Le SATRA de Pabu transformé en unité de production de gel hydroalcoolique

Dans l’ancien corps de ferme, à deux pas du Pro Park d’En Avant Guingamp actuellement désert, l’activité bat son plein. Sur les tables de la grande pièce principale, des bidons de solution hydroalcoolique et des flacons par dizaines, que trois préparateurs s’affairent à remplir (notre photo).

Depuis le 27 mars, la société DeFY a investi les locaux du SATRA (1) de Pabu appartenant à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor pour y installer une unité de production de gel hydroalcoolique et répondre ainsi à la pénurie en pleine crise sanitaire. « Face à l’urgence, l’État nous a réquisitionné », explique Romain Derrien, cogérant de cette toute jeune entreprise spécialisée dans les cosmétiques, lequel a dû actionner son réseau pour démarrer son activité. « En réalité, nous étions installés à l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) de Guingamp. En raison de l’épidémie, le site a fermé et nous avons été contraints de quitter les lieux pour des raisons sanitaires et de sécurité... »

Jusqu’à 500 litres par jour

Du jour au lendemain, les dirigeants de DeFY ont été privés de locaux à l’heure où les commandes affluaient. « Heureusement, Olivier Jagorel, patron du laboratoire d’analyses vétérinaires Trégobio à Guingamp, nous a mis en relation avec Morgan Donval, directeur développement production esatco et Violaine Roset, directrice du site. Tous deux se sont montrés très réactifs en nous proposant cet ancien corps de ferme inoccupé en raison de l’épidémie. Cette belle opportunité nous a sauvés et on a pu lancer la fabrication du gel antibactérien devenu un produit de première nécessité pour la santé publique. »

Avec désormais quatre salariés à temps plein, la société DeFY produit jusqu’à 500 litres de gel par jour et livre prioritairement le corps médical, le personnel soignant des Ehpad et quelque 120 pharmacies en France (2). « Nous recevons encore beaucoup de demandes, notamment des dentistes et des orthodontistes qui se préparent à rouvrir leurs cabinets, de même que des entreprises des Côtes d’Armor qui cherchent à s’approvisionner au niveau local. »

En période de crise, la société DeFY reste pleinement mobilisée et envisage même de prolonger l’activité. « Nous avons l’autorisation gouvernementale de produire du gel jusqu’au 31 mai. Face à une demande exponentielle, nous souhaitons poursuivre la production jusqu’en 2024, tout en menant de front la sortie d’une marque de cosmétique en septembre prochain. » Le début d’une nouvelle aventure entamée au SATRA de Pabu.

  • (1) Service d’Accueil et de Travail Adapté (SATRA)
  • (2) il est possible de commander du gel hydroalcoolique auprès de la société DeFY (tél. 06 87 88 49 83).

Dans les maisons d’accueil, un blog pour maintenir le lien avec les familles

Depuis le début du confinement, les visites sont interdites dans les maisons d’accueil. Pour les parents, ne plus voir leur fils ou leur fille, à l’établissement ou à la maison le week-end, est une situation difficile à vivre. « La séparation est dure, confie Marie-Claude Taton, la maman de Mathieu, résident de la MAS L’Archipel à Paimpol. Mon fils me manque. Nous n’avons jamais été séparés aussi longtemps. Et dire qu’il va falloir encore patienter jusqu’au 11 mai, sinon plus… »

Pour pallier à cette situation, les maisons d’accueil de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont créé un blog temporaire qui dévoile les activités des résidents au jour le jour, à travers des photos et des vidéos mises en ligne par le personnel encadrant : atelier bricolage, jardinage, café lecture, parcours sportif, menus culinaires, jeux et danse. « A chaque fois qu’un message est posté sur le blog, on reçoit un mail d’alerte, explique la maman de Mathieu. Il suffit de se connecter au site dédié sur internet, de valider son mot de passe et on accède facilement au blog. Voir son fils et les autres résidents en photo, ça fait plaisir, ça nous rassure de savoir qu’ils sont entre de bonnes mains. Ce blog est une belle initiative ! J’admire l’organisation mise en place par l’association pour protéger les résidents polyhandicapés ou autistes qui sont par définition, des personnes très vulnérables. »

Jean-Marc sur la pelouse de la MAS Les Sorbiers à Hillion. Une photo parmi d'autres postées sur le blog des maisons d'accueil de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor. Droits réservés

Comme le rappelle François Goupil, directeur des MAS du bassin briochin, « le blog se veut interactif, vivant d’échanges », et chaque parent peut poster un message quand il le souhaite. Certaines familles en ont déjà profité pour adresser un mot de soutien et de remerciements aux équipes. « Le personnel fait un travail remarquable et prend toutes les précautions d’usage pour protéger nos enfants et éviter de les contaminer, assure Marie Bélal, maman d’Alain, accueilli à la MAS de Paimpol. En tant que parents, on se pose beaucoup de questions en ce moment. Le blog est donc le bienvenu. Au même titre que Skype ou WhatsApp, c’est un outil de communication indispensable. » Une bouffée d’oxygène pour les familles, un lien très précieux pour garder le contact avec leurs proches.

Patrick Barbier : « La crise sanitaire, catalyseur de solidarité et de coopérations »

Face à la gestion de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19, les associations du secteur médico-social doivent se coordonner pour maintenir la continuité de l’activité. Patrick Barbier, directeur général du Groupement APAJH 22-29-35 (1), témoigne d’un bel exemple de coopération entre son organisation et l’Adapei-Nouelles au sein du réseau Handi-Cap 22.

En cette période de crise sans précédent, la solidarité prend tout son sens. Comment l’interprétez-vous, plus particulièrement dans notre secteur d’activité ?

Les associations mettent actuellement tout en œuvre pour maintenir l’activité et poursuivre leur mission d’accompagnement afin de répondre aux besoins de chacun et plus largement aux besoins des autres. En ces temps de crise sanitaire, la notion de solidarité entre les acteurs est très forte. Elle s’inscrit sur un territoire en termes de complémentarité.

C’est-à-dire ?

Au lieu d’agir seul, on trouve désormais des solutions ensemble. Il y a des expertises et des compétences réciproques que l’on peut mettre en commun. Cette crise permet aux salariés de chaque association de découvrir des horizons nouveaux. C’est un enrichissement mutuel. La question de l’interconnaissance et des échanges de bonnes pratiques va trouver plus de légitimité et plus de facilité. Aujourd'hui, on assiste à des décloisonnements par le biais des pratiques professionnelles qui devraient perdurer. Cette crise catalyse des synergies inter-associatives.

Concrètement, comment cela se traduit-il sur le terrain ?

Dès le début de la période de confinement, trois salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor sont venus renforcer l’effectif de la blanchisserie à l’ESAT Les Ateliers de la Baie à Hillion, près de Saint-Brieuc. Une secrétaire et deux éducateurs ont remplacé les personnes les plus fragiles confinées à leur domicile. Ce renfort est intervenu à un moment important car l’APAJH faisait face à une demande substantielle des Ehpad en difficulté sur le lavage de vêtements. Dans ce contexte si particulier, l’appui de l’Adapei-Nouelles et de ses trois professionnels a permis à l’ESAT de continuer à fonctionner et de maintenir une activité avec toute la sécurité nécessaire.

Et inversement, des salariés de votre association sont-ils appelés en renfort dans les établissements de l’Adapei-Nouelles  ?

Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, mais en fonction des besoins dans les établissements et services de l’Adapei-Nouelles, nous serons en mesure d’y répondre favorablement.

Un mot enfin sur Handi-Cap 22. Ce collectif qui regroupe la quasi-totalité des associations du médico-social et du sanitaire se mobilise lui aussi en ces temps de crise…

C’est dans les moments les plus difficiles à l’image de cette crise que l’innovation, déjà bien présente dans les Côtes d’Armor, connaît des aspects nouveaux. La mise en place d’un numéro unique départemental en est la parfaite illustration (2). Ce dispositif d’orientation et de soutien a vu le jour avec l’appui du groupement d’associations Handi-Cap 22 et la Maison départementale du handicap. Il s’adresse aux personnes vivant seules à domicile ou ne sachant pas à qui s’adresser. Comme les autres associations du collectif, le groupement APAJH assure des astreintes pour répondre aux demandes.

  • (1) Le Groupement APAJH 22-29-35 emploie 300 professionnels qui accompagnent 600 personnes en situation de handicap au sein de 15 établissements et services.
  • (2) Numéro unique départemental : 02 96 58 25 87. Ligne téléphonique ouverte en permanence entre 9 h et 18 h (7 jours sur 7).

Luc Gateau : « Réduire les risques, protéger et accompagner »

Alors que l’épidémie du Coronavirus gagne du terrain tous les jours, les enjeux défendus par les membres du Mouvement Unapei sont en manque de soutien et de reconnaissance. Ils sont multiples : accompagner les personnes, soutenir les familles, sécuriser les interventions des professionnels et dénoncer les scandales en cours. Rencontre avec Luc Gateau, Président de l’Unapei.

Luc Gateau, quelles est votre principale préoccupation actuelle ? 

Le Mouvement Unapei, en ce moment, agit sans relâche pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap intellectuel, cognitif ou de polyhandicap, afin de garantir la continuité de leurs accompagnements et de leurs soins, et de prendre toutes les mesures pour empêcher l’épidémie de se propager.

Quelle est la situation pour les professionnels du médico-social en France ?

La situation est actuellement très difficile. Notre système médico-social est sous pression. Les professionnels sont pleinement mobilisés, sans reconnaissance et avec insuffisamment de matériel. Ils agissent auprès des familles et de leurs proches en situation de handicap, à domicile ou dans les établissements gérés par nos associations, dans des conditions inacceptables.

Quelles actions prioritaires engagez-vous ?

Notre priorité immédiate est que, dans cette crise, qui nous a vu nous réorganiser dans l’urgence, les personnes en situation de handicap bénéficient de soins et d’accompagnements sans discontinuité. Pour ce faire, les professionnels et les bénévoles doivent pouvoir intervenir avec le moins de risques possibles, pour les personnes et pour eux. Aujourd’hui, ils manquent de tout. Ils ont besoin de matériel de protection. Mais ils ne sont pas considérés comme prioritaires alors qu’ils s’occupent de personnes vulnérables, qui ont besoin d’eux. Ils agissent, pour leur permettre de continuer à vivre le mieux possible, en confinement, et freiner la propagation du virus. Leur non-reconnaissance est inquiétante.

Cette crise a des conséquences sociales et économiques importantes qui percutent les vies des personnes en situation de handicap et celles de leurs familles. Les personnes ont les plus grandes difficultés à avoir accès aux accompagnements et aux soins, et les majeurs protégés aux biens fondamentaux. Les familles sont isolées et s’épuisent. Sans compter les familles monoparentales qui se fragilisent davantage économiquement. Nous voyons également poindre des dérives barbares, insidieuses et insupportables, qui laissent à penser que les personnes en situation de handicap ne méritent pas d’être soignées ou sauvées.

Alors, que faut-il faire ?

Nous avons alerté dès la semaine dernière les pouvoirs publics et les médias. La société ne peut abandonner ainsi les personnes en situation de handicap et leurs familles. C’est absolument scandaleux. Nous manquons cruellement de masques, de lunettes, de sur blouses, de gants, de gel hydroalcoolique, sans parler des tests et des autres équipements importants comme les concentrateurs d’oxygène.

Nous avons décidé de ne pas uniquement compter sur les dotations de l’État, qui tardent et sont insuffisantes et trouver des solutions, en sollicitant des centres d’approvisionnement, y compris à l’étranger. Nous savons que ce problème de manque de matériel ne s’arrêtera pas demain. Nous avons d’ailleurs lancé, la semaine dernière, un appel aux dons pour pouvoir financer des actions très concrètes sur les territoires et acheter du matériel.

L’initiative solidaire. Des masques en tissu faits maison

Depuis le début de la pandémie du coronavirus, les initiatives solidaires se multiplient à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Face à la pénurie, des salariés, des parents, des proches et amis se mobilisent pour confectionner des masques de protection, en particulier à Loudéac où un appel lancé sur les réseaux sociaux via Facebook a suscité un formidable élan de solidarité. « Notre association est connue et reconnue, assure Gérard Salomé, le président de la section locale. Le réseau de parents est dense et de nombreuses personnes ont spontanément répondu à cet appel. »

C’est le cas de Colette Brille, membre d’un atelier couture au club de l’amitié à Saint-Aignan et sollicitée par la direction du pôle adultes de Loudéac pour fournir des masques aux personnes accompagnées vivant dans les foyers. « La couture est une passion. Comme on est tous confinés à la maison, autant se rendre utile. »

Une mesure barrière supplémentaire

En suivant le tutoriel en ligne de l’AFNOR (association française de normalisation), organisme associatif rattaché au ministère de l’Industrie, la couturière a mis en pratique son savoir-faire, utilisé des draps et des tee-shirts dont elle a exploité le jersey, tissu en maille extensible, souple et non irritant au contact de la peau. « C’est beaucoup mieux que les élastiques, indique Colette Brille qui a fabriqué 60 masques de couleur dans le même week-end. Il faut compter deux bandes de 40 centimètres par masque, ce qui représente beaucoup de mètres au total (40 mètres pour 50 masques !) »

Ancien médecin anesthésiste au Centre hospitalier de Pontivy, Pierre, le mari de Colette, prévient que ce ne sont pas des masques aussi efficaces que ceux utilisés en médecine. « Ce sont des masques préventifs destinés aux personnes que nous accompagnons dans les établissements de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. En cette période de pandémie, ils sont une mesure barrière supplémentaire. »

Téléchargez le modèle de masque barrière sur www.afnor.org

A Saint-Brieuc, la collecte de vêtements provisoirement suspendue

Artex, l’atelier de revalorisation du textile est fermé jusqu’au 4 mai 2020 par mesure de protection des salariés en insertion qui sont tous en chômage partiel. Aucune collecte de textiles, ni de ramassage et vidage des conteneurs n’est actuellement assurée.

Il est donc recommandé aux habitants de l’agglomération de Saint-Brieuc et du territoire de Launay Lantic de conserver leurs vêtements et de ne pas les déposer dans les conteneurs près de leur domicile. « Nous demandons aux particuliers, quelle que soit leur situation de confinement, de respecter cette fermeture car les dépôts de sacs de textile restent sur le trottoir et encombrent la place publique, insiste Jacqueline Evo, la directrice-adjointe d’Artex à esatco Saint-Brieuc. Ces textiles ne pourront pas être réutiliser, cela est dommage pour le réemploi des vêtements et leur recyclage. »

Témoignage. « La crise que nous traversons me permet de vivre une belle expérience »

Salariée remplaçante aux ateliers techniques de la section d’initiation et de première formation professionnelle à l’IME de Saint-Brieuc, Stéphanie Julien a accepté de renforcer le service restauration à l’ESAT. Elle raconte.

« Lorsqu’on m’a proposé de venir en renfort dans les cuisines du restaurant Le Grand Large à esatco Saint-Brieuc, j’ai tout fait pour me rendre disponible. Dans cette période difficile, j’estime que chacun doit faire un effort malgré l’organisation de nos vies personnelles et familiales.

Chaque matin dès 7 heures, je suis à pied d’œuvre à l’ESAT. J’enfile la tenue obligatoire : blouse, gants, charlotte sans oublier le masque de protection ! Pour les métiers de bouche, nous devons respecter des normes d’hygiène pour éviter toute contamination des denrées alimentaires. Je fais partie de l’équipe 2 dans laquelle un moniteur d’atelier sous-traitance et deux moniteurs espaces verts sont venus, comme moi, en renfort. Je travaille principalement en liaison froide à la préparation des plats, de l’entrée aux desserts, destinés au personnel travaillant dans les foyers et aux personnes accompagnées, à des personnes âgées, aux clients d’une entreprise de portage à domicile et à des résidents d’unités hospitalières psychiatriques. Dans une pièce à 4 degrés, je suis chargée de la mise en barquette, du filmage et de l’étiquetage des plats avant qu’ils ne soient transportés et livrés dans les établissements. Il faut être vigilant et précis sur les quantités.

D’ordinaire, j’accompagne des adolescents dans leurs apprentissages à l’IME. J’ai également travaillé deux étés de rang dans l’équipe d’animation du foyer de La Fraternité à Plérin. Pour moi, c’est un changement radical de poste, une totale découverte. Jamais je n’aurais imaginé travailler un jour dans un service de restauration... La crise sanitaire que nous traversons me permet de découvrir au sein de l’association une autre facette de nos métiers et de vivre une belle expérience. »

Covid-19 : une cellule d’écoute et de soutien pour les salariés

Face à la crise sanitaire, les établissements et services médico-sociaux sont confrontés à un double impératif : assurer la continuité des soins et de l’accompagnement des personnes, mais aussi préserver les salariés, leurs proches et leurs familles. Cette situation est source de peur et d’angoisse dans un contexte professionnel inédit et bouleversé dans son organisation.

Aussi, les membres d’Handi-Cap 22 ont décidé de mettre en place une cellule d’écoute et de soutien en ligne, accessible à tous les salariés au 06 45 90 32 00, du lundi au vendredi, de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30.

Ce service gratuit est assuré par les psychologues des associations Altygo, ADMR, Emeraude ID, Argoued, Athéol, Quatre Vaulx Les Mouettes et Adapei-Nouelles Côtes d’Armor entre autres.

Pour la confidentialité de l’échange, voire l’anonymat pour ceux qui le souhaitent, le salarié est mis en relation avec un psychologue autre que celui ou ceux intervenant dans son secteur d’activité. L’objectif est de lui permettre de gérer au mieux les émotions accumulées pendant cette période de tensions, d’évoquer librement ses doutes et ses inquiétudes.

Les psychologues interviennent dans un cadre préventif et non thérapeutique. Ils ne traitent pas d’éléments liés à des directives sanitaires ou à des problématiques d’équipes liées notamment à la dérégulation de l’organisation.

Covid-19 : un dispositif d’orientation et de soutien à domicile dans les Côtes d’Armor

En complément de la plateforme téléphonique de soutien et d’informations pour les familles initiée par le Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor met en place un dispositif d’orientation et de soutien à domicile avec un numéro unique départemental.

Les personnes isolées ou ne sachant pas à qui s’adresser peuvent composer le 02 96 58 25 87, entre 9 h et 18 h (7 jours sur 7). Ce numéro met directement en lien les personnes avec des acteurs des territoires d’intervention de l’association : Saint-Brieuc, Guingamp, Tréguier, Lannion, Dinan, Lamballe, Loudéac et Callac.

L’objectif de ce dispositif est de rassurer les personnes vivant chez un proche aidant (parents, famille, aidant non professionnel) et de leur apporter les solutions les plus adaptées en fonction de chaque situation. « Il s’agit d’évaluer les conditions du maintien au domicile de la personne chez ses aidants, les difficultés éventuelles pour une prise en charge immédiate ou au long cours au domicile des aidants et le besoin le cas échéant d’un recours à une solution alternative (orientation en internat enfants, en accueil temporaire, en structure d’hébergement adulte), rappelle l’Agence Régionale de Santé (ARS). L’objectif est également d’évaluer la continuité des prestations à prioriser pour éviter les ruptures de parcours et la dégradation de l’état de santé général. »

Numéro unique départemental : tél. 02 96 58 25 87, entre 9 h et 18 h (7 jours sur 7).

Covid-19 : une plateforme téléphonique de soutien et d’informations pour les familles

Dans cette période de confinement nécessaire, les parents ayant un enfant en situation de handicap, plus que tous les autres, sont particulièrement exposés à l’isolement et à l’épuisement physique ou psychologique. Ils ont besoin de soutien et d’informations.

Parmi les initiatives qui se développent sur le territoire, une plateforme nationale est à leur écoute. Cette plateforme placée sous l’égide du Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées, cette plateforme ne se substitue pas aux actions et missions assumées par les professionnels médico-sociaux actuellement largement mobilisés pour assurer une continuité d’accompagnement et de soins. Elle se veut un complément des dispositifs existants, en coordination avec les autres réseaux ou chaînes de solidarité qui se mettent en place, et dans le strict respect des règles sanitaires en vigueur.

Les familles pourront ainsi solliciter moments de répit avec l’intervention de professionnels habilités à leur domicile, de l’aide de volontaires pour faire leurs courses de première nécessité, de temps d’écoute ou de conseil éducatif à distance pour surmonter les phases plus difficiles.

Plateforme « Tous mobilisés » : 0805 035 800 (appel gratuit). Du lundi au samedi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h.