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Les organisateurs du Photo Festival Baie de Saint-Brieuc ont dévoilé l’affiche de l’édition 2025. Il s’agit d’un cliché de l’encadrante technique Sophie Baneck-Asaro allongée sur des balles de tissus dans les locaux de l’atelier Artex, établissement géré par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Une photo signée Alexa Brunet.
A ce début de printemps ensoleillé, les affiches fleurissent un peu partout sur les panneaux des communes de l’agglomération briochine, sur les vitrines et à l’intérieur des commerces. Le Photo Festival Baie de Saint-Brieuc fait son pub avec une très belle image signée Alexa Brunet, l’une des neuf photographes sélectionnés pour exposer à l’occasion de l’édition 2025 (du 29 mars au 31 août). Une photo intitulée La Princesse au petit pois.
« C’est une thématique que j’aime beaucoup parce que je l’ai déjà déclinée dans plusieurs projets, indique cette artiste engagée qui explore le réemploi et le recyclage. C’est Sophie (Baneck-Asaro) qui travaille à l’atelier Artex (atelier de revalorisation du textile) qui s’est proposée pour interpréter la Princesse au petit pois en se couchant sur une pile de matelas formée par une couche de textiles recyclés. En empilant plusieurs balles de tissus, on avait l’illusion d’une pile de matelas comme dans l’histoire de la Princesse au petit pois. Ce qui m’a vraiment plu dans cette mise en scène, c’est que Sophie, de nature assez timide et réservée, a dépassé ses limites, elle est allée au-delà d’elle-même pour cette photo. Je trouve ça très beau qu’elle ait pris ce rôle et qu’elle ait complètement incarné cette petite Princesse alors qu’elle est très grande, très belle, avec une peau absolument sublime. Elle a interprété son rôle avec beaucoup de naturel et de brio alors que ce n’était pas simple pour elle. »
Sophie Baneck-Asaro confirme : « Je n’aime pas beaucoup me mettre en avant. Au départ, je m’étais juste positionnée en tant qu’encadrante au même titre que les salariés de l’atelier. La photographe m’a finalement choisi pour cette pose sur les balles. J’ai enfilé les vêtements, mis la perruque et je me suis prise au jeu, ça m'a vraiment plu. Alexa Brunet a su me mettre à l’aise et le résultat est là. » Une photo pleine en couleurs placardée sur tous les abris bus de l’agglomération briochine et même au-delà. « Ma sœur m’a appelé pour me dire qu’elle m’avait vu sur l’affiche du Photo Festival à Rennes ! Je n’imaginais pas une diffusion aussi large, c’est incroyable ! Je reçois des messages de partout. Et je n’en reviens toujours pas que cette photo ait été sélectionnée parmi tant d’autres. Quand je la regarde, j’ai du mal à me reconnaître. Finalement, j'en suis assez contente. Je suis surtout fière de cette photo puisse valoriser l’atelier Artex et la filière textile ! »
Pour l’édition 2025 du Photo Festival Baie de Saint-Brieuc, Alexa Brunet a choisi de mettre en scène les acteurs de la revalorisation d’une douzaine de lieux emblématiques : l'atelier Artex, la boutique Piosh mais aussi l'IME des Clôtures qui reconditionne des gilets pare-balles pour l'Ukraine. « Ces photographies chorales impliquant des participants volontaires dans une scénographie vivante, savamment orchestrée, donnent à voir la diversité des activités du secteur à travers les personnes qui l’incarnent, explique la photographe. J’ai pris le parti de mettre en avant ceux et bien souvent celles qui font et s’engagent, aussi bien bénévoles qu’utilisateurs/trices, responsables qu’employé.e.s. Cette série a pour but de leur rendre hommage et de valoriser ces filières qui s’inscrivent durablement dans une logique économique, sociale et environnementale. »
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Ils donnent de la voix deux fois par semaine. Depuis le début de l'année, sept résidents du foyer de La Fraternité à Plérin font partie de la chorale de l’Office culturel de Langueux qui se prépare à donner un concert inédit et gratuit, le dimanche 27 avril, à la salle du Grand Pré.
« Tout s’ajoute à ma vie. J’ai besoin de nos chemins qui se croisent.
Quand le temps nous rassemble. Ensemble, tout est plus joli ».
Pour Jean-Jacques Goldman chaque chanson a son histoire. Celle qu’il écrit et qu’il interprète en 2001 évoque le plaisir d’être ensemble et résume bien l’esprit de la chorale inclusive mise en place par l’Office culturel de Langueux (OCL) et l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « Maëlle, la professeure de chant, n’avait jamais accueilli de personnes en situation de handicap. A travers de ce projet, elle a essayé et elle s’est aperçue que ce n’était pas plus compliqué qu’avec des enfants de 3-4 ans ou des adultes de plus de 50 ans », témoigne Sébastien Assouline, directeur de l’OCL, ancien chef de projet en ressources et communication à l’APF France Handicap, co-fondateur du Festival Focus qui propose des films inclusifs autour du handicap avec des temps d’échanges pour changer le regard et remettre les personnes au cœur de la société.
Pour le responsable de l’Office culturel langueusien, « le handicap est le résultat de l’interaction avec la société. Si la société souhaite la bienvenue aux personnes, celles-ci trouvent très vite leur place. » A l’image de Mikaël, Nicolas, Madeleine, Alberte ou encore Rémi, tous heureux de vivre cette expérience unique, « propice à de belles histoires, de belles rencontres, de l'émotion », ajoute Philippe Robert, chef de service des foyers de vie de Saint-Brieuc et Plérin.
La chorale est une école de l’écoute et de la concentration, un apprentissage de la différence. « On chante à l’unisson avec des gens qui ont certes des difficultés, mais qu’importe, on forme un groupe vocal formidable », glisse avec sourire l’une des choristes, impatiente de se produire devant le public de la salle du Grand Pré. Tous en chœur !
Dimanche 27 avril 2025, à 15h30 : concert gratuit proposé par la chorale inclusive, salle du Grand Pré à Langueux. Organisé dans le cadre du Festival « Et si on en parlait ? » qui développe la thématique du handicap visible et invisible jusqu’au 15 mai, à travers des spectacles, des ateliers participatifs, des espaces de découverte et aussi des expositions dont celle de Joël Cousinard, éducateur technique de l’IME de Saint-Brieuc, « La vie en maison d’accueil spécialisée », visible en extérieur entre Le Grand Pré et Le Point Virgule.
Un an après l’ouverture de L’Oasis, un pavillon indépendant situé dans l’enceinte de la résidence Avel Nevez et destiné à expérimenter l’habitat partagé autonome, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a inauguré quatre studios individuels dans l’impasse Kerpoisson, proche du centre-ville. L’un d’eux est aujourd’hui occupé par Mélanie Lohou qui témoigne de sa nouvelle vie.
« Après avoir passé deux mois en collocation à L’Oasis, j’ai souhaité m’installer seule dans l’un des quatre studios de Kerpoisson. Je suis très contente d’avoir vécu cette période d’expérimentation, même si deux mois, c’est court… J’étais détendue à L’Oasis. J’organisais mon temps de travail comme je l’entendais, je mangeais à l’heure que je voulais, sans me presser. J’étais à l’aise, je faisais comme chez moi. Je ne me suis pas ennuyée. Une visite à domicile une fois par semaine avec un éducateur de la Résidence Avel Nevez, suffisait à m’organiser. De toute façon, je savais que si j’avais besoin d’aide, les éducateurs et les surveillants de nuit n’étaient pas loin. »
Un chez soi en toute autonomie
« Aujourd’hui, c’est une nouvelle vie qui commence, après huit ans passés à la Résidence Avel Nevez. Je suis heureuse dans ce nouveau logement de 30 m2 équipée d’une salle de bains et d’une petite cuisine, suffisant pour une personne seule. Il est agréable et très lumineux. Bien sûr, il me reste à acheter des meubles, des chaises et des stores notamment, mais je vais l’aménager petit à petit. Il donne sur un beau jardin et de ma fenêtre, j’aperçois le port et les mâts des bateaux. Ici, c’est calme et tranquille. En cas de problème, je peux toujours appeler la maîtresse de maison, le surveillant de nuit ou l’un des éducateurs de la résidence Avel Nevez. Je me sens vraiment bien ici. Quand je rentre de la blanchisserie du Trégor à Lannion où je travaille, j’ai hâte de retrouver mon studio ».
En ce jeudi après-midi, Saint-Brieuc est privé de soleil. Point de ciel bleu à l’horizon. La pluie s’est même invitée à la fête, mais elle n’a pas douché l’enthousiasme des 630 élèves du collège Léonard de Vinci, rassemblés en plein cœur de la cour de récréation pour former un ruban bleu géant aux côtés des jeunes de l'Adapei-Nouelles. Une mobilisation symbolique organisée dans le cadre de la semaine mondiale de sensibilisation à l’autisme.
Depuis 2022, une douzaine de jeunes adolescents en situation de handicap accompagnés par le Dispositif enfance de Saint Brieuc suivent leur scolarité au sein de l'unité d’enseignement externalisé au collège Léonard de Vinci. Présents sur plusieurs demi-journées pour leurs apprentissages scolaires avec leur enseignant et éducateur spécialisé, ils partagent quotidiennement les temps méridiens, les repas, les projets transversaux au sein du collège avec leurs pairs. Un vrai enrichissement d’année en année pour une école inclusive.
« Lorsque nous avons évoqué la journée du 3 avril dans le cadre de la Semaine mondiale de sensibilisation à l’autisme, les équipes enseignantes et éducatives du collège Léonard de Vinci et celles de l’Adapei-Nouelles ont répondu favorablement pour en faire un moment citoyen prônant la différence, explique Céline Tillon, directrice du Dispositif enfance de Saint Brieuc.
Renforcer les liens, mieux se connaître
Ainsi, des actions de sensibilisation et d’appréhension des particularités de l’autisme se sont mises en place sous le signe de la couleur bleu avec un programme citoyen et inclusif, via des actions co-construites entre les équipes : distribution à l’ensemble des élèves et adultes d’un bracelet bleu offert par les jeunes de l’IME Guy-Corlay, sensibilisation aux troubles du spectre de l’autisme proposés à l’ensemble des délégués du collège, jeux partagés avec les élèves, mini-forum des métiers au travers de rencontres avec des professionnels de l’éducatif et du soin pour échanger sur les métiers (assistant social, éducateur spécialisé, éducateur sportif, secrétaire, agent technique…), initiation sportive au Kin-ball partagée avec des élèves de quatrième. Cette grande première a permis non seulement de renforcer les liens entre les équipes pédagogiques et éducatives réciproques, de mieux se connaître mais aussi de donner envie de développer encore plus de projets ensemble.
Des intervenants de grande qualité, des tables rondes instructives, des échanges riches, des rencontres inspirantes, des exposants en mode interactif, des spectateurs attentifs et séduits : le colloque national sur l’autisme 2025 a tenu ses promesses. Retour en images sur les moments forts qui ont rythmé ces deux journées avec notre photographe Xavier Bonny.
Merci à toutes et tous d’avoir contribué à la réussite du colloque autisme 2025, en particulier à l’ensemble des intervenants et des exposants.
Jean-François Le Caer a fait honneur à la marque esatco Côtes d’Armor, partenaire des championnats de France de para-cross adapté. A 41 ans, le professionnel de l’ESAT de Plourivo s’est offert le titre national dans la catégorie des masters.
A l’heure de la cérémonie protocolaire, Christelle Courtois a bien tenté de contenir ses larmes, mais l’émotion était trop forte sur le podium des championnats de France de para-cross adapté à Langueux. Membre du Comité départemental de sport adapté des Côtes d’Armor, la préposée aux médailles était tellement heureuse de voir son compagnon Jean-François Le Caer décrocher le titre national dans la catégorie des masters. « Au départ de la course, j’en avais déjà versé une petite mais là, c’était trop », lâche la professionnelle de l’ESAT de Plouisy, près de Guingamp.
« Ce titre, tu le mérites ! »
En montant sur la plus haute marche, Jean-François Le Caer était tout aussi ému. Ravi de croquer l’or sur ses terres pour cette escale inédite dans les Côtes d’Armor. « Courir à la maison, c’est plus stressant que d’habitude, on a un peu la pression... Devant ses amis, on a envie de bien faire et de figurer dans les premières places. » Comme à Cholet un an plus tôt, celui qui travaille à l’atelier espaces d’esatco site du pays de Paimpol a parfaitement maîtrisé son sujet sur le cross long (4 km). Spécialiste du 5000 mètres, l’élève de Marie-Jo Camard, référente sport adapté au club du TGA, a plané sur la course des masters avant de décrocher la palme au terme d’une belle chevauchée sur le circuit en herbe du Grand Pré. « Dans la deuxième boucle, j’ai eu un peu plus de mal mais j’ai vite retrouvé mon souffle pour bien finir. »
Dans une zone d'arrivée envahie par de nombreux supporters du Trégor Goëlo Athlétisme, le club dans lequel il est licencié, les félicitations n’ont pas traîné. « Bravo Jean-François ! Tu as fait une belle course et ce titre, tu le mérites ! » Les animateurs du Trégueux Langueux Athlétisme, organisateurs de cette édition nationale, n’ont pas manqué eux aussi de congratuler le nouveau champion de France, bientôt rejoints par Christelle Courtois, émue aux larmes.
Depuis deux ans, les organisateurs de la Corrida internationale de Langueux et les dirigeants de la marque esatco Côtes d’Armor unissent leurs efforts pour faciliter l’inclusion par le sport des personnes en situation de handicap ou fragilisées. Rendez-vous les 20 et 21 juin 2025.
A la veille de l’ouverture des inscriptions, Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, Morgan Donval, directeur de la marque esatco, et Clément Bajon, co-président de la Corrida de Langueux, se sont retrouvés à l’ESAT de Ploufragan pour prolonger d’un an leur collaboration.
Objectif : faire société
Lors des deux précédentes éditions, les personnes accompagnées, parents et salariés de l’Adapei-Nouelles et des structures travail de la marque esatco dans les Côtes d’Armor, sont mobilisés et investis dans l’organisation de la Corrida de Langueux, en tant que bénévoles mais aussi en tant que participants. « L’inscription à l’une des courses ou randonnées leur est offerte », a rappelé Clément Bajon, co-président de l’événement avec Jean-Edmond Coatrieux.
« Comme tout un chacun, une personne en situation de handicap doit pouvoir accéder à la pratique du sport, soulignent les représentants de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Il s’agit à la fois de respecter son projet de vie et de promouvoir une société inclusive au sein de laquelle elle puisse vivre pleinement sa citoyenneté. Depuis quelques années déjà, les personnes accompagnées par les services de notre association participent régulièrement à la Corrida. » Pour cette édition 2025, elles seront encore plus nombreuses à s’engager, au cœur du peloton des coureurs et marcheurs.
Consultez le programme de la Corrida de Langueux 2025
La transition vers la vie d’adulte marque une étape importante pour les jeunes en situation de handicap et leurs familles.
« Quelles sont les possibilités envisageables pour la suite de mon parcours ? »
« Comment faire un choix éclairé pour mon avenir ? »
« Quelles modalités d’accompagnement existent pour par rapport à l’hébergement, le travail, la vie sociale, l’accès au droit, à la santé… en milieu protégé et en milieu ordinaire ? »
Le forum "Vers ma vie d’adulte" a été imaginé pour apporter des éléments de réponses aux jeunes accompagnés par les différents dispositifs enfance des Côtes-d’Armor et faciliter cette transition vers l’âge adulte.
Cette journée du 13 septembre 2025 est l’occasion pour les jeunes et leurs familles d’identifier et de se familiariser avec l’ensemble des structures du secteur adulte proposées sur le département, mais également de rencontrer et d’échanger avec leurs professionnels et partenaires. Conçue pour et avec les jeunes, l’espace a été pensé pour que chacun puisse cheminer à son rythme.
Des animations ludiques et espaces de ressources offriront au public la possibilité de ponctuer sa visite selon ses besoins.
Vous y trouverez :
Forum "Vers ma vie d’adulte", le samedi 13 septembre 2025, de 10h à 17h, Espace Roger-Ollivier, à Plérin.
Découvrez le clip réalisé par les jeunes des dispositifs enfance de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor : Forum Vers ma vie d'adulte Plérin 2025
Délégué général de l’association Culture Relax, Amar Nafa a accordé une interview à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, à l’occasion de la première représentation inclusive organisée au Théâtre Mogador à Paris.
Comment est née Culture Relax ?
Cette association a été créée il y a vingt ans en 2005 sous le nom de Ciné ma-différence à l’initiative de parents concernés par le handicap de leurs enfants. Ces parents se sont rendus compte qu’il était compliqué pour leurs enfants de se rendre au cinéma comme et avec tout le monde. Et qu’ils attiraient même des regards de pitié, ou d’agressivité de la part des autres spectateurs. Ils ont eu l’idée de créer des séances avec des codes assouplis. Des séances inclusives au cours desquelles chacun peut s’exprimer à sa façon, vocaliser ses émotions, entrer et sortir de la salle comme il le souhaite, avec une équipe d’accueil présente pour informer l’ensemble des spectateurs et accompagner les personnes en fonction de leurs besoins. Après des débuts au cinéma, nous avons connu nos premières expériences dans le spectacle vivant en 2018 avec le Dispositif Relax tel qu’il existe aujourd’hui.
Qu’entendez-vous par spectacle vivant ?
Il s’agit aussi bien des concerts classiques, des opéras, des pièces de théâtre, des spectacles de danse que des comédies musicales. L’objectif est de donner accès au plus large éventail d’offres pour que chacun puisse faire son choix en fonction de ses goûts, de ses appétences, comme tout à chacun.
Quel est le public concerné ?
Nous proposons des aménagements qui touchent un public le plus large possible, principalement des personnes autistes, polyhandicapées avec déficience intellectuelle mais aussi des personnes avec un handicap psychique ou avec une maladie neurodégénérative comme la maladie d’Alzheimer.
Quelle est votre démarche ?
Nous accompagnons les établissements culturels sur la durée pour qu’à terme, ils soient totalement autonomes dans la proposition de ces représentations Relax. A l’image du Théâtre Mogador à Paris qui nous a contactés pour étoffer son accessibilité et mettre en place des représentations inclusives. La première du genre a eu lieu le 10 janvier 2025.
Comment s'organise l’accueil et l’accompagnement du public concerné ?
Nous mettons à disposition des personnels renforcés sur les représentations Relax. Des personnes formées à l’accessibilité et à l’accueil des personnes en situation de handicap. Elles sont présentes du début à la fin pour faire en sorte que leur soirée soit la plus fluide et la plus agréable possible. Des aménagements sont proposés comme l’espace détente ouvert aux personnes pour leur éviter d’être dans le bruit avant la représentation et pendant l’entracte. En cas d’un trop plein d’émotions durant le spectacle, les personnes peuvent s’y rendre. Des outils de communication sont également mis à disposition. Des documents traduits en FALC qui présentent le spectacle, son histoire et ses personnages.
Et pendant le spectacle ?
Les agents sont présents en salle. Ils sont reconnaissables par un badge rose et disponibles en cas de besoin pour accompagner une personne qui souhaite quitter la salle, temporairement ou définitivement. Il n’est pas question de rester à coté de la personne toute la séance, cela se fait à la demande.
Quels sont vos objectifs pour l'année 2025 ?
L’idée est de développer et d’essaimer ce dispositif. Pour l’instant, nous sommes à 30 établissements partenaires en France dont le Théâtre National de Bretagne (TNB) à Rennes. Nous sommes avant tout une association et nous travaillons avec les ressources qui sont les nôtres. Culture Relax fait au mieux pour offrir une solution de proximité au public.
A lire aussi : Quatre jeunes de l'IME de Minihy-Tréguier au théâtre Mogador en mode Relax - ADAPEI
Les spectacles Relax proposent un environnement bienveillant et détendu où chacun peut vivre ses émotions à sa manière, sans crainte, ni contrainte. Quatre jeunes de l’IME de Minihy-Tréguier en ont fait l’expérience en assistant à la comédie musicale primée de Disney, Le Roi Lion, au Théâtre Mogador à Paris. Du pur bonheur !
Confortablement installés dans l’espace détente du majestueux Théâtre Mogador, ils attendent patiemment le début du spectacle Le Roi Lion. A l’écart du bruit et du public qui grouille dans le hall d’accueil, Léa s’amuse avec un sablier bleu, Noa se joue d’un pop-it en appuyant sur des bulles colorées, tandis qu’Aerwann et Laly parcourent le livret de présentation de la comédie musicale traduit en Facile à lire et à comprendre (FALC), aux côtés des quatre éducatrices qui les accompagnent.
Cette représentation inclusive, labellisée Relax, est la première du genre organisée au Théâtre Mogador. Spécialement adaptée aux personnes dont le handicap (autisme, polyhandicap, déficience intellectuelle, handicap cognitif ou psychique) peut entraîner des comportements atypiques comme parler fort, rire, applaudir, bouger… Un concept né en 2005 sous l’appellation Ciné-ma différence avant de devenir Culture Relax (lire l’interview d’Amar Nefa, délégué général) et soutenu par le pianiste Alexandre Tharaud, parrain du colloque autisme de Saint-Brieuc organisé par l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor.
Lever les freins de l'accessibilité
Il est 20 heures et les quatre jeunes de l’IME de Minihy-Tréguier sont invités à prendre place à l'étage de la grande salle. Un espace où les codes traditionnels sont assouplis avec des sons abaissés et des lumières beaucoup moins vives qu’à l’ordinaire. Ainsi, chacun va pouvoir vivre ses émotions sans crainte et profiter pleinement du spectacle musical, en présence des bénévoles de l’association Culture Relax qui resteront dans la salle durant toute la séance, prêts à intervenir pour accompagner un des jeunes, répondre à une question, apaiser une angoisse si besoin.
A chaque scène, les jeunes sont fascinés par la beauté des décors, des costumes et de la mise en scène d'un spectacle qui conte l’histoire émouvante de Simba et sa conquête de la Terre des Lions. Le bonheur d'être là, de vivre ce moment inoubliable, se lit sur les visages. Pour cette première soirée inclusive, « le pari est réussi », se félicite Laurent Bentata, directeur et producteur de Mogador dont « la politique est d’ouvrir le théâtre à tous et de lever les freins de l’accessibilité ». Une deuxième représentation Relax est programmée le 29 mars 2025. Nombreux sont ceux qui ont déjà réservé leur date. Parmi eux, un groupe d’adultes du foyer de vie Les Nymphéas de Lannion, prêt à rugir de plaisir lui aussi. En mode Relax.
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