Un accord sur la formation et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences

L’accord relatif à la stratégie de formation et à la GPTEC* a été signé le 13 janvier par le président de l'Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, Christian Vincent, et l'organisation syndicale CFDT représentée par Fabienne Donnio. Cet accord applicable au 1er mars 2021 a pour objectif de renforcer et de coordonner les moyens mis en œuvre en matière de formation, de gestion des carrières, de mobilité géographique et professionnelle et de développement des compétences entre ses différents établissements et services, en particulier à l’égard des métiers sensibles.

Que faut-il retenir de l'accord ?

Pour la stratégie de formation professionnelle :

  • l’accord confirme le caractère stratégique de la formation pour le développement des compétences des salariés avec l’engagement de l’association : consacrer à la formation 1% de la masse salariale au-delà des obligations légales et conventionnelles
  • réaffirme la volonté d’un dialogue social de qualité autour de la formation avec le maintien et l’adaptation des commissions spécifiques de la formation
  • introduit et encadre le développement de nouvelles modalités de formation : Mooc, e-learning, formation en situation de travail (FEST)
  • prévoit la valorisation financière des salariés qui conçoivent et animent des formations ou parcours FEST en interne
  • intègre dans son catalogue de formations, une formation à destination des salariés en situation de proches aidants
  • précise les modalités d’organisation de la formation.

Pour la gestion prévisionnelle territoriale des emplois et des compétences (GPTEC*) :

  • l’accord organise le dialogue social autour de la GPTEC avec la création d’une nouvelle commission paritaire GPTEC ( commission facultative)
  • met en place une instance assurant un rôle de veille sur le marché de l’emploi et le développement d’outils dédiés au recrutement et à la marque employeur : la commission Emploi
  • réaffirme le rôle des entretiens professionnels et adapte leurs modalités de mise en œuvre au sein de l’association
  • confirme la volonté de l’association de favoriser les congés de mobilité sécurisée
  • maintient et adapte le dispositif associatif favorisant la diminution volontaire du temps de travail des salariés en fin de carrière
  • prévoit la reconnaissance des parcours des instances représentatives du personnel (IRP).

*GPTEC : la gestion prévisionnelle territoriale des emplois et des compétences est une méthode conçue pour anticiper les besoins en ressources humaines à court et moyen terme et pour analyser les compétences clés d’aujourd’hui et de demain en vue d’accompagner durablement et éthiquement les populations accueillies. Outil de gestion prospective des ressources humaines, la GPTEC permet d’accompagner les changements mais également, pour l’ensemble des salariés, de disposer des informations et des moyens dont ils ont besoin pour être les acteurs de leurs parcours professionnels et promotionnels au sein de l’association.

Lire l’accord applicable au 1er mars 2021 : Accord stratégie de formation et GPTEC

Assise ou debout, la secrétaire a soulagé son mal de dos

Nathalie Piat fait partie des cinq salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à avoir bénéficié d’une aide OETH en 2020. La secrétaire d’esatco Paimpol nous parle de l’aménagement réussi de son poste de travail qui lui permet de mieux lutter contre son mal de dos. Témoignage.

Nathalie Piat ne le cache pas. « Je suis fragile du dos depuis très longtemps. Avec mon travail de secrétaire et l’âge (55 ans), mes douleurs sont devenues chroniques... » Des douleurs parfois vives qui l’obligent à se mettre en arrêt maladie, à se soigner avant d’accepter un retour au bureau en mi-temps thérapeutique... « Mon poste est très statique, on bouge très peu et on est beaucoup devant l’écran. Si je reste trop longtemps en position assise, les douleurs reviennent... »

Changement de posture

Absente durant de longs mois en 2018 et 2019, la secrétaire de l’ESAT de Plourivo ronge son frein et s’interroge sur son avenir. En mars dernier, en plein confinement, elle décide de prendre le taureau par les cornes et entreprend les démarches pour obtenir une RQTH. « Une fois mon dossier validé, les démarches avec les partenaires ont été relativement simples et fluides, tient à souligner Nathalie Piat. Que ce soit Cap Emploi ou la Médecine du travail, chaque partenaire s’est montre très réactif. » A l’image de l’OETH qui a financé l’installation d’une table de travail montée sur vérin électrique. « Cet équipement que j’avais découvert au service informatique du siège de l’association à Plérin permet de passer régulièrement de la position assise à debout. Toutes les 55 minutes, une lumière me rappelle que je dois changer de position, mais je le fais naturellement quand ça commence à me tirer un peu dans le dos. »

Pour la position assise, la secrétaire de l’ESAT bénéficie d’un fauteuil ergonomique flexible qui compte 50 points de réglages possibles ! « Pour moi, ce siège est idéal. Si je veux me détendre, je peux régler aisément la hauteur, la profondeur de l’appui-tête, l’inclinaison du dossier et celle des accoudoirs qui limitent les sollicitations des membres supérieurs. J’utilise également un repose bras et un casque de téléphone sans fil, ce qui évite de manipuler le combiné. »

Après trois mois d’utilisation, Nathalie Piat mesure au quotidien les effets bénéfiques de ces nouveaux outils. « Ils m’apportent indéniablement un confort dans le travail. Bien sûr, cela ne va pas me guérir mais l’important pour moi est de mettre toutes les chances de mon côté pour continuer à travailler du mieux possible et éviter d’autres arrêts maladie… »

L’avis de Maryse Cabilic, représentante de proximité à esatco Paimpol : « Nathalie est aujourd’hui plus sereine dans son travail car elle souffre moins de son dos. Pour une personne qui arrive en fin de carrière, je me réjouis de voir que l’on puisse mettre en place du matériel parfaitement adapté à son poste. Ce nouvel équipement va permettre à la salariée de travailler dans de meilleures conditions et d’aller plus facilement au terme de son parcours professionnel. »

Plus d’infos sur l’OETH : www.oeth.org

Les actions mises en place dans les établissements suite au baromètre social 2017

Suite aux résultats du baromètre social 2017, plusieurs actions ont été mises en place dans les établissements et services de l’association. Nous en avons retenu cinq, une par territoire.

Loudéac : améliorer la communication sur les orientations et projets associatifs

Des réunions générales ont été mises en place pour permettre la diffusion des informations sur les projets associatifs et les projets du pôle adulte de Loudéac en s’appuyant sur les outils du management socio-économique (MSE). Au-delà de la communication, c'est l’action des équipes dans l’évolution de l’offre de service sur le pôle adulte de Loudéac qui crée l’adhésion et l'appropriation des projets (appartements délocalisés, rassemblement de tous les résidents sur le site de Cadélac, l'avancée du projet Habitat Handi Citoyen...).

Et aussi à l’IME de Loudéac, une communication spécifique sur les formations associatives lors des entretiens professionnels.

 

Guingamp : informer de l’actualité des différentes instances et commissions

Une nouvelle organisation des réunions de services a été mise en place sur le pôle adulte de Guingamp. Ces temps d’échanges et d’information ont lieu toutes les 6 semaines avec 1h30 d’analyse de pratiques et 1h30 d’actualités institutionnelles.

Et aussi au SAVS de Guingamp, l’achat d'un ordinateur fixe et d'un véhicule de service pour accomplir les missions. A esatco Paimpol, la création d’un comité de bientraitance, groupe de travail interne et paritaire pour le suivi du baromètre social. A la MAS de Paimpol, achat régulier de matériels nécessaires (lève-personnes par exemple) et formation en lien avec la motricité des personnes polyhandicapées, dans le cadre de la prévention des troubles musculo squelettiques (TMS).

 

Tréguier : prévenir et gérer les situations de violence

Un guide sur la gestion de la violence a été rédigé au pôle enfance de Tréguier et Lannion.

Et aussi au SAVS de Tréguier, la mise en place de visites entre les services du pôle de coordination et d'accompagnement pour mieux appréhender son environnement professionnel.

 

Dinan-Lamballe : améliorer l'articulation des interventions des membres de l'équipe de direction du pôle de travail adapté

Les fiches de délégations concertées existent mais restent perfectibles. Une semaine sur deux, le directeur du pôle adulte de Dinan-Lamballe rencontre les cadres de l’ESAT/SATRA et des foyers de façon alternative. Une fois par trimestre, il organise des réunions de pilotage qui rassemblent l’ensemble des cadres, coordinateurs et secrétaires administratives RH (SAVS compris).

A noter la mise en place de dialogues de gestion interne pour les ateliers de production depuis juin 2019 et l’analyse de pratiques pour l’ensemble des établissements depuis septembre 2020.

 

Saint-Brieuc : construire des grilles de délégation et des fiches de fonction

Au foyer de La Fraternité, une nouvelle organisation des cadres est en place depuis janvier 2020. Des grilles de délégation et fiches de fonction de cette équipe ont été réalisées et étendues à chaque professionnel, à commencer par le personnel administratif.

Et aussi au siège social à Plérin, la réalisation d’un diagnostic et la mise en œuvre d’actions pour améliorer les processus administratifs des services comptabilité et paie. Et au pôle adulte de Saint-Brieuc, la mise en place d’un mini-diagnostic annuel au niveau des équipes d'encadrement de l’entreprise adaptée et de l’atelier de revalorisation du textile Artex.

Savoir communiquer avec les autres pour développer une meilleure relation à soi

Suite aux résultats du baromètre social 2017, des professionnels des foyers d’hébergement de Saint-Brieuc ont suivi une formation sur la communication non violente qui vise à améliorer la qualité des relations entre les personnes. La psycho-somatothérapeute et formatrice Gertrude Deschamps nous rappelle les objectifs de cette session de deux jours qui sera renouvelée en 2021.

« Quoi de plus classique : des professionnels qui travaillent ensemble depuis un certain temps, qui pensent se connaître par cœur avec plus ou moins d'affinités, plus ou moins de compatibilité de caractère.

Des professionnels qui font de leur mieux pour arrondir les angles, qui "font avec" leur collègue...

Des plus jeunes qui essayent de s'intégrer auprès des plus anciens peu enclins à apprendre des nouveaux...

Des plus anciens qui peuvent être fatigués/usés et réfractaires à l'évolution du public, de la gestion, des locaux, des changements en tous genres... « Avant c'était beaucoup mieux ! »

Une équipe existe avec tous ces mouvements en arrière-fond. Avec des réunions ou sont dit des « d'accord/d'accord... pour ou contre...raison/pas raison... »

Comme il est précieux d'offrir aux équipes, une formation « Communication inter-personnels au sein d’une équipe professionnelle », dans un cadre bienveillant posé en début de formation :

- Apprendre ou clarifier mon mode de communication verbale et non verbale et celui de mes collègues,

- Expérimenter l'écoute active,

- Écouter tout en restant au plus près de mon ressenti pour l'exprimer ensuite,

- Identifier les interférences à la communication,

- Accueillir ou exprimer un refus ou un désaccord,

- Mesurer les contours de ma responsabilité personnelle et la responsabilité collective. »

 

L’avis de Karine Thoron, directrice du pôle hébergement adultes de Saint-Brieuc et Plérin : « La qualité de vie au travail, c’est aussi et d’abord, savoir communiquer. La volonté de travailler sur la communication non violente est un souhait honorable mais pas forcément facile à aborder pour une équipe. Comme tout groupe en inter-relations, il est difficile de communiquer, savoir transmettre une information avec en miroir l’interprétation de chacun, être le leadership d’une équipe au détriment des non-dits de certains autres qui communiquent à leur manière aussi… Savoir user du bon ton, choisir ses mots, se mettre à disposition de l’autre en lui parlant, en l’écoutant, ne pas se sentir remis en question. Bref, savoir communiquer et se poser un temps pour y réfléchir ensemble. C’était le défi lancé à Gertrude Deschamps. Un défi relevé puisque loin d’être une fin en soi, les deux journées de formation seront prochainement renouvelées à la demande unanime des professionnels présents. »

Revenir au plus vite à un quotidien plus serein

L’année 2020 se termine et nous n’en sommes pas complètement fâchés. Cette crise sanitaire, imprévisible, a chahuté notre quotidien et surtout elle nous a détournés de nos vraies missions. Durant cette période, l’association a fait le job ! L’ensemble des professionnels et des personnes accompagnées termine cette année en bonne santé mais, je le sais, également épuisé et impatient de retrouver un quotidien un peu plus conventionnel.

Cette réussite, nous la devons à vous professionnels qui avez su adapter vos métiers à la crise sanitaire et ainsi préserver la santé de tous et à vous, personnes accompagnées et familles qui avez su vous adapter patiemment et avec énormément de résilience à la situation.

La crise sans précédent que nous avons vécue (et que nous vivons toujours…) a fait grandir notre association. Elle a démontré que nous n’avons pas choisi ces métiers humanistes par hasard. Nous vous disons à toutes et à tous MERCI !

Malgré cette année perturbée, de nombreux projets ont continué leur développement (plan de patrimoine, démarche qualité, démarrage de chantiers…). Pour 2021, nous devrions au maximum éviter une rupture dans nos projets pour revenir au plus vite à un quotidien plus serein.

Pour l’heure, il est temps de se ressourcer en famille pour les fêtes de fin d’année. Nous en avons tous grandement besoin…

Je vous souhaite donc une fin d’année intense, joyeuse et chaleureuse !

Je nous souhaite à tous une excellente année 2021 !

Bien amicalement

Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Assise ou debout, la secrétaire a soulagé son mal de dos

Nathalie Piat fait partie des cinq salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à avoir bénéficié d’une aide OETH en 2020. La secrétaire d’esatco Paimpol nous parle de l’aménagement réussi de son poste de travail qui lui permet de mieux lutter contre son mal de dos. Témoignage.

Nathalie Piat ne le cache pas. « Je suis fragile du dos depuis très longtemps. Avec mon travail de secrétaire et l’âge (55 ans), mes douleurs sont devenues chroniques... » Des douleurs parfois vives qui l’obligent à se mettre en arrêt maladie, à se soigner avant d’accepter un retour au bureau en mi-temps thérapeutique... « Mon poste est très statique, on bouge très peu et on est beaucoup devant l’écran. Si je reste trop longtemps en position assise, les douleurs reviennent... »

Changement de posture

Absente durant de longs mois en 2018 et 2019, la secrétaire de l’ESAT de Plourivo ronge son frein et s’interroge sur son avenir. En mars dernier, en plein confinement, elle décide de prendre le taureau par les cornes et entreprend les démarches pour obtenir une RQTH. « Une fois mon dossier validé, les démarches avec les partenaires ont été relativement simples et fluides, tient à souligner Nathalie Piat. Que ce soit Cap Emploi ou la Médecine du travail, chaque partenaire s’est montre très réactif. » A l’image de l’OETH qui a financé l’installation d’une table de travail montée sur vérin électrique. « Cet équipement que j’avais découvert au service informatique du siège de l’association à Plérin permet de passer régulièrement de la position assise à debout. Toutes les 55 minutes, une lumière me rappelle que je dois changer de position, mais je le fais naturellement quand ça commence à me tirer un peu dans le dos. »

Un confort dans le travail

Pour la position assise, la secrétaire de l’ESAT bénéficie d’un fauteuil ergonomique flexible qui compte 50 points de réglages possibles ! « Pour moi, ce siège est idéal. Si je veux me détendre, je peux régler aisément la hauteur, la profondeur de l’appui-tête, l’inclinaison du dossier et celle des accoudoirs qui limitent les sollicitations des membres supérieurs. J’utilise également un repose bras et un casque de téléphone sans fil, ce qui évite de manipuler le combiné. »

Après trois mois d’utilisation, Nathalie Piat mesure au quotidien les effets bénéfiques de ces nouveaux outils. « Ils m’apportent indéniablement un confort dans le travail. Bien sûr, cela ne va pas me guérir mais l’important pour moi est de mettre toutes les chances de mon côté pour continuer à travailler du mieux possible et éviter d’autres arrêts maladie… »

L’avis de Maryse Cabilic, représentante de proximité à esatco Paimpol : « Nathalie est aujourd’hui plus sereine dans son travail car elle souffre moins de son dos. Pour une personne qui arrive en fin de carrière, je me réjouis de voir que l’on puisse mettre en place du matériel parfaitement adapté à son poste. Ce nouvel équipement va permettre à la salariée de travailler dans de meilleures conditions et d’aller plus facilement au terme de son parcours professionnel. »