Savoir communiquer avec les autres pour développer une meilleure relation à soi

Suite aux résultats du baromètre social 2017, des professionnels des foyers d’hébergement de Saint-Brieuc ont suivi une formation sur la communication non violente qui vise à améliorer la qualité des relations entre les personnes. La psycho-somatothérapeute et formatrice Gertrude Deschamps nous rappelle les objectifs de cette session de deux jours qui sera renouvelée en 2021.

« Quoi de plus classique : des professionnels qui travaillent ensemble depuis un certain temps, qui pensent se connaître par cœur avec plus ou moins d'affinités, plus ou moins de compatibilité de caractère.

Des professionnels qui font de leur mieux pour arrondir les angles, qui "font avec" leur collègue...

Des plus jeunes qui essayent de s'intégrer auprès des plus anciens peu enclins à apprendre des nouveaux...

Des plus anciens qui peuvent être fatigués/usés et réfractaires à l'évolution du public, de la gestion, des locaux, des changements en tous genres... « Avant c'était beaucoup mieux ! »

Une équipe existe avec tous ces mouvements en arrière-fond. Avec des réunions ou sont dit des « d'accord/d'accord... pour ou contre...raison/pas raison... »

Comme il est précieux d'offrir aux équipes, une formation « Communication inter-personnels au sein d’une équipe professionnelle », dans un cadre bienveillant posé en début de formation :

- Apprendre ou clarifier mon mode de communication verbale et non verbale et celui de mes collègues,

- Expérimenter l'écoute active,

- Écouter tout en restant au plus près de mon ressenti pour l'exprimer ensuite,

- Identifier les interférences à la communication,

- Accueillir ou exprimer un refus ou un désaccord,

- Mesurer les contours de ma responsabilité personnelle et la responsabilité collective. »

 

L’avis de Karine Thoron, directrice du pôle hébergement adultes de Saint-Brieuc et Plérin : « La qualité de vie au travail, c’est aussi et d’abord, savoir communiquer. La volonté de travailler sur la communication non violente est un souhait honorable mais pas forcément facile à aborder pour une équipe. Comme tout groupe en inter-relations, il est difficile de communiquer, savoir transmettre une information avec en miroir l’interprétation de chacun, être le leadership d’une équipe au détriment des non-dits de certains autres qui communiquent à leur manière aussi… Savoir user du bon ton, choisir ses mots, se mettre à disposition de l’autre en lui parlant, en l’écoutant, ne pas se sentir remis en question. Bref, savoir communiquer et se poser un temps pour y réfléchir ensemble. C’était le défi lancé à Gertrude Deschamps. Un défi relevé puisque loin d’être une fin en soi, les deux journées de formation seront prochainement renouvelées à la demande unanime des professionnels présents. »

Anne Chapelle met ses compétences au service de l’entreprise

En l’espace de trois ans, Anne Chapelle a acquis de l’expérience et des compétences en travaillant à l’imprimerie Roudenn Grafik de Guingamp. Aujourd’hui, elle est fière que soient reconnues ses aptitudes à exercer un métier dans le milieu de l’impression et de l’édition. Rencontre.

Heureuse coïncidence ou hasard du calendrier, lundi dernier à Guingamp, Anne Chapelle a reçu son attestation de reconnaissance des compétences, cinq ans jour pour jour après son arrivée à l’ESAT de Plouisy. « C’était le 7 décembre 2015, rappelle-t-elle avec émotion. Je venais tout juste de rentrer à l’atelier légumerie, là où tout a commencé pour moi… »

Diplôme à la main et regard pétillant de bonheur, la fille du Forez, née à Saint-Etienne, dévoile son parcours et ses débuts dans le monde de l’entreprise. « En 2017, on m’a proposé un stage de découverte de deux semaines à l’imprimerie Roudenn Grafik et ça m’a tout de suite plu. Il faut dire que ce milieu m’a toujours intéressé, précise Anne dont le grand-père était typographe. J’adore aller aux archives départementales de Saint-Brieuc et me plonger dans les vieux manuscrits, les registres et autres livres jaunis par le temps. Ça me passionne ! Et c’est comme ça que j’ai appris l’histoire du papier et de l’édition. »

Alors forcément, le jour où Morgan Donval (actuel directeur de la marque esatco, directeur adjoint de l’ESAT de Plouisy à l’époque) lui propose de retourner travailler chez Roudenn Grafik, la jeune femme n’hésite pas un seul instant. « J’ai dit oui tout de suite. J’étais très motivée car je voulais montrer que j’étais capable de tenir ma place dans une entreprise. »

D’ailleurs, il ne lui aura pas fallu bien longtemps pour afficher ses aptitudes à la conduite des machines et à l’impression de documents. « Au fur et à mesure des travaux que l’on m’a confiés, je me suis formée et j’ai appris le métier », raconte Anne qui a toujours suivi les conseils de son mentor, Roland Briens, dirigeant fondateur de Roudenn Grafik. « C’est lui qui m’a tout appris. Je lui dois beaucoup, tout comme Jean-François Turban et David Simon (co-gérants) qui ont ensuite pris le relais sans compter les autres salariés qui ont su me faire confiance sans se préoccuper de mon handicap. Au fil du temps, je me suis perfectionnée. Aujourd’hui, je me sens complétement autonome, notamment sur la machine de découpe de cartes de visite, celle que je maîtrise le mieux. J’ai la responsabilité du contrôle des produits finis et du conditionnement en cartons. »

La professionnelle esatco donne entière satisfaction à Roudenn Grafik, à tel point que la direction de l’entreprise lui offre l’opportunité de découvrir le deuxième site de production du département à Plérin. Anne saisit la balle au bond et profite d’un stage pour valider ses compétences par le biais d’une RAE (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience) qu’elle vient de décrocher avec succès. « Cela a été très enrichissant. On m’a confié différentes commandes et j’ai pris beaucoup d’initiatives. La confiance qu’on m’a donnée a accentué mon assurance dans le travail. Je sais aujourd’hui mieux m’organiser, gérer les relations avec les autres salariés, appréhender les difficultés dans le milieu ordinaire. J’ai pris confiance en moi, j’ai acquis des compétences et elles sont désormais reconnues avec ce diplôme que l’on m’a remis lundi dernier. » Cinq ans jour pour jour après son arrivée à l’ESAT de Plouisy.

A lire aussi l'article sur le Trophée de la reconnaissance 2020 décerné à l’imprimerie Roudenn Grafik.

L’imprimerie Roudenn Grafik récompensée pour son engagement en faveur de l’inclusion

Et le trophée de la reconnaissance 2020 est attribué à… Roudenn Grafik ! Lors d’une cérémonie organisée à esatco Guingamp, l’imprimerie des Côtes d’Armor a été mise à l’honneur pour son implication dans l’accueil et l’accompagnement de personnes en situation de handicap au sein de son entreprise.

L’idée des Trophées de la reconnaissance est de mettre en lumière une entreprise dont l’engagement en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap a valeur d’exemple. Dans les Côtes d’Armor, le prix d’excellence de l’année 2020 décerné par l’Association régionale des établissements et services d’aide par le travail (ARESAT) a été remis à l’imprimerie Roudenn Grafik, bien connue du milieu de l’impression et de l’édition en Bretagne.

Depuis 2017, cette imprimerie implantée à l’entrée de Guingamp accueille des adultes de l’ESAT voisin de Plouisy, au minimum deux à temps plein par jour. « Au total, ils sont huit à intervenir en alternance tout au long de l’année dans le cadre de prestations de services, explique David Simon, co-gérant de Roudenn Grafik. Ils sont multi-tâches et assurent aussi bien des travaux de façonnage et de routage que de l’assemblage de livres, de la découpe d’adhésifs, du montage et emballage de modules PLV, du conditionnement d’enrouleurs ou encore du montage de bornes de gel hydroalcoolique en cette période de crise sanitaire. »

Très impliquée dans le partenariat noué avec esatco et l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, la direction veille à bien accompagner chaque personne dans son parcours au sein de l’entreprise, à développer ses compétences sur chaque unité de production, afin de lui permettre de progresser, de gagner en autonomie. « On essaie de faire ce travail d’intégration du mieux possible, souligne Roland Briens, le dirigeant fondateur de Roudenn Grafik, à l’origine du projet. On attache beaucoup d’importance au travail d’équipe et au respect de l’autre. Le savoir-faire est essentiel, le savoir-être l’est tout autant. »

« Aujourd’hui, nous sommes honorés de recevoir ce trophée de la reconnaissance, poursuit Roland Briens, mais surtout nous sommes très heureux et fiers de voir les personnes de l’ESAT s’épanouir dans leur travail au quotidien, à l’image d’Anne Chapelle que nous avons accompagné dans une démarche de RAE (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience). C’est une personne exceptionnelle qui, à force de volonté et de persévérance, a beaucoup appris et progressé. Elle nous étonne très souvent par ses capacités et ses compétences. Elle symbolise la réussite de notre partenariat avec esatco Guingamp. »

Roudenn Grafik en bref. Activités principales : création graphique, impression feuilles offset traditionnel et numérique, impression numérique grand format et labo photo, étiquettes, édition de livres ; entre 6,5 et 7 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel ; 47 salariés, 3 sites de production à Guingamp, Plérin et Saint-Méen-le-Grand ; 4 boutiques commerciales (Dinan, Carhaix, Guémené-sur-Scorff, Plouay) et 1 bureau de fabrication Grand Ouest à Paris. Tél. 02 96 58 02 03. En savoir plus sur www.roudenn.bzh

Quand vient l’heure de la reconnaissance des compétences

La différence n’empêche pas les compétences. A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, 21 personnes travaillant en ESAT, entreprises adaptées ou SIPFP ont reçu leurs attestations de reconnaissance de compétences acquises par l’expérience (RAE). Un moment très attendu et souvent chargé d’émotions, comme ce lundi à l’ESAT de Plouisy où Magali Le Bail, salariée de l’atelier légumerie, n’a pu contenir ses larmes à l’heure de recevoir son diplôme. « Cette remise d’attestations est un temps fort pour l’établissement mais il l’est surtout pour les personnes qui sont mises à l’honneur, souligne Violaine Roset, directrice du pôle adulte de Guingamp. Ce diplôme valide tout leur travail, il témoigne d’un savoir-faire et d’un professionnalisme acquis tout au long de leur carrière. »

A l’ESAT de Plourivo, près de Paimpol, Lionel Héry est un visage bien connu de l’atelier maraîchage bio. Depuis plusieurs années, le natif de Saint-Brieuc cultive le goût du travail bien fait, avec toujours autant de passion et d’investissement. « Les stages que j’ai suivi à l’entreprise d’horticulture Le Saint à Quemper-Guézennec m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses et de progresser, notamment dans les semis et les plantations. Je me sens autonome et avec ce diplôme, je suis fier d’être reconnu dans mon travail. »

Pour Anne Chapelle, heureuse lauréate, « ce diplôme est la preuve qu’on est qualifiée pour tenir un poste dans une entreprise. On a des responsabilités comme tout autre salarié. Je travaille actuellement à l’imprimerie Roudenn Graphik de Guingamp et on me fait beaucoup confiance. Aujourd’hui, j’ai envie de continuer mon parcours au sein de l’entreprise. » Continuer à avancer, à s’investir dans la vie professionnelle, à faire ses preuves et à monter en compétence.

Les lauréats 2020 de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor

esatco Guingamp : Anthony Clec’h, José Le Gal, agents de conduite de systèmes industriels CSI ; Anne Chapelle, industrie graphique (façonnage produits imprimés, routage) ; Gwénaëlle Duquesne, Magali Le Bail, ouvrières qualifiées transformations alimentaires.

esatco Loudéac : Kévin Connan, Emma Gaudin, agents de conduite de systèmes industriels CSI ; Raphaël Delattre, industrie graphique (façonnage produits imprimés, routage) ; Gwénaël Machacek, ouvrier livreur.

esatco Tréguier : Julien Tanguy, jardinier paysagiste.

esatco Paimpol : Lionel Héry, ouvrier en productions horticoles.

esatco Dinan et Lamballe : Renan Coulombel, Fabien Lepeigneul, Aude Mazé, Bernard Pansier, agents de conduite de systèmes industriels CSI.

IME Loudéac : Romain Liobard, Adrien Robert, Bryan Rouvrais, jardiniers paysagistes ; Axel Nicolas, Henry Salim, agents de restauration.

A lire aussi l'article sur le Trophée de la reconnaissance 2020 décerné à l’imprimerie Roudenn Grafik.

Avec Fripes & Co, adoptez la mode tendance et rétro !

A Saint-Brieuc, l’entreprise adaptée esatco vient d’ouvrir une boutique de vêtements et d’accessoires vintage qui recèle de vrais trésors de mode. Des pièces uniques et authentiques sélectionnées par les salariés de l’atelier d’insertion Artex.

« C’est samedi et on n'a pas hésité à se lever tôt, comme si on allait au boulot », sourient Nadine et Pierre derrière leurs masques flashy. Sac sur le dos et panier à la main, ce couple de Ploufragan a profité du premier jour de réouverture des commerces pour rallier le centre-ville de Saint-Brieuc, impatient de reprendre ses bonnes habitudes. « On est venu faire du shopping et acheter des légumes sur le marché. C’est comme ça qu’on a découvert cette nouvelle enseigne plutôt classe et bien agencée. »

Fraîchement décorée et habillée d’un logo orange et bleu aux allures vintage, la boutique Fripes & Co et sa belle devanture ont tapé dans l’œil des passants qui n’ont pas hésité à pousser la porte ou à patienter quelques minutes pour pouvoir rentrer. « En cette période de crise sanitaire, nous devons respecter la règle des 8m2 avec peu de personnes à la fois dans le magasin, rappelle Sophie Baneck-Asaro, encadrante de l’atelier Artex, ravie de la fréquentation pour cette grande première. On a eu du monde en continu, des clients de tous les âges, fans de fripes ! »

Mélange des styles et des époques

La friperie créée par l’entreprise adaptée esatco, gérée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, propose un large choix de vêtements et d’accessoires pour hommes et femmes. Robes, jupes, pantalons, chaussures, casquettes, chapeaux, foulards, tee-shirts, chemises, pulls, gilets et sweats de marque garnissent les rayons de cette boutique de poche. « Le vintage est à la mode et de plus en plus de personnes cherchent de la seconde main pour leur garde-robe, explique Sophie Baneck-Asaro. La tendance actuelle, c’est le mélange des styles et des époques. On s’habille avec une veste des années 90, un pantalon des années 80 et des chaussures d’aujourd’hui. » A l’image de Christophe en quête d’une veste de jogging 80’s de marque Le Coq sportif qui lui rappelle une époque révolue. « C’est toute ma jeunesse ! Ce sont des vêtements de bonne composition qui restent de qualité et que l’on peut facilement réutiliser. »

Acteurs d’une chaîne solidaire

En plus d’offrir une seconde vie aux vêtements, le client de la boutique Fripes & Co soutient la filière textile de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « Tous les articles en vente dans la boutique proviennent de l’atelier de revalorisation du textile basé à Langueux, explique Jacqueline Évo, directrice-adjointe d’Artex. Chaque semaine, 28 salariés en contrat d’insertion collectent, trient et valorisent les vêtements récupérés dans les conteneurs de l’agglomération. Ils font une sélection des meilleures pièces qui sont ensuite vendues à la boutique Fripes & Co. »

Les acheteurs prolongent ainsi la durée de vie de milliers d’articles tout en étant acteurs d’une chaîne solidaire. « C’est la meilleure façon de valoriser des pièces uniques et authentiques, renchérit Samuel Ollivier, encadrant à l’atelier d’insertion. On collecte du textile tous les jours et on dispose d’un large stock de vêtements pour réapprovisionner régulièrement la boutique, au moins une fois par semaine. » De quoi satisfaire ses envies de friperie pour dénicher la perle rare à petit prix.

Pratique. Boutique Fripes & Co, 14 rue de la Préfecture (derrière la cathédrale) à Saint-Brieuc. Vêtements et accessoires d’occasion, hommes et femmes. Articles sélectionnés par les salariés de l’atelier d’insertion Artex à esatco (en savoir plus sur www.esatco.fr).

Horaires d’ouverture : mardi et jeudi, de 14 h à 19 h ; mercredi, vendredi et samedi, de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h. Tél. 06 70 41 39 32. Suivez l’actualité de la boutique sur Facebook et Instagram.

 

Bientôt un nouveau numéro d’appel pour apporter des solutions de proximité dans les Côtes d’Armor

A partir du 1er janvier 2021, un numéro vert permettra aux personnes en situation de handicap et à leurs aidants d’entrer directement en contact avec les professionnels de l’accompagnement. Dans le cadre du projet 360 porté par le collectif Handi-Cap 22, les réponses aux appels téléphoniques seront assurées par une équipe départementale pour trouver des solutions avec les acteurs de proximité. Explications.

Le contexte

Lors de la Conférence nationale du handicap du 11 février 2020, le Président de la République a posé l’ambition forte pour 2021, de créer des communautés d’accompagnement dites « 360 » au cœur des bassins de vie et de mettre en place un numéro unique d’information et d’orientation (le 0800 360 360) pour les personnes en situation de handicap et leurs proches.

La mission

Une fois mises en place, les communautés d’accompagnement 360 ont pour mission de créer les conditions de l’entraide entre partenaires afin de mieux répondre aux besoins des personnes en situation de handicap et de leurs proches sur le territoire. A terme, ces communautés doivent être en mesure d’apporter une réponse partenariale, en relais des décisions des MDPH.

Le service

Il s’agit donc en premier lieu de proposer une permanence téléphonique 5 jours sur 7 en journée auprès des personnes en situation de handicap et de leurs aidants sur le département des Côtes d’Armor. Cette permanence est tenue par une équipe appelée « le cercle » qui répond aux appels, évalue les besoins sur un plan médico-social, oriente les personnes, coordonne les solutions entre opérateurs et acteurs de droit commun.

La démarche

Au-delà de réceptionner les appels, le 360 doit s’inscrire également dans une logique d’attention vis-à-vis des personnes en situation de handicap et de leurs aidants. Un changement de vision et de pratique sont nécessaires pour combler les angles morts du système en place : personnes sur listes d’attente, personnes isolées à domicile, proches aidants ayant besoin de soutien, personnes ayant besoin ponctuellement de recourir à un accompagnement médico-social, acteurs de droit commun en attente d’un « accompagnement à accompagner » les personnes en situation de handicap… A cet effet, l’équipe du cercle assurera une démarche pro-active « d’aller vers » par des appels sortants auprès du public le plus éloigné de l’offre de service.

Le savoir-faire

Depuis 2015, les membres du collectif Handi-Cap 22 portent une démarche d’animation territoriale avec un ensemble de partenaires lors de tables rondes mensuelles afin d’apporter des réponses aux personnes en situation de handicap au plus près de leurs bassins de vie. De même, durant le confinement, le collectif Handi-Cap 22 avait initié la mise en œuvre d’un numéro de téléphone unique pour répondre aux questions des personnes en situation de handicap lors de la période de crise sanitaire.

Le pilotage

Sur la base de la pratique du collectif Handi-Cap 22, l’Agence Régionale de Santé, le Département des Côtes d’Armor et la Maison Départementale des Personnes Handicapés (MDPH) des Côtes d’Armor lui ont confié, le 5 août 2020, le portage du projet « 360 » conjointement avec la MDPH. L’équipe du cercle sera constituée des ressources mutualisées des partenaires en décembre 2020 et animé par un(e) responsable pour une mise en place opérationnelle en janvier 2021.

 

L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, un acteur engagé et mobilisé

L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a depuis longtemps développé, au sein de son pôle de coordination et d’accompagnement, des fonctions ressources ouvertes à l’ensemble des personnes en situation de handicap et leurs aidants sur le département grâce à l’action de son assistante sociale, sa conseillère en insertion professionnelle et son ergothérapeute. La volonté de l’association est de poursuivre son action en s’inscrivant dans cette mission d’intérêt général que représente la communauté 360 et dont la réussite repose sur la mobilisation collective des acteurs au service des parcours des personnes en situation de handicap.

Un guide de ressources internet pour faciliter l’inclusion numérique

En pleine période de crise sanitaire et de confinement, la fracture numérique s’est révélée au grand jour pour les personnes qui ne maîtrisent pas ou peu les outils informatiques et leurs usages. Sans un minimum de connaissances, impossible d’effectuer ses démarches administratives sur internet, d’être en lien avec ses proches, de faire ses courses en ligne et encore moins de télétravailler.

Pour venir en aide aux personnes en difficulté et lutter contre l’illectronisme, Isabelle de Groot a imaginé un guide de ressources « écrit de manière à être le plus accessible possible », précise celle qui, après dix ans passés dans le secteur médico-social, avec comme missions principales la gestion des réseaux sociaux et la création d’outils d’aide à l’expression et la participation des personnes en situation de handicap, se consacre désormais à la formation numérique et au développement d’outils pédagogiques adaptés. « Ce guide ne remplace pas une formation mais il donne des conseils et des liens vers des sites et des vidéos qui peuvent aider. Il sert aussi à prévenir des dangers d’internet et à savoir comment se protéger de mails frauduleux, des arnaques, du cyber harcèlement, de l’usurpation d’identité entre autres. »

Dans ce guide d’apprentissage et de découverte, à la fois simple, clair et complet, Isabelle de Groot présente les sites internet les plus appropriés pour créer une adresse électronique ou un compte Facebook, ouvrir un compte Instagram sur son téléphone, consulter ses comptes bancaires, trouver les services publics les plus proches de son domicile, vérifier ses droits à la retraite, ou encore suivre ses remboursements de sécurité sociale. Autant de liens utiles et de démarches possibles pour aider les personnes en difficulté à avancer pas à pas dans le monde digital et à réussir au mieux leur inclusion numérique.

Pratique. Internet, pourquoi ? Comment ? Guide de ressources pour lutter contre la fracture numérique. Prix  : 18 €. Commande en ligne sur le site : www.le-pas-de-cote.net Renseignements au 06 28 05 50 84.

Le football, facteur d’inclusion sociale au Stade briochin

Depuis deux ans, le Stade briochin et l’Association Sport Adapté Briochine (ASAB) se sont mis en relation pour créer une section sport adapté football. Cette section a pour but de permettre à des personnes en situation de handicap de pratiquer un sport en fonction de leurs capacités, mais aussi et surtout de favoriser leur inclusion sociale. « Ces personnes s’entraînent juste avant les jeunes et se mélangent aux autres membres du club, indique Stéphane Huet, ancien entraîneur des gardiens du Stade briochin et responsable d’une section sport adapté qu’il a créée en 2018 à la demande du manager général et directeur sportif, Guillaume Allanou. Elles peuvent venir assister aux matches de l’équipe première en National le samedi soir au stade Fred-Aubert et quand cela est possible, elles participent à la vie du club. »

Acteur du bien vivre ensemble

Accompagnés dans les établissements et services de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor et de l’EPSMS Ar Goued à Plaintel entre autres, les membres de la section sport adapté s’entraînent chaque jeudi, de 18 h 30 à 20 h, avec environ 15 à 20 joueurs, hors période de confinement liée à l’épidémie de Covid-19. « Le groupe est très assidu, se félicite Stéphane Huet. L’intérêt, c’est aussi que les personnes inscrites en sport adapté puissent signer dans un club de football. Tous les joueurs font partie à part entière du club. Il n’y a pas de différence entre les licenciés. »

Pour Guillaume Allanou, « cette section sport adapté contribue à véhiculer une des valeurs majeures du club qu’est la solidarité ! Le Stade briochin n’est pas que du football d’Élite et nous avons un rôle d’acteur du dynamisme du territoire et du bien vivre ensemble. Cette section en est la parfaite illustration et je remercie Stéphane Huet pour son implication et son dévouement. Nous allons plancher à l’organisation d’un évènement national qui mettra en lumière ces jeunes passionnés. »

Première rentrée scolaire pour sept enfants autistes à Lannion

La deuxième Unité d’enseignement en maternelle autisme (UEMA) des Côtes d’Armor a ouvert ses portes à Lannion. Les sept enfants accueillis à l'école Kroas-Hent bénéficient d’un accompagnement personnalisé et d’interventions précoces afin de favoriser leur scolarisation en milieu ordinaire.

Son ouverture était très attendue, à la fois par les familles, les professionnels et l’ensemble des partenaires mobilisés sur ce projet depuis de longues années. La deuxième Unité d’enseignement en maternelle autisme (UEMA) du département a pris son envol le 2 novembre à Lannion.

Après la maternelle Yves-Dollo inaugurée en 2017 à Saint-Brieuc, l’école Kroas-Hent abrite désormais une classe dédiée à l’accompagnement d’enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Sept enfants, âgés de 3 à 6 ans, originaires de Guingamp, Paimpol et Lannion. « Le but est de favoriser l’inclusion dans le milieu ordinaire, rappelle Élisabeth Schumacher, présidente de l’association Autisme Trégor Goëlo. Ces enfants sont présents sur le même temps scolaire que les autres élèves. Ils partagent avec eux la vie de l’école sur des temps de récréation, de cantine et d’activités. »

Fruit d’un partenariat très élargi entre l’Éducation nationale, l’Agence régionale de santé (ARS), la mairie de Lannion, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, Autisme Trégor Goëlo et la Fondation Bon Sauveur de Bégard, l’UEMA de Lannion propose un accompagnement sur mesure avec une équipe pluridisciplinaire composée d’une enseignante coordinatrice de l’unité, de deux éducateurs spécialisés, un psychologue, une psychomotricienne, un ergothérapeute, une infirmière et un aide médico-psychologique. « Aujourd’hui, les parents sont heureux de disposer d’une structure aussi complète, indique Tiphaine Malécot, cheffe de service de l’unité rattachée au pôle enfance de Minihy-Tréguier, porteur du projet. Le principe de l’intervention précoce est efficient, il stimule les enfants dans leur trajectoire développementale. »

A l’UEMA de Lannion comme dans les 39 autres unités de ce type en France, les interventions auprès des enfants autistes sont personnalisées. Elles font l’objet d’une coordination entre les équipes pédagogiques, éducatives et médico-sociales, en lien avec les parents qui, au même titre que les professionnels, ont suivi une formation spécifique sur les outils et méthodes d'accompagnement.

En savoir plus : https://www.education.gouv.fr/strategie-nationale-2018-2022-pour-l-autisme-garantir-la-scolarisation-effective-des-enfants-et-des-11585

Une nouvelle charte au bénéfice des personnes travaillant en ESAT

Depuis 2012, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor réfléchit au statut des personnes accompagnées dans ses Etablissements de Services et d’Aide par le Travail (ESAT). N’ayant pas le statut de salarié, ces professionnels ESAT ont la particularité de ne pas relever du Code du travail ou d’une convention collective. A contrario, ils relèvent du Code de l’action sociale et des familles.

Cette particularité ne doit pas être un frein pour les reconnaître en tant que contributeurs de la richesse produite dans ces structures de travail adapté. C’est au travers d’une charte rédigée en 2012 et aujourd’hui révisée, que l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor réaffirme sa volonté de se saisir de leur parcours professionnel, inscrit dans une politique de gestion de ses ressources humaines au bénéfice des professionnels ESAT.

Les dispositions de la nouvelle charte esatco portent sur la garantie de ressources au titre d’une évolution de carrière, les congés annuels, l’attribution de jours de congés supplémentaires, les congés exceptionnels en jours ouvrés, la participation de l’association aux frais de repas, la politique de santé, la politique d’intéressement, la reconnaissance des parcours de compétences, la reconnaissance de l’implication et de la fidélité des professionnels ESAT au sein de l’association.

Les présidents de conseil à la vie sociale (CVS) ayant signé la charte, lors du club des présidents de CVS du 14 octobre 2020, sont François Richard (Saint-Brieuc), Jordan Troadec (Tréguier), Jawen Crech’Du (Guingamp), Angélina Bourdais (Dinan-Lamballe), Véronique Robion (Loudéac) et Kévin Breton (Paimpol), absent sur la photo.