Coureurs et randonneurs, prêts pour la Corrida de Langueux ?

La Corrida de Langueux 2023 s’élancera vendredi avec les courses nature avant de laisser place aux randonnées pédestres puis aux 5 et 10 km sur route samedi. Avec une belle participation des personnes accompagnées et des salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, partenaire de l’événement.

Comme chaque année, le public de Langueux n’attend que ça. S’enflammer et vibrer pour sa traditionnelle Corrida devenue une référence internationale et nationale sur le plan sportif. L’édition 2023 ravira à coup sûr les spectateurs mais aussi les participants, jeunes ou moins jeunes, aguerris ou non, qui viendront fouler le sol langueusien, en famille ou entre amis, dans une ambiance exceptionnelle.

Ce rendez-vous incontournable du calendrier s’annonce prometteur avec plus de 3000 engagés sur 12 épreuves (course sur route, randonnée, marche nordique, trail). Parmi eux, les personnes accompagnées de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor qui, au même titre que les salariés de l’association départementale, ont pu s’inscrire gratuitement à l’événement grâce à un partenariat conclu avec la municipalité de Langueux. « Nous sommes fiers de ce partenariat qui favorise l’inclusion des personnes en situation de handicap ou fragilisées, souligne avec force le maire Richard Haas. Ces personnes sont intégrées comme tout un chacun dans la compétition mais aussi dans l’organisation de la manifestation au niveau de la restauration et de la logistique. »

Le 5 km populaire au nom de la marque esatco

Ainsi, des résidents des foyers de vie et foyers d’hébergement, des professionnels ESAT de Saint-Brieuc, Loudéac, Dinan, Guingamp ou encore Tréguier, participeront à la Corrida 2023. Certains tenteront de relever le défi sur 10 km, d’autres s’aligneront sur le 5 km populaire qui porte désormais le nom de la marque esatco. Au total, plus de 80 personnes accompagnées et salariés seront dans la course dont Vincent Rouxel, aide-soignant du foyer Ty Coat à Saint-Brieuc, en lice sur le 10 km Elite.

Classé dans le top 20 de la course internationale de Langueux l’an dernier, Lionel Irimbere défendra également les couleurs de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Avec le maillot esatco sur le dos, le natif du Burundi visera les premières places sur le trail des 13 km le vendredi soir et sur le 10 km populaire le lendemain après-midi. Une grande première qui ne manquera pas d’être saluée par les supporters de l’association attendus nombreux le long du parcours.

[caption id="attachment_6865" align="alignnone" width="1200"] Classé dans le top 20 de la course élite l'an dernier, Lionel Irimbere s'alignera sur le 13 km trail et le 10 km populaire, pour défendre les couleurs de la marque esatco, partenaire de la Corrida de Langueux. © Photo : Loïc Tachon[/caption]

Le programme

Vendredi 16 juin - 19h30 : Corrida nature avec deux trails (13 km et 20 km)

Samedi 17 juin - 8h30 : randonnée du Pêcheur (22 km) ; 9h30 : randonnée du Pêcheur (10 km) ; 10h : marche nordique (13 km) ; 16h30 : 5 km populaires esatco ; 19h : 10 km populaires ; 20h45 : 10 km international.

Un stand esatco vous accueillera à l'entrée du Village de la Corrida où sera présente l'équipe d'Artex (Atelier de revalorisation du textile), samedi, de 12 h à 19 h.

En savoir plus sur la Corrida de Langueux

 

Vivement l’AG le vendredi 23 juin à Saint-Brieuc !

L’assemblée générale annuelle de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor aura lieu le vendredi 23 juin 2023 à 14 h 30 (accueil dès 14 h), auditorium Le Grand Léjon, au Palais des Congrès de Saint-Brieuc.

« Au-delà de l’assemblée générale, temps fort pour notre association, c’est aussi le moment privilégié pour faire un point d’étape et de mettre à voir nos ambitions pour l’avenir, présente Christian Vincent, président de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Dans la droite ligne de notre projet associatif validé l’an dernier, nous allons porter nos travaux sur un certain nombre d’axes et au premier chef, celui de la réforme des statuts. »

« Pour assurer une continuité de nos valeurs, il est indispensable de sécuriser le mouvement parental tout en tenant compte des enjeux de la société d’aujourd’hui. Cette concrétisation doit nous donner un nouvel élan pour faire encore plus ensemble. »

L’ordre du jour :

  • Ouverture par les ambassadeurs du projet associatif
  • Hommage à Guy Fonteix
  • Rapport d’activités 2022
  • Rapport financier 2022
  • Rapport d’orientation 2023 / 2024
  • Au cœur de la démarche éthique
  • Table ronde « Tous partenaires de l’inclusion ! »
  • Clôture en chansons avec le groupe vocal Maniafoly

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le secrétariat du siège social de l’association (tél. 02 96 62 66 77).

Consulter les rapports 2022 en cliquant ici L'Eveil AG 2023

Le rembordage de livres à esatco Tréguier

Dans un monde de plus en plus digital, le livre reste un objet précieux et la technique de rembordage est aujourd’hui couramment utilisée pour la reliure d’ouvrages de toutes sortes.

Dans les Côtes d’Armor, l’atelier esatco site du pays de Tréguier propose cette prestation à ses clients pour des petites et moyennes séries (moins de 500 exemplaires). Équipé de machines de rembordage semi-automatiques performantes, il réalise un travail de qualité pour appliquer des couvertures sur des livres, des agendas, calendriers, blocs-notes et bien d’autres produits imprimés par son partenaire local, Roudenn Grafik.

A l’ESAT de Tréguier, le rembordage est assuré par les personnes en situation de handicap qui, à travers cette activité, développent leur autonomie et leurs compétences professionnelles.

Pour plus d’informations, contactez l’équipe de professionnels d’esatco Tréguier : tél. 02 96 92 41 77 ; e-mail : accueil.treguier@esatco22.fr

Une première Nuit du Handicap très attendue le 10 juin à Saint-Brieuc

La Nuit du Handicap propose au public de venir rencontrer les talents artistiques, culturels, sportifs des personnes en situation de handicap. Pour la première fois, l’évènement est organisé dans les Côtes d'Armor. Rendez-vous le samedi 10 juin, place Duguesclin, à Saint-Brieuc.

Chaque année, au mois de juin, une grande soirée joyeuse et conviviale, est organisée sur les places publiques des villes et des villages de France, avec la participation de nombreux partenaires associatifs du domaine du handicap. Le but ? Faciliter la rencontre entre les personnes en situation de handicap et celles qui ne le sont pas, briser les clichés, révéler les talents et faire évoluer le regard porté sur le handicap.

A Saint-Brieuc, le public est invité à se rendre sur la place Duguesclin, à partir de 16h, pour suivre un programme qui s’étirera jusqu’à minuit. De 16h à 18h, une kermesse gratuite sera organisée avec des stands de pêche à la ligne, Chamboule tout et autres châteaux gonflables. En parallèle, des ateliers de sensibilisation seront proposés. De manière ludique et pédagogique, les participants expérimenteront certaines situations que vivent de personnes malentendantes, les personnes dys et en fauteuil manuel. Ils devront relever certains défis. De 16h à 21h30, des représentations musicales animeront la place (lire le programme ci-dessous).

[caption id="attachment_5544" align="alignnone" width="1000"] Le groupe vocal Coat’n Roz du foyer de vie de la Fraternité à Plérin animera l'après-midi sur la place Duguesclin. Photo Xavier Bonny.[/caption]

Des déambulations seront proposées dans la rue Saint-Guillaume pour inviter les personnes à participer à cet événement convivial, participatif et festif et créer du lien entre la place Duguesclin et la place Glais-Bizoin où se situe l’exposition photos « Handicap visible et invisible ».

Julie Douarin, marraine de la première édition

Pour cette grande première, Julie Douarin a accepté d’être la marraine de l’événement. Avec plus d’un million d’abonnés sur Instagram, la Briochine d’origine a gagné le titre de « première influenceuse de l’immobilier au monde ». Elle porte les valeurs de la Nuit du Handicap. Elle-même atteinte d’un handicap, l’hydrocéphalie, diagnostiquée suite à une agression dans le métro, Julien Douarin a su surmonter les obstacles et réaliser ses rêves.

Demandez le programme !

16h - 16h30 Ouverture avec les mascottes

16h - 16h15 Animation musicale avec Coat’n Roz

16h15 Mot de la marraine Julie Douarin

16h20 - 16h45 Reprise de l’animation musicale avec Coat’n Roz

16h30 - 17h Breaking

16h45 - 17h30 Karaoké

17h - 17h30 Danse bretonne

17h30 - 18h DJ Fanny

18h - 19h15 Musiciens et danse bretonne adaptée, initiation avec le public

19h15 - 20h Danse hip hop et initiation

20h - 20h45 Zumba et initiation

20h45 DJ Fanny

EN IMAGES. esatco affiche ses couleurs au Congrès de l’Unapei à Nantes

Ouverture du Congrès de l'Unapei par Tess, professionnelle esatco, accueil des participants par les représentants des huit départements du réseau esatco Grand Ouest, exposition des savoir-faire des ESAT et entreprises adaptées, échanges et prises de contact au salon partenaires... Revivez en images l'événement organisé à la Cité des Congrès à Nantes.

[caption id="attachment_6993" align="alignnone" width="1000"] Coup de chapeau à l'équipe de restauration d'esatco Gétigné 44 qui ont assuré le service en partenariat avec Ruffault Traiteur. Cela méritait bien un rond de serviette personnalisé (au prénom de chacun !) par l'atelier gravure d'esatco Gouesnou 29.[/caption] [caption id="attachment_7007" align="alignnone" width="1000"] Les nichoirs confectionnés par le site d'Argerie en Maine-et-Loire ont rencontré un franc succès sur le stand esatco. Mickaël Beaudusseau, directeur production esatco Anjou, présente un modèle pour papillons à des représentantes de l'Adapei Nord-Pas-de-Calais.[/caption] [caption id="attachment_6806" align="alignnone" width="1100"] Céline Clair (au centre), commerciale esatco Vendée et Morgan Donval, directeur production esatco Côtes d'Armor, renseignent la présidente de l'Adapei Dordogne.[/caption] [caption id="attachment_6805" align="alignnone" width="1100"] Marie-Sol Sanchez, conseillère en insertion professionnelle, et Maxime Sauvaget, travailleur à l'ESAT de transition de l'Adapei 44, présentent des produits solidaires et responsables élaborés par les professionnels des ESAT de Loire-Atlantique.[/caption] [caption id="attachment_6996" align="alignnone" width="1000"] Joachim Viannay, directeur de territoire vie professionnelle, esatco Atlantique sur l'agglomération nantaise, accueille trois représentantes des Papillons Blancs de Paris sur le stand esatco Grand Ouest.[/caption] [caption id="attachment_7005" align="alignnone" width="1300"] La brigade de l'ESAT de la Guyonnière, esatco Vendée, a assuré les services du déjeuner durant les deux jours du Congrès, au sein des équipes de Ruffault Traiteur. Elle pose ici pour la photo en présence de Céline Clair, commerciale esatco 85, Charline Perrotin, chargée de communication et assistante commerciale à esatco 85, et Thierry Berneil, directeur du pôle formation et travail esatco 29 qui a remis à chacun des ronds de serviette personnalisés.[/caption] [caption id="attachment_6808" align="alignnone" width="1160"] C'est l'heure des retrouvailles entre les directeurs généraux, avec de gauche à droite : Ludovic Husse (Adapei 72 et esatco Sarthe), Frédéric Gloro (Adapei-Nouelles et esatco Côtes d'Armor) et Marc Marhadour, ancien DG de l'Adapei Loire-Atlantique.[/caption] [caption id="attachment_7010" align="alignnone" width="2000"] Lors de la soirée festive du Congrès de l’Unapei, esatco a fait sa pub en proposant des gobelets à l’effigie de la marque.[/caption] [caption id="attachment_6803" align="alignnone" width="1000"] Christophe Deniaud, directeur production esatco Atlantique, en pleine discussion avec une représentante d'une association implantée dans le Nord.[/caption] [caption id="attachment_7018" align="alignnone" width="1780"] La délégation des Côtes d'Armor lors de son passage sur le stand esatco.[/caption] [caption id="attachment_7003" align="alignnone" width="1200"] L'équipe des serveuses et serveurs d'esatco Gétigné (Loire-Atlantique) ont assuré le service de quelques 1300 convives au déjeuner du Congrès.[/caption] [caption id="attachment_6809" align="alignnone" width="1000"] Lors d'un circuit découverte organisé à esatco Gétigné, près de Nantes, Morgan Donval, directeur production esatco Côtes d'Armor, présente la génèse de la marque commerciale qui a pris racine en Bretagne.[/caption] [caption id="attachment_6804" align="alignnone" width="1200"] Damien Cadeau, directeur adjoint à esatco Atlantique, échange avec une directrice d'un ESAT des Hauts-de Seine.[/caption] [caption id="attachment_6997" align="alignnone" width="2560"] Partenaire de la marque esatco, Axel Deffay (deuxième en partant de la droite), directeur commercial du torréfacteur breton Lobodis, fait une halte au stand Sodexo où il a été accueilli par Myriam Bouffault, directrice régionale Santé Médico-Social aux côtés des dirigeants esatco Côtes d'Armor et Sarthe.[/caption] [caption id="attachment_6822" align="alignnone" width="1065"] Tess, professionnelle de la restauration à esatco Lamballe dans les Côtes d'Armor, est intervenue sur la grande scène de l'auditorium de Nantes pour l'ouverture et le mot de conclusion du Congrès de l'Unapei.[/caption] [caption id="attachment_7012" align="alignnone" width="1097"] Sur le stand esatco Grand Ouest, un trophée réalisé par esatco Finistère a été remis aux responsables de Ruffault Traiteur qui ont fait confiance aux équipes de restauration esatco Atlantique et esatco Vendée pour le service et la confection des repas des congressistes.[/caption]

Les élèves de la Maison familiale rurale collaborent avec esatco Loudéac

A Loudéac, les professionnels esatco et quelques élèves de la Maison familiale rurale ont inauguré un espace de détente qu’ils ont eux-mêmes créé avec des matériaux de récupération.

Le projet avait débuté juste avant la crise Covid. A l’époque, l’objectif était de réunir les professionnels de l’ESAT et du SATRA et les élèves de terminale de la Maison familiale rurale (MFR) afin de réaliser un coin détente extérieur pour les professionnels et le personnel de l’ESAT.

Annulé en raison de la crise sanitaire, ce partenariat a revu le jour dans le cadre du programme scolaire de la MFR dont la mission est de mettre en œuvre des apprentissages en faveur de l’orientation scolaire et professionnelle de ses élèves. Au total, une quinzaine de personnes des deux structures se sont réunies à onze reprises pour mener à bien ce projet.

Pour Gaëlle Aubry, responsable soutien éducatif à esatco Loudéac, « il s’agit d’une collaboration intergénérationnelle entre jeunes et moins jeunes pour plus d'inclusion. »

 

« J’étais au fond du trou et le chantier d’insertion Artex m’a sauvée »

La perte d’un emploi a fait plonger Fabienne Rouault dans une longue déprime qu’elle n’a pas vu venir. Son passage au chantier d’insertion Artex lui a permis de se relancer. Aujourd’hui, elle revit en travaillant pour le Dispositif enfance de Saint-Brieuc. Elle raconte son histoire.

« Chaque matin, je restais allongée dans mon lit, seule à regarder le plafond pendant des heures et des heures. J’étais complètement perdue. La déprime, on ne s’en aperçoit pas tout de suite. Ça vous grignote, ça vous ronge à petit feu et un jour, on plonge. C’est ce qui m’est arrivée après avoir perdu mon emploi en 2014. Cela faisait 26 ans que j’étais l’assistante dentaire du Docteur Aumont à Saint-Brieuc. A son départ en retraite, il n’y a pas eu de repreneur et je me suis retrouvée au chômage pendant trois ans et demi.

Du jour au lendemain, le grand vide

J’ai eu l’occasion de faire des remplacements avec des contrats à la journée chez des dentistes mutualistes, mais je me suis vite rendu compte que je n’avais pas la capacité d’encaisser des journées de 10 à 11 heures. C’était ingérable pour moi. A ce moment-là, j’étais vraiment très, très mal. Je ne sortais plus de la maison. Les images de mon ancien boulot tournaient en boucle dans ma tête. J’adorais ce métier, je m’entendais très bien avec le dentiste. Notre relation de travail était très respectueuse. Pour moi, la séparation a été brutale. Cela a été dur à avaler. Je côtoyais beaucoup de monde, j’entretenais de bons rapports avec les patients. Et du jour au lendemain, plus rien, le grand vide…

Ma famille n’a pas compris ce qui m’arrivait. J’étais au fond du trou… A tel point que je me suis retrouvée au centre médico-psychologique Benoît Menni à Saint-Brieuc. J’étais tellement en souffrance que j’avais besoin de repos. A ma sortie de ce centre de soins, mon psychiatre m’a parlé du GEM (Groupe d’entraide mutuelle) de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. J’y suis restée deux ans. Et je peux vous dire que ça m’a fait le plus grand bien, ça m’a apaisé. Puis, le pôle emploi m’a orienté vers le centre d’information du droit des femmes et des familles (CIDFF) où Valérie Renault, conseillère emploi formation, m’a incité à postuler dans les établissements scolaires en tant qu’agent technique d’entretien. Je n’ai eu aucune réponse…

[caption id="attachment_6770" align="alignnone" width="1150"] Après avoir traversé une sombre période, Fabienne Rouault se veut optimiste : "Aujourd'hui, je suis sur la bonne voie. Je sais de quoi est fait demain". Photos : Loïc Tachon.[/caption]

En 2019, je vois une offre d’emploi dans un chantier d’insertion qui collecte et trie du textile. Je visite cet atelier ARTEX qui, au départ, me donne un peu le vertige avec ces tonnes de vêtements à trier… Malgré tout, je m’engage pour un CDDI en décembre 2019. Mes débuts sont un peu difficiles car je n’ai pas le rendement souhaité mais les encadrants me font confiance. L’un d’entre eux, Philippe Royer, me transmet l’amour de son métier. Et je finis par trouver un poste qui me convient à l’essuyage. Il s’agit d’un second tri de tout ce qui essuie et permet d’éponger. Et là, je m’éclate ! Je découvre des pépites destinées à la vente en boutique, à la Boîte à fringues et à Fripes & Co. A travers cette activité, je me sens utile, je reprends confiance et goût au travail. Humainement, l’ambiance est excellente. Je me sens bien entourée, écoutée et protégée. Au fil des semaines, j’oublie la période sombre que j’ai pu traverser.

Heureuse et fière d’aller au travail

Malheureusement, la crise du Covid vient couper cet élan. C’est la période de confinement à la maison. Heureusement, on est très soudé dans l’équipe. On reste en contact, on s’appelle souvent. Cette période dure un mois et demi puis l’activité reprend et je retrouve enfin mon poste, avec beaucoup d’envie et de plaisir. Plus j’avance dans mon travail, plus je m’aperçois que je peux retrouver un emploi. Lorsque mon CDDI de 24 mois se termine, Tifenn Duplenne, conseillère socio-professionnelle à l’atelier Artex, repère une annonce d’agent technique d’entretien au Dispositif enfance de Saint-Brieuc. Je postule et on me propose un stage en immersion sur les deux sites de l’IME et au service PMO (ex-SESSAD). Le 1er février 2022, je signe un CDI à mi-temps. C’est la délivrance !

Sans Artex, je ne m’en serai peut-être pas sortie. Ce passage au chantier d’insertion m’a sauvée. Pour moi, cela a été un formidable tremplin après cinq longues années de déprime. Cela m’a permis de rebondir, de me relancer. Aujourd’hui, je suis sur la bonne voie. Je sais de quoi est fait demain. Chaque jour, quand je me lève, je suis heureuse et fière d’aller au travail. »

Propos recueillis par Loïc Tachon.

Spectacle « Pan!que à bord, ça SATRAppe », le 11 mai à Hillion

C’est l’heure de la répétition générale, l’ultime séance durant laquelle on peaufine, on ajuste, on se donne la réplique, on calcule les jeux de scène pour être dans le bon timing.

Ce jeudi 4 mai, comédiens et chanteurs du SATRA se sont retrouvés dans la grande salle du restaurant Le Grand large à Ploufragan afin de procéder au filage de la pièce de théâtre qu’ils ont eux-mêmes créé sur le thème de la Covid. Cette crise sanitaire qui leur a tant fait peur, qui les a tant angoissés.

Aujourd’hui, ils ont envie d’en rigoler et d’inviter le public à assister à leur représentation sur laquelle ils travaillent depuis de longues semaines. « Tout le monde a adhéré au projet qui a mobilisé près de 30 personnes avec l’aide de Séverine Gouret, danseuse et chorégraphe, indique Laurence Deffin, cheffe de service à esatco site du pays de Saint-Brieuc. C’est une pure création du SATRA avec des comédiens, des chanteurs, mais aussi des musiciens et des danseurs ! »

Pratique. Pièce de théâtre « Pan!que à bord, ça SATRAppe », le jeudi 11 mai à 20 heures, espace culturel Palante, Hillion. Entrée : 5 €. Réservations des places au 02 96 94 12 06 (standard de l’ESAT) ou 02 96 94 74 56 (SATRA).

[caption id="attachment_6798" align="alignnone" width="2000"] Les comédiens du SATRA de Saint-Brieuc en pleine répétition. Photo : SATRA Saint-Brieuc.[/caption]

Un stage en entreprise conduit Gilbert Riou au volant des Cars Rouillard

Après six années passées à l’ESAT de Plouisy, près de Guingamp, Gilbert Riou a signé un CDI en tant que chauffeur de car scolaire. Une belle fierté pour lui et un grand pas vers l’inclusion.

« Je sors du bureau de Monsieur Le Rigoleur, c’est bon ! Je peux commencer le 13 ! » C’était en mars dernier à Guingamp. Sourire aux lèvres, Gilbert Riou annonce à Nathalie Gouzien, sa référente de parcours professionnel, que dès la fin de son stage, il conduira les cars scolaires pour l’entreprise des Cars Rouillard.

Un bonheur sans mesure pour le chauffeur de l’atelier bois de chauffage à l’ESAT de Plouisy qui, sept mois plus tôt, avait émis le souhait d’effectuer un stage dans une entreprise de transport de voyageurs. « Lorsqu'il était militaire, il avait passé tous ses permis et conduisait les cars pour emmener les équipes médicales vers les aéroports et autres bases aériennes avant d'embarquer pour l'étranger. Il avait aussi été routier pour JLG services, une société de transport frigorifique, et il envisageait de travailler à nouveau dans ce domaine », indique Nathalie Gouzien qui a étudié avec lui la possibilité de participer au Duo Day en novembre 2022 et de découvrir une entreprise durant une journée.

Compétences et motivation

Au fil des échanges, Nathalie Gouzien lui demande s’il peut contacter lui-même des transporteurs, ce qu’il fait sans tarder. Quelques jours plus tard, Julien Le Rigoleur, responsable d’exploitation des Cars Rouillard, rappelle Gilbert Riou et accepte de l’accueillir. Un rendez-vous est pris et le professionnel de l’ESAT fait part de son projet au responsable. Celui-ci le soutient et lui indique la formation à suivre pour pouvoir conduire un car scolaire. L’éventualité d’un stage est également évoquée si le Duo Day confirme le projet professionnel de Gilbert Riou (55 ans) qui obtient avec mérite son certificat de qualification de conducteur.

Deux semaines de période de mise en situation en milieu professionnel sont alors organisées. Gilbert Riou se voit confier la conduite de cars scolaires en binôme avec un chauffeur régulier. « Ce stage confirme ses compétences et sa motivation, témoigne Nathalie Gouzien. Il apprécie l’ambiance, il s’adapte aux horaires de travail et n’a qu’un seul souhait, intégrer au plus vite l’entreprise ».

Après presque six ans passés à esatco site du Pays de Guingamp, d’abord aux espaces verts puis au bois de chauffage, Gilbert Riou signe un contrat en CDI avec les Cars Rouillard où il assure désormais le transport des élèves dans le secteur de Châtelaudren. « Je suis rattaché au dépôt de Callac, précise le jeune embauché. Tout se passe bien et l’équipe est très sympathique. Ce métier me plaît. J’ai toujours aimé conduire ! »

[caption id="attachment_6732" align="alignnone" width="1300"] Le jour de la signature de son contrat de travail, Gilbert Riou échange avec Julien Le Rigoleur devant le car qu'il conduit désormais pour la tournée de ramassage scolaire sur les routes de Châtelaudren-Plouagat. Photo : Nathalie Gouzien.[/caption]

La disparition de Guy Fonteix, ancien président-adjoint de l’Adapei 22

Ancien président-adjoint et administrateur de l’Adapei 22, Guy Fonteix s’est éteint à l’âge de 90 ans. Profondément humain et très engagé, il a défendu la cause des personnes en situation de handicap au niveau départemental et régional.

A l’heure du 50e anniversaire de l’Adapei 22 en 2011, Guy Fonteix avait livré un témoignage émouvant sur son « itinéraire de vie », sa carrière d’enseignant puis de formateur, sa rencontre avec son épouse Anne-Yvonne, native de Pordic. Et surtout cette affinité si particulière avec Anne, sa fille polyhandicapée. « Lorsque nous sommes arrivés dans le département en 1991, le soutien de l’Adapei 22 a été très fort, rappelait l’ancien instituteur. L’association a pris conscience que le polyhandicap avait ses exigences… L’accueil, l’entraide, la solidarité des parents et des professionnels nous ont marqués et nous avons été vite adopté par cette grande famille qu’est l’Adapei 22. »

Un humaniste très impliqué

Dès lors, Guy Fonteix s’investit sans compter pour l’association où est accueillie sa fille, à l’image de son parcours au sein de l’Adapei des Deux-Sèvres dont il préside les destinées de 1985 à 1990. « J’avais envie de m’engager de nouveau, de continuer à faire avancer les choses, à imaginer des réponses nouvelles et innovantes. Dans les Côtes d’Armor, j’ai retrouvé les mêmes valeurs que dans mon département d’origine, la même identité associative, la même volonté d’agir ensemble et de se battre pour les personnes que nous accompagnons. »

Administrateur dès 1992 puis membre du bureau, Guy Fonteix est élu président-adjoint de l’Adapei Côtes d’Armor en 2007. Il assure la présidence par intérim de l’association lors de la convalescence de Jean-Yves Herviou. Administrateur du mouvement national Unapei, il prend également des responsabilités au niveau régional en devenant président de l’Urapei Bretagne.

Parallèlement, Guy Fonteix se consacre à la vie de sa commune, Pordic dont il devient le maire de 2001 à 2008. Sous son mandat, les projets de réhabilitation et de modernisation sont nombreux. On lui doit notamment la transformation du foyer logement en Ehpad et la construction du Courtil de l’Ic, un foyer d’accueil médicalisé pour adultes en situation de handicap moteur auquel il tenait tout particulièrement.

[caption id="attachment_6741" align="alignnone" width="1200"] Guy Fonteix était très attaché à sa fille Anne, décédée en juillet 2008. Durant de longues années, il s'est battu pour défendre la cause des personnes en situation de handicap. Photo : Loïc Tachon[/caption]