Bienvenue aux nouveaux cadres

Ces derniers mois, des départs à la retraite et des mutations professionnelles ont entraîné la nomination de nouveaux cadres au sein des établissements et services de l’association.

Yann Rouvrais, directeur-adjoint à la MAS de Paimpol

Claire Perottet, cheffe de service à la MAS de Paimpol

Karyn Bardet, directrice esatco site du pays de Paimpol

Anaëlle Chiron, cheffe de service au Dispositif enfance du Trégor (PMO Lannion)

Élisabeth Joncour-Renault, cheffe de service au Dispositif enfance de Saint-Brieuc

Rose-Marie L’Allain, cheffe de service coordination de parcours au Dispositif enfance associatif

Carole Grimeau, cheffe de service au pôle de coordination à Plérin (SAVS Saint-Brieuc, HHC Lamballe)

Céline Petit-Colin, cheffe de service au Dispositif enfance de Loudéac

David Bertrand, chef de projet au service informatique au siège de l’association à Plérin

Jérôme Ferron, responsable infrastructures systèmes réseaux au siège de l’association à Plérin

Valérie Pageot, responsable comptable au siège de l’association à Plérin

De gauche à droite sur la photo : Denis Hamayon (directeur général adjoint), Jérôme Ferron, Valérie Pageot, Anaëlle Chiron, Rose-Marie-L'Allain, Céline Petit-Colin, Élisabeth Joncour-Renault, Carole Grimeau, Karyn Bardet, David Bertrand, Claire Perottet, Yann Rouvrais et Frédéric Gloro (directeur général).

Après deux ans d’absence, la Rospezienne fait son retour et attend 400 cyclos

Après deux éditions annulées en raison de la crise sanitaire, la Rospézienne est de retour pour le plus grand bonheur des amateurs de vélo. Quatre cents cyclos sont attendus le dimanche 8 mai 2022 sur les routes du Trégor.

Entre 350 et 400 cyclos sont attendus et invités à avoir le coup de pédale solidaire en roulant pour une noble cause : la Rospezienne. « Les bénéfices de cette concentration cyclo généreuse seront reversés à l’IME de Tréguier, établissement de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, explique Michel Plusquellec, président de l’AC Rospez. En 2019, nous avions accueilli 375 inscrits. Cette année, nous en espérons 400 !»

Les inscriptions seront ouvertes dès 7 h, à la salle des sports, derrière la mairie. Les participants auront le choix entre quatre parcours : 130 km (départ à 7 h 30), 100 km (8 h), 80 km (8 h 30) et 50 km (9 h).

L’engagement est de 7 €. Il comprend un café d’accueil à l’inscription, un ravitaillement au port de Pontrieux (casse-croûte et boisson) et un apéritif à l’arrivée.

Une tombola gratuite sera organisée, dont les prix à gagner sont des vêtements techniques de chez Noret (blousons, maillots et cuissards).

En savoir plus sur www.acrospez.fr

[caption id="attachment_5336" align="alignnone" width="640"] Le challenge de la Rospezienne sera remis en jeu le dimanche 8 mai 2022. Photo : AC Rospez.[/caption]

Tous en selle pour le challenge A vélo au boulot !

Se déplacer différemment, c’est possible. Organisé dans le cadre de l’opération « A vélo au boulot », le challenge des mobilités vous invite à pédaler en équipe, du 16 au 22 mai, et à comptabiliser tous les kilomètres parcourus pour tenter de remporter ensemble le trophée 2022.

Le challenge « A vélo au boulot » reprend la route du 16 au 22 mai dans les Côtes d’Armor. Objectif : « Montrer que se déplacer différemment est possible ! », rappellent les organisateurs. Le principe est simple : tous les participants (entreprises, établissements publics, associations ou écoles) comptabilisent, au sein de leur propre équipe, les kilomètres parcourus par leurs salariés durant toute une semaine et tentent de gagner ensemble le challenge.

« En pédalant, on s’aère l’esprit et on arrive au boulot bien réveillé, indiquent les membres de la dynamique association organisatrice "Vélo utile", basée à Saint-Brieuc. On lutte contre la sédentarité et on se dégourdit les jambes. Et puis, on franchit rapidement des distances de 5 à 8 km sans s’en rendre compte On va souvent plus vite qu’une automobile en ville et les temps de trajet sont toujours équivalents. »

Renseignements et inscriptions auprès de Delphine Bréant : d.breant@adapei-nouelles.fr ; tél. 02 96 62 66 77.

En savoir plus sur www.a-velo-au-boulot.fr

Du recyclage des journaux à l’isolation des maisons

Depuis plus de deux ans, le site esatco du pays de Dinan à Quévert est devenu un centre de collecte du papier journal. Les tonnes de journaux sont ensuite transformées en ouate de cellulose, un isolant écologique de plus en plus utilisé pour l’habitat.

Tout au long de l’année, du papier journal est collecté par près de 1000 associations ou établissements répartis dans toute la Bretagne. Il s’agit d’une ressource pérenne qui permet de financer en partie les activités de ces structures tout en sensibilisant chacun au recyclage. Ce gisement représente plus de la moitié des approvisionnements de l’entreprise Cellaouate, usine de fabrication de ouate de cellulose implantée à Saint-Martin des Champs dans le Finistère.

« La ouate de cellulose est un excellent isolant thermique et phonique, performant pour l’habitat, explique Jean-Pol Caroff, directeur de l’entreprise. Ce matériau ne contient aucune microfibre cassante qui irrite la peau et les voies respiratoires. Il est agréable au toucher, sans danger pour celui qui la fabrique, celui qui la pose, et les habitants de la maison. »

Le dirigeant de Cellaouate se félicite de développer la filière de recyclage mise en place dans les Côtes d’Armor et notamment sur le site esatco à Quévert où 60 tonnes de journaux ont été massifiées en 2021 (100 tonnes en moyenne par an dans les communautés de communes en Bretagne). « Chaque benne de stockage est scannée et pesée. C’est ce poids qui détermine la rétribution à chaque association. »

Le projet d’ouverture d’un deuxième site de collecte sur le territoire de Saint-Brieuc est également à l’étude. Début février 2022, Morgan Donval, directeur de développement production esatco Côtes d’Armor et Muriel Le Goff, directrice adjointe de la filière textile esatco, accompagnés de Soizic Perrault, chargée de mission à Rich’ESS Saint-Brieuc, ont visité l’ESAT des Genêts d’Or à Briec qui assure le tri des journaux invendus du sud-Finistère.

[caption id="attachment_4970" align="alignnone" width="640"] De gauche à droite, Muriel Le Goff, directrice adjointe de la filière textile esatco Côtes d'Armor, Anne Robic chargée de mission à Cellaouate et Soizic Perrault, chargée de mission à Rich’ESS Saint-Brieuc.[/caption]

Marie Squividant prend sa retraite après une carrière de plus de 40 ans à l’ESAT de Loudéac

L’heure de la retraite a sonné pour Marie Squividant. La secrétaire comptable quitte l’ESAT de Loudéac après une longue et rare carrière de plus de quarante ans.

Elle a éteint son ordinateur et fermé la porte de son bureau, non sans une certaine émotion. En ce lundi 20 décembre 2021, Marie Squividant a mis un terme discret à une carrière de plus de quarante ans à l’ESAT de Loudéac. « J’ai eu la chance d’entretenir de bonnes relations avec l’ensemble du personnel, notamment les moniteurs d’atelier et les travailleurs avec qui j’ai partagé de très bons moments. »

Pendant quatre décennies, la secrétaire comptable est toujours restée proche des personnes accompagnées. « C’était pour moi une priorité. J’ai toujours pris le temps d’échanger avec eux autour du café du matin (un rituel !) ou sinon au cours de la journée au détour d’une rencontre. En retour, ils m’ont tellement apporté en me témoignant de marques d’affection qui comptent énormément dans une vie, plus que tout le reste… »

Bonne humeur et professionnalisme

En rembobinant le film de sa carrière, Marie Squividant se dit « contente » de son parcours. Celle qui voulait devenir éducatrice a finalement opté pour un poste de secrétaire un peu par hasard. « Je n’avais pas été retenue à la sélection et il fallait attendre trois ans avant de retenter sa chance, raconte Marie qui a fait ses premiers pas dans l’association un jour de septembre 1980 en tant que stagiaire éducatrice de contact. Monsieur Lesourd, directeur des Ateliers du Marais à l’époque, avait besoin de quelqu’un pour remplacer une secrétaire RH. J’ai accepté le poste avant de devenir secrétaire de l’accueil puis secrétaire de production. »

Marie Squividant avait saisi l’opportunité et n’allait pas le regretter. « Ce travail m’a permis d’être au contact du terrain. J’ai participé à de nombreuses sorties avec les ateliers notamment celui du cartonnage, fréquenté des salons avec le GIE Les Ateliers d’Armor et noué beaucoup de contacts ».

A l’heure de la voir partir pour une retraite bien méritée, nombreux sont ceux qui lui ont adressé un petit mot pour lui souhaiter bon vent et la remercier de toutes ces années passées à ses côtés. Bonne humeur, engagement, rigueur et professionnalisme sont les qualités le plus souvent mises en exergue lors de son départ. Beaucoup la regrettent déjà, comme sa plus fidèle collègue de bureau, Mireille Georgelin, ouvrière EA malentendante avec qui elle travaillait depuis 1984.

Un nouvel accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes

Depuis le 1er novembre dernier, l’accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, signé avec la CFDT, est entré en vigueur. Parmi les mesures prévues pour les quatre années à venir, citons notamment :

  • La prise en charge pendant maximum 6 mois par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor des cotisations de retraites complémentaires (part salariale et patronale) pour les salariés qui optent pour un congé parental d’éducation total ou partiel
  • Des mesures de sensibilisation des salariés à la prévention des agissements sexistes.

En savoir plus sur l’ensemble de mesures en consultant l’accord sur intranet.

A la maternelle de Loudéac, les enfants autistes ont école

Depuis la rentrée, l’école Jacques-Prévert de Loudéac possède une unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA). Une première en Centre-Bretagne. Le but : favoriser la scolarisation et l’inclusion des enfants en milieu ordinaire.

Il est 10 h, vendredi, et c’est l’heure du goûter pour les quatre enfants scolarisés dans l’unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA), de l’école Jacques-Prévert à Loudéac. Un moment pas si anodin pour ces jeunes qui souffrent de troubles du comportement et de la communication. « C’est un très bon prétexte pour que l’enfant formule des demandes et communique, explique Nathalie Conan, psychologue de l’UEMA. La boîte qui contient le goûter est transparente et on demande à l’enfant de nous dire ce qu’il veut. Et l’éducatrice va lui donner la bonne formule à répéter. C’est une guidance verbale. »

Une équipe de neuf professionnelles

Tout au long de leur journée en classe, les enfants sont entourés. Neuf professionnelles font partie de l’équipe de l’UEMA, à temps plein ou à temps partiel : Morgane Guyot, l’enseignante ; Élisabeth Renault, la cheffe de service ; Nathalie Conan, psychologue ; Manuella Robic, Alice Loric et Mégane Gauvain, éducatrices ; Clémentine Luzu, ergothérapeute ; Michelle Le Guen, psychomotricienne et Cindy Rolo, neuropsychologue. Une équipe qui permet un suivi extrêmement personnalisé de l’enfant.

Après le goûter, la classe reprend. Les enfants s’assoient en rangs, les éducatrices sont derrières eux. L’enseignante fait des petits exercices de comptage puis lance La chanson des citrouilles. Il faut claquer des doigts, taper des mains, etc. « Cela travaille l’imitation, une compétence pivot pour tous », constate Nathalie Conan.

Dans la salle de classe, rien n’est laissé au hasard. Les fenêtres sont plus opaques pour freiner la lumière et il y a moins de couleurs vives car « certains enfants supportent mal la lumière, le bruit d’une horloge… Chaque écolier dispose d’un espace de travail entouré de claustras pour favoriser l’attention. Le matériel est en hauteur dans des boîtes transparentes. Tout n’est pas en accès libre afin qu’ils communiquent le plus possible. »

« Des temps d’inclusion »

Entre deux exercices, l’enseignante accorde des temps de jeu, très courts et minutés grâce à une horloge spécialement conçu, avec des objets qu’ils apprécient. L’idée étant de garder leur motivation. Ensuite, direction la salle de psychomotricité. Après un exercice d’imitation, de motricité et de consignes, c’est l’heure de la récréation. Pendant celle-ci, les enfants de l’UEMA sont intégrés aux ceux de l’école. « C’est ce que l’on appelle des temps d’inclusion. C’est sur des petits temps et progressivement. Il y a toujours avec une éducatrice pour accompagner. Aujourd’hui, l’un des enfants a participé à un atelier de confection de compote dans une classe ordinaire. »

Après la maternelle, les enfants, selon leurs capacités, poursuivront leur parcours scolaire. « Pour certains, ils pourront rentrer dans une classe de CP avec un accompagnant des élèves en situation de handicap », précise Alice Loric, accompagnante. Un mois après l’ouverture du dispositif, « les parents sont contents, témoigne Morgane Guyot. Ils nous disent qu’ils trouvent leur enfant plus apaisé et qu’ils ont une bonne fatigue le soir. »

Quand les scouts font fi du handicap

Les Scouts de France de Saint-Brieuc accueillent, dans leurs rangs, des personnes en situation de handicap mental. Un cas unique en Bretagne, aux vertus bénéfiques pour tout le groupe.

Scouts, toujours prêts ! Et peu importe le handicap. Ce pourrait être la devise des Scouts et Guides de France du groupe de la Beaumanoir, à Saint-Brieuc. Depuis trois ans, le groupe est le seul de Bretagne à accueillir, dans ses rangs, des personnes en situation de handicap.

« Dans notre jargon, on leur donne le nom d’Audacieux et d’Audacieuses. La proposition était appelée « Vent du large », jusqu’à cette année. Ils font partie d’une « cordée », totalement intégrée au groupe », développe Steve Gentil, à l’origine de cette unité. Cette dernière regroupe, aujourd’hui, des personnes adultes qui ont essentiellement des troubles mentaux. « Mais c’est ouvert à tout type de handicap », précise le responsable.

« Ils se sentent utiles »

Lancée juste avant la pandémie de Covid-19, l’initiative a forcément été freinée dans son élan. Mais est repartie au mois de septembre « avec plein de projets » pour cette année : ventes de gâteaux, de soupes à Noël, de muguet… pour financer un camp l’été prochain.

Le tout en participant aux mêmes activités que l’ensemble du groupe de la Beaumanoir, qui compte près de 80 scouts. « Les autres ne se posent même pas de question : ils jouent avec les Audacieuses et Audacieux sans faire de différence. Le handicap, ça peut faire peur, il y a eu des craintes de familles au départ. Mais c’est au final bénéfique pour tout le monde », explique Steve Gentil.

Pour les personnes en situation de handicap, cette activité permet de « voir du monde, de se sentir utiles ». Le responsable de la cordée y voit surtout le moyen pour eux « de s’approprier leur vie, de se prouver qu’ils sont des citoyens à part entière. Ils ont des capacités et des idées comme tout le monde. Il faut juste les accompagner dans leurs choix et les guider. »

Le groupe de la Beaumanoir compte aujourd’hui dans ses rangs sept Audacieuses et Audacieux. « Le plus âgé a 69 ans, c’est un retraité d’un ESAT (établissement ou service d’accompagnement par le travail). Et il s’éclate », souligne Steve Gentil. Ce dernier est prêt à élargir la troupe, et lance un appel aux personnes qui souhaiteraient l’accompagner dans cette aventure. Le groupe se retrouve une à deux fois par mois, rue Jacqueline-Auriol, à Ploufragan.

Renseignements au 06 84 76 14 15.

Article de Brice Dupont paru dans Ouest-France, édition de Saint-Brieuc.

Les aidants invités à échanger autour d’un café

Mis entre parenthèses depuis de longs mois en raison de la crise sanitaire, le café des aidants reprend du service dans les Côtes d’Armor avec différentes thématiques au programme au cours du mois d’octobre.

Le café des aidants est de retour ! L’activité d’accompagnement et de conseil reprend auprès des personnes qui soutiennent au quotidien un proche âgé dépendant, malade ou en situation de handicap.

Co-animé par un travailleur social et un psychologue, le café des aidants est un temps de rencontres et d’échanges, un espace d'information ouvert à tous les proches aidants et les professionnels du secteur médico-social qui souhaitent confronter leurs expériences, partager quelques astuces ou, tout simplement se réconforter en se disant qu’ils ne sont pas les seuls dans cette situation.

« Que vous soyez parent, ami, voisin, retraité ou salarié, vous êtes le bienvenu pour échanger votre expérience avec d’autres aidants », lance Sandra Quellec, l’une des animatrices du café des aidants de l’Assad Mené Rance à Broons.

Les Cafés des aidants dans les Côtes d’Armor

A Trégueux le mardi 5 octobre, de 14 h à 16 h à l’AFM-Téléthon, La Hamonais, 105 Route de Moncontour. Renseignements au 02 96 71 16 01.

A Broons le mardi 12 octobre, de 15 h à 16 h 30 à l’ASAD Mené Rance, 1 rue du 19 Mars 1962. Renseignements au 02 96 84 63 43.

A Châtelaudren le jeudi 14 octobre, de 14 h 30 à 16 h, au Petit Écho de la Mode, 2 rue du Maillet. Renseignements au 02 96 79 77 82.

Plus d’informations sur les dispositifs mis en place : www.aidants.fr

Découvrez la vidéo de l’association française des aidants

Et vous, êtes-vous un salarié aidant ?

Il n’est pas évident de se définir comme aidant. Pourtant, nombreux sont ceux qui consacrent beaucoup de temps et d’énergie pour les autres. Mais que font-ils et qui sont-ils ?

Qu'est-ce qu'un aidant ?

Un aidant familial, ou aidant « naturel », s’occupe, de manière plus ou moins régulière et à titre non professionnel, d’un proche gravement malade, dépendant ou en situation de handicap. Cette aide peut prendre différentes formes : faire les courses et/ou les activités domestiques, accompagner chez le médecin, aider à la toilette, coordonner les visites des professionnels de santé et/ou des aides à domicile, ou simplement prendre régulièrement des nouvelles, partager un repas,…

Le profil des aidants

En France, près de 11 millions de personnes sont considérées comme des aidants familiaux. 57 % sont des femmes, 81 % ont moins de 65 ans (dont 44 % moins de 50 ans), 61 % travaillent et 58 % sont des salariés, 52 % soutiennent leur(s) parent(s), 19 % un autre membre de la famille, 12 % leur(s) grands parent(s), 12 % leur conjoint.

De plus en plus de jeunes

[caption id="attachment_4548" align="alignright" width="150"] Cyril Desjeux.[/caption]

Sur les 11 millions de proches aidants, plus de 700 000 auraient moins de 18 ans. Des estimations sans doute très en deçà de la réalité, tant il est compliqué de distinguer ce qui relève de la solidarité familiale et de la situation d’aide, comme le confirme une étude de l’association Handéo. « Un jeune va apporter une aide significative ou régulière à un membre de sa famille, malade, en situation de handicap ou de dépendance, commente Cyril Desjeux, directeur scientifique de l’association Handéo, qui a récemment animé une conférence lors de la Journée de l’autodétermination organisée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Ces enfants et adolescents peuvent répondre à des besoins plus ou moins importants de surveillance ou de soutien moral. Parfois, ils ont même la charge de gestes très concrets, comme la toilette, l’habillement ou la douche (20 %) et d’actes liés aux soins (43 %). Ils peuvent être exposés à des risques spécifiques liés à leur scolarité ou à leur insertion professionnelle ».

Les contraintes du salarié aidant

[caption id="attachment_4547" align="alignleft" width="150"] Sylvie Euzenat.[/caption]

Plus de 60 % des aidants exercent une activité professionnelle. Au-delà de ce chiffre, être salarié tout en aidant un proche impacte le quotidien de manière très concrète : stress, fatigue, problèmes de concentration, d’organisation dans son travail... « Quand on est aidant et salarié en même temps, on s’expose à de nombreuses contraintes dans son travail, atteste Sylvie Euzenat, chargée de développement social à Malakoff Humanis, partenaire de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Au lieu de prendre son poste à 8 heures, on arrive plus tard car on a eu à gérer l’absence de l’aide à domicile ou un rendez-vous médical de dernière minute avec la personne qu’on a décidé d’aider. C’est parfois très compliqué. La vie privée du salarié peut avoir un impact sur la vie de l’entreprise ou de l’association. Cette situation peut également générer des tensions entre collègues de travail. » Une étude réalisée en 2018 a montré que pour les deux-tiers des aidants interrogés, l’aide apportée à un proche avait des répercussions et que 67 % avaient dû prendre un congé pour s’occuper de leur proche.

Vie professionnelle et vie d’aidant

Être salarié aidant peut certes paraître contraignant mais il bénéficie de plusieurs aspects positifs. « Cela apporte des compétences à la personne qui est beaucoup plus dans l’empathie avec les autres, souligne Sylvie Euzenat. On peut arriver en retard mais être très engagé dans son travail. Reste à savoir comment la direction de l’entreprise accueille ces salariés aidants. Met-elle tous les moyens en œuvre pour que chacun d’entre eux puisse concilier au mieux vie professionnelle et vie d’aidant ? Certaines entreprises ont mis en place bon nombre d’actions et de dispositifs RH favorisant le quotidien de l’aidant. Comme par exemple, le don de jours permettant à un salarié aidant de bénéficier de ce service de solidarité pour être présent auprès de son aidé. D’autres entreprises ont également créé un congé pour les aidants familiaux, au même titre que les congés pour enfants malades. »

Lire aussi : Quelles aides pour le salarié aidant ?