Philippe Josse : « En tant que président de CVS, j’ai le sentiment d’être écouté »

Dans son numéro de février, le magazine de l’Unapei « Vivre Ensemble » consacre un dossier sur l’autodétermination avec des témoignages d’autoreprésentants. Parole à Philippe Josse (à droite sur la photo), président du Conseil à la vie sociale à l’ESAT de Tréguier.

« En tant que président de CVS (conseil à la vie sociale) au sein de mon ESAT, je fais partie du Club des présidents de CVS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor depuis janvier 2022. C’est un travail énorme, avec un agenda de ministre, mais j’adore ça ! Personnellement, ça ne me dérange pas du tout de rentrer tard le soir après une réunion ou un séminaire. C’est une super belle expérience. Je suis aussi le représentant de la commission « travail » du Club des présidents de CVS. Avec mes deux collègues des commissions « enfance » et « habitat », nous participons aux réunions du conseil d’administration de l’Adapei-Nouelles. Je trouve cette expérience excellente car j’ai le sentiment d’être écouté, de ne pas faire de la figuration. Ce n’est pas un exercice simple car il faut comprendre tout ce qui se dit. C’est pourquoi nous préparons l’ordre du jour avec un accompagnant. J’ai la chance d’avoir un peu d’expérience en termes d’autoreprésentation car j’ai travaillé en ESAT, mais aussi en entreprise adaptée. Pendant 18 ans, j’ai été membre du comité d’entreprise de cette EA. Lorsqu’elle a arrêté son activité, je suis revenu en ESAT. Là, j’ai mesuré le chemin qui avait été parcouru en mon absence pendant toutes ces années : la création du CVS, le FALC, etc. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, mais un chemin a été ouvert. D’ailleurs, au Club des présidents de CVS, nous n’hésitons pas à inviter des moniteurs de l’association afin qu’ils découvrent à quoi ressemble notre travail. Il ne faut croire qu’on passe notre temps à boire du café et manger des chouquettes ! »

* le magazine Vivre ensemble, diffusé à 50 000 exemplaires, propose un regard sur les grands enjeux autour du handicap (éducation, travail, accessibilité, vieillissement…), une veille permanente sur l’actualité (politique, droit, recherche…), un tour d’horizon des initiatives et innovations portées par les associations du mouvement, des pages magazines (culture, loisir, santé…), des informations pratiques et juridiques. Pour plus d’informations, vous pouvez écrire à l’adresse vivrensemble@unapei.org

Des associations mobilisées pour faciliter l’accès aux droits pour tous !

A l’occasion de l’anniversaire de la loi de 2005 sur l'égalité des droits et des chances des personnes en situation de handicap, la journée du 11 février organisée à Saint-Brieuc, a permis de mettre en lumière des démarches et initiatives locales très concrètes en faveur d’une société plus inclusive.

Pour fêter l'anniversaire de la loi du 11 février 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées », des manifestations ont été organisées un peu partout dans l’Hexagone. A Saint-Brieuc, dans les locaux de la résidence Cesson Toit, les représentants de l’Agence régionale de santé des Côtes d’Armor, du Département et de la municipalité briochine, les familles et dirigeants d’associations ont participé à une réunion d’information et d’échanges, en présence du sous-préfet Bernard Musset. Une matinée au cours de laquelle des associations locales ont présenté des actions déjà déployées en faveur d’une société plus inclusive.


"Aux actes citoyens" par la MAS Les Chants d'Eole de Dinan (Coallia)

Depuis 2019, une équipe de professionnels de la MAS Les Chants d'Eole à Dinan développe « Les Ateliers citoyens » pour former les résidents aux différents scrutins électoraux. Ce projet permet aux résidents de s’exercer et d’exercer leur pleine et entière citoyenneté. La méthode s’étoffe avec de nouveaux outils ludiques et pédagogiques. Le jeu « Aux actes citoyens » voit le jour. Il s’agit d’une boîte de jeu de plateau pour une séance d’une heure, un support ludo-pédagogique inclusif pour jeunes et adultes qui vise à impliquer tous les acteurs, usagers, bénévoles et professionnels. Un concept original unique en France pour rendre accessible le droit de vote à tous.

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[caption id="attachment_6482" align="alignnone" width="1000"] Marie-France Gaultier et Fabienne Lamoureux, aux côtés du coordinateur de la MAS de Dinan, Yoann Le Magadou, ont expliqué comment elles se sont formées à la démocratie. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

"L'accès aux loisirs comme tous et avec tous" par le Pôle Ressources Accueil Inclusif Côtes-d’Armor

Promouvoir, faciliter et développer l’accueil des enfants à besoins spécifiques au sein des structures de la petite enfance, du péri et de l’extrascolaire, de loisirs ou de vacances. Tels sont les objectifs du Pôle Ressources Accueil Inclusif Côtes-d’Armor. Cette association oriente et accompagne les familles dans la recherche d’une structure d’accueil et de loisirs, mais elle s’adresse aussi aux professionnels du secteur en mettant en place des actions de sensibilisation, en contribuant à adapter le projet d’accueil et qualifier le personnel en charge de l’accueil, en accompagnant l’analyse et le changement des pratiques et solliciter si besoin l’intervention des personnes ressources spécialisées.

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"Une association de soutien aux parents et professionnels accompagnant des enfants en situation de handicap" par IncluLink

IncluLink. C’est le nom de l’association de soutien aux parents d’enfants handicapés (handicaps visibles ou invisibles) avec des troubles, diagnostiqués ou non ; ainsi qu’aux professionnels de l’Éducation Nationale et les professionnels accompagnant des enfants dans les Côtes d’Armor. 

L’association créée en 2020 a pour objectif de casser les solitudes et apporter du soutien à tout parent dans le besoin, de mettre l'enfant au centre des échanges, de créer des passerelles entre les différentes personnes et structures autour de l'enfant et enfin de mettre en commun des expériences.

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[caption id="attachment_6471" align="alignnone" width="1300"] "Nos enfants ne se ressemblent pas et pourtant nous avons rencontré les mêmes incompréhensions, les mêmes galères, les mêmes barrières !" Dixit Sarah Toussaint-Piquard de I'association IncluLink, entourée de Céline Morin, directrice de Familles rurales (à gauche) et de Mr Geste. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

Une île idéale par l'association Altigo

« Une île » est une installation sonore interactive et intimiste. Dans cette salle de jeux « acousmatique », la manipulation d’objets colorés permet, grâce à un traitement informatique basé sur la détection de couleurs, la modulation et le déclenchement de sons. Ainsi, la matière devient l’outil de l’interprétation musicale.

« Une île » est une terre grise émergée sous la lumière. Sans personne pour lui rendre visite, elle vibre à fréquence régulière et paisible. « Une île » s’habite, vit et évolue au fil des expériences, des regards et autres manipulations... Installation composée de formes organiques, rochers, cailloux, volcan, qui apparaissent par le jeu de la couleur et de la manipulation, « Une île » autorise à prendre le temps ; celui d’observer, de se mettre en action, et d’activer les vibrations tactiles, sonores, corporelles au sein de cet espace intimiste.

[caption id="attachment_6483" align="alignnone" width="1026"] Mme Cabaret (à gauche), enseignante spécialisée de l'association Altigo, est intervenue aux côtés de Mme Clouet venue témoigner de l'utilisation de "l'Ile idéale" par son fils.[/caption]

"Etre président de conseil à la vie sociale (CVS)" par l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor

Prendre la parole, être écouté, être associé, échanger, se concerter, consulter, décider,… A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, l’expression et la participation des personnes en situation de handicap font partie intégrante de la vie de ses établissements et services, notamment à travers la représentation des présidents de Conseil à la Vie Sociale (CVS) dont trois d’entre eux siègent au Conseil d’administration de l’association. La personne est au cœur du dispositif décisionnaire de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Elle participe à la co-construction des projets de l’association dont elle est la première bénéficiaire. Ce dispositif a bousculé les pratiques, les regards des professionnels et des parents ont changé.

Les témoignages des présidents de CVS en vidéo


Sport : les valeurs du vivre ensemble par l'association Altygo

Le sport n’échappe pas à certaines idées reçues. Évidemment, chaque handicap moteur est différent en fonction des pathologies, et chaque personne concernée connaît ses propres limites. Néanmoins, beaucoup de personnes atteintes de handicap moteur font du sport. Que ce soit dans des structures locales ou en compétition. La preuve avec Amice Decamps, Lauréline Jack et Vincent Kéman de l’association Altygo qui ont parlé avec passion de leur pratique : la Boccia et le foot fauteuil.

[caption id="attachment_6495" align="alignnone" width="1200"] Lauréline Jack et Amice Decamps sont venues parler de leur sport favori pratiqué au sein de l'association Altygo.[/caption]

Une plateforme de répit à destination des aidants par Handi-Cap 22

[caption id="attachment_6508" align="alignright" width="150"] Léa Bouillot, référente départementale[/caption]

Suite à un appel à manifestation d'intérêt de l'ARS autour de solution innovantes en matière de répit, le collectif Handi-Cap 22 a proposé un projet de plateforme départementale. L'objectif est de consolider l'offre du répit et d'y faciliter l'accès. Cette plateforme de répit peut être considérée comme une porte d'entré  dans un réseau de soutien pour les aidants.

La plateforme de répit handicap des Côtes d'Armor a pour fonction principale d'orienter et faciliter l'adhésion des aidants vers des offres de répit adaptées à leurs besoins ; de soutenir la mise en place d'heures de répit en levant les obstacles administratifs et financiers ; de favoriser le lien avec les acteurs locaux en favorisant un développement de l'offre et sa lisibilité ainsi que des relais de proximité ; d'apporter un soutien psychologique aux situations aidants-aidées.

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Un numéro vert pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants

[caption id="attachment_6502" align="alignright" width="150"] Anne Reboux, directrice déléguée de la MDPH22[/caption]

0 800 360 360 : c'est le numéro vert à la disposition des personnes en situation de handicap et de leurs aidants. Il a été mis en place dans le cadre de la convention Communauté 360, portée par le Département des Côtes d’Armor, la Maison départementale pour les personnes handicapées, l’Agence Régionale de Santé Bretagne et Handi-Cap 22.

Une plateforme d’écoutants nationaux assure une continuité de service 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, c’est-à-dire au-delà des horaires sur lesquels les équipes territoriales sont disponibles. Ainsi, en toute circonstance et à tout moment, le service assure écoute et relais aux appelants avec des réponses à toutes les questions : santé, accès aux loisirs, scolarité, soins,...

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Un consortium breton pour défendre le secteur social, médico-social et sanitaire privé

Treize fédérations et unions ont officialisé, le 10 février à Rennes, leur partenariat en faveur de la promotion et de la défense des principes, valeurs et intérêts du secteur social, médico-social et sanitaire privé non lucratif breton. Une première en France.

Face aux tensions de recrutement dans les métiers de la santé et des solidarités, exacerbées par la crise sanitaire, treize fédérations et unions représentatives du secteur social, médico-social et sanitaire privé non lucratif breton (Adedom, ADMR, APF France handicap, Cnape, FAS, Fehap, Fisaf, Fnat, Mutualité Française, Nexem, UNA, Unapei, Uriopss) se sont unies au sein d’un collectif interfédéral pour porter leurs messages de façon concertée. Depuis plus de deux ans, elles mènent de nombreuses actions pour alerter les pouvoirs publics sur la dégradation des conditions d’exercice des métiers du soin, de l’accueil et de l’accompagnement.

L’attractivité des métiers comme chantier prioritaire

Aujourd’hui, les menaces financières et les difficultés de recrutement et de fidélisation de professionnels sont de plus en plus marquées. La pérennité de l’accompagnement des personnes vulnérables et du secteur est en jeu. Un secteur pourtant porteur de sens, de valeurs de solidarité et d’inclusion, qui contribue pleinement aux dynamiques d’emploi locales et qui s’engage au quotidien avec dynamisme au service de la santé des Bretons et de l’accompagnement des plus vulnérables.

Répondant au besoin d’une plus grande cohésion entre acteurs et d’une meilleure lisibilité de leurs actions, ces fédérations et unions ont décidé de se regrouper au sein d’un consortium au service de la promotion et de la défense du secteur privé non lucratif dont les signataires identifient la co-construction d’une stratégie régionale « Attractivité » avec les différentes parties prenantes comme chantier prioritaire à mettre en œuvre.

Ce consortium a entre autres, pour objectif de représenter et promouvoir de façon collective et concertée le secteur privé non lucratif de la santé et des solidarités, d’alerter collectivement et d’une seule voix sur les enjeux liés à l’attractivité et plus largement à la reconnaissance des métiers, d’être l’interlocuteur privilégié de l’Agence Régionale de Santé et des autres partenaires institutionnels sur les sujets partagés au sein du collectif.

Le 11 février, c’est le jour anniversaire de la loi pour l’égalité des droits et des chances

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées souffle son 18e anniversaire. Rendez-vous à la résidence Cesson Toit de Saint-Brieuc pour un temps de rencontres et d’échanges avec les acteurs du médico-social, en présence du Préfet des Côtes d’Armor, Stéphane Rouvé, des services de l’ARS et du Département.

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a fixé comme objectif la mise en œuvre de dispositifs assurant à toute personne l’accès aux institutions et aux droits fondamentaux, son maintien dans un cadre ordinaire de scolarité, de travail et de vie, et le plein exercice de sa citoyenneté.

Le recul du taux de chômage des personnes en situation de handicap de 6 points depuis 2017, l’augmentation de 30 % des enfants en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire sur la même période, l’ouverture du droit de vote aux majeurs protégés et l’élargissement de l’accès à la prestation de compensation du handicap témoignent des avancées quotidiennes déjà réalisées mais il reste encore beaucoup à faire.

Mettre en lumière les initiatives et actions locales

Dans la continuité des actions déjà menées et afin de rappeler les engagements pris en 2005, les services de l’État et de l’ARS invitent ainsi à faire du 11 février 2023 une journée plus spécifiquement consacrée à la question du handicap. Une journée qui donne la parole aux personnes en situation de handicap ainsi qu’aux proches aidants, aux aidants et aux professionnels. Une journée pour faire connaître les acteurs qui agissent avec et pour les personnes en situation de handicap, mettant en avant les ressources, innovations, initiatives et actions locales.

Dans les Côtes d’Armor, l’ensemble des acteurs du secteur médico-social se mobilise et donne rendez-vous le samedi 11 février dans les locaux de la nouvelle résidence Cesson Toit, inaugurée par Denis Piveteau, en juin 2022, à Saint-Brieuc.

Le programme

  • Une citoyenneté qui parle à tous (vidéo)
  • Le droit de vote (avec la participation de Coallia)
  • Accéder aux loisirs comme tous et avec tous (Familles rurales)
  • Être élu président de conseil à la vie sociale (Adapei-Nouelles Côtes d’Armor)
  • De ma place d’aidant (témoignages de familles)
  • Sport : les valeurs du vivre ensemble (Altygo)
  • Comment s’informer ? Un numéro vert gratuit (MDPH 22 et Handi-Cap 22)

Samedi 11 février 2023, de 10 h à 12 h, salle du tiers-lieu à la résidence Cesson Toit, 4 avenue du Havre, Saint-Brieuc.

Les ESAT de l’Apei Ouest 44 rejoignent la marque esatco

Six mois après l’annonce de son arrivée au sein du réseau esatco, l’Apei Ouest 44 a créé l'événement sur chacun de ses trois ESAT. A Saint-Nazaire, Pontchâteau et Guérande, près de 400 personnes se sont réunies pour le lancement officiel de la marque esatco. « On porte désormais le même nom et on travaille avec les mêmes objectifs, s’est félicité Arnaud Goasguen, le directeur général de l’Adapei 44, membre du réseau esatco depuis 2013. Ensemble on est plus fort ! A nous de faire valoir nos compétences et nos savoir-faire. Cette marque commune va permettre de partager des connaissances, des ressources, de bénéficier d'un réseau de distribution et de communication, d'être plus visibles pour nos clients. »

Pour la première fois dans l’histoire de la marque esatco, deux associations du mouvement Unapei implantées sur le même territoire vont collaborer et commercialiser leurs prestations et produits sous un nom commun : esatco Atlantique.

Pour l’Apei Ouest 44, rejoindre la marque, « c’est développer une identité et une image forte, a déclaré son directeur général, Nicolas Guégnard, aux côtés de la présidente Sylvie Beaucé. C’est aussi assurer une attractivité commerciale et valoriser le savoir-faire des personnes qui nous accompagnons. »

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[caption id="attachment_6382" align="alignnone" width="974"] Nicolas Guégnard, directeur général de l'Apei Ouest 44 (au premier plan) aux côtés d'Arnaud Goasguen, son homologue de l'Adapei 44, lors du lancement de la marque esatco sur le site de Saint-Nazaire. © Photos : Loïc Tachon.[/caption]

Handicaps et vie quotidienne : faites entendre votre voix

Vous êtes mère, père ou beau-parent d’une personne avec handicap intellectuel, autisme, polyhandicap ou handicap psychique ? Participez en ligne à l’enquête proposée par l’Unapei pour faire entendre votre voix.

La société évolue. Les aspirations des personnes en situation de handicap et de leurs proches aussi. Et vous, quelles sont vos attentes en 2023 ?

Parce que chaque parcours est unique et que chaque expérience est riche d’enseignements, nous vous invitons à contribuer individuellement à une grande enquête en ligne* portée par l’Unapei dont l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor est membre.

Votre participation est essentielle pour que notre association et notre réseau associatif prenne le plus possible en compte vos besoins et porte votre voix auprès des pouvoirs publics ?

Faites part de vos attentes, de vos difficultés quotidiennes et des soutiens dont vous avez besoin…

Une fois collectés et analysés, les résultats de cette enquête seront rendus publics. Merci pour votre participation !

Participez en ligne

* Cette enquête est anonyme Vos réponses seront analysées par notre partenaire, Planète Publique, qui restituera des résultats globaux à l’Unapei. Comptez environ 20 minutes pour y participer. Vous pourrez interrompre le questionnaire en sauvegardant vos réponses pour le reprendre plus tard.

Un nouvel élan à la coopération avec Askoria

Conscients des enjeux liés à l’évolution des métiers et du secteur médico-social, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor et Askoria se sont engagés à entreprendre la construction d’une nouvelle étape de leur partenariat, en signant une convention de coopération renforcée.

« L’histoire qui nous lie ne date pas d’hier. Elle s’est construite en même temps. Aujourd’hui, nous rencontrons des difficultés, notamment pour monter des référentiels de formation. La transformation s’accélère, il faut donc se réinterroger et continuer à grandir ensemble. » A l’heure d’apposer sa signature sur la convention de coopération, Frédéric Gloro, le directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, a souhaité rappeler l’esprit qui anime les deux associations depuis plusieurs années maintenant. Deux structures qui travaillent en bonne intelligence pour faire de leur partenariat, un modèle de coopération gagnant-gagnant à la mesure des enjeux imposés par l’évolution des métiers et du secteur d’activité. « Nous avons absolument besoin que votre association nous éclaire sur les référentiels métiers à partir desquels nous devons construire une ingénierie de formation, a réagi en écho Marc Kempf, son homologue d’Askoria. On a besoin que les étudiants que nous formons soient plongés dans le cœur de vos activités, au plus près des personnes que vous accompagnez. C’est une occasion incroyable de toucher du doigt le travail effectué sur le terrain. Merci l’Adapei-Nouelles de nous inviter à cette nouvelle collaboration ! »

L’attractivité des métiers et du territoire

En faisant ce nouveau pas en avant, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor et Askoria sont plus que jamais convaincus que leurs intérêts sont entremêlés et qu’ils avancent désormais ensemble vers des objectifs clairement identifiés : améliorer le contenu des formations en capitalisant les expertises réciproques, disposer d’une formation de qualité adaptée aux besoins des professionnels, faire émerger des projets innovants, conduire des actions de recherche et des expérimentations, concourir à l’attractivité des métiers et du territoire.

En signant la convention de coopération, le 19 janvier à Plérin, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor s’est engagée entre autres, à favoriser l’accueil de stagiaires et d’apprentis, à qualifier et orienter vers Askoria des professionnels de l’association en qualité de formateurs et/ou de jurys, à associer Askoria aux programmes de recherche ou de réflexion prospective, à accueillir des formateurs permanents d’Askoria en immersion dans ses établissements et au sein de ses formations associatives, à ouvrir ses établissements pour des visites d’étudiants, ou encore à intégrer systématiquement Askoria dans ses appels d’offre de formation. Autant d’actions que seule une coopération étroite, responsable et durable permettra de faire aboutir.

Askoria, c’est 1 200 personnes certifiées et diplômées par an, plus de 10 000 personnes accompagnées par an, 30 parcours de formation diplômants et qualifiants (niveau Infrabac à Bac+5).

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Le podcast de la radio COB FM

[caption id="attachment_6424" align="alignnone" width="1200"] Isabelle Gozdowski, DRH de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor, et Stéphane Scourzic, directeur-adjoint d'Askoria Saint-Brieuc, répondent aux questions de l'animateur Willy sur COB FM. © Loïc Tachon.[/caption]

Tuteuro, un outil qui apprend à compter et à rendre la monnaie

Primé au concours Lépine 2022, le porte-monnaie inventé par Laurence Gauvry aide les personnes en difficulté d’apprentissage à compter et à gérer leur argent. Un pas de plus vers l'autonomie.

Permettre à une personne atteinte de troubles neurodéveloppementaux d’effectuer ses achats dans un commerce ou un magasin, de savoir compter sa monnaie et de payer elle-même, en toute autonomie. C’est l’objectif défendu par Laurence Gauvry, maman de Marian, accompagné à la MAS de Paimpol. Cette logisticienne de formation a créé un outil pédagogique baptisé Tuteuro (contraction de tuteur et euros).

Ce porte-monnaie bleuté (photo) se présente sous la forme d’un mini-cartable dont la découpe est assurée par l’atelier carton du site esatco à Loudéac. Il permet de visualiser les quantités grâce à des supports ludiques et des pictogrammes, un jeu de codes couleurs simple et un système de points allant jusqu’à cinq. Enrichi par des encastrements et des cartes à jouer, Tuteuro se veut évolutif et pratique. Il est utilisable par les enfants en milieu ordinaire en attendant qu’ils sachent compter avec des nombres à deux chiffres.

Devenue auxiliaire de vie scolaire, Laurence Gauvry a profité de la crise sanitaire et des périodes de confinement successives pour créer de nouveaux supports d’apprentissage. « Des outils de manipulation à base de cartes mentales pour accéder rapidement aux mathématiques, aux additions, soustractions ou encore conversions, explique-t-elle. J’ai créé les supports qui manquaient quand on veut expliquer quelque chose à des enfants qui ont des difficultés ». Apprendre les nombres à deux chiffres, les dizaines et les unités, trier les nombres, les décomposer, résoudre des problèmes...

Testé en milieu scolaire, en institut spécialisé notamment à l’IME de Minihy-Tréguier, et auprès de familles, Tuteuro est aujourd’hui approuvé par les enseignants, les éducateurs, et les parents. Médaillé d’or au concours Lépine 2022 dans la catégorie Santé et nouvelles technologies, l’outil intéresse de plus en plus les professionnels de l’éducation et du monde médical : enseignants en classe ordinaire, enseignants spécialisés en ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), en SEGPA (sections d’enseignement général et professionnel adapté), orthophonistes et ergothérapeutes.

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Les grands chantiers et projets de l’année 2023

A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, l’année 2023 sera rythmée par plusieurs chantiers. Certains vont s’achever, d’autres vont s’élancer. Tour d’horizon.

IME Ker an heol - Minihy-Tréguier

Après trois ans de travaux ralentis par la crise sanitaire, le chantier de l’IME de Minihy-Tréguier touche à sa fin. Début mars, le Dispositif enfance du Trégor verra la section d’initiation et de première formation professionnelle (SIPFP) et l’IME regroupés sur un site commun où seront accueillis des enfants, adolescents et jeunes adultes, des groupes éducatifs, thérapeutiques et scolaires. De conception bioclimatique, les bâtiments éco-responsables sont l’œuvre d’Olivier Hélary, directeur de l’atelier rennais Philippe Madec, pionnier de l’architecture écologique.

Livraison : mars 2023. Coût des travaux : 3 M€.


SATRA de Plouisy

Ossature bois, briques en terre crue, cloisons en paille, enduit terre et paille… La construction du nouveau SATRA de Plouisy, sur le site de l’ESAT, s’inscrit pleinement dans une démarche écologique. Près de 90 personnes ont apporté leur contribution à un chantier participatif mené en partenariat avec l’association Empreinte de Rennes. Le bâtiment de 250 m2 tout neuf sera livré d’ici quelques semaines. L’impatience est grande au sein des équipes et plus particulièrement pour les personnes accompagnées.

Livraison : février 2023. Coût des travaux : 0,5 M€.


Légumerie esatco - Plouisy

L’attente a été longue mais le projet de construction d’une nouvelle légumerie sur le site esatco de Plouisy, près de Guingamp, voit enfin le jour. A l’étroit dans leurs locaux actuels, les 8 salariés de l’entreprise adaptée et les 22 professionnels ESAT disposeront à terme d’une surface deux fois plus importante (490 m2) et de meilleures conditions de travail avec des espaces adaptés et fonctionnels (zone de découpe, chambre froide, aménagement de quais pour les expéditions). Chaque année, 600 tonnes de légumes sont épluchées et conditionnées dans cet atelier qui espère augmenter sa production dans les années à venir.

Livraison : 2nd semestre 2024. Coût des travaux : 1,20 M€.


Entreprise adaptée esatco - Saint-Brieuc

C’est sur les anciennes terres en friche de Stalaven, acteur historique de l’industrie agro-alimentaire bretonne, que l’entreprise adaptée de Saint-Brieuc a décidé de s’installer d’ici à 2024. Plus précisément rue de Douvenant, en bordure de la commune de Langueux, face à l’atelier de revalorisation du textile (ARTEX), le futur site esatco regroupera l’ensemble de ses ateliers (espaces verts des sites Niépce et Châtelets, peinture industrielle de Niépce, nettoyage et entretien des locaux de Niépce) sur plus de 1000 m2 avec 405 m2 de bureaux à l’étage. Près de 80 places de parking sont prévues pour les salariés, une trentaine pour la direction, le personnel administratif et les visiteurs. Le projet est porté par le groupe Bleu Mercure, acteur de référence sur le marché immobilier d’entreprise.

Livraison : septembre 2024. Coût des travaux : 4,70 M€.


Résidence HHC - Loudéac

En décembre dernier, l’Association hospitalière de Bretagne (AHB), l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, l’Association costarmoricaine d’accompagnement et de protection (ACAP) ont présenté au grand public le projet immobilier de deux résidences distinctes sur un terrain de 4 000 m², rue de la Chesnaie à Loudéac.

Le premier projet, porté par l’Adapei-Nouelles et l’AHB, prévoit 16 logements Habitat Handi Citoyen (HHC) sur deux niveaux, identiques à ceux déjà construits à Saint-Brieuc, Lamballe, Dinan et Paimpol.

Un projet de création d'une résidence sociale mixte est mené en parallèle sur le même site. Piloté par l’ACAP 22 et l’AHB, il concerne 25 logements destinés à des adultes en situation de précarité pouvant présenter des troubles psychiques.

Livraison : juin 2024. Coût des travaux : 2,20 M€.


Résidence HHC – Saint-Laurent-de-la-Mer

La résidence Habitat Handi Citoyen, voisine du foyer de la Fraternité, sortira de terre en 2024. Comme à Loudéac, il est prévu la construction de 16 logements de type R+1 sans niveau enterré. Les personnes actives ou à la retraite pourront bénéficier de studios de 35 m2. Face à la mer et dans un cadre de vie sécurisé, les résidents pourront également accéder aux services de proximité de la commune de Plérin.

Livraison : 2024. Coût des travaux : 2,10 M€.

Les chantiers prévisionnels jusqu'en 2030*

2025 : MAS L’Archipel à Paimpol (unité des cas complexes) ; esatco Lamballe (rénovation des toitures et amélioration énergétique) ; esatco Tréguier (rénovation accueil et administratif) ; hébergement Loudéac (refonte de l’hébergement) ; hébergement Tréguier (refonte de l’hébergement).

2026 : MAS Les Sorbiers à Hillion ; foyer de vie La Fraternité à Saint-Laurent-de-la-Mer - Plérin ; esatco Saint-Brieuc (réhabilitation) ; esatco Plourivo (lieux de stockage) ; esatco Dinan (réhabilitation).

2027 : foyer de vie Les Grands Rochers à Quévert.

2028 : esatco Tréguier (réhabilitation) ; esatco Loudéac (réhabilitation).

2029 : esatco Dinan (réhabilitation).

2030 : esatco Plouisy (réhabilitation).

*dates de livraison prévisionnelles suspendues à l'évolution du contexte économique et aux négociations du CPOM (Contrat Pluriannuel d'Objectifs et de Moyens).

Des légumes bio et locaux prêts à alimenter les cantines scolaires

Les Maraîchers d’Armor et esatco Plouisy renforcent leur partenariat afin de développer la consommation de légumes bio et locaux dans la restauration collective, notamment dans les cantines scolaires.

« Aujourd’hui, on n’est plus capable de trouver quelqu’un pour éplucher une pomme de terre… En plus, les légumes bio ont bien du mal à se retrouver dans les assiettes des cantines scolaires. » Le constat de Gilbert Brouder est clair et sans équivoque. Pour pallier ce manque, le président des Maraîchers d’Armor semble avoir trouvé la solution en se tournant vers l’ESAT de Plouisy et son atelier légumerie avec lequel la coopérative paimpolaise collabore déjà.

Favoriser le cercle vertueux de l’alimentation locale

Unique en son genre dans le département, l’établissement de la marque esatco géré par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor produit 600 tonnes de légumes à l’année. Des légumes de 4e gamme, épluchés, découpés, conditionnés, mis sous vide puis acheminés vers des hôpitaux, des maisons de retraite, foyers, écoles, restaurants et traiteurs.

Le nouveau partenariat mis en place en 2022 avec les Maraîchers d’Armor via la filiale Cotacoop, permet à l’ESAT de Plouisy d’acheter des légumes bruts, locaux et frais, bio ou conventionnels afin de les conditionner et de les vendre à des clients dont la majorité alimente la restauration collective. Une collaboration bienvenue à l’heure où les cantines scolaires doivent composer au moins 20% de leurs repas avec des produits issus de l'agriculture biologique. Ce pourcentage imposé par la loi EGalim est loin d’être atteint aujourd’hui. « Raison de plus pour faire manger des produits du territoire en faisant travailler une structure de l’économie sociale et solidaire embauchant des personnes en situation de handicap, insistent les responsables de la filiale Cotacoop. Renouer avec les achats locaux, c’est ensemble que nous ferons bouger les choses ! Des légumes du coin, transformer dans le coin pour finir dans les assiettes du coin, n’est-ce pas vertueux ? »