Rentrée scolaire : la parole est donnée aux parents

L’Unapei lance une mobilisation citoyenne #jaipasecole et donne la parole aux parents d’enfants en situation de handicap, sur la plate-forme www.marentree.org. Objectif : faire prendre conscience des inĂ©galitĂ©s qui subsistent !

La loi a fixĂ© un « droit Ă  l’école » pour tous les enfants. Ce n’est pas une option ! Pourtant, cette annĂ©e encore, pour la rentrĂ©e scolaire 2019, des milliers d’enfants en situation de handicap sont exclus des bancs de l’école. MalgrĂ© les actions engagĂ©es et les projets d’amĂ©lioration portĂ©s par le gouvernement, la rĂ©alitĂ© reste vague. Beaucoup d’élĂšves n’auront pas de solution de scolarisation Ă  la rentrĂ©e, ou souvent incomplĂštes. De nombreuses questions restent en suspens : combien d’enfants en situation de handicap n’ont pas accĂšs Ă  une Ă©ducation adaptĂ©e ? Quelles difficultĂ©s rencontrent-ils au quotidien ?...

Les témoignages valent tous les discours

C’est le moment qu’a choisi l’Unapei, FĂ©dĂ©ration française d’associations de reprĂ©sentation et de dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des personnes handicapĂ©es mentales et de leurs familles, pour lancer une mobilisation citoyenne, #jaipasecole et une plateforme au travers de laquelle les parents d’enfants en situation de handicap peuvent prendre la parole, www.marentree.org

L’ambition de la fĂ©dĂ©ration : rĂ©vĂ©ler les situations des enfants souffrant d’un handicap non pris en charge par l’école ordinaire ou par un Ă©tablissement spĂ©cialisĂ©. Et ainsi, de permettre la mise en lumiĂšre de la rĂ©alitĂ© du parcours scolaire des enfants en situation de handicap, souvent source d’exclusion et de perte de chance.

Un dĂ©fi sportif pour partager la diffĂ©rence et aller jusqu’au bout ensemble

Accompagnés de trois éducateurs, sept résidents du foyer de vie Les Grands Rochers se préparent à relever un défi sportif : 150 km à VTT, du 22 au 25 septembre 2020, entre Quévert et Loudéac. Leur devise : dépassement en soi, partage et convivialité.

AprĂšs les 65 km entre Saint-Marcan et le Mont-Saint-Michel en 2018 et les 110 km de Vire au Mont-Saint-Michel l’an dernier, les rĂ©sidents du foyer de vie Les Grands Rochers Ă  QuĂ©vert s’attaquent Ă  un nouveau dĂ©fi sportif baptisĂ© Le Partag’Tour 22. Cette fois, le groupe de vĂ©tĂ©tistes de l’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor a prĂ©vu de parcourir 150 km en quatre jours entre QuĂ©vert et LoudĂ©ac. « On peut ĂȘtre diffĂ©rent et nĂ©anmoins capable de se surpasser, indique LoĂŻc Baron qui a initiĂ© le projet aux cĂŽtĂ©s des Ă©ducateurs du foyer Les Grands Rochers oĂč son fils Maxime est accueilli. Avec lui, nous avons dĂ©jĂ  entrepris des dĂ©fis longue distance comme un Tour de France de 3 576 km en 58 Ă©tapes en 2015. »

Amoureux de la petite reine, Maxime a entraĂźnĂ© avec lui ses copains du foyer de vie, tous impatients d’enfourcher leur vĂ©lo et de partir Ă  l’aventure sur un parcours dessinĂ© Ă  travers les chemins de halage, voies cyclables et autres itinĂ©raires verts du dĂ©partement. « Pour des raisons de sĂ©curitĂ©, nous voulons limiter au maximum la frĂ©quentation sur route », explique LoĂŻc Baron qui sera Ă©paulĂ© par deux autres parents au niveau de la logistique, des ravitaillements, de la prĂ©paration de la pause dĂ©jeuner et de l’hĂ©bergement dans des gĂźtes.

La passion du vĂ©lo chevillĂ©e au corps, l’organisateur espĂšre que des familles, des amis, des salariĂ©s des Ă©tablissements et services de l’Adapei-Nouelles puissent partager la diffĂ©rence en accompagnant les rĂ©sidents pendant quelques kilomĂštres. « Cette annĂ©e, un rĂ©sident effectuera l’ensemble du parcours en tandem avec un Ă©ducateur, une façon de montrer que l’on peut rĂ©aliser des exploits ensemble. »

L’invitation est donc lancĂ©e Ă  tous ceux et toutes celles qui souhaitent aider ces personnes en situation de handicap Ă  aller au bout de leur dĂ©fi.

En savoir plus sur la page Facebook de l’évĂ©nement : https://www.facebook.com/Le-PartagTour-22-110258780598268

Contact organisation : Loïc Baron, tél. 06 11 30 07 52.

Les visites à domicile, un autre regard sur l’accompagnement

Pendant la crise du Covid-19, les Ă©quipes des trois IME de l’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor ont Ă©tĂ© mobilisĂ©es pour effectuer des visites Ă  domicile et maintenir l’accompagnement des personnes. Le retour d’expĂ©rience est trĂšs positif, comme en tĂ©moigne ValĂ©rie Ricard, AMP Ă  l’IME de TrĂ©guier.

Ce jour-lĂ , ValĂ©rie Ricard se rend Ă  Louannec pour une visite au domicile de la famille HervĂ©. L’aide mĂ©dico-psychologique de l’IME de TrĂ©guier vient rencontrer Louka (15 ans), confinĂ© Ă  la maison en raison de la crise sanitaire. Ce jour-lĂ , le gris colle au ciel. Le vent fort qui souffle dans les voiles n’empĂȘche pas le jeune et son Ă©ducatrice de sortir et de prendre un bon bol d’air frais sur le sentier des douaniers. « Cette sortie fait du bien Ă  tout le monde et en premier lieu aux parents qui s’offrent un moment de rĂ©pit », glisse ValĂ©rie Ricard.

La maman de Louka confirme : « Mon fils a besoin que l’on soit toujours derriĂšre lui et on n’a pas de temps Ă  soi. En cette pĂ©riode de crise sanitaire, les journĂ©es ont Ă©tĂ© longues et fatigantes... La visite Ă  domicile est donc apprĂ©ciable Ă  plus d’un titre, ça me soulage dans mon quotidien. »

La VAD comme on l’appelle profite Ă©galement Ă  l’éducatrice qui rencontre le jeune dans un cadre plus personnel, plus intime. « On se voit dans un autre lieu que celui de l’IME, explique ValĂ©rie Ricard. La maman est Ă  distance et le jeune peut plus facilement s’exprimer. Le rapport est diffĂ©rent. C’est l’occasion pour certains de libĂ©rer des tensions, de s’ouvrir Ă  la discussion. »

Pour l’AMP de l’IME de TrĂ©guier, la visite Ă  domicile de vigueur durant la crise sanitaire lui a permis de s’inscrire dans une autre dynamique de travail. « L’objectif est bien de maintenir le lien avec l’IME pendant cette pĂ©riode trĂšs particuliĂšre oĂč le jeune est en manque de repĂšres. On est Ă  l’écoute pour lui apporter de l’apaisement, le rassurer, le sĂ©curiser. On est Ă  l’écoute pour tenter de comprendre un mal-ĂȘtre ou dĂ©crypter une situation compliquĂ©e. Ce temps d’échanges privilĂ©giĂ©, en dehors du cadre de l’institution, est l’occasion d’expliquer certains comportements, de dĂ©coder des Ă©motions, des ressentis que nous n’aurions pas forcĂ©ment eu autrement. »

Aujourd’hui, ValĂ©rie Ricard se dit « favorable » Ă  poursuivre l’expĂ©rience. « Cette pĂ©riode de crise a Ă©tĂ© trĂšs positive pour moi. Je l’ai vĂ©cue comme une belle aventure. Elle m’a permis d’ouvrir les yeux, de poser un autre regard sur l’accompagnement. »

Hauts les masques !

On en voit dĂ©sormais de tous les styles et de toutes les couleurs. Du plus simple au plus original, le masque s’est imposĂ© sur nos visages, bien malgrĂ© nous. A l’Adapei-Nouelles CĂŽtes d’Armor, de nombreux salariĂ©s ont laissĂ© court Ă  leur imagination. Et certains ne manquent pas d’humour Ă  l’image de StĂ©phane qui, en ces temps de crise sanitaire, s’affiche rĂ©guliĂšrement avec Taz, le personnage de dessin animĂ©, roi du grabuge.

Dans le TrĂ©gor, Laurence revendique son identitĂ© Ă  la Bretagne avec un masque Gwenn ha du peuplĂ© d’hermines. Du noir et blanc au rouge et noir, François met en avant les couleurs de Guingamp, son club de foot prĂ©fĂ©rĂ©. La reprise de la saison, c’est pour bientĂŽt mais comme beaucoup, il lui faudra rester prudent en se rendant au stade cet Ă©tĂ©.

D’un Ă©tablissement Ă  l’autre, le masque est de rigueur pour les personnes accompagnĂ©es qui se font photographiĂ©es par les encadrants, comme AngĂ©lique qui marie l’accessoire avec une fleur fraĂźchement cueillie et portĂ©e Ă  l’oreille. Michel, lui, a optĂ© pour le bleu azur et un modĂšle unique de toute beautĂ©. Exit la barriĂšre synthĂ©tique pour Pierre-Henri qui expĂ©rimente un prototype transparent. LĂ©ger et confortable.

Comment continuer Ă  avoir la classe malgrĂ© ce bout de tissu sur la bouche ? JĂ©rĂŽme en donne la rĂ©ponse avec un masque noir portant la signature de la marque esatco. Hors des fourneaux oĂč le trois plis de type chirurgical est utilisĂ©, Gilles et Christophe arborent fiĂšrement un masque de couleur, Ă  dominante verte. TrĂšs stylĂ©.

Si certains s’affligent de la crise du Covid-19, ce n’est pas le cas de Delphine qui garde le sourire derriĂšre ses beaux flamants roses. Idem pour CĂ©line qui prĂ©sente de magnifiques coquelicots assortis Ă  sa tenue vestimentaire.

A l’atelier de revalorisation du textile ou encore Ă  la BoĂźte Ă  fringues, on n’est nullement surpris de voir que « le masque est devenu un accessoire de mode, voire Ă  la mode ». Loin d’ĂȘtre dĂ©tournĂ© de sa fonction premiĂšre, il laisse place Ă  de vĂ©ritables crĂ©ations. Cousu Ă  partir d’un tissu vintage ou d’un simple bandana, le produit fait maison inspire le personnel de l’association. Alliant le style Ă  l’utilitaire, il apporte un peu de gaietĂ© dans notre quotidien et offre de belles couleurs Ă  l’amorce des vacances estivales.