La Course de l’Ours n’aura pas lieu cette année

Au regard de l’évolution de la situation sanitaire et des recommandations de la Fédération française d’athlétisme, les organisateurs de la Course de l’Ours ont décidé d’un commun accord d’annuler l’édition 2020 prévue le 8 novembre. « Nous regrettons fortement cette décision mais comment mettre sur pied ce qui doit être une fête, avec ce virus toujours présent et des mesures contraignantes tant pour les participants marcheurs-coureurs que pour les bénévoles ? », déplore le président, Jean-Jacques Guillou.

Malgré tout, l'équipe d'organisation a pris l’initiative de baliser le circuit des 13 km (entre Tréguier et Ploëzal) et de le laisser ouvert du 8 au 15 novembre, « chacun étant libre d’y circuler et de verser son obole pour les enfants de l’IME de Tréguier, dans une boîte à dons installée au 6 place du Général de Gaulle, sur les quais. » Une tombola sera également organisée la même semaine, chez les commerçants participants.

Les responsables de la classique costarmoricaine remercient leurs partenaires et donnent déjà rendez-vous à tous les coureurs et marcheurs pour la 23e édition de la Course de l’Ours, le 7 novembre 2021.

Rentrée scolaire : la parole est donnée aux parents

L’Unapei lance une mobilisation citoyenne #jaipasecole et donne la parole aux parents d’enfants en situation de handicap, sur la plate-forme www.marentree.org. Objectif : faire prendre conscience des inégalités qui subsistent !

La loi a fixé un « droit à l’école » pour tous les enfants. Ce n’est pas une option ! Pourtant, cette année encore, pour la rentrée scolaire 2019, des milliers d’enfants en situation de handicap sont exclus des bancs de l’école. Malgré les actions engagées et les projets d’amélioration portés par le gouvernement, la réalité reste vague. Beaucoup d’élèves n’auront pas de solution de scolarisation à la rentrée, ou souvent incomplètes. De nombreuses questions restent en suspens : combien d’enfants en situation de handicap n’ont pas accès à une éducation adaptée ? Quelles difficultés rencontrent-ils au quotidien ?...

Les témoignages valent tous les discours

C’est le moment qu’a choisi l’Unapei, Fédération française d’associations de représentation et de défense des intérêts des personnes handicapées mentales et de leurs familles, pour lancer une mobilisation citoyenne, #jaipasecole et une plateforme au travers de laquelle les parents d’enfants en situation de handicap peuvent prendre la parole, www.marentree.org

L’ambition de la fédération : révéler les situations des enfants souffrant d’un handicap non pris en charge par l’école ordinaire ou par un établissement spécialisé. Et ainsi, de permettre la mise en lumière de la réalité du parcours scolaire des enfants en situation de handicap, souvent source d’exclusion et de perte de chance.

Un défi sportif pour partager la différence et aller jusqu’au bout ensemble

Accompagnés de trois éducateurs, sept résidents du foyer de vie Les Grands Rochers se préparent à relever un défi sportif : 150 km à VTT, du 22 au 25 septembre 2020, entre Quévert et Loudéac. Leur devise : dépassement en soi, partage et convivialité.

Après les 65 km entre Saint-Marcan et le Mont-Saint-Michel en 2018 et les 110 km de Vire au Mont-Saint-Michel l’an dernier, les résidents du foyer de vie Les Grands Rochers à Quévert s’attaquent à un nouveau défi sportif baptisé Le Partag’Tour 22. Cette fois, le groupe de vététistes de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a prévu de parcourir 150 km en quatre jours entre Quévert et Loudéac. « On peut être différent et néanmoins capable de se surpasser, indique Loïc Baron qui a initié le projet aux côtés des éducateurs du foyer Les Grands Rochers où son fils Maxime est accueilli. Avec lui, nous avons déjà entrepris des défis longue distance comme un Tour de France de 3 576 km en 58 étapes en 2015. »

Amoureux de la petite reine, Maxime a entraîné avec lui ses copains du foyer de vie, tous impatients d’enfourcher leur vélo et de partir à l’aventure sur un parcours dessiné à travers les chemins de halage, voies cyclables et autres itinéraires verts du département. « Pour des raisons de sécurité, nous voulons limiter au maximum la fréquentation sur route », explique Loïc Baron qui sera épaulé par deux autres parents au niveau de la logistique, des ravitaillements, de la préparation de la pause déjeuner et de l’hébergement dans des gîtes.

La passion du vélo chevillée au corps, l’organisateur espère que des familles, des amis, des salariés des établissements et services de l’Adapei-Nouelles puissent partager la différence en accompagnant les résidents pendant quelques kilomètres. « Cette année, un résident effectuera l’ensemble du parcours en tandem avec un éducateur, une façon de montrer que l’on peut réaliser des exploits ensemble. »

L’invitation est donc lancée à tous ceux et toutes celles qui souhaitent aider ces personnes en situation de handicap à aller au bout de leur défi.

En savoir plus sur la page Facebook de l’événement : https://www.facebook.com/Le-PartagTour-22-110258780598268

Contact organisation : Loïc Baron, tél. 06 11 30 07 52.

Les visites à domicile, un autre regard sur l’accompagnement

Pendant la crise du Covid-19, les équipes des trois IME de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont été mobilisées pour effectuer des visites à domicile et maintenir l’accompagnement des personnes. Le retour d’expérience est très positif, comme en témoigne Valérie Ricard, AMP à l’IME de Tréguier.

Ce jour-là, Valérie Ricard se rend à Louannec pour une visite au domicile de la famille Hervé. L’aide médico-psychologique de l’IME de Tréguier vient rencontrer Louka (15 ans), confiné à la maison en raison de la crise sanitaire. Ce jour-là, le gris colle au ciel. Le vent fort qui souffle dans les voiles n’empêche pas le jeune et son éducatrice de sortir et de prendre un bon bol d’air frais sur le sentier des douaniers. « Cette sortie fait du bien à tout le monde et en premier lieu aux parents qui s’offrent un moment de répit », glisse Valérie Ricard.

La maman de Louka confirme : « Mon fils a besoin que l’on soit toujours derrière lui et on n’a pas de temps à soi. En cette période de crise sanitaire, les journées ont été longues et fatigantes... La visite à domicile est donc appréciable à plus d’un titre, ça me soulage dans mon quotidien. »

La VAD comme on l’appelle profite également à l’éducatrice qui rencontre le jeune dans un cadre plus personnel, plus intime. « On se voit dans un autre lieu que celui de l’IME, explique Valérie Ricard. La maman est à distance et le jeune peut plus facilement s’exprimer. Le rapport est différent. C’est l’occasion pour certains de libérer des tensions, de s’ouvrir à la discussion. »

Pour l’AMP de l’IME de Tréguier, la visite à domicile de vigueur durant la crise sanitaire lui a permis de s’inscrire dans une autre dynamique de travail. « L’objectif est bien de maintenir le lien avec l’IME pendant cette période très particulière où le jeune est en manque de repères. On est à l’écoute pour lui apporter de l’apaisement, le rassurer, le sécuriser. On est à l’écoute pour tenter de comprendre un mal-être ou décrypter une situation compliquée. Ce temps d’échanges privilégié, en dehors du cadre de l’institution, est l’occasion d’expliquer certains comportements, de décoder des émotions, des ressentis que nous n’aurions pas forcément eu autrement. »

Aujourd’hui, Valérie Ricard se dit « favorable » à poursuivre l’expérience. « Cette période de crise a été très positive pour moi. Je l’ai vécue comme une belle aventure. Elle m’a permis d’ouvrir les yeux, de poser un autre regard sur l’accompagnement. »

Hauts les masques !

On en voit désormais de tous les styles et de toutes les couleurs. Du plus simple au plus original, le masque s’est imposé sur nos visages, bien malgré nous. A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, de nombreux salariés ont laissé court à leur imagination. Et certains ne manquent pas d’humour à l’image de Stéphane qui, en ces temps de crise sanitaire, s’affiche régulièrement avec Taz, le personnage de dessin animé, roi du grabuge.

Dans le Trégor, Laurence revendique son identité à la Bretagne avec un masque Gwenn ha du peuplé d’hermines. Du noir et blanc au rouge et noir, François met en avant les couleurs de Guingamp, son club de foot préféré. La reprise de la saison, c’est pour bientôt mais comme beaucoup, il lui faudra rester prudent en se rendant au stade cet été.

D’un établissement à l’autre, le masque est de rigueur pour les personnes accompagnées qui se font photographiées par les encadrants, comme Angélique qui marie l’accessoire avec une fleur fraîchement cueillie et portée à l’oreille. Michel, lui, a opté pour le bleu azur et un modèle unique de toute beauté. Exit la barrière synthétique pour Pierre-Henri qui expérimente un prototype transparent. Léger et confortable.

Comment continuer à avoir la classe malgré ce bout de tissu sur la bouche ? Jérôme en donne la réponse avec un masque noir portant la signature de la marque esatco. Hors des fourneaux où le trois plis de type chirurgical est utilisé, Gilles et Christophe arborent fièrement un masque de couleur, à dominante verte. Très stylé.

Si certains s’affligent de la crise du Covid-19, ce n’est pas le cas de Delphine qui garde le sourire derrière ses beaux flamants roses. Idem pour Céline qui présente de magnifiques coquelicots assortis à sa tenue vestimentaire.

A l’atelier de revalorisation du textile ou encore à la Boîte à fringues, on n’est nullement surpris de voir que « le masque est devenu un accessoire de mode, voire à la mode ». Loin d’être détourné de sa fonction première, il laisse place à de véritables créations. Cousu à partir d’un tissu vintage ou d’un simple bandana, le produit fait maison inspire le personnel de l’association. Alliant le style à l’utilitaire, il apporte un peu de gaieté dans notre quotidien et offre de belles couleurs à l’amorce des vacances estivales.

Une cagnotte solidaire pour aider Teddy et ses parents qui ont tout perdu dans un incendie

Un appel aux dons est lancé pour venir en aide à Teddy et ses parents après l’incendie qui a entièrement détruit leur maison au soir du 22 juin à Guingamp. A l’ESAT de Plouisy où il travaille, la solidarité s’organise.

« Il ne reste plus rien. On a tout perdu… » La voix brisée par l’émotion, Simone Tinevez raconte le cauchemar qu’elle vient de vivre avec son mari et son fils Teddy. En une heure à peine, un incendie d’origine accidentelle a entièrement ravagé leur maison. « Le feu s’est déclaré dans la cuisine avant de se propager très vite à toutes les pièces. Les meubles, les vêtements, les souvenirs de famille, tout est parti en fumée. »

Ce logement situé dans le quartier de Pont-Ezer près de Castel Pic, à l’entrée de Guingamp, était leur petit paradis. « On y habitait depuis 2014 et on s’y plaisait beaucoup. Aujourd’hui, on se retrouve seuls tous les trois, sans toit, sans rien. Heureusement, la mairie nous a rapidement pris en charge en nous logeant à l’hôtel quelques jours et le service HLM de Côtes-d’Armor Habitat nous a proposés un logement proche du centre-ville. »

Dans un élan de solidarité, spontané et généreux, de nombreuses personnes sont venues en aide de la famille Tinevez. « Ceux qui travaillent avec Teddy à l’atelier espaces verts de l’ESAT de Plouisy l’appellent, à commencer par son copain Wilfried Kérempichon qui lui a apporté des vêtements de sport le lendemain du sinistre », témoigne la maman.

Les salariés de l’ESAT, la section parents de Guingamp et plus encore l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor lui ont également témoigné de leur soutien. Un appel aux dons a été lancé à travers une cagnotte solidaire pour financer pour l’achat de vêtements, de mobilier, d’appareils électroménagers entre autres. Forcément, cette solidarité fait chaud au cœur à une famille qui n’a jamais eu l’habitude de demander quoi que ce soit et encore moins d’être au centre de toutes les attentions. « Nous sommes très touchés, souffle Simone Tinevez qui, une semaine après l’incendie, tente de garder la tête hors de l’eau. On vit un moment très difficile, mais on s’accroche. La solidarité va nous permettre de rebondir et de se reconstruire. »

Pratique. Les dons par chèque (libellé à Teddy Tinevez) peuvent être adressés à esatco Guingamp, Pen Duo Bihan, 22200 Plouisy. Ils seront ensuite transmis à la famille. Pour tout renseignement, contacter Lydie Le Roux par téléphone au 02 96 40 11 70 ou par mail : soutien.extrapro.guingamp@esatco.fr

Des parents mobilisés pour une vaste campagne téléphonique lancée auprès des familles

« Comment avez-vous vécu la période de crise sanitaire ? Votre enfant a-t-il été confiné dans un établissement ? Que pensez-vous de l’accompagnement mis en place à cette occasion ? Que vous-a-t-il manqué ? » Depuis plusieurs jours, les familles de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, adhérentes ou non, sont interrogées par téléphone sur leur situation pendant la crise du Covid-19 et aussi post-Covid. Cette vaste opération de phoning associatif vise à recueillir l’avis de chaque parent et plus encore plus à renforcer les liens avec les familles.

« A travers cette démarche de réflexion, il ne s’agit pas d’évaluer le travail des professionnels accompagnants, précise Denis Hamayon, directeur général-adjoint de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, mais bien d’écouter et de saisir leur perception de chacun sur l’action de l’association durant toute cette période extrêmement sensible. »

Depuis le 17 juin, les parents des sections de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor multiplient les appels auprès des familles du département.

Pour cette opération inédite dans l’histoire de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, le président Christian Vincent a ainsi mobilisé près de vingt personnes issues des cinq sections de parents du département dont la moitié des membres du bureau. Six journées d’appels téléphoniques ont été programmées selon un calendrier qui s’étale du 17 juin au 7 juillet. « La finalité ultime est bien le renforcement de la vie et de la dynamique associative, notamment sur les territoires des sections, poursuit Denis Hamayon. Cette démarche vient en complément de celle de construction du projet associatif décalée en raison de la crise sanitaire. A terme, elle devrait produire des effets sur la mobilisation des parents au sein des sections locales. »

La réouverture du restaurant Ô Pifaudais, un plaisir partagé

Après douze semaines de fermeture, le restaurant Ô Pifaudais à Quévert, près de Dinan, a enfin remis le couvert. Le personnel savoure cette réouverture tant attendue. Les clients aussi.

« Restaurant Ô Pifaudais, bonjouuuuur ! Une table pour trois jeudi midi ? Pas de souci Madame Legendre, c’est noté. Merci et à demain. » Aux premiers jours de l’été, la voix de Nathalie Soulabaille, chargée d’enregistrer les réservations, se fait chantante. Ici, personne ne boude son plaisir. « On a rouvert depuis lundi et ça fait du bien de revoir les clients. »

Pour Nathalie comme pour toute l’équipe du restaurant Ô Pifaudais à Quévert, la réouverture de l’établissement sonne comme une délivrance. « On l’attendait avec impatience. On a vécu deux mois et demi de confinement, souvent seul dans son appartement. C’était long… Aujourd’hui, on est très heureux de reprendre notre travail. »

Sourires masqués

La période sombre de la crise liée au Covid-19 n’est plus qu’un mauvais souvenir. L’agenda de Nathalie se remplit à nouveau et la clientèle revient progressivement. « 20 réservations lundi, 34 mardi, ça redémarre plutôt bien », positive Stéphane Le Goff, le chef cuisinier qui a dû réaménager les espaces afin de respecter les consignes sanitaires.

Au total, douze tables ont été sacrifiées dans les quatre salles du restaurant, soit 40 couverts de moins. « La distance entre chaque table doit être d’un mètre mais on a volontairement mis plus pour que les gens se sentent moins confinés. C’est désormais plus aéré, plus fluide aussi au niveau du service. »

Pierre-Henri Masson a repris le service en salle au restaurant
Ô Pifaudais à Quévert (photos : Loïc Tachon).

Comme partout, le port du masque a été rendu obligatoire pour le personnel et les clients lors des déplacements. Au sol, des flèches orange indiquent le sens de circulation à emprunter. Sur les tables, pas de nappage, plus de serviette en tissu, ni de menu en plastique. « Le set de table est en papier, tout comme la serviette. Quant au menu, il a été remplacé par une ardoise murale, indique Stéphane Le Goff. Après chaque passage de client, la table et la chaise sont désinfectées. Concernant le règlement, la carte sans contact est privilégiée pour éviter les manipulations. »

Un retour sans appréhension

Loin du protocole sanitaire, à table, rien n’entame la bonne humeur générale. « Avec cette réouverture, on a le sentiment de revivre, sourient deux ouvriers du bâtiment, installés dans la salle Azur. On reprend nos bonnes habitudes en venant déjeuner ici, sans aucune appréhension. »

Autre salle, autre table et même bonheur : « celui de revenir dans un restaurant que l’on connaît bien et où on mange bien, glisse Tijane Potier qui fréquente régulièrement l’établissement depuis dix ans avec sa famille résidant à Saint-Samson-sur-Rance. On apprécie de se revoir, de discuter avec Christophe et Stéphane, les cuisiniers. C’est bon de se retrouver ! » Un plaisir partagé.

Pratique. Le restaurant Ô Pifaudais à Quévert, près de Dinan, est ouvert du lundi au vendredi, de 12 h à 14 h 30 (tél. 02 96 87 33 55). A Lamballe, le restaurant Ô Pifaudais est également ouvert depuis le 15 juin (tél. 02 96 50 15 50). A Saint-Brieuc, les clients extérieurs peuvent de nouveau se restaurer au self Le Grand Large situé dans le parc d’activités Les Châtelets à Ploufragan (tél. 02 96 94 12 06).

Les animaux entrent à la MAS par visio-séance

Le monde du virtuel s’invite dans les murs de la maison d’accueil spécialisé de Saint-Brieuc. Sur grand écran, les résidents peuvent suivre à distance la séance de médiation animale animée par Emmanuelle Gouriou-Deffains. Une première.

« Pendant le confinement, on a pratiqué la visioconférence pour échanger avec nos amis et notre famille. Alors, pourquoi pas utiliser l’outil avec les résidents de la MAS ? » Privée de visite à la maison d’accueil spécialisé de Saint-Brieuc en raison de la crise du Covid-19, Emmanuelle Gouriou-Deffains s’est longtemps interrogée sur la manière dont elle pouvait animer une séance de médiation animale, par écran interposé, auprès des personnes polyhandicapées de l’établissement.

Un grand écran, une bonne connexion, un programme préparé en amont avec la complicité du personnel de la MAS et le tour est joué. « Il a fallu innover et s’adapter, raconte l’intervenante. L’idée est de créer une interactivité entre l’animal et la personne en faisant en sorte que le résident puisse bouger et participer à l’atelier à distance en appuyant sur l’écran. » Ainsi, Sébastien a pu faire tomber le dès indiquant à l’animatrice le nombre de croquettes qu’elle devait prendre pour nourrir l’animal. Martine, habituellement si distante avec les animaux, s’est approchée de l’écran pour mieux observer les chiens, les chats, les lapins et autres cochons d’Inde. Comme les autres résidents, elle a découvert un nouvel oiseau en liberté dans la pièce. Elle a fait connaissance avec « Cacahuette », un perroquet qui n’avait encore jamais franchi les murs de la MAS.

La médiation animale est une technique encore peu connue du grand public. « Elle apporte du bien-être et du réconfort, explique la responsable de l’atelier Emmanimaux. Elle stimule le sens et l’éveil des personnes en situation de handicap, favorise la communication et la motricité fine, aide à apaiser les angoisses et à canaliser les émotions. »

Présent lors de cette séance particulière, Guillaume Pottier mesure les bienfaits de la médiation animale sur les personnes. « Certains résidents m’ont surpris, témoigne l’aide-soignant de la MAS Roc Bihan. Habituellement en retrait et si réservés, ils ont participé aux ateliers et se sont exprimés. Ceux qui sont d’ordinaire renfermés dans leur chambre, se sont pris au jeu et ils en redemandent. »

Deux nouvelles séances en visio sont déjà programmées en juillet. Et ce n’est qu’un début.

Le challenge A vélo au boulot fait son retour du 22 au 28 juin

Tous en selle ! Si bon nombre de manifestations sont annulées ou reportées, le challenge A vélo au boulot est maintenu. Il aura lieu du 22 au 28 juin sur le territoire de Saint-Brieuc Armor Agglomération.

Le principe reste inchangé : le salarié comptabilise les kilomètres parcourus à vélo durant une semaine et les additionne à ceux des autres participants issus de la même équipe. « C’est l’entreprise, l’association ou la collectivité qui s’inscrit et chaque salarié se déclare en interne, rappelle l’organisateur Yves Hennequin. Même si on est tout seul au départ, il faut s’inscrire, car l’expérience montre que l’initiative finit toujours par fédérer d’autres personnes. »

Ouvert à d’autres modes de déplacement

Après cinq éditions, le challenge A vélo au boulot s’est imposé comme un événement à ne pas manquer sur l’agglomération de Saint-Brieuc et même dans les Côtes d’Armor. L’an dernier, le rendez-vous avait mobilisé une centaine d’équipes et réuni plus de 1000 participants. « Pour inciter à faire naître davantage d’échanges entre les participants, les inscriptions ne se font pas à titre individuel, précise Yves Hellequin. Chacun peut s’inscrire auprès de son employeur ou de son établissement. A l’issue de la semaine, une personne en interne transmet à l’association organisatrice les résultats des reports de kilomètres via le fichier téléchargeable. »

Pour cette édition 2020, le challenge s’ouvre à d’autres modes de déplacement : marche, roller, trottinette, co-voiturage... « L’idée est de donner de la visibilité à toutes ces mobilités ». Et pas seulement sur le bassin de Saint-Brieuc. Toutes les équipes costarmoricaines sont les bienvenues !

Pratique. Les salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor intéressés par ce challenge peuvent s’inscrire auprès de Delphine Bréant (tél. 02 96 62 66 77).

Plus d’infos sur www.a-velo-au-boulot.fr