53 duos en immersion professionnelle, le temps d’une journée

L’Opération Duo Day, organisée le 21 novembre, a donné l’occasion à des salariés d’accueillir des personnes accompagnées de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor pour leur faire découvrir leur métier et leur environnement de travail. Avec, à la clé, de belles rencontres !

Une journée pour partager son quotidien professionnel en binôme avec une personne en situation de handicap : c’est le principe du Duo Day, organisé chaque année depuis 2018 au sein des entreprises, administrations et associations. En permettant à des personnes en situation de handicap de découvrir concrètement des métiers qu’elles pourraient exercer et aux employeurs d’apprécier leurs compétences, l’édition 2024 a totalisé 53 duos au sein de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor dont 16 à l'ESAT de Paimpol.

[caption id="attachment_9265" align="alignnone" width="1100"] José Le Gal (esatco Guingamp) aux côtés de Nassim Bousri dans l’un des ateliers de Lisi Aérospace.[/caption] [caption id="attachment_9264" align="alignnone" width="1536"] Jean Luc Guillou (esatco Paimpol) accueilli par Laëtitia pour une journée de découverte au rayon fruits et légumes de la Biocoop Lunesol.[/caption] [caption id="attachment_9273" align="alignnone" width="1000"] Kévin Quiec (esatco Paimpol) et Élodie Cloarec (Cap Emploi) ont respectivement effectué leur Duo Day à la direction générale et au secrétariat du siège de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à Plérin.[/caption] [caption id="attachment_9267" align="alignnone" width="1200"] Olivier Le Du et Albert Yves Prigent (esatco Guingamp) au garage Vulco.[/caption] [caption id="attachment_9261" align="alignnone" width="1200"] Élodie Le Balch et Delphine Le Coquil (esatco Tréguier) accueillies par Sandrine Igigabel et Stéphanie Le Coadou, deux professionnelles d’une crèche à Lannion.[/caption] [caption id="attachment_9270" align="alignnone" width="1100"] Yves Hernot de la résidence Cesson Toit de Saint-Brieuc en Duo Day au Conseil départemental.[/caption] [caption id="attachment_9271" align="alignnone" width="1000"] Axel Le Cam (esatco Tréguier) accueilli par Fanny Houen au comptoir de Tourne-Disques et Tire-Bouchons à Lannion.[/caption] [caption id="attachment_9272" align="alignnone" width="1050"] Bruno Georgel (esatco Paimpol) et Yann Gendron (esatco Tréguier) avec l’équipe du magasin Décathlon à Lannion.[/caption] [caption id="attachment_9268" align="alignnone" width="1100"] Olivier Toullellan (esatco Guingamp) avec Tony Nicol et Ismael Mohamdi au garage Le Blevennec.[/caption] [caption id="attachment_9262" align="alignnone" width="1000"] Emmanuelle Galopin (esatco Guingamp) entourée de Stéphanie et Bruno à la chocolaterie Le Du à Guingamp.[/caption] [caption id="attachment_9282" align="alignnone" width="1200"] Vanessa Rolland (esatco Tréguier) accueillie par Anne à l’entreprise Endro Cosmétiques de Lannion.[/caption] [caption id="attachment_9266" align="alignnone" width="1000"] Julie Fouche (esatco Guingamp) avec Tiphaine Le Roi à Eureden Louargat.[/caption] [caption id="attachment_9278" align="alignnone" width="1200"] Sylvain Carlier (esatco Loudéac), mécanicien poids lourd à Volvo Trucks Loudéac.[/caption] [caption id="attachment_9280" align="alignnone" width="1155"] Fanny Briens (esatco Saint-Brieuc) entourée de toute l'équipe de l'agence de communication Médiapilote à Langueux.[/caption] [caption id="attachment_9279" align="alignnone" width="1100"] Killian Cunay (esatco Loudéac) accueilli au magasin Lidl de Loudéac en tant qu’équipier polyvalent.[/caption] [caption id="attachment_9263" align="alignnone" width="1200"] Ewenn Charpentier et Kilian Mevel (esatco Guingamp) au cinéma Les Korrigans.[/caption] [caption id="attachment_9269" align="alignnone" width="900"] Patrice Hervé (esatco Paimpol) aux côtés de Maïwenn Letellier à la gendarmerie de Saint-Brieuc.0[/caption]

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Duo Day. Valentin dans les pas d’un député à Paris

Passionné de politique, Valentin Lucas a réalisé son rêve : partager le quotidien d’un député à Paris. Entre réunions, rencontres avec d’autres parlementaires et visite guidée dans les coulisses de l’Assemblée nationale, le jeune Loudéacien de 20 ans fait le récit d’une journée mémorable dans les pas d’Éric Bothorel, élu de la 5e circonscription des Côtes d’Armor.

9h00

« Ce matin-là, il fait froid sur Paris. La météo prévoit de la neige. J’attends le député Éric Bothorel dans le hall d’un immeuble du 9e arrondissement. C’est là que nous avons rendez-vous avec les dirigeants d’une grande entreprise : ChapsVision (éditeur français de logiciels d’analyses de données grâce à l’intelligence artificielle). Monsieur Bothorel a déjà commencé sa journée de travail depuis 6 heures et lorsqu’il arrive, je suis très content de le retrouver, deux semaines après l’avoir rencontré à l’Assemblée nationale. »

[caption id="attachment_9286" align="alignnone" width="1300"] Le député Éric Bothorel et Valentin Lucas dans les locaux de ChapsVision © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

9h30

« A ses côtés, j’assiste à une réunion sur la cybersécurité avec des présentations d’outils technologiques. C’est très impressionnant ! Il me demande souvent si je vais bien. Je me sens à l’aise avec lui. Devant les dirigeants de l’entreprise, j’en profite pour faire une démonstration de mon stylo connecté qui me permet de comprendre des textes sur papier car je ne sais ni lire, ni écrire. Ils sont épatés et me posent beaucoup de questions sur mon crayon. La réunion se termine par une rencontre avec la directrice marketing de la Fondation de ChapsVision qui vient en aide aux personnes en situation de handicap et à leurs familles. Elle souhaite soutenir des ESAT comme celui où je travaille à Loudéac. »

[caption id="attachment_9287" align="alignnone" width="1700"] Lors de son Duo Day, Valentin a découvert une Fondation qui soutient les personnes travaillant en ESAT.[/caption]

10h30

« De gros flocons tombent désormais dans la rue. C’est beau Paris sous la neige ! Un taxi nous emmène jusqu’au bureau du député, tout près de l’Assemblée nationale. Avec lui, je discute de mon activité à l’atelier cartonnage de l’ESAT. Il me parle de son travail et prépare déjà ses prochains rendez-vous. C’est passionnant ! »

[caption id="attachment_9288" align="alignnone" width="1200"] Valentin en pleine discussion dans le bureau du député.[/caption]

11h30

« Nous quittons le bureau, direction l’Assemblée nationale où nous attend un autre député des Côtes d’Armor, Corentin Le Fur. Et là, belle surprise : nous visitons l’Hémicycle tous les trois. C'est royal ! Corentin Le Fur me fait un cours d’histoire et nous prenons des photos devant le perchoir de l’Assemblée avant de poursuivre la visite. On a prévu de se revoir sur Loudéac. »

[caption id="attachment_9290" align="alignnone" width="1300"] Valentin, très ému de sa rencontre avec Corentin Le Fur.[/caption] [caption id="attachment_9289" align="alignnone" width="1300"] Une photo souvenir avec les deux députés des Côtes d'Armor, au cœur de l'Hémicycle. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

12h00

« Éric Bothorel me fait découvrir l’Assemblée. Il me présente la salle des commissions, la zone d’interviews pour les journalistes et bien d’autres lieux que je ne connais pas. On salue le personnel et on s’arrête devant une vitrine avec des caricatures en poterie. Le député m’explique que ce sont des députés iconiques qui ont fait l’histoire du lieu. »

[caption id="attachment_9291" align="alignnone" width="1300"] Éric Bothorel fait découvrir à Valentin les personnages iconiques qui ont marqué l'histoire de l'Assemblée.[/caption]

12h30

« Il neige toujours sur Paris et nous sommes désormais au 8e étage du restaurant de l’Assemblée nationale, sur un balcon qui surplombe la ville. Incroyable ! La matinée a été longue et j’ai besoin de me retrouver seul, de me lâcher un peu. Je marche pendant dix bonnes minutes avant de revenir vers le député qui a la gentillesse de m’attendre avant de rentrer dans le restaurant. »

[caption id="attachment_9292" align="alignnone" width="1300"] Valentin et le député sous la neige avec vue plongeante sur l'Assemblée.[/caption]

12h45

« C’est l’heure du déjeuner. A table, nous parlons de plein de choses en lien avec l’actualité. A un moment dans la discussion, il me dit que ce n’est pas lui qu’il faut prendre en photo, mais plutôt mes parents qui sont agriculteurs. Ce sont eux les héros du quotidien. Ses paroles me touchent beaucoup. »

[caption id="attachment_9294" align="alignnone" width="1300"] Le Duo Day costarmoricain au restaurant de l'Assemblée.[/caption]

13h00

« Autour de nous, je reconnais les visages de certains politiques que je vois souvent à la TV sur la chaîne LCP. Eric Bothorel me présente aux députés des Côtes d’Armor : Mickaël Cosson (Saint-Brieuc) et Murielle Lepvraud (Guingamp). Je rencontre aussi Aurore Berger (ancienne ministre en charge des solidarités et du handicap) et Christine Le Nabour, députée d’Ille-et-Vilaine qui fait partie du groupe de travail sur la révision de la loi de 2005. On échange des cartes de visite car on a prévu de travailler ensemble avec le Club des présidents de CVS. »

[caption id="attachment_9293" align="alignnone" width="1300"] Valentin rencontre Christine Le Nabour, députée d’Ille-et-Vilaine.[/caption]

13h30

« A chaque parlementaire rencontré, je remets le cahier de doléances rédigé par les 25 présidents de CVS et les 5 personnes accompagnées du Conseil d'administration de notre association. A travers l’image de la montgolfière représentée dans ce document, je leur explique les problèmes que les personnes en situation de handicap rencontrent, ce qui nous freine et ce qui nous motive dans la vie. Chacun est à l’écoute, ça fait plaisir d’être entendu et compris par ces personnalités politiques. »

[caption id="attachment_9295" align="alignnone" width="1300"] L'ancienne ministre Aurore Berger découvre le cahier de doléances rédigé par le Club des présidents de CVS.[/caption]

14h00

« Après le repas, nous retournons à l’Assemblée nationale pour assister à un spectacle de théâtre organisé dans le cadre de la journée nationale du Duo Day. Ce spectacle est présenté par les artistes d’un ESAT de Nantes qui appartient à esatco, la même marque portée par mon ESAT. Une belle surprise ! »

[caption id="attachment_9296" align="alignnone" width="1000"] Valentin (ici à gauche) assiste à la représentation théâtrale dans la Galerie des fêtes.[/caption] [caption id="attachment_9297" align="alignnone" width="1200"] Coup de chapeau aux comédiens du Cercle Karré de l'association Adapeila 44 © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

14h45

« A l’issue de la pièce de théâtre, je réussis à m’approcher de la présidente de l’Assemblée, Yael Braun-Pivet, à qui je n'oublie pas de remettre le cahier de doléances. Même chose avec la ministre en charge du handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq qui prend le temps de m’écouter. Rebelote, je sors encore mon stylo connecté et je lis quelques lignes du cahier devant elle. La ministre me dit que cet outil technologique peut être utile aux écoliers et que ma démonstration l’inspire, d’autant qu’elle est en train de réfléchir à un projet pour améliorer la vie des personnes en difficulté scolaire. »

[caption id="attachment_9299" align="alignnone" width="1300"] Pose photo avec la présidente de l’Assemblée, Yael Braun-Pivet.[/caption] [caption id="attachment_9298" align="alignnone" width="1200"] La ministre en charge du handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, découvre elle aussi le cahier de doléances présenté par Valentin © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

15h15

« De retour au bureau d’Eric Bothorel, nous avons un rendez-vous avec un responsable d’une société qui gère des équipements connectés avec les réseaux mobiles 2G et 3G, notamment le bouton d’appel des secours dans les ascenseurs. Après cela, le député me propose de lire deux courriers qu'il vient de recevoir. Des courriers de la Présidente de l’Assemblée et du Ministre de l’Industrie quand même ! Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des papiers officiels tamponnés avec le logo de l’État. Avec mon stylo, je lis attentivement les pages avant de lui faire un compte rendu. Je suis vraiment honoré de consulter des papiers aussi importants. C’est trop cool ! »

[caption id="attachment_9302" align="alignnone" width="1350"] Retour au bureau du député pour un nouveau rendez-vous.[/caption] [caption id="attachment_9301" align="alignnone" width="1600"] Valentin dans la peau du député...[/caption]

16h00

« Dehors, il neige encore plus fort et il est temps de quitter Paris pour rejoindre les Côtes d’Armor en voiture. Je remercie alors Éric Bothorel de m’avoir accueilli et accompagné toute la journée. Une journée intense et passionnante. La politique, c’est ma passion. J'ai découvert que le travail de député n'est pas que dans l'Hémicycle. Il y a des commissions, des rencontres avec des entreprises, des ministres... Dans ce Duo Day, j’ai apprécié le côté humain du député avec qui j’ai parlé de ma famille, comme nous étions deux amis. Je suis fier d’avoir été son premier Duo Day. Et dire que le point de départ de cette rencontre, c’est une blague lancée lors d’une partie de baby-foot en 2022 à Saint-Brieuc lors d’un enregistrement vidéo sur le projet associatif de l’Adapei-Nouelles. A l'époque, je lui avais demandé s’il était possible de venir passer une journée avec lui à Paris. Deux ans après, mon rêve s’est réalisé ! »

[caption id="attachment_9300" align="alignnone" width="1700"] Le député Éric Bothorel a vécu son premier Duo Day. Un honneur pour Valentin. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Retour en images sur les Rendez-vous des métiers et de l’emploi

Au cœur des Rendez-vous des métiers et de l’emploi, les équipes de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor et de la marque esatco ont été pleinement mobilisées pour présenter au public leurs métiers et attirer de nouveaux talents. Retour en images sur l’édition 2024 organisée au Palais des Congrès et des Expositions de Saint-Brieuc.

[caption id="attachment_9147" align="alignnone" width="1300"] L'Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a profité de l'événement pour dévoiler sa nouvelle campagne de communication portée par les personnes qu'elle accompagne. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9149" align="alignnone" width="1250"] Mylène Le Béchec, responsable RH du service emploi et formation, présente les métiers proposés au sein de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor.[/caption] [caption id="attachment_9141" align="alignnone" width="1400"] Près de 2000 personnes ont été fréquenté les allées de l'événement mis en place par la Cité des métiers des Côtes d'Armor.[/caption] [caption id="attachment_9143" align="alignnone" width="1200"] Isabelle Gozdowski, directrice des ressources humaines, a animé le stand de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9165" align="alignnone" width="1250"] De nombreux visiteurs ont sollicité nos équipes pour plus d'informations sur les activités et les métiers proposés au sein des établissements de l'Association.[/caption] [caption id="attachment_9145" align="alignnone" width="1400"] Mylène Le Béchec, en pleine discussion avec un jeune qui postule à un stage.[/caption] [caption id="attachment_9137" align="alignnone" width="1400"] Les visiteurs ont également rencontré les responsables de la marque esatco. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9144" align="alignnone" width="1250"] Morgan Donval (à gauche), directeur de la marque esatco Côtes d'Armor, consulte le CV d'un candidat.[/caption] [caption id="attachment_9150" align="alignnone" width="1155"] Le stand esatco Côtes d'Armor n'a jamais désempli. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9140" align="alignnone" width="1300"] Laurence Benoît, chargée de mission RH au Pôle EA et insertion de Saint-Brieuc, renseigne un visiteur.[/caption] [caption id="attachment_9138" align="alignnone" width="1300"] Les responsables de la marque esatco ont invité le public à participer à des stages pour découvrir les métiers du secteur adapté.[/caption] [caption id="attachment_9139" align="alignnone" width="1200"] Echanges de cartes de visite sur le stand esatco. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Découvrez la vidéo dédiée au lancement de la marque employeur de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor

 

 

EN IMAGES. Une visite et des rencontres inoubliables à l’Assemblée nationale

A l’invitation du député Éric Bothorel, le Club des présidents de Conseil de la Vie Sociale (CVS) de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a visité l’Assemblée nationale. Une plongée dans l’antre parlementaire ponctuée par la rencontre inattendue avec l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal. Ambiance.

« Waouh ! C’est beau, c’est magnifique ! » Les présidents de CVS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor font son entrée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale et découvrent la majestueuse Salle des fêtes sous les dorures de la République. « Avec toutes ces lumières et ces grandes tapisseries, on en prend plein les yeux », s’émerveille Marie-Claude Lanternier, représentante de l’ESAT de Guingamp.

Le temps de prendre quelques photos, le groupe s’avance vers la Grande Rotonde puis la Salle des Pas perdus. « Ici, c’est la salle réservée à la presse, indique Franck Girardeau, un ancien moniteur d’ESAT reconverti guide à l’Assemblée. Quand les députés sortent de l’hémicycle, ils sont interviewés par les journalistes, et c’est là que ça se passe. »

« C’est trop classe ! » souffle Valentin Lucas, jeune administrateur de l’Adapei-Nouelles venu de Loudéac, qui attend avec impatience le député de Lannion, Éric Bothorel. « Le voilà, c’est lui ! » prévient l’un des membres du groupe, en pleine discussion dans le Jardin des Quatre colonnes. Poignées de mains, selfies, photo de groupe, sourires en cascade et remise du cahier de doléances préparé par le Club des présidents de CVS : « Lorsque nous avons su que nous avions la chance de venir à l’Assemblée nationale, le lieu où se votent les lois, nous avons réfléchi à la question de notre place dans la société. Voici les remarques pour améliorer notre vie, lever les freins, favoriser le mieux-vivre ensemble et faire société. »

[caption id="attachment_9078" align="alignnone" width="1300"] Avant l'entrée dans l'hémicycle, le guide explique le fonctionnement d'une séance parlementaire. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Après un bon quart d’heure d’échanges avec l’élu, direction l’hémicycle pour la séance parlementaire du jour, point d’orgue de la visite. Silence absolu dans les rangs. Au balcon du temple de la parole et des libertés, haut-lieu chargé d’histoire, chacun scrute les intervenants et tente d’apercevoir un visage connu. « François Hollande, l’ancien président de la République, est là ! Gabriel Attal aussi ! »

Cerise sur le gâteau, l’ancien Premier ministre vient à la rencontre du Club des présidents de CVS à la sortie de l’hémicycle, accompagné de son ami parlementaire Éric Bothorel. Moment magique pour les personnes accompagnées et leurs encadrants. « Eh oui, vous le voyez à la télé mais il existe aussi en vrai ! » lance le député des Hauts-de-Seine, qui se prête avec une grande disponibilité au jeu des selfies, avant de consulter à son tour le cahier de doléances remis par le groupe. « Mieux vivre ensemble pour faire société, c’est un vrai sujet d’actualité. L’an prochain, nous fêterons les vingt ans de la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap. Il y a encore des progrès à faire. On pourra travailler en amont et se revoir pour en échanger. Peut-être à Paimpol ? » Éric Bothorel acquiesce. L’invitation est lancée !


Les temps forts de la visite en images

[caption id="attachment_9071" align="alignnone" width="1400"] Cette fois, on y est ! Valentin Lucas, président du CVS de l'ESAT de Loudéac, prend la pose devant l'Assemblée nationale. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9072" align="alignnone" width="1100"] Le groupe fait ses premiers pas à l'Assemblée nationale dans la Galerie des fêtes.[/caption] [caption id="attachment_9066" align="alignnone" width="1050"] La Galerie des fêtes relie l'Hôtel de Lassay au Palais Bourbon.[/caption] [caption id="attachment_9067" align="alignnone" width="1500"] François Richard, président du CVS d'esatco Saint-Brieuc, en admiration devant le buste de Marianne, emblème de la Liberté.[/caption] [caption id="attachment_9068" align="alignnone" width="1500"] Camille Nicol fait le guide dans la Salle des Pas perdus : "Levez la tête et découvrez ces belles peintures !"[/caption] [caption id="attachment_9069" align="alignnone" width="1200"] Franck Girardeau, ancien moniteur d'atelier dans un ESAT de Nanterre, a pris beaucoup de plaisir à guider le groupe breton dans les coulisses de l'Assemblée.[/caption] [caption id="attachment_9070" align="alignnone" width="1500"] Les présidents de CVS, très attentifs aux explications données par le guide. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9062" align="alignnone" width="1400"] Yves Hernot, représentant CVS de Saint-Brieuc, remet le cahier de doléances au député Éric Bothorel.[/caption] [caption id="attachment_9082" align="alignnone" width="1500"] Éric Bothorel a pris le temps d'échanger avec les présidents de CVS de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor.[/caption] [caption id="attachment_9073" align="alignnone" width="1250"] Valentin Lucas ne sait pas ni lire, ni écrire. Il présente au député son stylo connecté qui lui permet de consulter des livres.[/caption] [caption id="attachment_9074" align="alignnone" width="1300"] Démonstration à l'appui...[/caption] [caption id="attachment_9075" align="alignnone" width="1300"] Éric Bothorel est emballé par la démonstration faite par Valentin. Le député accueillera le jeune de Loudéac, fin novembre, pour le Duo Day.[/caption] [caption id="attachment_9077" align="alignnone" width="1400"] Un selfie avec vous Monsieur Bothorel ? Yves Hernot est aux anges. © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9076" align="alignnone" width="1100"] Un sourire pour la photo sil vous plaît... Le groupe prend la pose avec lé député Eric Bothorel avant de rejoindre l'hémicyle.[/caption] [caption id="attachment_9080" align="alignnone" width="1300"] Quelle belle surprise ! Lisa Sibaïl, présidente du CVS du foyer de vie de Lannion, croise Gabriel Attal, à la sortie de l'hémicyle.[/caption] [caption id="attachment_9079" align="alignnone" width="1500"] Poignée de main chaleureuse de l'ancien Premier ministre à Martine Le Forestier de la Maison d'accueil de Saint-Brieuc.[/caption] [caption id="attachment_9081" align="alignnone" width="1300"] Yves Hernot, représentant du CVS de Saint-Brieuc, échange avec le député des Hauts-de-Seine.[/caption] [caption id="attachment_9083" align="alignnone" width="1300"] Sourires jusqu'aux oreilles et bonne humeur ! Les présidents de CVS ont apprécié la rencontre avec Gabriel Attal.[/caption] [caption id="attachment_9086" align="alignnone" width="1200"] Manon Bouchez du Dispositif enfance de Saint-Brieuc en mode selfie avec l'ancien Premier ministre.[/caption] [caption id="attachment_9087" align="alignnone" width="1300"] Et un nouveau selfie ! Cette fois avec Camille Nicol ! © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9084" align="alignnone" width="1100"] C'est la fin de la visite à l'Assemblée nationale... Un grand merci à Éric Bothorel (à droite) et Gabriel Attal (au centre) pour leur accueil et leur disponibilité.[/caption]

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Un cahier de doléances remis aux députés de l’Assemblée nationale

Lors de leur visite à l’Assemblée nationale le 6 novembre à Paris, les présidents de Conseil de la Vie Sociale de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont remis un cahier de doléances au député Eric Bothorel et à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Découvrez les souhaits formulés par les personnes accompagnées pour améliorer leur vie, faciliter le « mieux vivre ensemble » et faire société.

« Nous sommes des personnes en situation de handicap, nous sommes présidents de Conseil de la Vie Sociale (CVS), un lieu d’expression collective. Mais avant tout, nous sommes des citoyens !

Nous voulons pouvoir bénéficier de nos droits. Par exemple, comprendre les choses, nous exprimer, choisir, pouvoir voter, c’est important. Faites des documents simples, parlez avec des mots simples. Nous voulons changer le regard de la société sur le handicap et qu’on dise de nous que nous sommes capables de faire des choses.

Il faut nous faire confiance. Nous avons de l’expérience. Nous voulons être consultés pour les lois sur le handicap qui sont faites pour nous. Nous voulons être consultés pour le fonctionnement de notre Association, de notre établissement ou service. Notre voix doit compter !

Nous voulons être présents dans les réunions où on parle de nous, on prend des décisions, on fait des choix. Nous voulons être présents dans les réunions de gouvernance de notre Association. Nous sommes des portes paroles.

Être représentant, c’est parler au nom des personnes que nous représentons, nos collègues en particulier ceux qui n’ont pas accès à la parole. Afin de bien réaliser nos missions, nous avons besoin d’être accompagnés par des facilitateurs, des aidants, car ce n’est pas toujours facile. Nous nous réunissons tous les mois dans le cadre d’un club de tous les présidents de CVS.

Lorsque nous avons su que nous avions la chance de venir à l’Assemblée nationale, le lieu où sont votées les lois, nous avons réfléchi à la question de notre place dans la société. Voici nos remarques pour améliorer notre vie, lever les freins et permettre à la montgolfière du Mieux vivre ensemble pour faire société de prendre son envol. »




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[caption id="attachment_9062" align="alignnone" width="1400"] Eric Bothorel, député des Côtes d'Armor, consulte le cahier de doléances remis par les présidents de CVS lors de leur visite à l'Assemblée nationale. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Élections des présidents de CVS. A chaque candidat, un slogan de campagne !

A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, les élections du Conseil de la Vie Sociale (CVS) auront lieu le 14 novembre prochain. A l’ESAT de Loudéac comme dans chaque établissement de l’association, on se prépare à élire ses représentants parmi les personnes accompagnées. La campagne bat son plein à coups de slogans et de phrases chocs. Morceaux choisis.

« Ensemble dans l’entraide, nous bâtissons un avenir meilleur » ; « Votre bien-être au travail est aussi le mien » ; « Dans les ateliers, cuisinons l’ambiance du bonheur » ; « Etre heureux, c’est le plus important » ; « Se rendre service, c’est l’esprit d’équipe ». A chaque candidat, un slogan de campagne ! A quelques jours des élections des présidents de Conseil de la Vie Sociale, la campagne bat son plein à l’ESAT de Loudéac. Chacun use de sa formule pour rallier un maximum de suffrages.

Les slogans s’affichent en grand sur les panneaux extérieurs du site esatco qui dévoilent le programme des candidats. A l’image de Véronique Robion, 35 ans d’expérience professionnelle. Celle qui travaille à l’atelier cartonnage mise avant tout sur « la bonne ambiance pour bien s’entendre sur tout ». Passionnée de musique et de chansons, elle souhaite favoriser l’entraide entre les ateliers, participer à l’organisation d’une porte ouverte à destination des familles et des entreprises, et embellir l’espace extérieur de l’ESAT avec des parterres de fleurs. Elle fait la promesse d’être « à l’écoute de tous » et de mettre en place des espaces de rencontres entre les élus et leurs collègues de travail.

« Je n'ai pas peur de m'exprimer »

Autre candidat, autre formule de ralliement bien trouvée en jouant sur les mots et le nom de la marque commerciale : « esatco, un écho qui vient de ma voix ». Cette voix est celle de Jean-Claude Latimier de l’atelier espaces verts et mécanique, qui soutient entre autres le projet d’agrandissement des vestiaires JEV, l’organisation d’événements festifs sur le site ou encore une réflexion commune à l’accompagnement des futurs retraités. En plus de résumer les grandes lignes du programme que chacun veut mettre en avant, les candidats révèlent leurs centres d’intérêt et leurs principaux atouts. « Je sais me défendre et défendre les autres », écrit Emmanuelle Le Vexier du service restauration. « Je parle bien et je n'ai pas peur de m'exprimer », insiste Valentin Lucas de l'atelier cartonnage.

A l'ESAT de Loudéac, la campagne électorale va désormais s’intensifier. Le jour du vote approche à grands pas.

Quévert marche pour Octobre Rose

L’initiative mérite d’être saluée. Après avoir mené des actions de prévention au sein de leur établissement, en partenariat avec la Ligue contre le cancer des Côtes d’Armor, l’ESAT et le foyer de vie de Quévert ont décidé de s’ouvrir vers l’extérieur et d’organiser une marche dans le cadre d’Octobre Rose, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

Cette grande première a rassemblé près de 70 personnes venues de l’ESAT, du SATRA, du SAVS, du foyer de vie Les Grands Rochers et du foyer d’hébergement Ker Redenn et du SAVS. Le GEM Un pas en avant de Dinan, le foyer Beaumanoir, l’association les Dragon ladies et quelques habitants de la commune ont également pris part aux deux randonnées pédestres (2 km et 4 km) avec une participation symbolique de 2€ réservée à la Ligue contre le cancer.

Prendre sa santé en main

« Beaucoup de personnes ne veulent pas entendre parler de rendez-vous médicaux, témoigne Maëva Le Fort, infirmière à l’ESAT. Cette manifestation est une façon de leur rappeler qu’elles doivent se prendre en charge. A l’arrivée de la marche, un stand animé par une infirmière chargée de prévention à la Ligue contre le cancer des Côtes d’Armor leur a permis de s’informer sur les dangers du cancer du sein et d'échanger sur les étapes à suivre pour un dépistage précoce. »

Grâce au dépistage, plus de 10 000 cancers agressifs sont détectés chaque année et ainsi, peuvent être soignés plus tôt. Cette détection précoce augmente les chances de guérison. Elle permet à 99 femmes sur 100 d’être en vie cinq ans après le diagnostic.

En savoir plus

[caption id="attachment_9025" align="alignnone" width="1000"] C'est parti pour la rando des 4 kilomètres ! © Photos : Loïc Tachon.[/caption] [caption id="attachment_9027" align="alignnone" width="1000"] Odile du foyer de vie Les Grands Rochers a participé à Octobre Rose sur une joëlette.[/caption] [caption id="attachment_9028" align="alignnone" width="1100"] Déléguée du territoire de Dinan-Lamballe, Sergine Masson (au centre) a pris plaisir à participer à la marche.[/caption] [caption id="attachment_9018" align="alignnone" width="1100"] Les marcheurs ont fait le tour de la Plaine de jeux.[/caption] [caption id="attachment_9017" align="alignnone" width="900"] Coup de chapeau aux bénévoles de l'association Advenan Sport Nature qui ont accompagné Odile sur une joëlette ![/caption] [caption id="attachment_9021" align="alignnone" width="1000"] Dernière ligne droite avant l'arrivée ![/caption] [caption id="attachment_9022" align="alignnone" width="1000"] Près de 70 personnes ont participé à la première marche organisée par l'ESAT et le foyer de vie de Quévert.[/caption] [caption id="attachment_9020" align="alignnone" width="1000"] Magalie Champalaune, professionnelle EA, fait une pause et présente la carte des deux circuits.[/caption] [caption id="attachment_9019" align="alignnone" width="1000"] Stéphane Gréaud, éducateur du  foyer de vie, a permis à Stéphanie Chemin de participer à Octobre Rose sur un vélo pousseur.[/caption] [caption id="attachment_9024" align="alignnone" width="1000"] Le plaisir de marcher pour Octobre Rose peut se lire sur les visages des participants.[/caption] [caption id="attachment_9023" align="alignnone" width="1000"] Toute la joie d'Odile à l'arrivée dans le bourg de Quévert. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Anniversaire de la résidence HHC à Paimpol. Gilles Thomas témoigne, dix ans après

Depuis l’ouverture de la résidence Habitat Handi Citoyen à l’automne 2014, Gilles Thomas est resté fidèle à son premier logement. L’ancien professionnel de l’ESAT de Plourivo mène sa barque avec bonheur. L’esprit tranquille et les pieds bien ancrés sur ses terres paimpolaises.

Gilles Thomas est d’un naturel plutôt discret. Pas du genre à se mettre en avant. Le jour du dixième anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen à Paimpol, le jeune homme de 36 ans est resté en léger retrait des festivités. Il a savouré les retrouvailles avec les anciens locataires, tout autant que les gâteaux et autres délices proposés aux invités. Il a écouté avec attention le slam de Jessica, a trinqué le verre de l’amitié avant de prendre la pose avec les autres résidents.

Une fois la photo terminée, Gilles est venu librement témoigner de sa vie au quotidien à la résidence des Sept-Iles. Dix ans tout juste après avoir poussé la porte de son premier logement. « Je me souviens du jour où on nous avait remis les clés, rembobine le natif de Paimpol en jetant un œil dans le rétroviseur. Il y avait Gwénaëlle bien sûr (l’intervenante à domicile toujours en poste), Daniel Frohard qui était le directeur de l’ESAT de Plourivo et Jacky Desdoigts, le directeur général de l’Adapei. A l’époque, j’habitais chez mes parents et j’avais décidé de prendre mon indépendance, d’avoir un chez soi. »

Fidèle à ses racines

Une décennie plus tard, Gilles occupe toujours le même studio. Un 30 mètres carrés au rez-de-chaussée de la résidence. « C’est très calme et je m’y sens bien. L’ambiance est bonne entre nous. Je me rends souvent à la salle commune pour saluer et discuter avec les autres locataires. Je ne regrette rien. » Et pourtant, Gilles a longtemps hésité à quitter sa ville natale pour rejoindre sa mère, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. « Mes neveux et nièces sont également là-bas mais je suis finalement resté fidèle à ma vie à Paimpol. Je me plais beaucoup ici. »

Malgré des problèmes de santé et une polyarthrite rhumatoïde qui lui ont fait quitter l’ESAT de Plourivo en 2021, l’ancien gère son quotidien comme il l’entend. En toute autonomie. « Je fais beaucoup de marche dans les alentours jusqu’au parc de Poulafret. Je vais au cinéma, dans les magasins du centre-ville de Paimpol. J’ai aussi une passion pour les jeux vidéos. Je ne m’ennuie vraiment pas. Dans ma vie, tout n’a pas été simple. J’ai connu des moments difficiles. A la naissance (le 27 janvier 1988), j’ai failli mourir. Quand je suis sorti du ventre de ma maman, je ne respirais pas… Il a fallu me réanimer. C’est là que mon cerveau en a pris un petit coup et je souffre aujourd'hui de la maladie de Little (pathologie neurologique de l'enfant). Grâce à ma maman qui m'a toujours soutenu, j’ai quand même réussi à suivre une scolarité normale de l'école maternelle jusqu'au collège Saint-Joseph à Paimpol (1991-2003), puis le collège Saint-Joseph à Lannion en troisième SEGPA (2003- 2004) et le lycée Restmeur (2004-2007) à Guingamp où j'ai obtenu un CAP « Services à la personne », mais j’ai dû arrêter… J’ai subi une agression physique à l’internat du lycée. Un énorme traumatisme. Les stages à l’ESAT et mon travail dans les ateliers maraîchage et sous-traitance m’ont permis de repartir de l’avant. Aujourd’hui, je vais bien. » Gilles dessine sa vie et trace son chemin. En toute tranquillité, en toute discrétion.

[caption id="attachment_9013" align="alignnone" width="1000"] Gilles Thomas, deuxième en partant de la gauche, avec quelques-uns des autres locataires de la résidence des Sept-Iles et Daniel Frohard (à droite), ancien directeur de l'ESAT de Plourivo. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Ces cuisiniers sont tous des professionnels reconnus

L’Assiette Gourm’hand est un concours digne de Top Chef, réservé aux personnes en situation de handicap. Cette année, l’événement culinaire a soufflé ses 20 bougies en présence des lauréats des éditions passées. Parmi eux, trois cuisiniers du restaurant Ô Pifaudais de Quévert.

Depuis 20 ans, se tient à Bailleul, près de Lille, un concours culinaire appelé l’Assiette Gourm’hand. Un thème et des produits imposés, des chefs étoilés et/ou meilleurs ouvriers de France et des candidats plus que motivés. Rien ne distingue ce concours de n’importe quel cook contest ou émission de challenge culinaire, sauf peut-être qu’il est exclusivement ouvert aux personnes en situation de handicap !

Au palmarès de l’Assiette Gourm’hand, trois cuisiniers du restaurant Ô Pifaudais de Quévert ont décroché les lauriers : Pierre-Henri Masson, vainqueur de l’édition 2014, et Gaëtan Amelot, deuxième en 2013, et Fabrino Kalaman qui avait reçu le diplôme d’honneur en 2017 aux côtés du chef cuisinier, Stéphane Le Goff. Chacun a été invité à participer au vingtième anniversaire de l’événement qui, cette année, a réuni 20 binômes internationaux, composés d’un jeune cuisinier en situation de handicap et de son formateur.

La vocation de l’inclusion

Ce concours qui met en lumière le talent et la créativité de ceux et celles qui travaillent dans la restauration n’est pas une fin en soi, mais bien un moyen pour servir un objectif beaucoup plus grand : inclure toutes les personnes dans les cuisines, quelles que soient leurs différences, sans qu’ils aient à changer ou à s’adapter de manière significative. C’est bien la vocation de l’inclusion. Ces cuisiniers qui viennent d’Instituts Médico-Éducatifs (IME), d’Établissements et Services d’Accompagnement par le Travail (ESAT) ou d’Entreprises adaptées (EA), sont tous des professionnels reconnus.

Palmarès : trois cuisiniers du restaurant Ô Pifaudais de Quévert (esatco Côtes d'Armor) sont parvenus à remporter le concours de l’Assiette Gourm’hand : Xavier Gampp (2007), Robert Morcet (2009) et Pierre-Henri Masson (2014).

[caption id="attachment_8962" align="alignnone" width="1235"] Pierre-Henri Masson, lauréat de l’édition 2014, a été invité à participer au vingtième anniversaire de l’Assiette Gourm’hand.[/caption] [caption id="attachment_8965" align="alignnone" width="1092"] Gaëtan Amelot (ici au stand du Groupe Restalliance) avait terminé deuxième en 2013.[/caption] [caption id="attachment_8964" align="alignnone" width="1476"] Fabrino Kalaman, lors de la remise du diplôme d’honneur de l’Assiette Gourm’hand en 2017.[/caption]

 

Résidence des Sept-Iles à Paimpol. « Ici, chacun dessine sa vie et trace son chemin »

A l’occasion du dixième anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen à Paimpol, Jessica Derriennic, l’une des locataires, a fait passer ses émotions par les mots à travers un slam qu’elle a lu aux invités présents. Avec tendresse et poésie.

« En cette journée magique, l’anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen te rappelle le chemin parcouru et celui qu’il te reste à faire.

Notre Villa, lâcher en plein vol, voler de nos propres ailes,

Unis tous ensemble, enterrer nos soucis, entre pleurs et rires,

Tel est notre quotidien sur un air méditerranéen, plongé dans l’autonomie, en plein cœur de la gastronomie.

Incompréhension de la maladie pour des personnes items ou lambda,

Madame Gwénaëlle Dubois, responsable, érable de nos sens et sensationnelle.

Elle nous comprend, nous élève au-delà de nos qualités, de nos défauts, travaillant à nos côtés pour les courses, les repas, les animations, les formations… pour être au plus près de nous.

Nouée de bonnes intentions, de tacts, d’habiletés, de dextérité, Gwénaëlle est mosaïque.

Ici, chacun dessine sa vie en gravissant des montagnes. Seul on avance, ensemble on va plus loin.

Ici, on sait écouter l’autre qui est dans le besoin. Prendre soin de soi, de l’autre, telle est notre devise.

Viser un but, un objectif comme observer un if dans un paysage verdâtre, c’est regarder l’avenir.

Venir vers l’autre et lui tendre la main, maintes fois proposer des voyages, c’est réaliser ses rêves d’enfant et aujourd’hui d’adulte.

Finalement, tous ont fait un cheminement. Pour chacun d’entre nous, ça a été florissant. Culture, bonheur et romantisme, il y a de la vie !

Quand le bateau tangue, la croisière s’amuse !

Musique éclectique, authentique, c’est magique !

Aujourd’hui, que de belles retrouvailles ! Parcourez le chemin. Lequel ? Celui que nous traçons. »

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Gilles Thomas témoigne, dix ans après

[caption id="attachment_8944" align="alignnone" width="1050"] Une partie des locataires de la résidence des Sept-Iles aux côtés de Gwénaëlle Dubois (au centre), intervenante à domicile. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]