiĂ©s dans des revues nationales ou internationales sont ainsi jugĂ©s et apprĂ©ciĂ©s au sein de la communautĂ© scientifique. Ils peuvent ĂȘtre citĂ©s Ă leur tour par dâautres chercheurs dans de nouvelles publications. Et ce sont prĂ©cisĂ©ment ces citations qui sont prises en compte pour Ă©tablir la liste des scientifiques les plus citĂ©s au monde.
Quelle a été votre réaction lors de la publication des résultats ?
Quand jâai appris la nouvelle, jâai fait des sauts en arriĂšre et j'ai fĂȘtĂ© ça pendant 24 heures avant de revenir au travail (rires). Plus sĂ©rieusement, jâai Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris car je ne mây attendais pas. Je ne pensais vraiment pas que mon nom figurerait dans le top des scientifiques les plus citĂ©s au monde. Câest cool et trĂšs valorisant pour moi en tant que chercheur. Mes sauts en arriĂšre sont dĂ©sormais terminĂ©s et jâai pu retourner au travail malgrĂ© quelques douleurs musculaires...
Au colloque autisme de Saint-Brieuc, vous interviendrez sur les bĂ©nĂ©fices et les risques des troubles mentaux Ă travers lâutilisation et le dĂ©veloppement des technologies mobiles, un domaine dans lequel vous ĂȘtes devenu un pionnierâŠ
Depuis plusieurs annĂ©es, je mâintĂ©resse Ă la question de la comorbiditĂ© et Ă une grande diversitĂ© de troubles comme les troubles du neurodĂ©veloppement et lâautisme mais aussi ceux liĂ©s Ă la schizophrĂ©nie et aux addictions. Mes recherches portent sur la comprĂ©hension des facteurs de risque et les causes des troubles mentaux Ă travers lâutilisation des technologies mobiles. De nombreuses applications, programmes et logiciels dĂ©veloppĂ©s avec les nouvelles technologies sont aujourdâhui disponibles Ă la personne Ă partir dâun ordinateur fixe ou dâun appareil mobile comme le smartphone et la tablette. Je mâintĂ©resse Ă toutes ces technologies mobiles qui permettent aux chercheurs dâaccĂ©der Ă la vie quotidienne des personnes affectĂ©es par des difficultĂ©s psychologiques ou des troubles mentaux.
Ces technologies mobiles sont-elles récentes ?
Certains appareils datent dâil y a une quinzaine dâannĂ©es. Globalement, on constate une explosion du nombre dâapplications mobiles. Dans le domaine de la santĂ© en gĂ©nĂ©ral, on en compte plus de 300 000 dont 10 000 dĂ©diĂ©es aux diffĂ©rents troubles mentaux. Ces 10 000 applications sont disponibles sur Apple store et Google Play notamment. Moins dâun tiers dâentre elles ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es par des experts de la santĂ© mentale, des psychologues ou encore des psychiatres. Ce sont des personnes bienveillantes mais elles nâont pas une expertise particuliĂšre dans le domaine de la santĂ© mentale.
Cela pose question, en effetâŠ
Sachant que 4% des applications sont fondĂ©es sur les preuves dâefficacitĂ©, cela veut dire que 96% de ces apps sont mises sur le marchĂ©, Ă la disposition de la communautĂ©, sans savoir si elles apportent une aide Ă la personne. Les personnes atteintes de troubles mentaux peuvent penser quâelles tĂ©lĂ©chargent des outils thĂ©rapeutiques sĂ»rs et valides alors que ce nâest pas le cas.
Les technologies mobiles ont rĂ©volutionnĂ© la recherche dans le domaine de la santĂ© mentale mais concernant la prise en charge, câest la cacophonie, câest le Far West ! Imaginons que vous ayez un problĂšme quel quâil soit et pour lequel vous avez besoin dâaide, comment faites-vous pour vous y retrouver parmi toutes ces applications ? Comment un utilisateur va trouver la bonne application ? Il se sent perdu⊠Pour lui, la solution est aujourdâhui de trouver lâapplication grĂące au label de dispositif mĂ©dical mais câest trĂšs complexe...
Alors que faire ?
Le gĂ©nie est sorti de la bouteille et aujourdâhui, on ne peut plus le remettre Ă lâintĂ©rieur de la bouteille. En revanche, il est possible de reprendre le contrĂŽle et dâaider les gens Ă trouver la bonne application. Il faut pour cela informer les cliniciens des applications disponibles fondĂ©es sur les preuves et dĂ©veloppĂ©es par les experts du domaine. Il existe aussi des sites web crĂ©dibles Ă©manant de diffĂ©rentes associations dont certaines ont rĂ©pertoriĂ© et classĂ© les applications selon leur efficacitĂ© et leur utilitĂ©. Cependant, il y a dâautres risques pour lesquels nous nâavons pas de rĂ©ponse.
De quels risques parlez-vous ?
Le simple fait de tĂ©lĂ©charger une application pour un problĂšme de santĂ© mentale pouvait donner lâimpression Ă la personne quâelle est prise en charge et quâelle nâa pas besoin de consulter un spĂ©cialiste. De plus, la crise sanitaire nâa pas arrangĂ© les choses. En deux ans, notre sociĂ©tĂ© a profondĂ©ment Ă©voluĂ© vers le distanciel et les nouvelles technologies. Jamais dans lâhistoire de lâhumanitĂ©, nous avons Ă©tĂ© si dĂ©pendants dâinternet et de la communication Ă distance. MalgrĂ© les bĂ©nĂ©fices des applications, les dĂ©pendances sâaccentuent.
Etes-vous optimiste pour lâavenir ?
Oui je le suis. Il faut juste prendre le taureau par les cornes et relever les dĂ©fis actuels qui ne sont pas insurmontables. On peut trouver des solutions. Il faut clairement discuter des problĂšmes et des promesses. Lâautre jour, jâai tĂ©lĂ©chargĂ© des applications pour aider les gens qui font des tentatives de suicide. Si on lit les conditions dâutilisation, ce quâon fait rarement en rĂ©alitĂ©, elles disent trĂšs clairement que lâapplication ne fournit pas les informations sur lesquelles vous « devez compter ». Elle se dĂ©douane de toute responsabilitĂ© lĂ©gale.
En revanche, on peut compter sur la communautĂ© des associations, celle des patients, de leurs familles et de leur entourage. Ces associations ont fait des progrĂšs considĂ©rables dans le domaine de lâautisme et de la santĂ© mentale. Elles ont construit une plateforme dâinformations bienveillante et sĂ©rieuse pour venir en aide aux personnes dans ce domaine. On peut fier de leur travail. Lors du colloque autisme de Saint-Brieuc, je citerai quelques associations qui ont triĂ© et classĂ© des applications qui, demain, feront partie de lâaccompagnement et de la prise en charge des personnes atteintes de troubles du spectre de lâautisme.
(1) Joel Swendsen a reçu le prix Marcel Dassault « Chercheur de lâannĂ©e » 2014 de la Fondation Fondamental et le Grand Prix Halphen de lâAcadĂ©mie des sciences en 2019.
« Rien pour nous sans nous ». Le slogan lĂ©guĂ© par "Nous aussi", lâassociation pionniĂšre dâauto-reprĂ©sentants pour les personnes en situation de handicap, est plus que jamais dâactualitĂ© Ă lâAdapei-Nouelles CĂŽtes dâArmor. Trois prĂ©sidents de Conseil Ă la Vie Sociale (CVS), issus du TrĂ©gor, font leur entrĂ©e au conseil dâadministration de lâassociation : MaĂ«ll Coquil (IME TrĂ©guier), Philippe Josse (esatco TrĂ©guier) et StĂ©phane Le Batard (foyer dâhĂ©bergement de Minihy-TrĂ©guier).
« Nous sommes contents et fiers dâavoir Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s, ont dĂ©clarĂ© les nouveaux Ă©lus Ă lâissue du vote. Cela va ĂȘtre une belle expĂ©rience. A nous dâen profiter et de prendre confiance pour dire les choses. On nâa pas peur de parler et d'exprimer nos idĂ©es, on est lĂ avant tout pour dĂ©fendre les droits des personnes de l'association. »
Les prĂ©sidents de CVS et leurs supplĂ©ants au conseil dâadministration
Dispositif enfance. Titulaire : Maëll Coquil (IME Tréguier) ; suppléante : Manon Bouchez (IME Saint-Brieuc).
PÎle adulte production. Titulaire : Philippe Josse (esatco Tréguier) ; suppléante : Dorine Rivoalen (esatco Paimpol).
PĂŽle adulte habitat. Titulaire : StĂ©phane Le Batard (foyer dâhĂ©bergement de Minihy-TrĂ©guier) ; supplĂ©ante : MĂ©lanie GuĂ©zou (foyer d'hĂ©bergement de Saint-Brieuc).
Trombinoscope des 25 prĂ©sidents de Conseil Ă la Vie Sociale de l'Adapei-Nouelles CĂŽtes d'ArmorÂ
Ă lâapproche des Ă©lections prĂ©sidentielles et lĂ©gislatives 2022, le rĂ©seau Unapei se mobilise et interpelle les candidats Ă travers un plaidoyer constituĂ© de plusieurs revendications.
De nombreux professionnels mĂ©dico-sociaux et sociaux ressortent Ă©puisĂ©s de ces longs mois de crise. Trop de personnes en situation de handicap sont encore en danger, privĂ©es de soins et dâactivitĂ©s essentielles Ă leur vie. Leurs droits fondamentaux, dâores et dĂ©jĂ peu respectĂ©s en France, sont aujourdâhui totalement bafouĂ©s. Trop de familles, abandonnĂ©es par la sociĂ©tĂ©, sacrifient encore leurs vies personnelles et professionnelles pour sâoccuper de leur proche handicapĂ©. Acteur de lâaccompagnement, lâUnapei est le tĂ©moin des atteintes insupportables que subissent les personnes en situation de handicap et leurs aidants familiaux, depuis plusieurs annĂ©es, en violation de leurs droits. Ils restent, en 2022, toujours exclus de la sociĂ©tĂ© dans laquelle ils vivent. Est-ce normal ?
Vivre dans une sociĂ©tĂ© qui cesse dâexclure les personnes en situation de handicap, câest possible. Mais comment faire ?
Les personnes en situation de handicap et leurs proches ont, plus que jamais, besoin dâun accompagnement digne, de qualitĂ©, adaptĂ© aux besoins et aux attentes de chacun, dans une sociĂ©tĂ© pensĂ©e pour eux et avec eux !
Pour cela, lâUnapei Ă©nonce dans ses propositions plusieurs prĂ©alables :
- un accompagnement personnalisĂ© et de qualitĂ© nĂ©cessite dâavoir des professionnels mĂ©dico-sociaux qualifiĂ©s et formĂ©s, en nombre suffisant ;
- un accĂšs Ă une gamme suffisante dâoffres de services dâaccompagnement est la condition dâune vie digne et incluse dans la sociĂ©tĂ© ;
- une sociĂ©tĂ© dite inclusive est une sociĂ©tĂ© qui sâadapte aux situations de handicap, pas lâinverse !
Nos concitoyens en situation en handicap doivent, sans conditions restrictives et avec les accompagnements de qualitĂ© nĂ©cessaires, avoir accĂšs aux mĂȘmes droits que tous les autres citoyens : libertĂ© de choisir sa vie, de dĂ©cider de son lieu de vie, de ses loisirs, de sâĂ©panouir, dâavoir accĂšs Ă la santĂ© mais aussi avoir la possibilitĂ© de sâinformer, de se former, de travailler, de subsister Ă ses besoinsâŠ
Il convient ainsi de :
- Soutenir par des moyens supplĂ©mentaires la crĂ©ation de nouvelles solutions dâaccompagnement. Faute dâoffre de places et de services en nombre suffisants en France, trop de personnes sont «âŻsans solutionsâŻÂ»âŻ: parfois lâaccompagnement qui leur est proposĂ© lâest par dĂ©faut et donc nâest pas - ou plus - adaptĂ©, voire cet accompagnement est maltraitant : amendement CretonâŻ; listes dâattenteâŻ; rĂ©ponses partielles⊠;
- Soutenir lâautonomie des personnes quel que soit leur lieu de vie et quel que soit leur activitĂ© ;
- Lever les freins administratifs qui entravent les choix de vie des personnesâŻ: revoir le systĂšme des orientations MDPH, simplifier lâoffre dâaccompagnement et garantir lâĂ©quitĂ© territoriale de lâoffre⯠;
- Lever les freins administratifs et rĂšglementaires qui entravent lâeffectivitĂ© des droits des personnes en Ă©tablissementsâŻ: par exemple, libertĂ© dâaller et venir en rĂ©visant la rĂ©glementation des rĂšglements dĂ©partemental dâaide sociale (RDAS).
LâUnapei exige des engagements pour une vĂ©ritable politique du handicap
A un mois de lâĂ©lection prĂ©sidentielle, le handicap reste encore un enjeu peu discutĂ©, pensĂ© et rĂ©flĂ©chi par les 12 candidats. Si quelques promesses sont Ă©mises, les candidats se doivent de proposer une vĂ©ritable politique publique du handicap construite sur des donnĂ©es fiables et partagĂ©es Ă laquelle doit sâadosser des financements pĂ©rennes et actualisĂ©s en fonction de besoins identifiĂ©s et chiffrĂ©s.
Une politique publique du handicap efficace et adaptée aux personnes concernées suppose de :
- DĂ©dier des moyens financiers pĂ©rennes pour lâaccompagnement des personnes en situation de handicap par une loi de programmation budgĂ©taire pluriannuelle en prenant en compte les besoins particuliers des personnes dont le handicap nĂ©cessite des accompagnements complexes ;
- Renforcer les missions de la CNSA pour assurer une rĂ©elle Ă©valuation des besoins des personnes ainsi que lâĂ©valuation des besoins de financements y affĂ©rant ;
- Construire une protection sociale adaptée aux besoins des personnes en situation de handicap et de leurs familles, dans le cadre de la 5Úme branche de la sécurité sociale ;
- Construire une véritable filiÚre de formation des métiers du « prendre soin », tenant compte des recommandations scientifiques et des évolutions sociétales ;
- Investir dans la recherche, développer la recherche participative et la rendre accessible aux personnes concernées ;
- Faire de la protection juridique des majeurs une véritable politique publique, ce qui induit une réelle coordination interministérielle entre le ministÚre des affaires sociales et le ministÚre de la Justice.
Consultez le document complet des revendications de lâUnion nationale en cliquant ici : Plaidoyer Unapei Mars 2022
Unapei. Mouvement citoyen de 900 000 personnes accompagnĂ©es, familles, amis, professionnels et bĂ©nĂ©voles, lâUnapei Ćuvre, depuis 60 ans, pour que les personnes en situation de handicap intellectuel et cognitif (personnes avec dĂ©ficience intellectuelle, avec troubles du spectre autistique, troubles du comportement ou troubles psychiques, ou en situation de polyhandicap) accĂšdent aux mĂȘmes droits que tous. LâUnapei est aujourdâhui un rĂ©seau de 350 associations membres dont fait partie lâAdapei-Nouelles CĂŽtes dâArmor.