Fripes & Co, l’une des belles initiatives de l’année 2020

Le mouvement Unapei a retenu la boutique de l’entreprise adaptée esatco comme l’une des 11 belles idées et initiatives de l’année 2020. Ouverte en décembre, cette boutique propose des vêtements et des accessoires vintage issus d’un atelier d’insertion. 

2020 s’achève, et elle restera dans les mémoires… mais pas seulement pour sa pandémie, ses confinements et ses crises ! Le contexte de l’année 2020 nous a poussé à nous réinventer, à innover, à repenser notre façon de vivre ensemble. Au sein du mouvement Unapei, de nouveaux services sont nés pour faire face à ces situations inédites, sources d’inquiétudes et de difficultés pour les personnes en situation de handicap et leurs familles. Des liens se sont créés, des partenariats se sont construits autour d’un objectif partagé par tous : améliorer leurs conditions de vie.

L’Unapei a ainsi retenu 11 initiatives remarquables qui participent à la construction d’une société plus inclusive, autour de trois priorités : l’accès à la santé et à une meilleure qualité de vie, l’accès à l’information et aux loisirs et le vivre-ensemble. Parmi les initiatives sélectionnées, la boutique Fripes & Co créée par l’entreprise adaptée esatco et gérée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor figure en bonne place. Cette boutique vintage valorise des pièces uniques et authentiques qui sont collectées et triées par des salariés en insertion.

« Au sein de notre réseau Unapei, les associations se sont mobilisées et ont fait émerger des initiatives solidaires extraordinaires, se félicite Luc Gateau, le président de l’Union nationale. En période de pandémie, plus que jamais, des besoins essentiels se sont faire ressentir : celui de voir sa santé protégée, d’être soigné, d’accéder à l’information, mais aussi d’accéder à des loisirs ou tout simplement de pouvoir reprendre des forces ou de retravailler. C’est sur cet engagement sans faille et ces forces militantes que nous puiserons l’énergie pour construire, dès 2021, une société plus humaine, plus solidaire et véritablement ouverte à tous. »

En savoir plus sur la boutique Fripes & Co

Les livres CD de Marlène Jobert viennent égayer la fin de l’année dans les IME et SESSAD

L’épidémie de Covid-19 masque les sourires, mais pas la générosité. En cette fin d’année, les enfants des trois dispositifs enfance de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont reçu près de 200 livres-CD offerts par les éditions Glénat Jeunesse et l’actrice Marlène Jobert en partenariat avec l’Unapei.

« A travers ce don, les éditions Glénat Jeunesse souhaitent participer au travail réalisé au quotidien par les associations du Mouvement dans les IME et SESSAD, souligne Luc Gateau, le président de l’Unapei. Ces livres de contes musicaux écrits et interprétés par Marlène Jobert offrent aux enfants un moment de partage, de découverte et d’évasion, particulièrement appréciable juste avant les fêtes de Noël et en cette période de crise sanitaire. »

Assise ou debout, la secrétaire a soulagé son mal de dos

Nathalie Piat fait partie des cinq salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à avoir bénéficié d’une aide OETH en 2020. La secrétaire d’esatco Paimpol nous parle de l’aménagement réussi de son poste de travail qui lui permet de mieux lutter contre son mal de dos. Témoignage.

Nathalie Piat ne le cache pas. « Je suis fragile du dos depuis très longtemps. Avec mon travail de secrétaire et l’âge (55 ans), mes douleurs sont devenues chroniques... » Des douleurs parfois vives qui l’obligent à se mettre en arrêt maladie, à se soigner avant d’accepter un retour au bureau en mi-temps thérapeutique... « Mon poste est très statique, on bouge très peu et on est beaucoup devant l’écran. Si je reste trop longtemps en position assise, les douleurs reviennent... »

Changement de posture

Absente durant de longs mois en 2018 et 2019, la secrétaire de l’ESAT de Plourivo ronge son frein et s’interroge sur son avenir. En mars dernier, en plein confinement, elle décide de prendre le taureau par les cornes et entreprend les démarches pour obtenir une RQTH. « Une fois mon dossier validé, les démarches avec les partenaires ont été relativement simples et fluides, tient à souligner Nathalie Piat. Que ce soit Cap Emploi ou la Médecine du travail, chaque partenaire s’est montre très réactif. » A l’image de l’OETH qui a financé l’installation d’une table de travail montée sur vérin électrique. « Cet équipement que j’avais découvert au service informatique du siège de l’association à Plérin permet de passer régulièrement de la position assise à debout. Toutes les 55 minutes, une lumière me rappelle que je dois changer de position, mais je le fais naturellement quand ça commence à me tirer un peu dans le dos. »

Pour la position assise, la secrétaire de l’ESAT bénéficie d’un fauteuil ergonomique flexible qui compte 50 points de réglages possibles ! « Pour moi, ce siège est idéal. Si je veux me détendre, je peux régler aisément la hauteur, la profondeur de l’appui-tête, l’inclinaison du dossier et celle des accoudoirs qui limitent les sollicitations des membres supérieurs. J’utilise également un repose bras et un casque de téléphone sans fil, ce qui évite de manipuler le combiné. »

Après trois mois d’utilisation, Nathalie Piat mesure au quotidien les effets bénéfiques de ces nouveaux outils. « Ils m’apportent indéniablement un confort dans le travail. Bien sûr, cela ne va pas me guérir mais l’important pour moi est de mettre toutes les chances de mon côté pour continuer à travailler du mieux possible et éviter d’autres arrêts maladie… »

L’avis de Maryse Cabilic, représentante de proximité à esatco Paimpol : « Nathalie est aujourd’hui plus sereine dans son travail car elle souffre moins de son dos. Pour une personne qui arrive en fin de carrière, je me réjouis de voir que l’on puisse mettre en place du matériel parfaitement adapté à son poste. Ce nouvel équipement va permettre à la salariée de travailler dans de meilleures conditions et d’aller plus facilement au terme de son parcours professionnel. »

Plus d’infos sur l’OETH : www.oeth.org

La légumerie de Plouisy s’équipe de matériel adapté pour une meilleure qualité de vie au travail

En 2019, l’ESAT de Plouisy a étudié la réorganisation de son atelier légumerie en suivant les conseils d’une ergonome de l’ARACT Bretagne. L’établissement a investi dans du matériel adapté qui améliore les conditions de travail de ses salariés.

Dans un projet de réorganisation et de développement qui intègre la qualité de vie au travail, il n’est pas simple de faire les bons choix. Bien conscient qu’un regard extérieur était nécessaire pour accompagner le projet de transformation de son atelier légumerie, l’ESAT de Plouisy a fait appel à l’ARACT Bretagne, l'Association Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail, qui aide et conseille les entreprises dans la mise en place de méthodes et d’outils visant à améliorer les conditions de travail des salariés.

Avant d’entamer la réflexion avec les équipes, l’ARACT a réalisé un diagnostic destiné à faire un état des lieux des situations de travail prenant en compte tous les éléments correspondant aux besoins du personnel et au bon fonctionnement de l’activité. « Ce diagnostic a permis d’analyser les situations de travail à préserver et celles à améliorer, indique Lise Delcourt, chargée de mission et ergonome de l’ARACT qui est intervenue sur le site esatco en mai 2019. L’atelier produit des légumes de qualité qui sont bien perçus, mais la structure est vieillissante et les conditions de travail difficiles. Nous avons donc analysé chaque poste de travail et les flux de production afin d’identifier les besoins d’amélioration à prendre en compte en lien avec le projet de déménagement de la légumerie. »

Des ateliers de simulation

Avec les moniteurs et les salariés de la légumerie, l’ergonome de l’ARACT a organisé des ateliers de simulation pour imaginer les situations de travail futures, ce qui a d’ailleurs permis de faire évoluer le projet avec l’architecte. « Au regard des objectifs du futur bâtiment, l'équipe a débattu de l’achat d’une nouvelle parmentière, poursuit Lise Delcourt. Celle existante ne paraissait pas être de taille suffisante pour répondre à la demande. Elle est très contraignante et provoque du stress. »

Avant même le changement de bâtiment, l’ESAT a engagé des changements issu de ce travail avec l’ARACT et investi dans un convoyeur, une machine à tapis roulant qui permet d’acheminer les matières premières vers le robot coupe (notre photo). « On avait constaté beaucoup de sur-manipulations et de port de charge en raison des flux séquencés. Pour réduire ces manipulations et donc soulager les contraintes physiques, l'équipe a imaginé une chaîne en continu via un convoyeur, tout en respectant la cadence adaptée au rythme de travail des personnes. »

L’ESAT a également investi dans des sièges assis-debout pour les personnes qui assurent l’épluchage des légumes. L’alternance des positions de travail est une solution de prévention des douleurs musculaires et des troubles musculo squelettiques (TMS) qui peuvent apparaître au niveau du dos ou des membres supérieurs lorsque l’on reste assis ou debout trop longtemps.

Plus d’informations sur l’ARACT Bretagne : www.bretagne.aract.fr

Les actions mises en place dans les établissements suite au baromètre social 2017

Suite aux résultats du baromètre social 2017, plusieurs actions ont été mises en place dans les établissements et services de l’association. Nous en avons retenu cinq, une par territoire.

Loudéac : améliorer la communication sur les orientations et projets associatifs

Des réunions générales ont été mises en place pour permettre la diffusion des informations sur les projets associatifs et les projets du pôle adulte de Loudéac en s’appuyant sur les outils du management socio-économique (MSE). Au-delà de la communication, c'est l’action des équipes dans l’évolution de l’offre de service sur le pôle adulte de Loudéac qui crée l’adhésion et l'appropriation des projets (appartements délocalisés, rassemblement de tous les résidents sur le site de Cadélac, l'avancée du projet Habitat Handi Citoyen...).

Et aussi à l’IME de Loudéac, une communication spécifique sur les formations associatives lors des entretiens professionnels.

 

Guingamp : informer de l’actualité des différentes instances et commissions

Une nouvelle organisation des réunions de services a été mise en place sur le pôle adulte de Guingamp. Ces temps d’échanges et d’information ont lieu toutes les 6 semaines avec 1h30 d’analyse de pratiques et 1h30 d’actualités institutionnelles.

Et aussi au SAVS de Guingamp, l’achat d'un ordinateur fixe et d'un véhicule de service pour accomplir les missions. A esatco Paimpol, la création d’un comité de bientraitance, groupe de travail interne et paritaire pour le suivi du baromètre social. A la MAS de Paimpol, achat régulier de matériels nécessaires (lève-personnes par exemple) et formation en lien avec la motricité des personnes polyhandicapées, dans le cadre de la prévention des troubles musculo squelettiques (TMS).

 

Tréguier : prévenir et gérer les situations de violence

Un guide sur la gestion de la violence a été rédigé au pôle enfance de Tréguier et Lannion.

Et aussi au SAVS de Tréguier, la mise en place de visites entre les services du pôle de coordination et d'accompagnement pour mieux appréhender son environnement professionnel.

 

Dinan-Lamballe : améliorer l'articulation des interventions des membres de l'équipe de direction du pôle de travail adapté

Les fiches de délégations concertées existent mais restent perfectibles. Une semaine sur deux, le directeur du pôle adulte de Dinan-Lamballe rencontre les cadres de l’ESAT/SATRA et des foyers de façon alternative. Une fois par trimestre, il organise des réunions de pilotage qui rassemblent l’ensemble des cadres, coordinateurs et secrétaires administratives RH (SAVS compris).

A noter la mise en place de dialogues de gestion interne pour les ateliers de production depuis juin 2019 et l’analyse de pratiques pour l’ensemble des établissements depuis septembre 2020.

 

Saint-Brieuc : construire des grilles de délégation et des fiches de fonction

Au foyer de La Fraternité, une nouvelle organisation des cadres est en place depuis janvier 2020. Des grilles de délégation et fiches de fonction de cette équipe ont été réalisées et étendues à chaque professionnel, à commencer par le personnel administratif.

Et aussi au siège social à Plérin, la réalisation d’un diagnostic et la mise en œuvre d’actions pour améliorer les processus administratifs des services comptabilité et paie. Et au pôle adulte de Saint-Brieuc, la mise en place d’un mini-diagnostic annuel au niveau des équipes d'encadrement de l’entreprise adaptée et de l’atelier de revalorisation du textile Artex.

Savoir communiquer avec les autres pour développer une meilleure relation à soi

Suite aux résultats du baromètre social 2017, des professionnels des foyers d’hébergement de Saint-Brieuc ont suivi une formation sur la communication non violente qui vise à améliorer la qualité des relations entre les personnes. La psycho-somatothérapeute et formatrice Gertrude Deschamps nous rappelle les objectifs de cette session de deux jours qui sera renouvelée en 2021.

« Quoi de plus classique : des professionnels qui travaillent ensemble depuis un certain temps, qui pensent se connaître par cœur avec plus ou moins d'affinités, plus ou moins de compatibilité de caractère.

Des professionnels qui font de leur mieux pour arrondir les angles, qui "font avec" leur collègue...

Des plus jeunes qui essayent de s'intégrer auprès des plus anciens peu enclins à apprendre des nouveaux...

Des plus anciens qui peuvent être fatigués/usés et réfractaires à l'évolution du public, de la gestion, des locaux, des changements en tous genres... « Avant c'était beaucoup mieux ! »

Une équipe existe avec tous ces mouvements en arrière-fond. Avec des réunions ou sont dit des « d'accord/d'accord... pour ou contre...raison/pas raison... »

Comme il est précieux d'offrir aux équipes, une formation « Communication inter-personnels au sein d’une équipe professionnelle », dans un cadre bienveillant posé en début de formation :

- Apprendre ou clarifier mon mode de communication verbale et non verbale et celui de mes collègues,

- Expérimenter l'écoute active,

- Écouter tout en restant au plus près de mon ressenti pour l'exprimer ensuite,

- Identifier les interférences à la communication,

- Accueillir ou exprimer un refus ou un désaccord,

- Mesurer les contours de ma responsabilité personnelle et la responsabilité collective. »

 

L’avis de Karine Thoron, directrice du pôle hébergement adultes de Saint-Brieuc et Plérin : « La qualité de vie au travail, c’est aussi et d’abord, savoir communiquer. La volonté de travailler sur la communication non violente est un souhait honorable mais pas forcément facile à aborder pour une équipe. Comme tout groupe en inter-relations, il est difficile de communiquer, savoir transmettre une information avec en miroir l’interprétation de chacun, être le leadership d’une équipe au détriment des non-dits de certains autres qui communiquent à leur manière aussi… Savoir user du bon ton, choisir ses mots, se mettre à disposition de l’autre en lui parlant, en l’écoutant, ne pas se sentir remis en question. Bref, savoir communiquer et se poser un temps pour y réfléchir ensemble. C’était le défi lancé à Gertrude Deschamps. Un défi relevé puisque loin d’être une fin en soi, les deux journées de formation seront prochainement renouvelées à la demande unanime des professionnels présents. »

Revenir au plus vite à un quotidien plus serein

L’année 2020 se termine et nous n’en sommes pas complètement fâchés. Cette crise sanitaire, imprévisible, a chahuté notre quotidien et surtout elle nous a détournés de nos vraies missions. Durant cette période, l’association a fait le job ! L’ensemble des professionnels et des personnes accompagnées termine cette année en bonne santé mais, je le sais, également épuisé et impatient de retrouver un quotidien un peu plus conventionnel.

Cette réussite, nous la devons à vous professionnels qui avez su adapter vos métiers à la crise sanitaire et ainsi préserver la santé de tous et à vous, personnes accompagnées et familles qui avez su vous adapter patiemment et avec énormément de résilience à la situation.

La crise sans précédent que nous avons vécue (et que nous vivons toujours…) a fait grandir notre association. Elle a démontré que nous n’avons pas choisi ces métiers humanistes par hasard. Nous vous disons à toutes et à tous MERCI !

Malgré cette année perturbée, de nombreux projets ont continué leur développement (plan de patrimoine, démarche qualité, démarrage de chantiers…). Pour 2021, nous devrions au maximum éviter une rupture dans nos projets pour revenir au plus vite à un quotidien plus serein.

Pour l’heure, il est temps de se ressourcer en famille pour les fêtes de fin d’année. Nous en avons tous grandement besoin…

Je vous souhaite donc une fin d’année intense, joyeuse et chaleureuse !

Je nous souhaite à tous une excellente année 2021 !

Bien amicalement

Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Assise ou debout, la secrétaire a soulagé son mal de dos

Nathalie Piat fait partie des cinq salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à avoir bénéficié d’une aide OETH en 2020. La secrétaire d’esatco Paimpol nous parle de l’aménagement réussi de son poste de travail qui lui permet de mieux lutter contre son mal de dos. Témoignage.

Nathalie Piat ne le cache pas. « Je suis fragile du dos depuis très longtemps. Avec mon travail de secrétaire et l’âge (55 ans), mes douleurs sont devenues chroniques... » Des douleurs parfois vives qui l’obligent à se mettre en arrêt maladie, à se soigner avant d’accepter un retour au bureau en mi-temps thérapeutique... « Mon poste est très statique, on bouge très peu et on est beaucoup devant l’écran. Si je reste trop longtemps en position assise, les douleurs reviennent... »

Changement de posture

Absente durant de longs mois en 2018 et 2019, la secrétaire de l’ESAT de Plourivo ronge son frein et s’interroge sur son avenir. En mars dernier, en plein confinement, elle décide de prendre le taureau par les cornes et entreprend les démarches pour obtenir une RQTH. « Une fois mon dossier validé, les démarches avec les partenaires ont été relativement simples et fluides, tient à souligner Nathalie Piat. Que ce soit Cap Emploi ou la Médecine du travail, chaque partenaire s’est montre très réactif. » A l’image de l’OETH qui a financé l’installation d’une table de travail montée sur vérin électrique. « Cet équipement que j’avais découvert au service informatique du siège de l’association à Plérin permet de passer régulièrement de la position assise à debout. Toutes les 55 minutes, une lumière me rappelle que je dois changer de position, mais je le fais naturellement quand ça commence à me tirer un peu dans le dos. »

Un confort dans le travail

Pour la position assise, la secrétaire de l’ESAT bénéficie d’un fauteuil ergonomique flexible qui compte 50 points de réglages possibles ! « Pour moi, ce siège est idéal. Si je veux me détendre, je peux régler aisément la hauteur, la profondeur de l’appui-tête, l’inclinaison du dossier et celle des accoudoirs qui limitent les sollicitations des membres supérieurs. J’utilise également un repose bras et un casque de téléphone sans fil, ce qui évite de manipuler le combiné. »

Après trois mois d’utilisation, Nathalie Piat mesure au quotidien les effets bénéfiques de ces nouveaux outils. « Ils m’apportent indéniablement un confort dans le travail. Bien sûr, cela ne va pas me guérir mais l’important pour moi est de mettre toutes les chances de mon côté pour continuer à travailler du mieux possible et éviter d’autres arrêts maladie… »

L’avis de Maryse Cabilic, représentante de proximité à esatco Paimpol : « Nathalie est aujourd’hui plus sereine dans son travail car elle souffre moins de son dos. Pour une personne qui arrive en fin de carrière, je me réjouis de voir que l’on puisse mettre en place du matériel parfaitement adapté à son poste. Ce nouvel équipement va permettre à la salariée de travailler dans de meilleures conditions et d’aller plus facilement au terme de son parcours professionnel. »

Anne Chapelle met ses compétences au service de l’entreprise

En l’espace de trois ans, Anne Chapelle a acquis de l’expérience et des compétences en travaillant à l’imprimerie Roudenn Grafik de Guingamp. Aujourd’hui, elle est fière que soient reconnues ses aptitudes à exercer un métier dans le milieu de l’impression et de l’édition. Rencontre.

Heureuse coïncidence ou hasard du calendrier, lundi dernier à Guingamp, Anne Chapelle a reçu son attestation de reconnaissance des compétences, cinq ans jour pour jour après son arrivée à l’ESAT de Plouisy. « C’était le 7 décembre 2015, rappelle-t-elle avec émotion. Je venais tout juste de rentrer à l’atelier légumerie, là où tout a commencé pour moi… »

Diplôme à la main et regard pétillant de bonheur, la fille du Forez, née à Saint-Etienne, dévoile son parcours et ses débuts dans le monde de l’entreprise. « En 2017, on m’a proposé un stage de découverte de deux semaines à l’imprimerie Roudenn Grafik et ça m’a tout de suite plu. Il faut dire que ce milieu m’a toujours intéressé, précise Anne dont le grand-père était typographe. J’adore aller aux archives départementales de Saint-Brieuc et me plonger dans les vieux manuscrits, les registres et autres livres jaunis par le temps. Ça me passionne ! Et c’est comme ça que j’ai appris l’histoire du papier et de l’édition. »

Alors forcément, le jour où Morgan Donval (actuel directeur de la marque esatco, directeur adjoint de l’ESAT de Plouisy à l’époque) lui propose de retourner travailler chez Roudenn Grafik, la jeune femme n’hésite pas un seul instant. « J’ai dit oui tout de suite. J’étais très motivée car je voulais montrer que j’étais capable de tenir ma place dans une entreprise. »

D’ailleurs, il ne lui aura pas fallu bien longtemps pour afficher ses aptitudes à la conduite des machines et à l’impression de documents. « Au fur et à mesure des travaux que l’on m’a confiés, je me suis formée et j’ai appris le métier », raconte Anne qui a toujours suivi les conseils de son mentor, Roland Briens, dirigeant fondateur de Roudenn Grafik. « C’est lui qui m’a tout appris. Je lui dois beaucoup, tout comme Jean-François Turban et David Simon (co-gérants) qui ont ensuite pris le relais sans compter les autres salariés qui ont su me faire confiance sans se préoccuper de mon handicap. Au fil du temps, je me suis perfectionnée. Aujourd’hui, je me sens complétement autonome, notamment sur la machine de découpe de cartes de visite, celle que je maîtrise le mieux. J’ai la responsabilité du contrôle des produits finis et du conditionnement en cartons. »

La professionnelle esatco donne entière satisfaction à Roudenn Grafik, à tel point que la direction de l’entreprise lui offre l’opportunité de découvrir le deuxième site de production du département à Plérin. Anne saisit la balle au bond et profite d’un stage pour valider ses compétences par le biais d’une RAE (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience) qu’elle vient de décrocher avec succès. « Cela a été très enrichissant. On m’a confié différentes commandes et j’ai pris beaucoup d’initiatives. La confiance qu’on m’a donnée a accentué mon assurance dans le travail. Je sais aujourd’hui mieux m’organiser, gérer les relations avec les autres salariés, appréhender les difficultés dans le milieu ordinaire. J’ai pris confiance en moi, j’ai acquis des compétences et elles sont désormais reconnues avec ce diplôme que l’on m’a remis lundi dernier. » Cinq ans jour pour jour après son arrivée à l’ESAT de Plouisy.

A lire aussi l'article sur le Trophée de la reconnaissance 2020 décerné à l’imprimerie Roudenn Grafik.

L’imprimerie Roudenn Grafik récompensée pour son engagement en faveur de l’inclusion

Et le trophée de la reconnaissance 2020 est attribué à… Roudenn Grafik ! Lors d’une cérémonie organisée à esatco Guingamp, l’imprimerie des Côtes d’Armor a été mise à l’honneur pour son implication dans l’accueil et l’accompagnement de personnes en situation de handicap au sein de son entreprise.

L’idée des Trophées de la reconnaissance est de mettre en lumière une entreprise dont l’engagement en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap a valeur d’exemple. Dans les Côtes d’Armor, le prix d’excellence de l’année 2020 décerné par l’Association régionale des établissements et services d’aide par le travail (ARESAT) a été remis à l’imprimerie Roudenn Grafik, bien connue du milieu de l’impression et de l’édition en Bretagne.

Depuis 2017, cette imprimerie implantée à l’entrée de Guingamp accueille des adultes de l’ESAT voisin de Plouisy, au minimum deux à temps plein par jour. « Au total, ils sont huit à intervenir en alternance tout au long de l’année dans le cadre de prestations de services, explique David Simon, co-gérant de Roudenn Grafik. Ils sont multi-tâches et assurent aussi bien des travaux de façonnage et de routage que de l’assemblage de livres, de la découpe d’adhésifs, du montage et emballage de modules PLV, du conditionnement d’enrouleurs ou encore du montage de bornes de gel hydroalcoolique en cette période de crise sanitaire. »

Très impliquée dans le partenariat noué avec esatco et l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, la direction veille à bien accompagner chaque personne dans son parcours au sein de l’entreprise, à développer ses compétences sur chaque unité de production, afin de lui permettre de progresser, de gagner en autonomie. « On essaie de faire ce travail d’intégration du mieux possible, souligne Roland Briens, le dirigeant fondateur de Roudenn Grafik, à l’origine du projet. On attache beaucoup d’importance au travail d’équipe et au respect de l’autre. Le savoir-faire est essentiel, le savoir-être l’est tout autant. »

« Aujourd’hui, nous sommes honorés de recevoir ce trophée de la reconnaissance, poursuit Roland Briens, mais surtout nous sommes très heureux et fiers de voir les personnes de l’ESAT s’épanouir dans leur travail au quotidien, à l’image d’Anne Chapelle que nous avons accompagné dans une démarche de RAE (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience). C’est une personne exceptionnelle qui, à force de volonté et de persévérance, a beaucoup appris et progressé. Elle nous étonne très souvent par ses capacités et ses compétences. Elle symbolise la réussite de notre partenariat avec esatco Guingamp. »

Roudenn Grafik en bref. Activités principales : création graphique, impression feuilles offset traditionnel et numérique, impression numérique grand format et labo photo, étiquettes, édition de livres ; entre 6,5 et 7 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel ; 47 salariés, 3 sites de production à Guingamp, Plérin et Saint-Méen-le-Grand ; 4 boutiques commerciales (Dinan, Carhaix, Guémené-sur-Scorff, Plouay) et 1 bureau de fabrication Grand Ouest à Paris. Tél. 02 96 58 02 03. En savoir plus sur www.roudenn.bzh