Mois de l’économie sociale et solidaire : esatco Côtes d’Armor ouvre en grand les portes de ses ateliers

En novembre, c'est le Mois de l'économie sociale et solidaire ! L'occasion de pousser les portes des 7 sites de la marque esatco dans les Côtes d'Armor et de découvrir les compétences de plus de 1200 professionnels.

« Du coin de la rue au bout du monde, transformer la société avec l'ESS ! » C’est le thème du Mois de l’économie sociale et solidaire 2023. Un mois de rencontres, d’information et d’échanges pour sensibiliser le grand public, les collectivités, les institutions et les entreprises à une économie qui place la solidarité et l’utilité sociale au cœur de son action.

Dans les Côtes d’Armor, la marque esatco est un des acteurs de l’ESS. Créatrice d’emplois locaux et de liens sur son territoire, elle s’inscrit dans une démarche sociale et solidaire. A sa manière, elle participe au Mois de l’ESS au cours duquel les 7 sites de production esatco ouvriront leurs portes. Objectif : faire découvrir les compétences et les savoir-faire de plus de 1200 professionnels travaillant dans les filières métiers comme l’entretien des espaces verts, la restauration, la blanchisserie, le maraîchage bio ou la sous-traitance industrielle.

Le programme des portes ouvertes (visites de 9h à 16h) :

MERCREDI 8 NOVEMBRE 2023

> esatco Loudéac (rue Châteaubriand)

Entretien espaces verts, sous-traitance industrielle, garage, atelier carton et impression.

> esatco Lamballe (4 rue de la Jeannaie)

Menuiserie, entretien espaces verts, sous-traitance industrielle, restaurant (possibilité de déjeuner sur place, réservations au 02 96 50 54 90).

[caption id="attachment_7221" align="alignnone" width="1100"] esatco site du pays de Lamballe.[/caption]

 

MARDI 14 NOVEMBRE 2023

> ARTEX Langueux (1 rue Gustave Eiffel)

Atelier de revalorisation du textile : collecte et tri de vêtements d’occasion, accessoires, chaussures.

MERCREDI 15 NOVEMBRE 2023

> esatco Guingamp (Pen Duo Bihan, Plouisy)

Entretien espaces verts, prestations de services, bois de chauffage, sous-traitance industrielle, projet d’une nouvelle légumerie.

> esatco Dinan (8 Les Pifaudais, Quévert)

Blanchisserie, broderie, couture et marquage, restauration, sous-traitance industrielle, menuiserie, entretien espaces verts, restaurant (possibilité de déjeuner sur place, réservations au 02 96 87 33 55).

MERCREDI 22 NOVEMBRE 2023

> esatco Tréguier (Convenant Vraz)

Entretien espaces verts, restauration, sous-traitance industrielle, uniquement le matin de 9 h à 12 h.

Blanchisserie du Trégor (uniquement l'après-midi de 14 h à 16 h, rue Joseph Libois, zone pégase V, Lannion).

> esatco Saint-Brieuc (parc d'activités Les Châtelets, Ploufragan)

Prestations de services, entretien espaces verts, conditionnement, entretien des locaux, aménagement de salles, blanchisserie, cuisine centrale, restaurant (possibilité de déjeuner sur place, réservations au 02 96 94 07 93).

[caption id="attachment_7224" align="alignnone" width="1100"] esatco site du pays de Paimpol.[/caption]

 

MERCREDI 29 NOVEMBRE 2023

> esatco Paimpol (10 chemin Louis Armez, Plourivo)

Maraîchage bio, espaces verts, pôle multi-services, apiculture.

> Entreprise adaptée de Saint-Brieuc (3 rue de Nièpce)

Entretien espaces verts, peinture bâtiment, entretien des locaux.

Concours Sodexo : Jérôme Jaffrezo et son dessert de champion en finale régionale

Cuisinier à l’ESAT de Loudéac, Jérôme Jaffrezo s’est qualifié pour la finale régionale du concours inclusif de pâtisserie « Un pour tous, tous pour un ! », le 7 novembre, à Orvault. Cette année, la compétition organisée par Sodexo a pour thème « Desserts de champion pour les sportifs ».

Sodexo fête les 25 ans de son concours national et inclusif de pâtisserie « Un pour tous, tous pour un ! ». Une compétition qui vise à développer l’autonomie des personnes en situation de handicap à travers la cuisine, à exprimer leurs envies et montrer leurs talents.

Le principe du concours est désormais bien connu. Chaque équipe, composée d’une personne en situation de handicap, d’un éducateur et d’un chef Sodexo, doit réaliser un dessert surprenant, au format individuel, et le présenter sur huit assiettes identiques. En lien avec le thème de la compétition « Desserts de champion », les participants doivent allier la qualité nutritionnelle aux codes visuels du sport pour concocter des desserts qui soient à la fois délicieux et esthétiquement attrayants.

A ce petit jeu, Jérôme Jaffrezo, entouré de son moniteur Mike Stéphan et de Jean-Pierre Hellequin, référent Sodexo, a fait belle impression lors des qualifications du concours le 19 octobre dernier à La Guerche-de-Bretagne. Le cuisinier de Loudéac a imaginé un dessert baptisé « Céréal’sport » qui a tapé dans l’œil du jury. La récompense ? Un billet pour la prochaine session culinaire, le 7 novembre, à Orvault en Loire-Atlantique.

En cas de qualification, les lauréats se rendront pour la grande finale nationale le 30 novembre à Paris, dans le cadre exceptionnel de l’école des arts culinaires Lenôtre. Le dessert de l’équipe gagnante sera intégré aux menus servis au sein des 1600 établissements médico-sociaux gérés par Sodexo.

[caption id="attachment_7362" align="alignnone" width="1338"] Jérôme Jaffrezo en pleine préparation de son dessert, aux côtés de Mike Stéphan.[/caption]

Courir (ou marcher) sur les traces de l’ours, ça vous dit ?

La Course de l’Ours aura lieu le dimanche 5 novembre, entre Tréguier et Ploëzal. Cette édition organisée au profit de l’IME de Minihy-Tréguier est placée sous le signe de la nouveauté avec la création d’une « Course de l’ourson », un 8 km sans chrono.

« Nul besoin de prévoir un attirail monumental pour te protéger de l’Ours car, a priori, tu n’en verras pas (en tout cas, on croise les doigts pour toi) », assurent les organisateurs, sur le site d’inscriptions de la Course de l’Ours. Si la légende raconte qu’un plantigrade aurait été aperçu à plusieurs reprises en 1997 à Ploézal, non loin du château de La Roche Jagu, il n’a jamais été retrouvé…

Depuis, ils sont des centaines et centaines à gambader chaque année dans les sous-bois sur un parcours de 13 kilomètres, au format trail ou marche, au bon goût de balade champêtre. Un rendez-vous pédestre pour la bonne cause puisque les fonds collectés sont reversés à l’Institut médico-éducatif (IME) Jeannine Le Bouder de Minihy-Tréguier (13 500€ l’an dernier), pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap accueillis au sein de l’établissement géré par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Cette édition 2023 sera placée sous le signe de la nouveauté avec la création d’une « Course de l’ourson », un 8 km sans chrono, ouvert à tous, au départ de Pouldouran.

Pratique. Départ des 13 km sur les quais à Tréguier, dimanche, à 8 h 30 pour les marcheurs (5 €) ; 10 h 30 pour les coureurs (10 €). Départ des 8 km de l’Ourson (7 €) à 9h30 à Pouldouran.

[caption id="attachment_7265" align="alignnone" width="1300"] Comme à chaque édition, les coureurs sont invités à se déguiser. © Photos : Nicol de Pouldu.[/caption]

Face à la hausse des dépenses de mutuelle, agissez responsable !

Face à l’augmentation des dépenses de mutuelle, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor continue de sensibiliser ses salariés à la nécessité de solliciter le 100% santé et de recourir aux opticiens, dentistes et audioprothésistes du réseau Kalixia. Explications.

C’est l’une des conséquences de la crise sanitaire et de l’augmentation des dépenses de santé. Le régime de l’option de votre mutuelle de santé est toujours déficitaire.  Ce déficit a déjà généré une augmentation des cotisations des salariés ayant choisi l’option en avril 2023.

Face à cette situation déficitaire qui perdure, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, en concertation avec les membres de la commission mutuelle, a décidé de relancer une campagne de communication et de sensibilisation auprès de ses salariés afin de les informer au mieux sur le panel de prestations possibles pour une meilleure maîtrise des dépenses.

Pour limiter le coût de la mutuelle, l’association fait la promotion du 100% santé qui permet à chaque assuré de n’avoir aucun reste à charge en optique (lunettes de vue), audition (aides auditives) et dentaire (prothèses dentaires).

La réforme 100% Santé impose par exemple à chaque opticien de présenter dans son magasin au minimum 34 montures de lunettes de vue pour adultes (20 pour enfants) ainsi qu’une offre de verres correcteurs avec traitement anti-reflet et un aminci imposé en fonction de la correction.

Avec Harmonie Mutuelle, vous pouvez recourir aux opticiens, dentistes et audioprothésistes du réseau de soins Kalixia. Quel que soit le domaine de santé, vous pourrez bénéficier de nombreux avantages, des réductions sur des soins et équipements coûteux grâce à des tarifs négociés au meilleur prix, des prestations et des services de qualité, respectant une charte éthique de bonnes pratiques. En tant qu’adhérent à Harmonie Mutuelle, vous pouvez consulter la liste des partenaires du réseau Kalixia sur votre espace personnel.

[caption id="attachment_6295" align="alignnone" width="1280"] Avec Harmonie Mutuelle, vous pouvez recourir aux dentistes et audioprothésistes du réseau de soins Kalixia.[/caption]

Trophées bretons des transitions : esatco Paimpol mis à l’honneur

Créés pour faire émerger les innovations et encourager les bonnes pratiques, les Trophées bretons des transitions récompensent des actions exemplaires, reproductibles ou inspirantes et réalisées par une diversité d’acteurs.

Cette année, 152 entreprises, associations, établissements d’enseignement et autres acteurs publics bretons se sont portés candidats pour l’attribution de l’un des huit trophées mis en jeu.

Dans la catégorie « Acteur public », Guingamp-Paimpol Agglomération et Lannion-Trégor Communauté décrochent la première place aux côtés de leur partenaire esatco Paimpol pour leur projet de création d’une filière régionale de valorisation des filets de pêche usagés (FPU).

La phase de collecte et de stockage s’est mise en place autour de six ports pilotes au sein du quartier maritime de Paimpol, comptant 115 bateaux. Le projet consiste à élaborer puis à mettre en œuvre sur plusieurs mois, un schéma test de collecte sélective des FPU et de leur valorisation locale.

A lire aussi : A Paimpol, on expérimente le recyclage des filets de pêche usagés

A la découverte du pôle de services adulte le 19 octobre à Dinan

Associé à l'organisation des Semaines d’information sur la santé mentale, le pôle de services de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ouvrira ses portes au public le jeudi 19 octobre à Dinan. Les professionnels du pôle vous feront découvrir les missions du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS), des Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT) ou encore du Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) qui interviennent notamment auprès des personnes avec troubles psychiques.

« Même si l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor n’est pas spécialisée dans la santé mentale, on est tous impliqués dans l’accompagnement des personnes à travers les actes de la vie quotidienne, souligne Loïc Granville, chef de service et pilote de territoire à Dinan. Beaucoup ont besoin de soutien psychologique. Ils sollicitent les services du pôle pour être accompagnés dans leurs projets. Aujourd’hui, nos équipes de professionnels travaillent en lien avec tous les acteurs de la santé mentale ».

Toute personne a une santé mentale, quels que soient son âge, son état de santé, ses conditions de vie et les contextes sociaux, sociétaux et environnementaux dans lesquels elle évolue. Récemment, le contexte sanitaire a contribué à la prise de conscience collective de l’existence de cette santé mentale et du besoin d’en prendre soin. Le thème des Semaines d’information sur la santé mentale invite cette année à affirmer ce droit pour toutes et tous et plus spécifiquement pour les enfants, les jeunes et les adultes.

Lever le tabou sur la santé mentale

En effet, dès notre plus jeune âge, notre santé mentale peut être affectée par différents facteurs et cela à chaque période de notre vie. Il convient de lever le tabou sur la santé mentale afin de réhabiliter ce droit, parfois négligé à certains âges (les enfants ou les seniors par exemple).

La santé mentale doit susciter plus d’engagement et d’investissement chez tous les acteurs, dans tous les secteurs pour que les caractéristiques physiques, sociales et économiques de nos environnements (foyer familial, école, lieu de travail, services de santé et société, plus largement) protègent mieux notre santé mentale. Il importe donc de créer des environnements favorables pour permettre à toute personne de jouir d’une santé mentale satisfaisante à tous les moments de sa vie. 

Portes ouvertes du Pôle de services de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, le jeudi 19 octobre 2023, de 10h à 13h et de 14h à 17h, 8 rue Chateaubriand à Dinan. A découvrir : le Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS), le dispositif des Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT), le Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) et Habitat Handi Citoyen (HHC).

Le programme complet de la Semaine d’information sur la santé mentale est à consulter sur www.dinan-agglomeration.fr

L’Unapei porte la voix des parents, enquête et revendications

Entre janvier et mai 2023, l’Unapei a mené une enquête auprès de parents ayant un enfant avec trouble du neurodéveloppement, en situation de polyhandicap ou handicap psychique. 3940 personnes y ont pris part. Leurs réponses sont sans équivoque et mettent en lumière l’impact fort du handicap de leur proche sur leur vie quotidienne.

C’est une enquête inédite qu’a mené l’Unapei avec Planète Publique, pour écouter les parents de personnes avec troubles du neurodéveloppement (trouble du spectre de l’autisme, trouble du développement intellectuel, etc), polyhandicap ou handicap psychique, quel que soit l’âge.

Ils sont 3 940 parents d’enfants en situation de handicap à y avoir participé, permettant de dresser un constat objectif, mais surtout alarmant.  Alarmant à la fois sur les solutions (ou le manque de solutions) proposées, mais aussi sur l’état de santé, physique et moral, de ces parents aidants à vie. Quels sont les impacts au quotidien ? Sur la vie personnelle ? Professionnelle ? L’inflation complique-t-elle un peu plus leur quotidien semé d’embûches ? Quelle est la réalité de toutes ces familles trop souvent oubliées ?

Les principaux enseignements de cette enquête :

  • 43% de ces parents se sentent heureux, contre 68% dans la population générale
  • 95% d'entre eux appréhendent l'avenir de leur enfant lorsqu'ils ne seront plus là
  • 57% des parents se sentent seuls face à ce qu'ils vivent
  • 41% des actifs sont à temps partiel
  • 74% des parents ont le sentiment de ne pas être libre de choisir comment vivre leur vie, sentiment renforcé par les conséquences de l’inflation actuelle
  • 84% des parents sont fiers du chemin parcouru avec leur enfant
  • 91% des parents font de l’assurance d’un accompagnement pour leur enfant la priorité de leur vie

« Accompagner une personne avec des troubles du neurodéveloppement, polyhandicap ou handicap psychique, se décline tout au long d’une vie, explique Luc Gateau, Président de l’Unapei. Les parents demandent avant tout des accompagnements pour leur proche. Ils avancent également des propositions que chacun de nous se doit d’écouter :  garantir des compensations, une simplification des démarches administratives, un meilleur accès à la santé, des possibilités de souffler…En somme, ces parents veulent juste pouvoir disposer d’une vie, d’avoir le droit d’être « juste parents » comme tout citoyen. L’Unapei, en tant que porte-voix des parents, réclame que les pouvoirs publics écoutent enfin leur épuisement et leur exaspération. Il n’est plus possible de les laisser s’isoler et construire des murs de colère et de détresse. »

Les résultats détaillés de l'enquête

Afin de permettre aux personnes en situation de handicap et à leurs familles de choisir leur vie, il est nécessaire de développer des réponses calibrées quantitativement et qualitativement, telles que :

Des accompagnements adaptés

  • Développer des offres d’accompagnement médico-social et les services de proximité, en nombre et en qualité au regard des besoins et attentes des personnes en situation de handicap.
  • Encourager la montée en compétences des services dits de droit commun concernant les troubles du neurodéveloppement, le polyhandicap et le handicap psychique.
  • Valoriser les rémunérations des professionnels et soutenir leur formation aux spécificités des handicaps en intégrant les recommandations de bonnes pratiques professionnelles.

Une évaluation des besoins et des soutiens pour les parents

  • Evaluer régulièrement les besoins et attentes des parents au regard de ceux de leur enfant.
  • Elargir les missions des établissements et services à destination des parents afin qu’ils puissent proposer un accompagnement systématique aux aidants pour réaliser les démarches d’ouverture et de maintien des droits, actions de conseil, d’évaluation, de soutien et d’orientation.
  • Créer des services d’accompagnement « après parents » pour anticiper toutes les démarches liées à leur disparition et garantir un accompagnement pérenne et de qualité à leur proche, lorsqu’ils ne seront plus là.
  • Accorder un temps partiel de plein droit aux salariés et développer les possibilités de temps partiels annualisés.

Des solutions de relais

  • Créer des solutions de relais adaptées et qualitatives sans reste à charge à condition que celles-ci ne soient pas un accompagnement par défaut.
  • Développer les accueils temporaires et aides à domicile

Des prestations et des soutiens juridiques et administratifs

  • Augmenter le montant de la PCH aide humaine et assurer aux proches aidants une compensation suffisante et adaptée.
  • Allonger la durée de l’indemnisation du congé de proche aidant.
  • Valoriser la retraite de tous les aidants qu’ils aient interrompu ou non leur activité professionnelle.
  • Améliorer l’accès à l’information sur leurs droits, les accompagner pour les comprendre et pour les exercer.
  • Simplifier davantage les démarches administratives et réduire les délais de réponse

L’IME Jeannine Le Bouder inauguré à Minihy-Tréguier

Après deux ans de travaux, l’IME de Minihy-Tréguier a terminé sa cure de jouvence. Officiellement inauguré le 28 septembre, l'établissement du Trégor ouvre les portes d'un site réhabilité qui regroupe désormais tous les services et rebaptisé Jeannine Le Bouder, à l’origine de la création de l’établissement à la fin des années 60.

Binious, bombardes, guirlandes de fanions multicolores et plein de sourires ! C’est sous une belle météo automnale et au son de la musique traditionnelle du groupe Tribann que la foule d’invités a été accueillie pour l’inauguration du nouvel IME de Minihy-Tréguier. Un moment très attendu par tous : personnes accompagnées, familles, professionnels, élus…

« Aujourd’hui, nous tournons une page de l’histoire de l’IME, non sans émotion, a indiqué Annelyse Le Morvan, directrice du Dispositif enfance du Trégor, lors de son discours d’ouverture. Nous avons organisé le rapprochement des deux sites communément appelés Bihan et Braz pour évoluer dorénavant sous une seule et même entité, sur un seul site, permettant une connexion plus fluide et de meilleures interactions entre nous tous. Ces aménagements nous permettent d’améliorer la qualité de l’accompagnement (2000 mètres carrés de locaux supplémentaires) et des prestations proposées aux 90 enfants, adolescents et jeunes adultes accueillis. La localisation de l’IME au cœur de la cité permet de positionner l’établissement comme un véritable dispositif ouvert à et sur son environnement. Un dispositif propice au déploiement de partenariats pour des réponses coordonnées. »

Le faire ensemble est à construire

Pour Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, « l’enjeu est d’abord et surtout l’avenir que la société va offrir aux personnes en situation de handicap. Comment le secteur adapté et la société vont travailler de concert pour permettre d’atteindre cet objectif ambitieux ? Tous les acteurs doivent aujourd’hui œuvrer dans ce sens et faire société. Notre association sera toujours partenaire de l’Éducation nationale et de l’ARS pour encourager cette transformation mais elle sera aussi un partenaire exigeant vers le chemin de la réussite de cette société. Le faire-ensemble reste véritablement à construire. Il n’est pas à sens unique. L’IME de Minihy-Tréguier est grand ouvert aux écoles et aux associations du territoire qui pourront constater que de nombreuses leçons de vie peuvent inspirées bien des actions pour le milieu scolaire et la vie associative. »

[caption id="attachment_7299" align="alignnone" width="1500"] Christian Vincent, président de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor, lors du discours inaugural. © Photo : Loïc Tachon - © Photo de Une : @misspuckphotographe [/caption]

Avant que ne soit coupé le ruban tricolore, Christian Vincent, président de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, a rendu un hommage appuyé à Jeannine Le Bouder sans laquelle l’établissement, qui porte désormais son nom, n’aurait pas pu voir le jour en 1967. « Son nom est indissociable de ce qui existe en termes d’établissements et de structures sur ce territoire. Madame Le Bouder était une femme d’exception et de caractère, soucieuse de venir en aide aux plus vulnérables, et porteuse de valeurs de solidarités. Elle aura eu cette capacité et cette force de mettre en synergie et de fédérer toutes les personnes pouvant apporter soutien, aide et compétences, au-delà des sensibilités et des opinions. »

Faisant le lien avec les propos de Frédéric Gloro, le président de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a conclu son intervention en insistant sur le faire société. « Où que l’on soit, il y a des murs, neufs ou pas, et ils ne sont pas et ne doivent pas être les déterminants de faire société ou pas. A l’évidence, ce sont les interactions, les partages d’expériences, la reconnaissance de l’autre, qui nous feront grandir ensemble et pas à côté les uns des autres, au profit notamment de l’accompagnement des personnes handicapées et de leur qualité de vie. C’est cela faire société. C’est cette voie que nous a aussi montré Madame Le Bouder. »

A lire aussi : Jeannine Le Bouder, une femme d'exception et de caractère.

[caption id="attachment_7300" align="alignnone" width="1100"] Les musiciens du groupe Tribann de Trélévern ont accueilli les invités pour l'inauguration de l'IME Jeannine Le Bouder. © Photos : Loïc Tachon. [/caption] [caption id="attachment_7331" align="alignnone" width="1200"] Plus de 200 personnes ont assisté à l'inauguration du nouvel IME de Minihy-Tréguier.[/caption] [caption id="attachment_7304" align="alignnone" width="1200"] Ann Kristin Widem, éducatrice de l'IME, présente la section d'enfants ayant des troubles associés (SETA).[/caption] [caption id="attachment_7310" align="alignnone" width="1100"] Professionnels et personnes accompagnées de l'IME ont souri devant l'objectif pour une belle exposition photos ![/caption] [caption id="attachment_7305" align="alignnone" width="1100"] L'après-midi, les jeunes de l'IME et les professionnels ont assuré la visite de leurs nouveaux locaux.[/caption] [caption id="attachment_7303" align="alignnone" width="1100"] Pol, Janick et Michèle, tous les trois réunis dans l'enceinte du nouvel IME qui porte désormais le nom de leur maman.[/caption] [caption id="attachment_7302" align="alignnone" width="1100"] Vincent Gayic, éducateur spécialisé du Dispositif enfance du Trégor, échange avec l'un des jeunes de l'IME lors d'une visite. © Photos : Loïc Tachon. [/caption]

A Rospez, les cyclos gardent le coup de pédale solidaire

Entre l’AC Rospez et la section locale de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, la belle histoire continue. Tous les ans depuis 1993, le club du Trégor reverse les bénéfices de la concentration cyclotouriste La Rospézienne. « Cette année encore, la trentième édition a remporté un franc succès avec 375 participants, rappelle Michel Plusquellec, président de l’AC Rospez. Nous avons toujours aidé cette association et nous pouvons compter sur les familles, notamment aux postes de ravitaillement et à la préparation des casse-croûtes. »

Un chèque de 1500€ a ainsi été remis à Marie-Claude Belleguic, parent de la section du Trégor Goëlo qui n’a pas manqué de saluer la générosité des bénévoles de l’AC Rospez et de rappeler que cet argent permettra d’améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap accompagnées au sein des établissements et services du Trégor.

[caption id="attachment_7278" align="alignnone" width="1431"] Les bénévoles de l’AC Rospez ont remis un chèque de 1500€ à la section parents du Trégor Goëlo.[/caption]

L’IME de Minihy-Tréguier porte le nom de Jeannine Le Bouder

Fraîchement inauguré après deux ans de travaux, l’IME de Minihy-Tréguier salue la mémoire de Jeannine Le Bouder, à l’origine de la création de l’établissement à la fin des années 60. Présent à ses côtés à l'époque, André Gacel, ancien directeur général de l’Adapei 22, témoigne de la forte personnalité de la Trégoroise, de son engagement et de son tempérament pour défendre la cause des personnes en situation de handicap.

« J’ai connu Jeannine Le Bouder tout de suite après mon arrivée à l’association des Papillons Blancs à Saint-Brieuc, en septembre 1965. Elle venait d'adhérer à l'association tout en étant, en tant qu’enseignante de l’Éducation Nationale, membre de I’APAJH.

Saint-Brieuc venait d’ouvrir le premier institut médico-pédagogique (IMP) pour essentiellement des enfants trisomiques. Des articles étaient parus dans la presse régionale, ce qui nous avait valu un très grand nombre de courriers de parents de tout le département. C’était une énorme découverte car rien, ni personne ne savait qu'il y avait autant de jeunes handicapés mentaux… Il n'y avait alors aucun moyen de les répertorier. Il n'y avait aucune aide et les écoles qui les refusaient à chaque rentrée scolaire n'avaient aucune obligation de les signaler ! »

Une militante, une battante

« Jeannine Le Bouder était de ces parents. Elle avait eu Claude, née trisomique, et elle s'était jurée de tout faire pour que sa fille puisse accéder à l'éducation et aux soins comme les autres enfants. Elle m'avait invité à une réunion au Centre culturel Ernest Renan à Tréguier pour présenter l'établissement de Saint-Brieuc. A la fin de la réunion, Jeannine Le Bouder se lève et propose à l'ensemble des participants de créer un nouvel établissement à Tréguier. Les membres du Bureau suggèrent que, dans un premier temps, le centre culturel puisse mettre à disposition deux pièces… J'ai dû leur expliquer que la création d'un IMP devait répondre à certains critères pour être agréé par la Sécurité Sociale et autorisé par la DDASS. Outre les locaux de classe, il fallait des salles de rééducation (kinésithérapeute), une infirmerie, des bureaux pour les médecins (généraliste et psychiatre), etc.

Madame Le Bouder et ses amis du Centre culturel ont été alors très déçus, mais Jeannine n'a pas voulu lâcher son projet ! Dans les semaines qui ont suivi, elle a rencontré le maire de Tréguier qui lui a promis de voir cela avec son Conseil municipal. Peu de temps après, la Ville de Tréguier mettait un terrain de 5 hectares à disposition des Papillons Blancs pour la construction d'un IMP sur la future zone artisanale de Kerfolic. Joseph Nicolas, maire de Tréguier, l'avait annoncé au cours d'une réunion de la section des Papillons Blancs de Tréguier, section que présidait alors Jeannine Le Bouder. »

[caption id="attachment_7242" align="alignnone" width="1500"] Jeannine Le Bouder aux côtés d'André Gacel, directeur général de l'Adapei 22 (à gauche), et de Dominique Rocaboy.[/caption]

« Madame Le Bouder avait abandonné son métier d'institutrice pour se consacrer à sa fille Claude, née avec la trisomie 21. Pour autant, elle n’avait pas abandonné son activité de militante. Présidente de l'association des parents d'élèves du lycée de Tréguier, elle avait appris que le ministère de l’Éducation Nationale envisageait de supprimer l’établissement de Tréguier. Elle avait alors organisé une manifestation à Tréguier avant d’affréter des cars pour mobiliser des parents et les faire manifester devant le ministère qui avait finalement lâché prise et maintenu le lycée à Tréguier. Jeannine Le Bouder était une militante, une battante, une animatrice, mais aussi une organisatrice ! »

Une femme de conviction

« En septembre 1970. Marie-Madeleine Diénesch, secrétaire d'État aux Affaires Sociales, assiste à l'assemblée générale de l'Adapei 22, mais elle est cueillie à froid par une pétition qui met en cause l'insuffisance de crédits et de places dans les différents IME (Saint-Brieuc, Tréguier et Loudéac). L'annonce d'une quête nationale « la Croisade des cœurs » organisée par l'État remet en cause l'Opération brioches programmée pour le mois d'octobre. A l’époque, l’annulation de ce rendez-vous est très mal vécue par tous les parents. La pétition est donc lue dès l'arrivée de la ministre par Dominique Rocaboy qui la connaît bien. Madame Diénesch est furieuse et dit qu’elle est outrée de cette pétition et qu'elle ne l'accepte pas. Le président des Papillons Blancs Guy Corlay est incapable d'intervenir et de répondre à Madame Diénesch qui vocifère sur l'estrade… Madame Le Bouder prend alors la parole et précise que la pétition n'est pas celle de Dominique Rocaboy, mais celle de tous les membres présents puisqu'elle a été votée à l'unanimité. Elle explique ensuite, avec beaucoup d'émotion et de conviction, la vie des parents d'enfants handicapés mentaux qui ne trouvent aucune place dans le département, leur désespoir alors que la création des différents établissements leur avait ouvert des perspectives, mais que, partout, c'était une fin de non-recevoir. Finalement, Madame Diénesch semble revenir à de meilleurs sentiments et promet d’essayer d’obtenir de la Fondation de France une participation sur le produit de la Croisade des cœurs et de rester en contact avec l’association pour l’aider à trouver les meilleures solutions. »

Toujours en première ligne

[caption id="attachment_7339" align="alignright" width="300"] En 2008, le préfet Philippe Rey remet la médaille de la Légion d’honneur à Jeannine Le Bouder.[/caption]

« En 1975, Hervé Mazé laisse la présidence de l’Adapei 22 pour préparer le concours de Notaire. C’est Jeannine Le Bouder qui lui succède lors de l’AG du 25 juin 1975. Les lois concernant les personnes handicapées seront promulguées quelques jours plus tard, le 30 juin 1975. La première de ces lois apporte une ouverture extraordinaire pour la reconnaissance et la prise en charge (éducative et financière) de la personne handicapée. La seconde, par contre, a pour objectif de cadrer les institutions sociales et médico-sociales et d'éviter tout dérapage financier.

Ce fut une époque d’espoir et de travail avec la mise en application des lois mais aussi d’interventions politiques car les décrets d'application et les circulaires tardaient à sortir. Nous étions aussi en pleine euphorie pour la création d'établissement pour répondre à la demande pressante des familles. Les « Opérations brioches » nous aidaient bien et, avec le soutien du Crédit Mutuel, nous avons ouvert parfois deux voire, même trois établissements par an !

Jeannine Le Bouder et moi-même avons toujours travaillé de concert et su profiter des différentes opportunités du moment. La Présidente était toujours en première ligne, toujours prête à effectuer les démarches nécessaires comme à trouver les arguments percutants, sa fille Claude avait trouvé place à l’IME de Tréguier et Jeannine Le Bouder était très disponible. En 1982, elle décide de céder la présidence de l’association à Jean-Yves Huard. Son mari prend sa retraite et elle souhaite profiter, elle aussi, de cette période qu'elle espérait différente. »

A lire aussi : L'IME Jeannine Le Bouder inauguré à Minihy-Tréguier