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Dans les Côtes d’Armor, la sixième édition du challenge « A vélo au boulot » se déroulera du 17 au 23 mai 2021. L’objectif ? « Montrer que se déplacer différemment est possible ! », rappellent les organisateurs. Le principe est simple : tous les participants (entreprises, établissements publics, associations ou écoles) comptabilisent, au sein de leur propre équipe, les kilomètres parcourus par leurs salariés durant toute une semaine et tentent de gagner ensemble le challenge.
« En pédalant, on s’aère l’esprit et on arrive au boulot bien réveillé, indiquent les membres de la dynamique association organisatrice "Vélo utile", basée à Saint-Brieuc. On lutte contre la sédentarité et on se dégourdit les jambes. Et puis, on franchit rapidement des distances de 5 à 8 km sans s’en rendre compte On va souvent plus vite qu’une automobile en ville et les temps de trajet sont toujours équivalents. »
Pour l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, deuxième de sa catégorie l’an dernier avec 38 participants et 1616 kilomètres parcourus, les inscriptions sont à transmettre par mail à Delphine Bréant : d.breant@adapei-nouelles.fr (renseignements au 02 96 62 66 77).
En savoir plus sur www.a-velo-au-boulot.fr
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Stéphane Mulliez, directeur général de l’ARS Bretagne, s’est rendu, le 2 avril, à la MAS L’Archipel de Paimpol pour découvrir un dispositif expérimental mis en place pour les personnes avec TSA et troubles du neurodéveloppement en situation très complexe. Retour en images.
A l’IME de Minihy-Tréguier, les travaux ont commencé en début d’année mais la première pierre symbolique a été posée il y a quelques jours. L’investissement des salariés dans ce projet de restructuration a été salué par la directrice du dispositif enfance du Trégor.
A l’heure des discours, Christian Vincent, le président de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, n’a pu s’empêcher de faire un clin d’œil à l’histoire et de rappeler une autre pose de première pierre. Celle de la création de l’association le 27 mars 1961. « Depuis cette date, c’est-à-dire depuis soixante ans, nous n’avons cessé de poser des pierres afin de construire cette route empruntée chaque jour par les enfants et les professionnels qui les accompagnent. Aujourd’hui, à Minihy-Tréguier, nous poursuivons ce travail afin d’apporter des réponses en termes d’accompagnement, au plus près des besoins des personnes. »
Penser l’accompagnement de demain
En cette année anniversaire riche en projets et en chantiers, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor et son directeur général Frédéric Gloro ont souhaité symboliquement marquer le début des travaux de l’IME Ker an heol en pleine restructuration avec la réhabilitation du site et la construction d’un nouveau bâtiment éco-responsable qui abritera à terme le pôle TSA autisme, la section d’initiation et de première formation professionnelle (SIPFP) et la restauration. « Au-delà des partenariats noués avec les acteurs du territoire, ce projet est une aventure que nous avons également menée à l’interne de l’établissement, a souligné Josselyne Leroux, la directrice du dispositif enfance du Trégor. Nous avons mis en place des groupes de travail avec un professionnel de chaque secteur, non pas pour dessiner un établissement avec le nombre et la taille des pièces, mais pour se poser la question de l’accompagnement de demain. Nous avons revisité nos missions, nos pratiques, nos prestations pour arriver à un cahier des charges en termes de bâti. C’est d’ailleurs à l’issue de cette réflexion qu’il a été décidé de rester sur la commune de Minihy-Tréguier et de ramener le site de Braz sur celui de Bihan. »
Au-delà de l’accompagnement au quotidien et l’engagement auprès du public accueilli, Josselyne Leroux a salué « l’investissement des professionnels qui continuent de construire leurs pratiques, de s’interroger, d’évoluer avec leur temps. Cette construction, c’est une nouvelle page de l’histoire du dispositif enfance du Trégor qui s’écrit dans des locaux plus adaptés, des espaces plus faciles à vivre. »
De nombreux chantiers ont débuté et vont se poursuivre en 2021. Restructuration de l’IME à Minihy-Tréguier, construction d’un nouveau foyer d’hébergement et d’une deuxième résidence HHC à Saint-Brieuc,… Voici un rapide tour d’horizon des travaux en cours et ceux à venir.
C’est le chantier phare de l’année. A l’IME de Minihy-Tréguier, les entreprises du BTP sont sur le pont depuis deux mois. Le projet vise à regrouper l’ensemble des prestations et services sur le site Ker an heol. Cela concerne la réhabilitation des locaux et la construction d’un nouveau bâtiment qui abritera à terme le pôle TSA autisme, la section d’initiation et de première formation professionnelle (SIPFP) et la restauration. De conception bioclimatique, ce bâtiment éco-responsable offrira un cadre éducatif et pédagogique fonctionnel, performant, économe et durable. Il permettra ainsi l’accueil des enfants, adolescents et jeunes adultes, des groupes éducatifs, thérapeutiques et scolaires sur un seul et même site.
Livraison : été 2022. Coût des travaux : 5,3 M€.
A lire aussi : Une pose de première pierre symbolique
Malgré quelques problèmes d’effectifs et d’approvisionnement en matériaux liés à la crise sanitaire, les travaux de construction de la résidence Habitat Handi Citoyen se poursuivent à Saint-Brieuc. A deux pas de l’Ehpad Prévallon et du campus universitaire Antoine-Mazier, le futur bâtiment prend forme dans le paysage sous le regard curieux des habitants du quartier de la Ville-Ginglin. Sept studios et 7 T1 répartis sur deux niveaux et reliés par des escaliers extérieurs métalliques sont en construction. Cette résidence HHC vient compléter l’offre déjà existante déployée par l’Adapei-Nouelles sur le département : résidence Les Sept Iles à Paimpol (2014), Le Sémaphore à Saint-Brieuc (2016), Ker Galop à Lamballe et Ker Redenn à Dinan (2018).
Livraison : septembre 2021. Coût des travaux : 1,9 M€.
Six mois après la démolition du foyer L’Albatros, un nouveau bâtiment sort de terre avenue du Havre dans le quartier de Cesson à Saint-Brieuc. Un équipement de 20 appartements individuels, dont 1 accueil temporaire, conçu tel un village avec 3 bâtiments résidentiels (maisons), 1 bâtiment administration (mairie) et 1 bâtiment tiers-lieu (salle des fêtes). Ce dernier accueillera un ensemble d’espaces du quotidien et de la vie citoyenne (cuisine familiale, salon, jeux, lieu de rencontres et de discussions) propice à l’expression de la culture et du partage.
Livraison : septembre 2021. Coût des travaux : 3,5 M€.
Le premier coup de pelleteuse a été donné le 11 janvier dans le vent et sous la pluie. Trois mois plus tard, le nouveau bâtiment de l’atelier Jardins Espaces Verts (JEV) rayonne sous le soleil de Plourivo. Au début de l’été, l’équipe JEV disposera d’un espace ergonomique et fonctionnel afin d’entreposer son matériel d’entretien et stationner ses véhicules selon le principe du « entrant-sortant ». Un modèle testé et éprouvé par les établissements esatco à Plouisy et Lamballe. Le local des vestiaires, habillé d’un bardage bois en pin, sera adapté aux équipes et les aménagements (cloisons, peinture) réalisés par l’EA Nièpce de Saint-Brieuc.
Livraison : juin 2021. Coût des travaux : 164 000 € HT.
Depuis leur départ de la ferme de Rucaër à Pabu, les adultes du SATRA sont installés dans les locaux de l’ESAT à Plouisy. Ils devront encore patienter avant d’investir un bâtiment de 250 m2 tout neuf qui sera construit sur le site esatco. Le chantier débutera en septembre 2021 et s’inscrira dans une démarche écologique avec des murs en caisson paille et une charpente bois. Les cloisons seront à ossature bois OSB et les briques en terre crue réalisées sur place avec la participation des personnes accompagnées. Le chantier sera mené en partenariat avec l’association Empreinte de Rennes qui assure la promotion de l’habitat écologique en Bretagne.
Livraison : été 2022. Coût des travaux : 565 000 € HT.
Construction d’une résidence Habitat Handi Citoyen à Loudéac avec 16 logements, en partenariat avec l’association hospitalière de Bretagne (AHB) qui deviendra membre de la SCIC HHC lors de l’assemblée générale du 13 avril à Paimpol.
Construction d’une résidence Habitat Handi Citoyen à Saint-Laurent-de-la-Mer (Plérin) avec 16 logements (4 groupes de quatre studios) et 2 locaux communs.
Regroupement des Maisons d’Accueil Spécialisé d’Hillion et Saint-Brieuc sur le site des Sorbiers à Hillion.
Regroupement des foyers de vie Ty Coat et La Fraternité sur le site de Saint-Laurent-de-la-Mer à Plérin.
Construction d’une nouvelle légumerie à esatco Guingamp, à l’entrée du site Pen Duo Bihan à Plouisy. Le futur bâtiment d’environ 410 m2 pourra accueillir jusqu’à 40 professionnels. Il disposera de quais pour charger et décharger les marchandises avec une zone de stockage et de tri pour les déchets.
L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor fête ses 60 ans ! Pour souffler sur les bougies, il lui faudra patienter. La crise sanitaire oblige l’association sexagénaire à reporter son anniversaire en 2022.
Elles ont toutes deux vu le jour au printemps 1961, à une semaine d’intervalle. L’Adapei est née le 27 mars sous le nom des Papillons Blancs des Côtes-du-Nord, à l’initiative d’une dizaine de parents d’enfants trisomiques, accablés par le handicap de leurs enfants et mobilisés autour d’une cause commune : « promouvoir et défendre les intérêts de la personne par la mise en œuvre de solutions adaptées à leurs besoins », dixit Guy Corlay qui devient président de la jeune association parentale.
Quelques jours plus tard, le 4 avril, le Mouvement de la Fraternité des malades est créé sous l’impulsion de militants soudés par la fraternité et la solidarité envers les personnes malades et en situation de handicap qui sont, elles-mêmes, à l’origine de l’association Les Nouelles.
Deux associations différentes mais complémentaires. Deux parcours chargés d’histoire et des destins parallèles qui les amènent à travailler ensemble et à fusionner en 2016 avec un objectif commun : « partager et développer les compétences et savoir-faire de leurs salariés dans les domaines du handicap mental, handicap psychique et de l’insertion pour renforcer la solidarité sur le territoire par l’accueil et l’accompagnement des différents publics. Et ainsi, améliorer la qualité de vie des personnes au sens de l’intérêt général. »
L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor accueille aujourd’hui plus de 2400 personnes en situation de handicap ou fragilisées au sein de 53 établissements et services, accompagnées par 1400 salariés.
L’idée de fêter le 60e anniversaire de l’association par une manifestation d’envergure a bien été envisagée mais la crise sanitaire est venue contrarier les plans de l’organisation. L’événement initialement programmé en juin 2021 est donc reporté. Rendez-vous en 2022 !
A l’initiative de Camille Alicot, en stage de formation à esatco Paimpol, une dizaine d’ouvriers de l’atelier maraîchage bio ont participé à l’élaboration d’un livre de cuisine. Au menu : 25 recettes originales, toutes réalisées avec les fruits et légumes directement récoltés dans les champs de Plourivo.
Tout sourire au moment de prendre la photo sous la serre, William n’est pas peu fier de présenter le livre de recettes édité par l’ESAT de Paimpol. Un livre plein de couleurs dans lequel une page est consacrée à son plat préféré : le hamburger merguez frites avec tomates et salade. « J’en cuisine souvent, c’est excellent ! » A regarder l’appétissante image qui accompagne sa recette, on le croit sur parole et on en salive d’avance !
A ses côtés, Mathieu se dit « content d’avoir participé au livre de recettes ». Avec sa maman, il propose un plat d’œufs cocotte aux épinards et lardons « à déguster avec une tartine de pain beurré. » Un délice gourmand qui se prolonge page après page à travers 25 recettes (soupes, entrées, plats, desserts) que l’on peut aisément modifier selon ses goûts. Autant de recettes, salées ou sucrées, toutes réalisées avec des fruits et légumes directement récoltés dans les champs de l’ESAT. « Plus de 40 variétés poussent au rythme des saisons dans un sol généreux pour trôner fièrement au centre de nos assiettes, décrit Camille Alicot, stagiaire à l’ESAT, dans un livre dont elle est à l’initiative. L’amour des bonnes choses, le plaisir de partager, la curiosité d’essayer nous ont poussés à proposer modestement ces quelques recettes. »
Inscrit dans l’un des modules de sa formation BPREA (brevet professionnel responsable d’exploitation agricole), le livre de recettes esatco imaginé par Camille a recueilli « une belle adhésion », à l’image de Claudine Cachon, propriétaire du restaurant Les Halles de Dahouët, et de Yasmine Ouannoughi, animatrice de l’atelier C très Bio, qui ont naturellement apporté leur contribution.
A l’heure où on ne peut plus se réunir et fréquenter les restaurants en raison de la pandémie, la cuisine est un bon prétexte, un moment de bonheur simple. « Alors plus d’excuses, lance Camille dans l’avant-propos. Il ne vous reste plus qu’à enfiler votre tablier, passer aux fourneaux pour laver, couper, tester, faire mijoter, adapter et surtout le plus important, vous régaler ! »
« De nos champs à votre assiette ! », le livre de recettes d’esatco site du pays de Paimpol. Prix : 10 € sur simple demande. Tél. 02 96 55 41 30 ou par mail : accueil.paimpol@esatco.fr
Dans le cadre de sa politique environnementale, l’entreprise Eurovia propose de planter des arbres dans les communes où elle applique de l’enrobé. Une opération menée en partenariat avec esatco Côtes d’Armor.
700 tonnes d’enrobés appliqués = 1 arbre planté ! C’est le pari lancé par Eurovia Côtes d’Armor sur l’ensemble de ses chantiers d’aménagement urbain ou de travaux d’entretien et de réhabilitation. « Notre objectif est de compenser l’impact carbone de la réalisation des enrobés sur la voie publique, présente Pascal Noël, chef d’agence d’Eurovia Côtes d’Armor. A chaque démarrage de chantier, nous proposons au maître d’ouvrage avec lequel nous travaillons une plantation d’arbres de variétés traditionnelles. L’opération est baptisée Plantomp ar vuhez (Plantons la vie) qui vise à réduire l’émission de gaz à effet de serre. Plus nous avons de tonnes d’enrobés, plus la commune se voit offrir des arbres. C’est du gagnant-gagnant ! »
Ce geste écologique d’Eurovia s’effectue en partenariat avec esatco, entreprise de l’économie sociale et solidaire gérée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « A la fin du chantier, la mairie se met en relation avec le site esatco de son propre secteur géographique et fait son choix parmi les 15 essences d’arbres référencés. Ensemble, ils fixent la date et le lieu d’implantation des arbres. »
Premières plantations à Lanvollon
En février 2020, l’entreprise adaptée esatco de Saint-Brieuc avait planté cinq arbres sur la commune de Lanvollon où l’agence Eurovia était intervenue dans le cadre d’un aménagement urbain et d’une réfection de voirie. Depuis, d’autres communes se sont engagées dans cette démarche. C’est le cas de Duault, près de Callac, qui a récemment fait appel à esatco Guingamp pour la plantation de trois arbres (saule, érable et laurier). « Le conseil municipal a tout de suite adhéré à la proposition d’Eurovia, indique le maire Claude Callonnec qui encourage l’initiative. A l’avenir, nous espérons voir d’autres communes du département s’inscrire dans cette démarche qui préserve et valorise notre environnement. »
En février 2020 à Lanvollon, cinq arbres avaient été plantés par l'entreprise adaptée esatco de Saint-Brieuc.
Accueilli à l’IME de Loudéac, Gwenvaël Rouxel, 22 ans, participera aux auditions du Centre national pour la création adaptée, les 8 et 9 mars, à Morlaix. Il espère séduire le jury et intégrer l’atelier théâtre Catalyse à l’ESAT des Genêts d’or.
Gwenvaël Rouxel ne l’évoque pas au premier abord. Peut-être parce que la discussion est centrée sur les auditions qu’il prépare depuis de longues semaines. Mais son sourire ne trompe pas à la seule évocation de la passion familiale : le théâtre.
Son oncle Jean-Loïc, humoriste à la gouaille paysanne, brûle les planches depuis plus de trente ans en se glissant dans la peau de la populaire Marie Guerzaille. A la ferme de Saint-Caradec, sa tante Christine, ses cousins et cousines jouent également la partition sur scène. Son oncle Gildas et sa sœur Marie ont longtemps fréquenté la joyeuse troupe Le Big Bin’s à Saint-Thélo, tout comme tonton Alain, fervent défenseur du théâtre amateur dans le Morbihan. « On est tous des mordus dans la famille. A force de les regarder faire, j’ai eu envie de me lancer moi aussi, raconte le natif de Mûr-de-Bretagne qui a fait ses premiers pas dans le théâtre lorsqu’il était élève au collègue des Livaudières à Loudéac. Au début, j’avais le trac mais on m’a aidé à me détendre, à me concentrer. Ce n’est pas facile surtout face au public mais j’ai travaillé pour y arriver. »
Un sketch sur le Covid
La persévérance finit toujours par payer et Gwenvaël est parvenu à vaincre son trac. Désormais, il maîtrise mieux ses gestes et sa posture sur scène. « J’ai progressé », glisse non sans fierté le jeune comédien qui n’a plus qu’un objectif en tête : intégrer la troupe de théâtre professionnelle Catalyse à Morlaix qu’il a découvert grâce à Pierre Delacotte, son moniteur d'atelier à l’IME Saint-Bugan. « Ça m’a ouvert les yeux et je me suis dit : pourquoi pas moi ? » Alors, ce fan de Dany Boon et des Bodin’s a décidé de tenter sa chance. Les 8 et 9 mars, il passera deux jours d’audition face au jury de la Compagnie de l’Entresort. « J’ai préparé un sketch en lien avec le Covid. Je raconte un cauchemar dans lequel tout le monde porte un masque comme au carnaval. La vie est triste, il n’y a plus de théâtre, plus de cinéma. On doit se laver les mains avec du gel pour chasser les virus. A la fin de l’histoire, quand je me réveille, je me rends compte que ce n’est pas un cauchemar… »
Ce sketch écrit par sa maman, Gwenvaël l’a répété maintes et maintes fois. « Au début, j’avais tendance à regarder ma feuille. Mais j’ai appris à m’en passer, à faire vivre l’histoire en me déplaçant sur la scène, en jouant avec mon corps. Plus on répète, plus on est à l’aise. On ne ressent plus de stress. En résidence à l’IME pendant un mois, Erwann Babin (artiste plasticien vidéaste) m’a donné beaucoup de conseils. Il m’a filmé ce qui m’a permis de corriger mes défauts. »
Gwenvaël le sait, sa prestation à Morlaix sera scrutée, tout autant que celle des trois autres candidats. « Si je suis retenu, je serai très heureux. Sinon, je serai déçu mais ce n’est pas ça qui va m’empêcher d’aller de l’avant. Je continuerai mon parcours, probablement à l’atelier conditionnement de l’ESAT de Loudéac, et je tenterai de nouveau ma chance. Le monde des arts m’attire et le théâtre reste ma passion ! »
A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, Véronique fait partie des 23 présidents de Conseil à la Vie Sociale (CVS) qui organisent une journée sur l’autodétermination, le 22 septembre 2021, à Saint-Brieuc. Elle explique les raisons qui ont poussé le groupe à mettre en place cette journée.
Comment est venue l’idée d’une journée sur le thème de l’autodétermination ?
Avec tous les présidents de CVS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, on se réunit une fois par mois. Il y a presque deux ans, on a beaucoup échangé sur le droit de vote et la citoyenneté. Avec ce sujet, on parle de l’autodétermination. C’est un mot compliqué. Pour mieux le comprendre, on a voulu interroger une personne experte, Coralie Sarrazin, et on a eu une vidéo conférence avec elle. C’était super intéressant et on a trouvé qu’il fallait partager tout cela avec les personnes comme nous mais aussi avec les parents et les professionnels. C’est important pour que tout le monde comprenne, pour avancer ensemble et pour que nous, personnes en situation de handicap, on puisse prendre plus de décisions pour nous.
Comment préparez-vous cette journée ?
Depuis deux ans, à chaque réunion, on parle de cette journée. Tout le monde a la parole. Les personnes qui ont du mal à s’exprimer, utilisent des photos ou des images pour donner leurs avis. On a tous donné des idées, sur la citoyenneté, le projet personnalisé ou encore sur le droit de décider de notre vie. Pour cette journée sur l’autodétermination, on a pensé qu’on pouvait inviter des experts, mais que nous aussi on avait des choses à dire. Ce jour-là, il y aura un endroit avec des conférences animées par des experts et il y aura aussi des ateliers où ce sont les personnes en situation de handicap qui donneront leurs idées.
Cela représente beaucoup de travail. Comment vous organisez-vous ?
Avec nos aidants, on s’est partagé en petits groupes. Chacun travaille sur un sujet et puis on se réunit pour décider. Nous avons mis en place un groupe de pilotage. Certains s’occupent de la restauration, d’autres réfléchissent à la communication et à l’écologie pour faire une journée responsable qui ne détruit pas la planète.
Et vous êtes soutenus par votre association ?
Oui bien sûr. On a du temps de prévu pour travailler ensemble, même avec ceux qui travaillent à l'ESAT. On a des aidants qui participent aux réunions. L’association soutient notre projet mais on va essayer d’être aussi autonome pour financer cette journée. On voudrait récolter de l’argent et organiser cette journée vraiment nous-mêmes.
En savoir plus : autodetermination-adapei-nouelles.com
Née dans les Côtes d’Armor, la marque esatco continue de se développer et de conquérir des marchés. D’ici fin 2021, elle réunira huit acteurs départementaux en Bretagne et Pays-de-Loire.
« Mutualiser les moyens humains, donner plus de visibilité au travail protégé et permettre de répondre à des marchés plus importants ». En 2012, lors du lancement de la marque esatco dans les Côtes d’Armor, l’objectif des dirigeants de l’Adapei est clairement affiché. Les six établissements et services d’aide par le travail de l’association bretonne, réunis sous une seule et même entité, partagent une ambition forte et une démarche commune : promouvoir la plus grande autonomie possible de la personne en situation de handicap afin de faciliter son insertion sociale et professionnelle et ainsi favoriser l’émergence de son projet de vie.
« Il nous est apparu évident de scinder nos activités d’accompagnement et celles de production, raconte Frédéric Gloro, l’actuel directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. La logique était double : mieux reconnaître les compétences et le savoir-faire technique des personnes que nous accompagnons, et être mieux reconnu par le monde économique conventionnel. »
« On avance tous ensemble »
Huit ans plus tard, esatco est une belle réussite. La Loire Atlantique en 2016 et la Vendée en 2018 ont adopté la marque au sein de leur propre association. Les demandes affluent et les carnets de commandes se remplissent au fil des saisons. « La force de ce dispositif, c’est aujourd’hui 4000 professionnels au service d’un territoire rapproché. Nous sommes désormais en mesure de traiter des marchés qu’il nous était impossible d’accueillir auparavant, poursuit Frédéric Gloro. Même si les temps de construction sont parfois longs, on peut être fier du travail effectué. La charte graphique unique que nous avons mis en place permet une belle visibilité dans les Pays-de-Loire et en Bretagne. On porte le même nom et les mêmes couleurs, on partage les mêmes valeurs et on avance tous ensemble. Cette mutualisation de moyens et de compétences est bénéfique pour le développement de nos activités et de nos métiers. Nous voulons démontrer que les personnes en situation de handicap ne sont pas limitées au seul entretien d’espaces verts, elles peuvent aussi offrir des réponses adaptées dans bien d’autres domaines. »
Le défi de demain est donc de faire adhérer d’autres associations départementales, à l’image des Papillons Blancs du Finistère qui ont rejoint la marque esatco fin janvier. « On n’a rien à perdre et tout à gagner, indique Jacques Philippe, le président de l’association finistérienne. En se fédérant, on sera en capacité de répondre aux appels à projets régionaux, on aura davantage de poids dans les négociations. » Le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime et la Vienne partagent la même conviction et ont décidé eux aussi d’adhérer à ce projet commun en 2021. Née dans les Côtes d’Armor, la marque esatco continue d’écrire son histoire.