Tous concernés par ma santé : la parole donnée aux usagers

La Conférence de territoire n°7 (Saint-Brieuc - Guingamp - Lannion) et ses partenaires locaux dont l’Adapei Côtes d’Armor, organisent un débat public autour de la représentation des usagers dans le système de santé : « Tous concernés par ma santé : la parole donnée aux usagers », le mardi 1er décembre 2015, de 18h30 à 20h30, à la salle des fêtes de Plouézec (place des Droits de l’Homme à Plouézec). Entrée gratuite.

Les représentants des usagers siègent dans différentes instances (EHPAD, IME, ARS,…) afin de porter la parole des personnes malades, de leurs familles et de leurs proches, de défendre leurs intérêts et de contribuer à la définition des besoins, des attentes, des orientations ou évolutions souhaitables. La participation des représentants des usagers repose sur un engagement associatif bénévole.

Devenus des acteurs incontournables et légitimés depuis les lois de 2002 et 2009, les représentants des usagers, leurs rôle et missions restent encore trop méconnus du grand public et des professionnels. Le débat public du mardi 1er décembre poursuit l’objectif de sensibiliser et d’informer les professionnels et le grand public mais aussi de permettre une véritable interaction avec les citoyens.

Avec le concours du chef étoilé Nicolas Adam

« Elle est motivée et très à l’écoute. Elle a des capacités et progresse beaucoup. » Le compliment à l’égard de Laura Crespel, jeune cuisinière du restaurant d’application Le Grand large à esatco Saint-Brieuc, est de Nicolas Adam. Une référence dans le milieu de la gastronomie. Depuis l’été dernier, le chef étoilé du restaurant La Vieille Tour à Plérin prépare Laura à l’Assiette Gourm’hand, un concours national qui valorise le travail des personnes en situation de handicap dans les services de la restauration. « Avec Stéphane Le Baron, son chef cuisinier, nous avons réfléchi à la recette. J’ai apporté mes idées en faisant partager mon expérience », souligne Nicolas Adam qui se dit « heureux » de coacher Laura, « une personne toujours souriante et attentionnée ».

A l’entraînement dans les cuisines du Grand large, rien n’a été laissé au hasard car cette année, les participants à l’Assiette Gourm’hand auront à préparer des plats gastronomiques travaillés autour d’un poisson, le Tacaud, de deux garnitures de leur choix et d’une garniture imposée, en l’occurrence du poireau. Aidé de Stéphane Le Baron qui prendra le temps d’1 h 30 la place du commis, Laura devra sortir pas moins de 10 assiettes. Une pour le président du jury, préparée exclusivement par la candidate, neuf autres pour la dégustation. « Nous avons tout mis en œuvre pour que Laura se présente au concours sans stress et qu’elle exprime toutes ses compétences, confie Nicolas Adam. Ensemble, on a amélioré la technique de travail, on a peaufiné la présentation du plat. »

Sous l’œil expert du parrain du restaurant Le Grand large, le binôme a aussi beaucoup travaillé la montre pour respecter le temps imparti entre la préparation du plat et le dressage. « Au début, on débordait de presque 20 minutes, mais on a vite rectifié le tir et ajusté le timing. » Nicolas Adam est avant tout un compétiteur. « Quand je participe, c’est pour gagner. Je veux amener Laura dans les meilleures conditions pour remporter ce concours. »

Le filet de tacaud en croûte de charbon fumé, avec une mousseline de poireaux, un picklès de choux fleur et des oignons de Roscoff, sera-t-il la recette gagnante ? Tout est possible même si l’an dernier, Pierre-Henri Masson d’esatco Dinan avait honoré l’Adapei Côtes d’Armor en décrochant la palme d’or. Membre d’honneur du jury, le lauréat 2014 sera encore présent ce samedi à Bailleul, près de Lille, pour assister à l’événement, aux côtés de Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des personnes en situation de handicap. Nicolas Adam, lui, suivra le concours à distance, retenu par ses obligations professionnelles. Il attendra patiemment les SMS de Stéphane et Laura, en espérant qu’ils lui annoncent une bonne nouvelle.

 

Le préfet Pierre Lambert fait escale à Paimpol

Le préfet Pierre Lambert a visité pour la première fois les établissements de l’Adapei Côtes-d’Armor. Le 9 novembre 2015 à Paimpol, la délégation conduite par le directeur général de l’Adapei Jacky Desdoigts et le président Jean-Yves Herviou s’est rendue sur trois sites.

Tout d’abord, à l’ESAT de Plourivo, un établissement qui accueille des personnes en situation de handicap psychique travaillant dans le maraîchage bio, les services et les espaces verts. Puis à la résidence des Sept-Iles, premier pôle du programme Habitat Handi Citoyen, un modèle d’accompagnement individualisé qui favorise l’inclusion dans la cité pour 16 personnes.

Et enfin, à la MAS L’Archipel qui accueille des personnes atteintes de polyhandicap et de troubles du spectre autistique. Cette visite a été l’occasion pour le préfet de découvrir des dispositifs d’accompagnement innovants mis en place par l’Adapei et les nombreux projets d’évolution en cours.

Cap sur la trisomie avec Bohème et Gilles

Depuis trois ans, l’association Barrez la différence s’est lancée dans un projet de courts-métrages sur la sensibilisation au handicap. Après « Autisme et voile » en 2013 puis « Voile à l’aveugle » l’an dernier, cette association de Paimpol met en ligne le troisième volet de la série : « Cap sur la trisomie ».

Ce film est tout d’abord l’histoire d’une rencontre entre Gilles Le Druillennec, skipper infirme cérébral, et Bohème, une jeune fille trisomique de 9 ans, accueillie à l’IME Guy-Corlay de Saint-Brieuc. Ensemble, ils partagent une belle aventure, à la barre de La Mouette Rieuse, sur les bords du Trieux à Lézardrieux. « La maman de Bohème et sa grand-mère ont participé au tournage, précise Gilles Le Druillennec. Cette expérience leur a permis de découvrir leur fille autrement et d’admirer son autonomie. Très débrouillarde et active, elle a vite retenu le vocabulaire marin pourtant compliqué. Elle s’est montrée à l’aise avec les manœuvres mais surtout, alors qu’elle se posait des questions sur son handicap, sur son évolution, sur ce qu’elle pourrait faire plus tard, côtoyer un skipper handicapé lui a permis de se projeter. Cette aventure lui a donné de l’assurance et lui a ouvert des possibles. » La maman de Bohème confirme : « Depuis ce film et sa rencontre avec Gilles, elle ne pose plus de questions sur son handicap. Elle a pris confiance. Elle sait que demain elle pourra faire beaucoup de choses, des choses qu’elle aime, malgré sa différence. »

Cap sur la trisomie, un court-métrage de huit minutes à découvrir en cliquant ici : https://www.youtube.com/watch?v=qX1XEww2MLM

Une charte pour un meilleur accès aux soins et à la santé

L’Agence Régionale de Santé de Bretagne, la Conférence Régionale de Santé et de l’Autonomie (CRSA) ainsi que les Conférences de territoires de Bretagne s’unissent en faveur de l’accès aux soins et à la santé des personnes en situation de handicap en signant la charte Romain Jacob. « Le handicap concerne environ 10 % de la population, rappelle Pascal Jacob, président de l’association Handidactique et père de deux enfants handicapés, dont Romain aujourd’hui décédé. Une personne sur deux est atteinte d’une maladie chronique. 70 % d’entre elles ne sont pas soignées pour cela. Pire, 73 % des patients handicapés déclarent arrêter leurs soins courants. »

Face à ce constat, la charte Romain Jacob décline douze préconisations et 150 propositions en direction de l'ensemble des acteurs de santé réunis au sein de la CRSA. Elle vise à donner toute leur place aux personnes handicapées dans leur parcours de vie, en respectant leurs besoins particuliers et en développant au maximum leur autonomie.

Consultez la charte signée en octobre 2015 à Pontivy par tous les acteurs institutionnels dont Handicap 22 représenté par Jean-Yves Herviou, co-président du collectif costarmoricain et président de l’Adapei Côtes d’Armor : www.handidactique.org

Les 20 ans du foyer de vie Les Grands Rochers

On n’a pas tous les jours 20 ans. Cette seule et bonne raison a incité la direction et l’équipe éducatrice du foyer de vie Les Grands Rochers à mettre les petits plats dans les grands pour célébrer l’heureux anniversaire. Leurs efforts n’ont pas été vains, en retour de nombreuses familles et des anciens salariés ont pris part à la fête.

Spectacle de cirque, chansons et repas ensoleillé autour d’un cochon grillé ont rythmé une journée inoubliable pour les 32 résidents accueillis au foyer de vie, un établissement qui n’a pas fini de grandir. « La rénovation est attendue dans les mois à venir afin que les personnes et leurs encadrants disposent d’un lieu de vie encore plus agréable et plus fonctionnel pour leurs activités », a indiqué Michel Guguen, président de la section parents de Dinan qui a également évoqué la construction de logements Habitat Handi Citoyen, aux portes du foyer de vie.

« Cette unité HHC, nous l’avons imaginée pour héberger des ouvriers d’ESAT, mais aussi des personnes vieillissantes, a tenu à préciser Jean-Yves Herviou, le président de l’Adapei Côtes d’Armor, rappelant que le concept HHC est destiné à permettre à des personnes handicapées d’accéder en toute autonomie à un logement individuel tout en bénéficiant d’un suivi adapté. « Aujourd’hui, les budgets se resserrent et il nous faut trouver des solutions, innover et créer de nouveaux modèles. »

Accueillir et renseigner les personnes en situation de handicap mental

En matière d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap mental, l’une des premières actions à engager est d’améliorer l’accueil et l’accompagnement dans tous les lieux qui reçoivent du public. Cela passe notamment par la formation des personnels d’accueil.

Après Lamballe, Saint-Brieuc ou encore Lanvollon, les formateurs S3A de l’Adapei Côtes d’Armor, Karine Thoron, directrice-adjointe du pôle hébergement de Saint-Brieuc, et Clément Daugan, administrateur de l’association, ont animé le 2 octobre 2015, une action de sensibilisation à l’accueil des personnes handicapées auprès d’une dizaine de salariés issus des différents services de la mairie de Plérin (ludothèque, médiathèque, service enfance jeunesse, école de  musique et de danse,…).

L’objectif est de montrer les difficultés rencontrées par les personnes handicapées mentales dans les lieux publics et d’adopter les bonnes attitudes, à savoir réserver un accueil respectueux à la personne, utiliser un langage simple et adapté avec des mots faciles à comprendre, formuler des idées et des réponses claires, avoir recours à l’image, à la reformulation et à la gestuelle en cas d’incompréhension.

 

Pour en savoir plus : Accueillir et renseigner la personne 02 10 2015

Le nouveau SATRA de Saint-Brieuc inauguré

Il a souvent été un service nomade voguant de lieu en lieu, du foyer d’hébergement L’Albatros au foyer de vie Ty Coat et Luzel, jusqu’à s’implanter définitivement au cœur de l’ESAT. « Le Service d’Accueil et de Travail adapté de Saint-Brieuc a enfin trouvé sa place, sa légitimité et son identité au sein du pôle adulte », souligne le directeur Raymond Cann. « L’accompagnement des travailleurs de l’ESAT, avançant en âge, en perte d’autonomie, d’acquis, parfois de considération d’eux-mêmes, se réalise désormais dans de bonnes conditions. »

Dans un nouvel espace de vie, officiellement inauguré le 18 septembre en présence de nombreuses familles, les personnes accueillies participent à des activités multiples : chant, écriture, informatique, vidéo, poterie, modelage, art floral, vannerie, gymnastique, randonnée, équitation,… Sans compter la ferme animalière toute proche, grâce à laquelle s’est créé un réseau associatif et d’établissements autour du SATRA. « Le projet de la ferme pédagogique joue un rôle essentiel dans notre approche du handicap. A travers ce projet, l’objectif recherché est bien évidemment de développer les compétences de la personne, mais aussi de sensibiliser les visiteurs à la différence, une différence positive car de compétences », détaille Raymond Cann qui a profité de la cérémonie inaugurale pour remercier Pierrick Le Floch, moniteur d’atelier. « Il a conduit ce projet à la force de ses poignets et de son imagination pour en faire un lieu qui prend peu à peu corps et âme. »

Le directeur de l’ESAT a eu une pensée émue pour la regrettée Sophie Leray, coordinatrice du SATRA dès 1999. « Elle aimait le challenge. Elle a participé par sa personnalité et son professionnalisme, à rendre le SATRA un lieu attrayant et très professionnel. »

Un salon ouvert aux acteurs du handicap et de la dépendance


Dédié au handicap, au grand âge et au maintien à domicile, le salon se déroule sur deux jours au parc des expositions à Rennes. Une vaste vitrine pour répondre aux attentes des personnes privées d'autonomie et de leurs familles.
Avec plus de 200 exposants sur 10 000 m² d'exposition, Autonomic Grand Ouest est devenu au fil des éditions le salon de référence où convergent tous les acteurs du handicap et de la dépendance pour une meilleure autonomie des personnes, à domicile et/ou en institution. « Il s'agit d'un salon à la fois professionnel et grand public », expliquent Patrick Le Bras et Jean-Raphaël Notton, co-fondateurs d’un rendez-vous qui ne cesse de gagner en notoriété. « Nous y réunissons toutes les solutions possibles concernant les pertes d'autonomie quelle qu'en soit l’âge et l'origine (aveugles et malvoyants, sourds et malentendants, moteurs, en situation de handicap mental et psychique). »
 
Le salon Autonomic Grand Ouest sera ouvert, les 1er et 2 octobre 2015, de 9 h 30 à 18 h, au Parc-expo de Rennes aéroport. Entrée gratuite. Entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Programme complet et renseignements sur www.autonomic-expo.com

Le film Cap sur la trisomie en tournage

Après avoir abordé le handicap psychique en 2013 et le handicap sensoriel en 2014, l’association Barrez la différence poursuit son action de sensibilisation en accueillant un jeune enfant trisomique dans le cadre d’une pratique voile avec sa famille. Il s’agit de Bohème Le Sénéchal (9 ans) de l’IME de Saint-Brieuc. « Le but est de mettre en avant les capacités et les compétences des personnes en situation de handicap en utilisant la voile comme vecteur, à travers des cours d’initiation », indique la responsable du projet, Agnès Le Druillennec.
 
Le film intitulé « Cap sur la trisomie » est centré sur l’expérience vécue par la famille lors des séances voile et sur les procédés pédagogiques adaptés mis en place par Gilles Le Druillennec, skipper, éducateur en voile et lui-même handicapé moteur. Réalisé par un professionnel Jean-François Castell, documentariste reconnu, ce court-métrage tourné sur les bords  du Trieux (près de Lézardrieux et La Roche Jagu) et autour de l'Archipel de Bréhat, met en exergue l’impact de la pratique voile sur l’enfant. Son épanouissement, son autonomie, la solidarité en mer, la prise en compte de la notion d’équipage,…
 
« Cap sur la trisomie » sera diffusé sur le web d’ici la fin de l’année, puis largement dans le cadre d’actions de sensibilisation au handicap menées par l’association Barrez la différence. « Le but étant d'inciter les valides et en particulier les pédagogues, éducateurs et AVS, à considérer les enfants handicapés mentaux comme des personnes à part entière et d'éviter la trop forte compassion et l'infantilisation, précise Agnès Le Druillennec. Il s'agit d'un projet fort qui concerne les enfants handicapés mais plus largement leurs familles qui ont aujourd'hui, malgré les obligations de la loi de 2005, un vrai parcours du combattant à mener pour que leurs enfants aient une place, une vraie place dans la société, à l’école et plus particulièrement pour l’accès aux loisirs. »