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Une vingtaine de professionnels de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont été accueillis le 12 novembre, salle du Grand large, à Ploufragan pour une matinée d’informations et d’échanges avec les cadres de la direction générale. Organisé sur une demi-journée, ce Séminaire a permis aux nouveaux salariés de découvrir l’organisation et le fonctionnement de l'Adapei-Nouelles, le projet associatif et sa déclinaison en plan d'actions prioritaires, la politique RH, la marque esatco, le service Qualité hygiène sécurité et environnement, le plan stratégique de patrimoine, la finance et les systèmes d'information ou encore les outils de communication.
Les participants (par établissement) au Séminaire du 12 novembre
♦ Dispositif enfance Saint-Brieuc : Charline Bourgoin, psychologue ; Élise Dayot, monitrice éducatrice ; Alice Lugaro, éducatrice spécialisée ; Nolwen Teurtrie, éducatrice spécialisée.
♦ Dispositif enfance de Loudéac : Clément Brogard, moniteur éducateur ; Michel Denizon, accompagnant éducatif et social ; Maëlys Martin, psychologue ; Josselin Vassal, psychomotricien.
♦ Dispositif enfance du Trégor : Damien Le Noa, éducateur sportif EPS ; Crystelle Moscatelli, aide de cuisine.
♦ esatco Loudéac : Jean-Pierre Fournioux, moniteur d'atelier.
♦ esatco Lamballe : Frédéric Lesvier, moniteur d'atelier.
♦ SAVS Guingamp : Charlotte Kohwer, éducatrice spécialisée.
♦ SAVS Tréguier : Océane Le Pennec, conseillère ESF.
♦ Foyer de vie Ty Coat, Saint-Brieuc : Françoise Boivin, aide-soignante.
♦ Foyer de vie Les Nympheas, Lannion : Anne-Valérie Roche, aide médico-psychologique ; Sophie Person, accompagnante éducative et sociale.
♦ Foyer d'hébergement Avel Nevez, Minihy-Tréguier : Mickaël Le Bongoat, surveillant de nuit.
♦ MAS Les Sorbiers, Hillion : Léopoldine Lelion, infirmière.
♦ MAS L’Archipel, Paimpol : Ketty Chastanier, aide-soignante ; Joshua Simonato, moniteur éducateur.
♦ Siège social, Plérin : Samuel Volant, technicien informatique, systèmes et réseaux.
Le prochain Séminaire des nouveaux salariés aura lieu le jeudi 27 mars 2025 (à partir de 9h), sur le site esatco à Ploufragan.
A l’invitation du député Éric Bothorel, le Club des présidents de Conseil de la Vie Sociale (CVS) de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a visité l’Assemblée nationale. Une plongée dans l’antre parlementaire ponctuée par la rencontre inattendue avec l’ancien Premier ministre, Gabriel Attal. Ambiance.
« Waouh ! C’est beau, c’est magnifique ! » Les présidents de CVS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor font son entrée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale et découvrent la majestueuse Salle des fêtes sous les dorures de la République. « Avec toutes ces lumières et ces grandes tapisseries, on en prend plein les yeux », s’émerveille Marie-Claude Lanternier, représentante de l’ESAT de Guingamp.
Le temps de prendre quelques photos, le groupe s’avance vers la Grande Rotonde puis la Salle des Pas perdus. « Ici, c’est la salle réservée à la presse, indique Franck Girardeau, un ancien moniteur d’ESAT reconverti guide à l’Assemblée. Quand les députés sortent de l’hémicycle, ils sont interviewés par les journalistes, et c’est là que ça se passe. »
« C’est trop classe ! » souffle Valentin Lucas, jeune administrateur de l’Adapei-Nouelles venu de Loudéac, qui attend avec impatience le député de Lannion, Éric Bothorel. « Le voilà, c’est lui ! » prévient l’un des membres du groupe, en pleine discussion dans le Jardin des Quatre colonnes. Poignées de mains, selfies, photo de groupe, sourires en cascade et remise du cahier de doléances préparé par le Club des présidents de CVS : « Lorsque nous avons su que nous avions la chance de venir à l’Assemblée nationale, le lieu où se votent les lois, nous avons réfléchi à la question de notre place dans la société. Voici les remarques pour améliorer notre vie, lever les freins, favoriser le mieux-vivre ensemble et faire société. »
Après un bon quart d’heure d’échanges avec l’élu, direction l’hémicycle pour la séance parlementaire du jour, point d’orgue de la visite. Silence absolu dans les rangs. Au balcon du temple de la parole et des libertés, haut-lieu chargé d’histoire, chacun scrute les intervenants et tente d’apercevoir un visage connu. « François Hollande, l’ancien président de la République, est là ! Gabriel Attal aussi ! »
Cerise sur le gâteau, l’ancien Premier ministre vient à la rencontre du Club des présidents de CVS à la sortie de l’hémicycle, accompagné de son ami parlementaire Éric Bothorel. Moment magique pour les personnes accompagnées et leurs encadrants. « Eh oui, vous le voyez à la télé mais il existe aussi en vrai ! » lance le député des Hauts-de-Seine, qui se prête avec une grande disponibilité au jeu des selfies, avant de consulter à son tour le cahier de doléances remis par le groupe. « Mieux vivre ensemble pour faire société, c’est un vrai sujet d’actualité. L’an prochain, nous fêterons les vingt ans de la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap. Il y a encore des progrès à faire. On pourra travailler en amont et se revoir pour en échanger. Peut-être à Paimpol ? » Éric Bothorel acquiesce. L’invitation est lancée !
A lire aussi : Un cahier de doléances remis aux députés de l’Assemblée nationale - ADAPEI
Lors de leur visite à l’Assemblée nationale le 6 novembre à Paris, les présidents de Conseil de la Vie Sociale de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont remis un cahier de doléances au député Eric Bothorel et à l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Découvrez les souhaits formulés par les personnes accompagnées pour améliorer leur vie, faciliter le « mieux vivre ensemble » et faire société.
« Nous sommes des personnes en situation de handicap, nous sommes présidents de Conseil de la Vie Sociale (CVS), un lieu d’expression collective. Mais avant tout, nous sommes des citoyens !
Nous voulons pouvoir bénéficier de nos droits. Par exemple, comprendre les choses, nous exprimer, choisir, pouvoir voter, c’est important. Faites des documents simples, parlez avec des mots simples. Nous voulons changer le regard de la société sur le handicap et qu’on dise de nous que nous sommes capables de faire des choses.
Il faut nous faire confiance. Nous avons de l’expérience. Nous voulons être consultés pour les lois sur le handicap qui sont faites pour nous. Nous voulons être consultés pour le fonctionnement de notre Association, de notre établissement ou service. Notre voix doit compter !
Nous voulons être présents dans les réunions où on parle de nous, on prend des décisions, on fait des choix. Nous voulons être présents dans les réunions de gouvernance de notre Association. Nous sommes des portes paroles.
Être représentant, c’est parler au nom des personnes que nous représentons, nos collègues en particulier ceux qui n’ont pas accès à la parole. Afin de bien réaliser nos missions, nous avons besoin d’être accompagnés par des facilitateurs, des aidants, car ce n’est pas toujours facile. Nous nous réunissons tous les mois dans le cadre d’un club de tous les présidents de CVS.
Lorsque nous avons su que nous avions la chance de venir à l’Assemblée nationale, le lieu où sont votées les lois, nous avons réfléchi à la question de notre place dans la société. Voici nos remarques pour améliorer notre vie, lever les freins et permettre à la montgolfière du Mieux vivre ensemble pour faire société de prendre son envol. »
A lire aussi : EN IMAGES. Une visite et des rencontres inoubliables à l’Assemblée nationale - ADAPEI
A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, les élections du Conseil de la Vie Sociale (CVS) auront lieu le 14 novembre prochain. A l’ESAT de Loudéac comme dans chaque établissement de l’association, on se prépare à élire ses représentants parmi les personnes accompagnées. La campagne bat son plein à coups de slogans et de phrases chocs. Morceaux choisis.
« Ensemble dans l’entraide, nous bâtissons un avenir meilleur » ; « Votre bien-être au travail est aussi le mien » ; « Dans les ateliers, cuisinons l’ambiance du bonheur » ; « Etre heureux, c’est le plus important » ; « Se rendre service, c’est l’esprit d’équipe ». A chaque candidat, un slogan de campagne ! A quelques jours des élections des présidents de Conseil de la Vie Sociale, la campagne bat son plein à l’ESAT de Loudéac. Chacun use de sa formule pour rallier un maximum de suffrages.
Les slogans s’affichent en grand sur les panneaux extérieurs du site esatco qui dévoilent le programme des candidats. A l’image de Véronique Robion, 35 ans d’expérience professionnelle. Celle qui travaille à l’atelier cartonnage mise avant tout sur « la bonne ambiance pour bien s’entendre sur tout ». Passionnée de musique et de chansons, elle souhaite favoriser l’entraide entre les ateliers, participer à l’organisation d’une porte ouverte à destination des familles et des entreprises, et embellir l’espace extérieur de l’ESAT avec des parterres de fleurs. Elle fait la promesse d’être « à l’écoute de tous » et de mettre en place des espaces de rencontres entre les élus et leurs collègues de travail.
« Je n'ai pas peur de m'exprimer »
Autre candidat, autre formule de ralliement bien trouvée en jouant sur les mots et le nom de la marque commerciale : « esatco, un écho qui vient de ma voix ». Cette voix est celle de Jean-Claude Latimier de l’atelier espaces verts et mécanique, qui soutient entre autres le projet d’agrandissement des vestiaires JEV, l’organisation d’événements festifs sur le site ou encore une réflexion commune à l’accompagnement des futurs retraités. En plus de résumer les grandes lignes du programme que chacun veut mettre en avant, les candidats révèlent leurs centres d’intérêt et leurs principaux atouts. « Je sais me défendre et défendre les autres », écrit Emmanuelle Le Vexier du service restauration. « Je parle bien et je n'ai pas peur de m'exprimer », insiste Valentin Lucas de l'atelier cartonnage.
A l'ESAT de Loudéac, la campagne électorale va désormais s’intensifier. Le jour du vote approche à grands pas.
La fin de l’année est souvent synonyme de congés à solder. A cette période, il est possible de donner des jours de congés à un salarié qui doit prendre soin d’un proche. C’est le cas de Valérie qui a décidé d’offrir deux jours de RTT à un autre salarié de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Elle témoigne.
« J’admire ceux et celles qui donnent de leur temps pour aider une personne de leur entourage, que ce soit un enfant, un parent, un ami ou encore un voisin. » Salariée de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, Valérie (prénom d’emprunt) évoque la raison qui l’a poussée à faire un geste envers les aidants qui viennent au secours de personnes ayant des problèmes de santé, en perte d’autonomie ou victime d’un accident grave. « Personnellement, je ne suis pas disponible pour accompagner quelqu'un en difficulté. Alors, j’ai décidé d’apporter mon aide à ma façon en donnant deux jours de RTT à un salarié qui en a vraiment besoin. »
Anonyme et sans contre partie
Valérie rappelle le principe du don de jours de congés qui s’applique entre salariés de la même entreprise : « un professionnel qui n’utilise pas tous ses jours de repos peut décider d’en faire don à un autre. » Une initiative spontanée qui s’effectue de manière « anonyme et sans contre partie », précise l’accord collectif signé le 18 septembre 2023 par le président de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor et les représentants syndicaux (CFDT et Sud Santé Sociaux).
Dans le cas présent, des jours de RTT ont été offerts mais le salarié peut aussi faire don de jours de congés payés acquis (5e semaine), de récupération, de congés trimestriels et de congés d'ancienneté. Donner des jours du Compte Epargne Temps (CET) est également possible.
Les bénéficiaires du don de jours ? « Tout salarié qui assume la charge d’un enfant de moins de 20 ans atteinte d’une maladie, d’un handicap ou victime d’accident. Tout salarié dont l’enfant de moins de 25 ans est décédé. Tout salarié en situation de proche aidant d’une personne atteinte d’une perte d’autonomie d’une particulière gravité ou présentant un handicap lorsque cette personne est pour cet autre salarié, son conjoint, son concubin, un ascendant, un descendant… »
En savoir plus en consultant l'accord collectif sur le site intranet. Plus d'infos en contactant le service RH au 02 96 62 66 77.
L’initiative mérite d’être saluée. Après avoir mené des actions de prévention au sein de leur établissement, en partenariat avec la Ligue contre le cancer des Côtes d’Armor, l’ESAT et le foyer de vie de Quévert ont décidé de s’ouvrir vers l’extérieur et d’organiser une marche dans le cadre d’Octobre Rose, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.
Cette grande première a rassemblé près de 70 personnes venues de l’ESAT, du SATRA, du SAVS, du foyer de vie Les Grands Rochers et du foyer d’hébergement Ker Redenn et du SAVS. Le GEM Un pas en avant de Dinan, le foyer Beaumanoir, l’association les Dragon ladies et quelques habitants de la commune ont également pris part aux deux randonnées pédestres (2 km et 4 km) avec une participation symbolique de 2€ réservée à la Ligue contre le cancer.
Prendre sa santé en main
« Beaucoup de personnes ne veulent pas entendre parler de rendez-vous médicaux, témoigne Maëva Le Fort, infirmière à l’ESAT. Cette manifestation est une façon de leur rappeler qu’elles doivent se prendre en charge. A l’arrivée de la marche, un stand animé par une infirmière chargée de prévention à la Ligue contre le cancer des Côtes d’Armor leur a permis de s’informer sur les dangers du cancer du sein et d'échanger sur les étapes à suivre pour un dépistage précoce. »
Grâce au dépistage, plus de 10 000 cancers agressifs sont détectés chaque année et ainsi, peuvent être soignés plus tôt. Cette détection précoce augmente les chances de guérison. Elle permet à 99 femmes sur 100 d’être en vie cinq ans après le diagnostic.
En savoir plus
Depuis l’ouverture de la résidence Habitat Handi Citoyen à l’automne 2014, Gilles Thomas est resté fidèle à son premier logement. L’ancien professionnel de l’ESAT de Plourivo mène sa barque avec bonheur. L’esprit tranquille et les pieds bien ancrés sur ses terres paimpolaises.
Gilles Thomas est d’un naturel plutôt discret. Pas du genre à se mettre en avant. Le jour du dixième anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen à Paimpol, le jeune homme de 36 ans est resté en léger retrait des festivités. Il a savouré les retrouvailles avec les anciens locataires, tout autant que les gâteaux et autres délices proposés aux invités. Il a écouté avec attention le slam de Jessica, a trinqué le verre de l’amitié avant de prendre la pose avec les autres résidents.
Une fois la photo terminée, Gilles est venu librement témoigner de sa vie au quotidien à la résidence des Sept-Iles. Dix ans tout juste après avoir poussé la porte de son premier logement. « Je me souviens du jour où on nous avait remis les clés, rembobine le natif de Paimpol en jetant un œil dans le rétroviseur. Il y avait Gwénaëlle bien sûr (l’intervenante à domicile toujours en poste), Daniel Frohard qui était le directeur de l’ESAT de Plourivo et Jacky Desdoigts, le directeur général de l’Adapei. A l’époque, j’habitais chez mes parents et j’avais décidé de prendre mon indépendance, d’avoir un chez soi. »
Fidèle à ses racines
Une décennie plus tard, Gilles occupe toujours le même studio. Un 30 mètres carrés au rez-de-chaussée de la résidence. « C’est très calme et je m’y sens bien. L’ambiance est bonne entre nous. Je me rends souvent à la salle commune pour saluer et discuter avec les autres locataires. Je ne regrette rien. » Et pourtant, Gilles a longtemps hésité à quitter sa ville natale pour rejoindre sa mère, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. « Mes neveux et nièces sont également là-bas mais je suis finalement resté fidèle à ma vie à Paimpol. Je me plais beaucoup ici. »
Malgré des problèmes de santé et une polyarthrite rhumatoïde qui lui ont fait quitter l’ESAT de Plourivo en 2021, l’ancien gère son quotidien comme il l’entend. En toute autonomie. « Je fais beaucoup de marche dans les alentours jusqu’au parc de Poulafret. Je vais au cinéma, dans les magasins du centre-ville de Paimpol. J’ai aussi une passion pour les jeux vidéos. Je ne m’ennuie vraiment pas. Dans ma vie, tout n’a pas été simple. J’ai connu des moments difficiles. A la naissance (le 27 janvier 1988), j’ai failli mourir. Quand je suis sorti du ventre de ma maman, je ne respirais pas… Il a fallu me réanimer. C’est là que mon cerveau en a pris un petit coup et je souffre aujourd'hui de la maladie de Little (pathologie neurologique de l'enfant). Grâce à ma maman qui m'a toujours soutenu, j’ai quand même réussi à suivre une scolarité normale de l'école maternelle jusqu'au collège Saint-Joseph à Paimpol (1991-2003), puis le collège Saint-Joseph à Lannion en troisième SEGPA (2003- 2004) et le lycée Restmeur (2004-2007) à Guingamp où j'ai obtenu un CAP « Services à la personne », mais j’ai dû arrêter… J’ai subi une agression physique à l’internat du lycée. Un énorme traumatisme. Les stages à l’ESAT et mon travail dans les ateliers maraîchage et sous-traitance m’ont permis de repartir de l’avant. Aujourd’hui, je vais bien. » Gilles dessine sa vie et trace son chemin. En toute tranquillité, en toute discrétion.
L’Assiette Gourm’hand est un concours digne de Top Chef, réservé aux personnes en situation de handicap. Cette année, l’événement culinaire a soufflé ses 20 bougies en présence des lauréats des éditions passées. Parmi eux, trois cuisiniers du restaurant Ô Pifaudais de Quévert.
Depuis 20 ans, se tient à Bailleul, près de Lille, un concours culinaire appelé l’Assiette Gourm’hand. Un thème et des produits imposés, des chefs étoilés et/ou meilleurs ouvriers de France et des candidats plus que motivés. Rien ne distingue ce concours de n’importe quel cook contest ou émission de challenge culinaire, sauf peut-être qu’il est exclusivement ouvert aux personnes en situation de handicap !
Au palmarès de l’Assiette Gourm’hand, trois cuisiniers du restaurant Ô Pifaudais de Quévert ont décroché les lauriers : Pierre-Henri Masson, vainqueur de l’édition 2014, et Gaëtan Amelot, deuxième en 2013, et Fabrino Kalaman qui avait reçu le diplôme d’honneur en 2017 aux côtés du chef cuisinier, Stéphane Le Goff. Chacun a été invité à participer au vingtième anniversaire de l’événement qui, cette année, a réuni 20 binômes internationaux, composés d’un jeune cuisinier en situation de handicap et de son formateur.
La vocation de l’inclusion
Ce concours qui met en lumière le talent et la créativité de ceux et celles qui travaillent dans la restauration n’est pas une fin en soi, mais bien un moyen pour servir un objectif beaucoup plus grand : inclure toutes les personnes dans les cuisines, quelles que soient leurs différences, sans qu’ils aient à changer ou à s’adapter de manière significative. C’est bien la vocation de l’inclusion. Ces cuisiniers qui viennent d’Instituts Médico-Éducatifs (IME), d’Établissements et Services d’Accompagnement par le Travail (ESAT) ou d’Entreprises adaptées (EA), sont tous des professionnels reconnus.
Palmarès : trois cuisiniers du restaurant Ô Pifaudais de Quévert (esatco Côtes d'Armor) sont parvenus à remporter le concours de l’Assiette Gourm’hand : Xavier Gampp (2007), Robert Morcet (2009) et Pierre-Henri Masson (2014).
Quatre professionnels de l’ESAT de Loudéac travaillent à l’usine Nutri-future Prod, spécialisée dans la fabrication de gels pour jeunes animaux. Une prestation en entreprise qui donne entière satisfaction.
Vêtue d’une blouse blanche et affublée d’une charlotte bleue, Océane s’applique à poser les étiquettes sur un sachet d’aliments en s’aidant d’un gabarit en carton qui lui sert de repère. Dans l’atelier voisin, Niobé empile les bacs après avoir enveloppé chaque contenant d’une housse en plastique. Depuis trois ans, des professionnels de l’ESAT de Loudéac travaillent au sein de l’usine Nutri-Future Prod, spécialisée dans la fabrication de gels innovants pour la santé et la nutrition animale. « Ils font partie intégrante de l’entreprise et de notre organisation, précise Tony Macé, le directeur du site. C’est un bel exemple d’inclusion et nous sommes très satisfaits de leur travail. Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il a fallu expliquer et construire le projet, identifier les bonnes personnes et les former. »
Un travail multi-tâches
Le début de la collaboration avec l’établissement de la marque esatco remonte à 2019 lorsque la filiale du Groupe Michel sollicite l’ESAT de Loudéac et l’atelier cartonnage pour la fabrication d’emballages. « On avait besoin de petits volumes de packaging, se souvient Tony Macé. Avec l’ESAT, on a réalisé quelques séries de cartons d’emballage sur un projet de lancement. Une fois le montage terminé dans les ateliers de l’ESAT, les palettes étaient acheminées sur notre site pour finaliser la production. Ensuite, est venu se greffer un nouveau projet pour lequel on ne pouvait pas externaliser la prestation. On travaille sur des gels nutritifs pour jeunes animaux, des animaux fragiles souvent en couvoir, et les normes sanitaires nous obligent à garantir une qualité de prestation. L’atelier de conditionnement n’étant pas aux normes attendues, il a fallu trouver une solution pour poursuivre ce partenariat. »
Nutri-Future Prod décide alors d’accueillir des travailleurs de l’ESAT sur son propre site de production dans la zone d’activités de la Hoyeux. « Dans notre usine, on a un peu d’automatisation mais beaucoup d’étapes à suivre, des opérations unitaires dans notre process de fabrication, avec des salles isolées les unes des autres, explique Tony Macé. Avec l’ESAT, on a donc étudié les postes possibles. Des équipes ont été proposées pour travailler en binôme sur demi-journée. Leur travail est aujourd’hui multi-tâches. Les personnes participent à la préparation d’emballage pour des mélanges de produits, à la pose d’étiquettes sur des poches souples avant remplissage, à l’assemblage de bouchons et d’opercules ou encore au conditionnement de bidons dans des cartons qui sont ensuite mis sur palettes pour l’expédition. Les équipes interviennent également sur la phase de démoulage et de packaging des cubes de gels fabriqués pour les caisses de volailles… Il n’y a pas une semaine où on sollicite les salariés sur une même activité, même sur une demi-journée. On veut éviter la lassitude. »
Le directeur de Nutri-Future Prod met en avant le cadre de travail « agréable et bienveillant » dans lequel évoluent les professionnels de l’ESAT. « Les conducteurs et opérateurs de ligne les accompagnent, ils n’hésitent pas à les aider en cas de besoin. On est là pour travailler ensemble, faciliter leur montée en compétences et tirer tout le monde vers le haut. Nous sommes très satisfaits de ce partenariat et nous souhaitons le voir perdurer ! L’entreprise est en croissance d’activité. A l’avenir, nous aurons encore des opérations unitaires à proposer aux équipes de l’ESAT ».
Le Groupe Michel en quelques chiffres
3500 éleveurs indépendants clients du réseau
+850 000 tonnes d’aliments fabriqués chaque année (210 tonnes à Nutri-Future Prod Loudéac)
25 millions d’animaux commercialisés par an
350 collaborateurs
A l’occasion du dixième anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen à Paimpol, Jessica Derriennic, l’une des locataires, a fait passer ses émotions par les mots à travers un slam qu’elle a lu aux invités présents. Avec tendresse et poésie.
« En cette journée magique, l’anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen te rappelle le chemin parcouru et celui qu’il te reste à faire.
Notre Villa, lâcher en plein vol, voler de nos propres ailes,
Unis tous ensemble, enterrer nos soucis, entre pleurs et rires,
Tel est notre quotidien sur un air méditerranéen, plongé dans l’autonomie, en plein cœur de la gastronomie.
Incompréhension de la maladie pour des personnes items ou lambda,
Madame Gwénaëlle Dubois, responsable, érable de nos sens et sensationnelle.
Elle nous comprend, nous élève au-delà de nos qualités, de nos défauts, travaillant à nos côtés pour les courses, les repas, les animations, les formations… pour être au plus près de nous.
Nouée de bonnes intentions, de tacts, d’habiletés, de dextérité, Gwénaëlle est mosaïque.
Ici, chacun dessine sa vie en gravissant des montagnes. Seul on avance, ensemble on va plus loin.
Ici, on sait écouter l’autre qui est dans le besoin. Prendre soin de soi, de l’autre, telle est notre devise.
Viser un but, un objectif comme observer un if dans un paysage verdâtre, c’est regarder l’avenir.
Venir vers l’autre et lui tendre la main, maintes fois proposer des voyages, c’est réaliser ses rêves d’enfant et aujourd’hui d’adulte.
Finalement, tous ont fait un cheminement. Pour chacun d’entre nous, ça a été florissant. Culture, bonheur et romantisme, il y a de la vie !
Quand le bateau tangue, la croisière s’amuse !
Musique éclectique, authentique, c’est magique !
Aujourd’hui, que de belles retrouvailles ! Parcourez le chemin. Lequel ? Celui que nous traçons. »
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