Un stage en entreprise conduit Gilbert Riou au volant des Cars Rouillard

Après six années passées à l’ESAT de Plouisy, près de Guingamp, Gilbert Riou a signé un CDI en tant que chauffeur de car scolaire. Une belle fierté pour lui et un grand pas vers l’inclusion.

« Je sors du bureau de Monsieur Le Rigoleur, c’est bon ! Je peux commencer le 13 ! » C’était en mars dernier à Guingamp. Sourire aux lèvres, Gilbert Riou annonce à Nathalie Gouzien, sa référente de parcours professionnel, que dès la fin de son stage, il conduira les cars scolaires pour l’entreprise des Cars Rouillard.

Un bonheur sans mesure pour le chauffeur de l’atelier bois de chauffage à l’ESAT de Plouisy qui, sept mois plus tôt, avait émis le souhait d’effectuer un stage dans une entreprise de transport de voyageurs. « Lorsqu'il était militaire, il avait passé tous ses permis et conduisait les cars pour emmener les équipes médicales vers les aéroports et autres bases aériennes avant d'embarquer pour l'étranger. Il avait aussi été routier pour JLG services, une société de transport frigorifique, et il envisageait de travailler à nouveau dans ce domaine », indique Nathalie Gouzien qui a étudié avec lui la possibilité de participer au Duo Day en novembre 2022 et de découvrir une entreprise durant une journée.

Compétences et motivation

Au fil des échanges, Nathalie Gouzien lui demande s’il peut contacter lui-même des transporteurs, ce qu’il fait sans tarder. Quelques jours plus tard, Julien Le Rigoleur, responsable d’exploitation des Cars Rouillard, rappelle Gilbert Riou et accepte de l’accueillir. Un rendez-vous est pris et le professionnel de l’ESAT fait part de son projet au responsable. Celui-ci le soutient et lui indique la formation à suivre pour pouvoir conduire un car scolaire. L’éventualité d’un stage est également évoquée si le Duo Day confirme le projet professionnel de Gilbert Riou (55 ans) qui obtient avec mérite son certificat de qualification de conducteur.

Deux semaines de période de mise en situation en milieu professionnel sont alors organisées. Gilbert Riou se voit confier la conduite de cars scolaires en binôme avec un chauffeur régulier. « Ce stage confirme ses compétences et sa motivation, témoigne Nathalie Gouzien. Il apprécie l’ambiance, il s’adapte aux horaires de travail et n’a qu’un seul souhait, intégrer au plus vite l’entreprise ».

Après presque six ans passés à esatco site du Pays de Guingamp, d’abord aux espaces verts puis au bois de chauffage, Gilbert Riou signe un contrat en CDI avec les Cars Rouillard où il assure désormais le transport des élèves dans le secteur de Châtelaudren. « Je suis rattaché au dépôt de Callac, précise le jeune embauché. Tout se passe bien et l’équipe est très sympathique. Ce métier me plaît. J’ai toujours aimé conduire ! »

[caption id="attachment_6732" align="alignnone" width="1300"] Le jour de la signature de son contrat de travail, Gilbert Riou échange avec Julien Le Rigoleur devant le car qu'il conduit désormais pour la tournée de ramassage scolaire sur les routes de Châtelaudren-Plouagat. Photo : Nathalie Gouzien.[/caption]

La disparition de Guy Fonteix, ancien président-adjoint de l’Adapei 22

Ancien président-adjoint et administrateur de l’Adapei 22, Guy Fonteix s’est éteint à l’âge de 90 ans. Profondément humain et très engagé, il a défendu la cause des personnes en situation de handicap au niveau départemental et régional.

A l’heure du 50e anniversaire de l’Adapei 22 en 2011, Guy Fonteix avait livré un témoignage émouvant sur son « itinéraire de vie », sa carrière d’enseignant puis de formateur, sa rencontre avec son épouse Anne-Yvonne, native de Pordic. Et surtout cette affinité si particulière avec Anne, sa fille polyhandicapée. « Lorsque nous sommes arrivés dans le département en 1991, le soutien de l’Adapei 22 a été très fort, rappelait l’ancien instituteur. L’association a pris conscience que le polyhandicap avait ses exigences… L’accueil, l’entraide, la solidarité des parents et des professionnels nous ont marqués et nous avons été vite adopté par cette grande famille qu’est l’Adapei 22. »

Un humaniste très impliqué

Dès lors, Guy Fonteix s’investit sans compter pour l’association où est accueillie sa fille, à l’image de son parcours au sein de l’Adapei des Deux-Sèvres dont il préside les destinées de 1985 à 1990. « J’avais envie de m’engager de nouveau, de continuer à faire avancer les choses, à imaginer des réponses nouvelles et innovantes. Dans les Côtes d’Armor, j’ai retrouvé les mêmes valeurs que dans mon département d’origine, la même identité associative, la même volonté d’agir ensemble et de se battre pour les personnes que nous accompagnons. »

Administrateur dès 1992 puis membre du bureau, Guy Fonteix est élu président-adjoint de l’Adapei Côtes d’Armor en 2007. Il assure la présidence par intérim de l’association lors de la convalescence de Jean-Yves Herviou. Administrateur du mouvement national Unapei, il prend également des responsabilités au niveau régional en devenant président de l’Urapei Bretagne.

Parallèlement, Guy Fonteix se consacre à la vie de sa commune, Pordic dont il devient le maire de 2001 à 2008. Sous son mandat, les projets de réhabilitation et de modernisation sont nombreux. On lui doit notamment la transformation du foyer logement en Ehpad et la construction du Courtil de l’Ic, un foyer d’accueil médicalisé pour adultes en situation de handicap moteur auquel il tenait tout particulièrement.

[caption id="attachment_6741" align="alignnone" width="1200"] Guy Fonteix était très attaché à sa fille Anne, décédée en juillet 2008. Durant de longues années, il s'est battu pour défendre la cause des personnes en situation de handicap. Photo : Loïc Tachon[/caption]

Tous en selle pour les 30 ans de la Rospezienne le 1er mai !

La Rospezienne souffle ses 30 bougies le lundi 1er mai. Plus de 400 cyclos sont attendus sur quatre circuits de 50 à 130 km. Les bénéfices seront entièrement reversés à la section parents du Trégor-Goëlo de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

« A Rospez, on pédale et on roule pour la bonne cause ! » Comme lors les éditions précédentes, les organisateurs de la Rospezienne gardent le bon braquet, celui d’un rendez-vous solidaire et précieux pour les personnes accompagnées dans les établissements et services de l’Adapei Nouelles qui bénéficient chaque année d’une belle somme de la part de l’Amicale cyclo de Rospez pour ses activités. Une somme qui dépend du nombre d’engagés.

Les cyclos sont donc invités à préparer leur monture à deux roues pour être présents en nombre au départ le lundi 1er mai. Cette année encore, les organisateurs seront présents de bonne heure pour accueillir les cyclotouristes amateurs issus des clubs voisins.

Un cadeau surprise à l'arrivée

Ce sera aussi le 30e anniversaire de ce rendez-vous incontournable du calendrier cyclo, un rassemblement ouvert à tous, y compris aux non licenciés. « À l’issue de cette 30e édition, un cadeau surprise sera remis à chaque participant », précisent les organisateurs qui espèrent battre un record d’affluence.

Le programme : inscriptions ouvertes dès 7 h le lundi 1er mai, à la salle omnisports de Rospez. Quatre parcours au choix : 130 km (départ à 7 h 30), 100 km (8 h), 80 km (8 h 30) et 50 km (9 h). Prix de l’engagement : 7 €. Il donne droit à un café d’accueil avant le départ, à un ravitaillement et une boisson au port de Pontrieux, à un casse-croûte à l’arrivée.

[caption id="attachment_6723" align="alignnone" width="1200"] Le lundi 1er mai 2023, l'Amicale cyclotouriste de Rospez invite les amoureux de la Petite reine à fêter les 30 ans de la Rospézienne. Un rendez-vous incontournable où solidarité et bonne humeur sont au cœur du peloton.[/caption]

Liberté et dignité entravées, droits bafoués : rejoignez la mobilisation #PasSiDouceFrance !

L’Unapei lance une campagne inter-associative de mobilisation et d’interpellation qui dénonce la violation des droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles.

La violation des droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles par la France est établie. Le Conseil de l’Europe vient de le dénoncer : manque d’accompagnement et pénurie de services de soutien, injustices socio-économiques, difficulté d’accès au logement, à la santé, mais aussi refus de scolarisation… La liberté et la dignité des personnes en situation de handicap sont entravées, leurs droits bafoués.

Pour que les personnes en situation de handicap puissent vivre dignement, quel que soit leur handicap et leur situation socio-économique, l’Unapei, APF France handicap, l’Unafam et la FNATH exigent que les recommandations du Conseil de l’Europe soient traduites sans délai en politiques publiques cohérentes, coordonnées, chiffrées. C’est une première condition pour que les droits des personnes en situation de handicap soient respectés.

Rejoignez la mobilisation #PasSiDouceFrance et découvrez les 6 domaines clés à faire évoluer pour le respect des droits en cliquant ici.

A Loudéac, les professionnels esatco sensibilisés à la sécurité routière

Soucieux d’être écoutés et compris, les professionnels de la santé, de la sécurité routière ou encore du secours aux blessés rivalisent de créativité pour transmettre les messages de prévention. Ce fut encore le cas lors de la journée de sensibilisation organisée le 12 avril à Loudéac où une collision fictive a, par exemple, été mise en scène pour observer, apprendre et se rendre compte des conséquences d’un comportement à risques. « Un choc à 25 km/h, ça secoue. A 100, c’est bien pire ! » a réagi Patrice, l’un des 18 professionnels esatco de Loudéac invités à participer aux ateliers proposés par les services préfectoraux des Côtes d’Armor et la gendarmerie nationale. « Je me suis rendu compte des distances de freinage, témoigne à son tour Mickaël. J’ai vu aussi l’importance de la ceinture de sécurité, surtout dans la voiture tonneau ! »

Tout au long de la journée, des mises en situation ont été organisées à l'image de la paire de lunettes qui reproduit l’altération de la vision par les drogues et l’alcool. Il a été également question de la distraction dangereuse de l’usage d’un téléphone portable au volant, de divers gestes du quotidien qu’on s’autorise et qui peuvent être fatals.

Les différents ateliers, parfois étonnants ou drôles, ont permis de sensibiliser par l’expérimentation les personnes accompagnées à l’ESAT ou au SATRA. « La sécurité routière concerne tous les usagers de la route », rappellent les responsables de la police municipale de Loudéac qui mettent en avant les contenus vidéos pédagogiques pour « faire réfléchir chacun sur la bonne conduite à adopter, que ce soit en voiture, à vélo, en tant que piéton ou face à un panneau. »

 

 

Décès de Michel Martin, ancien président des Nouelles

Président de l’association Les Nouelles de 2002 à 2012, Michel Martin s’est éteint à l’âge de 82 ans.

« Face à la maladie, au handicap, aux difficultés sociales, aux pertes de repères, aux exclusions, la solidarité ne connaît pas de frontières. » Ainsi, Michel Martin parlait du projet humaniste porté par l’association Les Nouelles dont il était devenu le président en 2002.

Ancien secrétaire général de Côtes d’Armor Développement (ex-comité départemental d »expansion économique), le Plérinais avait succédé à Jules Barbu au service de la Fraternité des malades puis des Nouelles pendant plus de 25 ans. « Un héritage lourd à porter » mais Michel Martin allait mener à bien sa mission, celle de consolider les dispositifs et actions des cinq pôles de l’association : un lieu d’accueil en résidence ou à la journée pour les personnes marquées par le handicap et la maladie » ; Nouelles insertion (futur atelier de revalorisation du textile Artex) permettant aux demandeurs d’emploi de se remobiliser et de renouer avec la vie active autour du recyclage de textile ; Nouelles entreprise proposant aux particuliers une multitude de services faisant appel à des salariés en situation de handicap (jardinage, bricolage, décoration, ménage, restauration...) ; Nouelles formation aidant les personnes à construire leur devenir professionnel ; Nouelles accompagnement social agissant pour le mieux-être des personnes en difficulté, grâce à un accompagnement personnalisé et à un soutien de proximité.

Aux côtés de l’inamovible Denis Hamayon, directeur général des Nouelles (1999-2015) jusqu’à la fusion avec l’Adapei Côtes d’Armor, Michel Martin aura réussi à dynamiser une association en misant sur « les compétences et les bonnes volontés, la mutualisation des savoir-faire et le soutien durable de financements adaptés ».

Résidents du foyer de vie et écoliers font le carnaval à Loudéac

Après trois ans d'interruption due à la crise sanitaire, le carnaval de Loudéac a fait son grand retour dans les rues du centre-ville. Un événement auquel ont participé les résidents du foyer de vie Bel Orient en partenariat avec l’école maternelle Jules-Verne.

« Le carnaval, c’est festif et rafraîchissant. C’est un rendez-vous populaire, accessible à toutes et tous ! » A l’heure de donner le top départ pour un défilé mémorable dans les rues du centre-ville de Loudéac, au rythme de la batucada du Moulins à sons, le président Christophe Rault n’était pas peu fier de rappeler l’état d’esprit de l’édition 2023 d’un événement organisé par l’association Ozoz sur le thème de la « Liberté chéri.e ».

Un thème décliné au gré des envies de chacun et chacune : « liberté de se déguiser ou pas, liberté de se déguiser comme bon nous semble, liberté retrouvée de ce qui était non essentiel... » L’occasion de chérir toutes sortes de libertés : celles acquises mais fragiles, celles à défendre, celles qui manquent...

Dans le cortège, les résidents du foyer de vie d’Hémonstoir et les élèves de l’école maternelle publique Jules-Verne de Loudéac avaient répondu à l’appel des organisateurs en présentant au public les décorations réalisées dans le cadre d’un partenariat né au début de l’année. En toute liberté, ils ont dévoilé une grande guirlande colorée, des dessins, des fanions ou encore d’autres objets décoratifs comme la statue de la Liberté et un totem de masques, produits par les personnes accompagnées du foyer de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Le temps d’une journée, l’esprit floral a dominé sous un soleil plus que printanier. Et la « Liberté chéri.e » a été dignement célébrée.

 

A Ploufragan, la pépinière des Châtelets renaît au printemps

Fermée depuis trois ans, la pépinière gérée par esatco Saint-Brieuc rouvre ses portes au public avec une belle variété de végétaux à découvrir sur un site refait à neuf.

Un beau soleil de printemps inonde généreusement le tunnel de la pépinière et met en lumière le travail effectué par Jean-Luc Leport au beau milieu des plantes. « Je suis en train de désherber quelques pots d’agapanthe, raconte le professionnel de l’atelier jardins espaces verts, accompagné à l’ESAT de Saint-Brieuc depuis 17 ans. Le site va bientôt rouvrir ses portes au public et il faut qu’il soit des plus accueillants. »

Le large sourire affiché par Jean-Luc en dit long sur la joie de reprendre du service et l’impatience de renouer le contact avec les visiteurs. « La pépinière est fermée depuis la crise du Covid en 2020. On se prépare à la faire renaître. Pendant des années, nous avons eu une clientèle saisonnière avec les personnes travaillant à esatco, leurs parents et amis, les familles et salariés des autres établissements de l’association. On espère les retrouver nombreux sur un site qui s’est transformé. »

[caption id="attachment_6616" align="alignnone" width="800"] Jean-Luc Leport est heureux et fier de voir la pépinière des Châtelets ouvrir à nouveau ses portes au public. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

A proximité du tunnel, Daniel Marhic s’amuse de voir avec quel entrain joyeux l’équipe JEV s’active pour peaufiner les derniers aménagements. « L’entrée se fait désormais par la ferme animalière où un chemin permet au visiteur de rejoindre la pépinière, indique le moniteur de l’ESAT. On veut en faire un lieu de promenade pédagogique, un lieu d’échanges et de rencontres. Un lieu agréable et paisible, ouvert à tous les publics. »

Pour cela, le site esatco a été embelli. Les abords ont été engazonnés et le chemin en grou habillé d’une ganivelle en bois. Une nouvelle bâche a été posée dans le tunnel, l’allée centrale nettoyée et le système d’arrosage remis à neuf. « Pour nous, c’est un nouveau départ, savoure Jean-Luc Leport. On redémarre l’activité en proposant une belle variété de plantes et d’arbustes, mais sans grande quantité pour l’instant. Tout est prêt pour accueillir le public à partir du 7 avril. » D’autant qu’un beau soleil de printemps est annoncé sur la pépinière des Châtelets.

Pratique. Ouverture de la pépinière, parc d’activités Les Châtelets à Ploufragan, chaque vendredi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 16 h. Vente de végétaux divers et variés : arbustes à fleurs ou à haies, plantes vivaces, graminées,… Tél. 02 96 94 12 06 ou e-mail : jev.stbrieuc@esatco.fr

[caption id="attachment_6614" align="alignnone" width="800"] En mars dernier, l'équipe JEV de l'ESAT de Saint-Brieuc aménage une allée en grou entre la ferme animalière et la pépinière.[/caption] [caption id="attachment_6615" align="alignnone" width="950"] Les professionnels ESAT préparent le sol de l'allée à l'entrée du tunnel qui sera ouvert au public chaque vendredi. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

Une unité résidentielle pour personnes autistes très sévères à Paimpol en 2025

A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a présenté le projet de création d’une petite unité résidentielle pour personnes autistes en situation très complexe, adossée à la MAS de Paimpol. En 2025, cette unité accueillera six résidents avec l’objectif de leur offrir un lieu de vie pérenne et digne.

Une priorité de la stratégie nationale

Lors de sa venue à la maison d’accueil spécialisée de Paimpol en mai 2021, Claire Compagnon avait rappelé les engagements majeurs de la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neurodéveloppement (TND) et « la volonté du gouvernement d’accélérer la réponse en direction des personnes autistes en situation très complexe par la création de petites unités résidentielles adossées à des établissements médico-sociaux ».

La déléguée interministérielle avait mis en avant « l’expertise et la qualification des professionnels de la MAS L’Archipel pour l’accompagnement de populations spécifiques, particulièrement vulnérables. » Des propos qui font aujourd’hui écho au sein de la maison d’accueil, retenue pour la création d’une unité résidentielle de 6 places dans le cadre d’un appel à projets lancé par l’ARS Bretagne.

[caption id="attachment_6627" align="alignnone" width="1000"] Frédéric Gloro, directeur général de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor et Catherine Beaudouin Quéromès, directrice de la MAS de Paimpol (tous deux à droite), ont présenté le projet de création d'une petite unité résidentielle, en présence de Serge Delrieu, sous-Préfet de Guingamp, Marie Gestin adjointe du directeur de l'ARS Côtes d'Armor, et de Marie-Claude Belleguic (à gauche), présidente de la section parents du Trégor Goëlo. © Photo : Loïc Tachon[/caption]

Un accompagnement sur mesure

L’unité résidentielle s’adresse à des personnes de plus de 16 ans, présentant des troubles du spectre de l’autisme associés à des comorbidités relevant d’autres troubles du neurodéveloppement. « On considère que la situation est qualifiée de très complexe lorsqu’on arrive de façon permanente aux limites de l’accompagnement dans une structure déjà dédiée aux situations complexes », indique Catherine Baudouin Quéromès, la directrice de la MAS de Paimpol.

La création d’une petite unité résidentielle nécessite donc un accompagnement « de très grande proximité » avec des professionnels experts. A l’image de ceux de la MAS L’Archipel, établissement certifié Cap Handéo (polyhandicap et autisme) qui, au fil des années, ont acquis une expérience et des compétences en matière d’accès aux soins, de prévention et de gestion des comportements problèmes.

Une architecture adaptée

La petite unité résidentielle de près de 1000 m2 sera construite sur un terrain de 8000 m2, situé au Nord-Ouest de la MAS L’Archipel, à deux pas du centre hospitalier Max-Querrien. Elle sera organisée en trois espaces bien distincts : les maisons avec 6 studios de 40 m2 ; la place du village au centre avec les salles de soins, d’activités créatives et cognitives ; les coulisses avec l’accueil et les bureaux administratifs.

Imaginée par l’architecte strasbourgeois Daniel Gasser de l’agence K&+, l’unité résidentielle proposera des espaces de vie qualitatifs prenant en compte les particularités sensorielles des personnes accompagnées avec une maîtrise de l’acoustique et de la luminosité dans les pièces. Chaque chambre disposera d’un patio individuel ouvert sur l’extérieur avec une enveloppe en verre opalescent pour intimiser les terrasses.

Un espoir pour les familles

« Quand on est parent d’une personne autiste en situation très complexe, on doit très souvent abandonner son travail, être aidé par la famille, les grands parents, les frères et sœurs, témoigne Marie-Claude Belleguic, maman de Vincent accueilli à la MAS de Paimpol. Cette création d’unité résidentielle va nous aider à avancer. C’est un espoir pour les familles ! »

Un enjeu de partenariat

« Si on veut garantir la réussite de ce projet, le partenariat avec l’ensemble des acteurs est primordial, observe Marie Gestin, adjointe du directeur de l’ARS Côtes d’Armor. Les opérateurs du médico-social doivent travailler main dans la main avec ceux du sanitaire, à l’image du centre de consultations dédiées Handiacces 22 à l’hôpital de Paimpol. On a besoin d’une cohésion partenariale très forte. Si un acteur manque, c’est l’accompagnement de la personne qui en pâtit. »

« Nous devons faire réseau, appuie Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. L’enjeu du partenariat est le maillage de tous les acteurs et notamment ceux du secteur sanitaire avec lesquels nous devons travailler en systémie pour que l’expertise autisme continue d’évoluer. Nous devons gagner en coordination, en simplication et en efficacité pour mieux accompagner les personnes les plus vulnérables. »

 

Les professionnels des ESAT sensibilisés au dépistage du cancer colorectal

A l’occasion de Mars Bleu, une action de prévention a été organisée à l’ESAT de Quévert, près de Dinan. Objectif : démocratiser le dépistage du cancer colorectal. Le test à réaliser tous les deux ans est souvent négligé car il suscite des réticences. De nouvelles journées de sensibilisation sont programmées sur les autres sites esatco du département.

« Parmi vous, quels sont ceux qui ont déjà fait le test ? » Dans la salle Arvor, seules deux ou trois mains s’élèvent timidement. La question est posée par Marie Berhault, infirmière et salariée du comité départemental de la Ligue contre le cancer, venue à l’ESAT de Quévert animer une action de prévention et de sensibilisation sur le dépistage du cancer colorectal (maladie des cellules qui tapissent l’intérieur du colon ou du rectum).

Sous le regard attentif de son directeur, Jérôme Robert, l’infirmière rappelle l’enjeu du dépistage et insiste sur la nécessité d’effectuer un test pour éviter cette maladie qui touche aujourd’hui 43 000 personnes par an. « C’est le deuxième cancer le plus mortel en France. S’il est pris à temps, il se guérit 9 fois sur 10. Ce test peut sauver des vies ! »

[caption id="attachment_6573" align="alignnone" width="1200"] Marie Berhault a présenté les étapes du test de dépistage du cancer colorectal, à la fois simple d'usage et efficace. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

Proposé tous les deux ans aux personnes âgées de 50 à 74 ans, le test immunologique qui consiste à rechercher la présence de sang sur un échantillon de selles, n’est pas encore ancré dans les habitudes. « Je ne l’ai pas fait car ça m’angoisse, avoue l’un des professionnels ESAT. J’ai peur de le faire, j’ai peur du résultat… » Et pourtant, dans 96% des cas, le test est négatif. « S’il est positif, cela ne veut pas dire que vous avez le cancer, tient à rassurer Marie Berhault. Cela peut être lié à des hémorroïdes ou à un polype qui saigne. Un examen appelé coloscopie est alors nécessaire pour enlever ce polype qui sera analysé. »

« Il faut dédramatiser un geste qui vous protège, reprend le responsable du comité départemental, Jérôme Robert. N’attendez pas, faites le test d’autant qu’il est gratuit. C’est simple, rapide et efficace à faire chez soi.  Ce test est dorénavant accessible non seulement chez son médecin mais aussi en pharmacie où vous pouvez récupérer un kit de dépistage. »

A la sortie de la salle, les participants à la réunion semblent convaincus par les propos entendus, à l’image de Nathalie, 52 ans : « Mon médecin traitant m’en a parlé mais j’hésite encore. J’ai du mal à me lancer... Mais après cette présentation, je sais désormais comment ça marche. Ce n'est finalement pas trop compliqué. Je vais faire le test ! »

[caption id="attachment_6572" align="alignnone" width="1000"] « L’âge étant le facteur de risque majeur, il est important de répéter le test tous les deux ans », ont rappelé les responsables du comité départemental aux professionnels de l’ESAT.[/caption] [caption id="attachment_6571" align="alignnone" width="1000"] A la sortie de la réunion, chaque participant a reçu un tee-shirt Mars Bleu qui symbolise le mois de la mobilisation contre le cancer colorectal. Les tee-shirts ont été offerts par la section parents de Dinan © Photos : Loïc Tachon[/caption]