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Le club cyclo de Rospez a le coup de pédale toujours aussi solidaire. Malgré les difficultés d’organisation liées à la crise sanitaire, ses dirigeants ont remis un chèque de 1000 € à la section parents du Trégor Goëlo de l’Adapei-Nouelles Côtes d'Armor.
Les cyclos de Rospez roulent depuis 1994 pour les personnes accompagnées au sein des établissements et services de l’Adapei-Nouelles dans le Trégor. Ils contribuent ainsi financièrement à améliorer leur quotidien.
Et même si l’AC Rospez n’a pu organiser cette saison qu’une micro-épreuve cyclosportive pour cause de crise sanitaire, cela ne change rien au poids de leur solidarité. « La manifestation n’a rapporté que 400 €, mais le club a rajouté 600 € sur ses propres finances. »
Un beau geste solidaire apprécié à sa juste valeur. « Cette somme permettra d’agrémenter le quotidien des enfants, tant dans le domaine du sport que des loisirs et des sorties », ont expliqué les représentants de l’Adapei-Nouelles qui disent « un grand merci » à tous ces cyclos qui mouillent le maillot pour une bonne cause.
Depuis la rentrée, l’école Jacques-Prévert de Loudéac possède une unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA). Une première en Centre-Bretagne. Le but : favoriser la scolarisation et l’inclusion des enfants en milieu ordinaire.
Il est 10 h, vendredi, et c’est l’heure du goûter pour les quatre enfants scolarisés dans l’unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA), de l’école Jacques-Prévert à Loudéac. Un moment pas si anodin pour ces jeunes qui souffrent de troubles du comportement et de la communication. « C’est un très bon prétexte pour que l’enfant formule des demandes et communique, explique Nathalie Conan, psychologue de l’UEMA. La boîte qui contient le goûter est transparente et on demande à l’enfant de nous dire ce qu’il veut. Et l’éducatrice va lui donner la bonne formule à répéter. C’est une guidance verbale. »
Une équipe de neuf professionnelles
Tout au long de leur journée en classe, les enfants sont entourés. Neuf professionnelles font partie de l’équipe de l’UEMA, à temps plein ou à temps partiel : Morgane Guyot, l’enseignante ; Élisabeth Renault, la cheffe de service ; Nathalie Conan, psychologue ; Manuella Robic, Alice Loric et Mégane Gauvain, éducatrices ; Clémentine Luzu, ergothérapeute ; Michelle Le Guen, psychomotricienne et Cindy Rolo, neuropsychologue. Une équipe qui permet un suivi extrêmement personnalisé de l’enfant.
Après le goûter, la classe reprend. Les enfants s’assoient en rangs, les éducatrices sont derrières eux. L’enseignante fait des petits exercices de comptage puis lance La chanson des citrouilles. Il faut claquer des doigts, taper des mains, etc. « Cela travaille l’imitation, une compétence pivot pour tous », constate Nathalie Conan.
Dans la salle de classe, rien n’est laissé au hasard. Les fenêtres sont plus opaques pour freiner la lumière et il y a moins de couleurs vives car « certains enfants supportent mal la lumière, le bruit d’une horloge… Chaque écolier dispose d’un espace de travail entouré de claustras pour favoriser l’attention. Le matériel est en hauteur dans des boîtes transparentes. Tout n’est pas en accès libre afin qu’ils communiquent le plus possible. »
« Des temps d’inclusion »
Entre deux exercices, l’enseignante accorde des temps de jeu, très courts et minutés grâce à une horloge spécialement conçu, avec des objets qu’ils apprécient. L’idée étant de garder leur motivation. Ensuite, direction la salle de psychomotricité. Après un exercice d’imitation, de motricité et de consignes, c’est l’heure de la récréation. Pendant celle-ci, les enfants de l’UEMA sont intégrés aux ceux de l’école. « C’est ce que l’on appelle des temps d’inclusion. C’est sur des petits temps et progressivement. Il y a toujours avec une éducatrice pour accompagner. Aujourd’hui, l’un des enfants a participé à un atelier de confection de compote dans une classe ordinaire. »
Après la maternelle, les enfants, selon leurs capacités, poursuivront leur parcours scolaire. « Pour certains, ils pourront rentrer dans une classe de CP avec un accompagnant des élèves en situation de handicap », précise Alice Loric, accompagnante. Un mois après l’ouverture du dispositif, « les parents sont contents, témoigne Morgane Guyot. Ils nous disent qu’ils trouvent leur enfant plus apaisé et qu’ils ont une bonne fatigue le soir. »
Découvrez un projet d’inclusion inversée visant à former des personnes en situation de handicap au métier d’animateur guide. Une histoire de valeurs humaines, de rencontres et de coopération.
Strolland Cezembre est un projet pédagogique porté par Benoît Le Fougoc (association Escale Bretagne), Yoann Le Magadou (consultant en accessibilité), Bruno Allera (chargé d’inclusion à l’ESAT Quatre Vaulx-Les Mouettes) et Geneviève Bourrien (éducatrice spécialisée au SAVS de Dinan de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor).
Strollad Cezembre 2021 - YouTube
A Hillion, près de Saint Brieuc, la cinquième Journée citoyenne a réuni des habitants de tous âges et de tous horizons autour d'une vingtaine d’ateliers. Entre valorisation du patrimoine et changement de regard sur le handicap, revivez les meilleurs moments en vidéo.
« Pas besoin de qualification, explique le maire d’Hillion, Mickaël Cosson. Le but est de donner du sens à cette journée citoyenne en permettant à chacun de s’y inscrire ». Comme à la MAS Les Sorbiers où les habitants se sont une nouvelle fois mobilisés. Aux côtés d’autres habitants qui aménagent une terrasse et sécurisent les abords de la MAS, les pensionnaires, tout sourire, se retroussent aussi les manches : peinture, atelier crêpes pour tous les bénévoles et nettoyage. « Nous sommes associés à cette journée depuis le début, précise Adeline Jouan, cheffe de service de la MAS. A l’époque, le maire était venu nous voir pour nous proposer d’y participer, évidemment nous avons tout de suite répondu oui. Pourquoi ? Parce que nous n’étions pas très connus des habitants et parce que l’idée était de rassembler tout le monde et de montrer que les pensionnaires sont des habitants hillionnais et reconnus comme tels. »
Pour clôturer cette cinquième journée citoyenne hillionnaise : le traditionnel repas partagé par tous les bénévoles et concocté lui aussi par des bénévoles se termine par un concert. « Les Hillionnais qui ont prêté la main lors de cette journée voient désormais l’espace public d’une autre manière. Il n’est plus à personne mais à tout le monde. Sans parler de la satisfaction de voir le travail réalisé, on est fier de ce que l’on a construit, chacun en fonction de ses compétences, dans la joie et la bonne humeur ! », conclut le maire Mickaël Cosson.
La vidéo
https://drive.google.com/file/d/18qysfGs4leeiOQW8HFhiYHdZa4sjKmA7/view?usp=sharing
Du 11 au 17 octobre 2021, des bénévoles, parents, amis et professionnels de l’Adapei-Nouelles se mobilisent pour vendre des brioches. Les bénéfices permettront de financer des projets innovants pour les personnes en situation de handicap.
« Allô Domitille, les brioches sont arrivées. On t’attend sur le parking du siège de l’association, à tout à l’heure. » Le téléphone vissé à l’oreille, Sylvie Bouteloup enchaîne les coups de fil et SMS pour prévenir les bénévoles des sections parents du département. Pour la responsable de l’opération brioches organisée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, c’est le grand jour ! « Après Loudéac un peu plus tôt dans la matinée, le transporteur vient de nous livrer 14 palettes, soit plus de 5000 brioches pour Saint-Brieuc, Guingamp et Tréguier. Le secteur de Dinan et Lamballe sera approvisionné vers midi. »
En l’espace de quelques heures, une répartition millimétrée se met en place. Entre les bons de commande à classer, les noms des établissements et services à marquer au feutre sur les cartons, chacun remplit son rôle. Certains pointent les quantités sur leur liste, tandis que d’autres chargent les brioches dans les véhicules. Pour la section du Trégor Goëlo, le compte est bon. Direction Paimpol et Tréguier. « C’est parti pour la grande tournée ! »
Cette tournée tant attendue donne le coup d’envoi d’une semaine exceptionnelle placée sous le signe de la solidarité et de la gourmandise. « Cette opération vise à collecter des fonds pour soutenir les actions de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à destination des personnes en situation de handicap, rappelle Sylvie Bouteloup. Toute la semaine jusqu’au 17 octobre, nous continuerons à vendre des brioches sur les marchés (liste ci-dessous) tout en communiquant sur les actions de l’association, que ce soit lors de la distribution des brioches aux salariés de la Caisse régionale du Crédit Agricole à Ploufragan ou encore au centre de formation Askoria à Saint-Brieuc. Autant de rendez-vous qui permettront aux parents bénévoles de sensibiliser le grand public aux problèmes rencontrés par les personnes dans leur vie quotidienne.
Les lieux de vente des brioches du 12 au 17 octobre 2021
Jeudi 14 octobre : marchés de Dinan et Lamballe (matin).
Vendredi 15 octobre : marché de Pordic et Ploufragan (matin) ; marché de Plélan-le-Petit (soir).
Samedi 16 octobre : marché du centre-ville de Saint-Brieuc (matin).
Dimanche 17 octobre (matin) : marché d’Yffiniac.
Les Scouts de France de Saint-Brieuc accueillent, dans leurs rangs, des personnes en situation de handicap mental. Un cas unique en Bretagne, aux vertus bénéfiques pour tout le groupe.
Scouts, toujours prêts ! Et peu importe le handicap. Ce pourrait être la devise des Scouts et Guides de France du groupe de la Beaumanoir, à Saint-Brieuc. Depuis trois ans, le groupe est le seul de Bretagne à accueillir, dans ses rangs, des personnes en situation de handicap.
« Dans notre jargon, on leur donne le nom d’Audacieux et d’Audacieuses. La proposition était appelée « Vent du large », jusqu’à cette année. Ils font partie d’une « cordée », totalement intégrée au groupe », développe Steve Gentil, à l’origine de cette unité. Cette dernière regroupe, aujourd’hui, des personnes adultes qui ont essentiellement des troubles mentaux. « Mais c’est ouvert à tout type de handicap », précise le responsable.
« Ils se sentent utiles »
Lancée juste avant la pandémie de Covid-19, l’initiative a forcément été freinée dans son élan. Mais est repartie au mois de septembre « avec plein de projets » pour cette année : ventes de gâteaux, de soupes à Noël, de muguet… pour financer un camp l’été prochain.
Le tout en participant aux mêmes activités que l’ensemble du groupe de la Beaumanoir, qui compte près de 80 scouts. « Les autres ne se posent même pas de question : ils jouent avec les Audacieuses et Audacieux sans faire de différence. Le handicap, ça peut faire peur, il y a eu des craintes de familles au départ. Mais c’est au final bénéfique pour tout le monde », explique Steve Gentil.
Pour les personnes en situation de handicap, cette activité permet de « voir du monde, de se sentir utiles ». Le responsable de la cordée y voit surtout le moyen pour eux « de s’approprier leur vie, de se prouver qu’ils sont des citoyens à part entière. Ils ont des capacités et des idées comme tout le monde. Il faut juste les accompagner dans leurs choix et les guider. »
Le groupe de la Beaumanoir compte aujourd’hui dans ses rangs sept Audacieuses et Audacieux. « Le plus âgé a 69 ans, c’est un retraité d’un ESAT (établissement ou service d’accompagnement par le travail). Et il s’éclate », souligne Steve Gentil. Ce dernier est prêt à élargir la troupe, et lance un appel aux personnes qui souhaiteraient l’accompagner dans cette aventure. Le groupe se retrouve une à deux fois par mois, rue Jacqueline-Auriol, à Ploufragan.
Renseignements au 06 84 76 14 15.
Article de Brice Dupont paru dans Ouest-France, édition de Saint-Brieuc.
Pour ses dix ans, esatco Paimpol a ouvert les portes de ses ateliers pour présenter l’ensemble de ses activités de production à un public venu en nombre. Retour en images sur l'événement.
A la porte de l’atelier maraîchage bio, un groupe de parents et d’amis avance dans les pas décidés d’un professionnel ESAT qui fait visiter l’établissement dans lequel il travaille depuis cinq ans. Au détour de la discussion, l’une des personnes s’arrête et lance : « Et ce vélo avec la caisse jaune, ça vous sert à quoi ? » La parole est alors donnée à Mickaël : « Il s’agit d’un vélo électrique qui nous permet de livrer des légumes à la Biocoop de Paimpol. » Le professionnel de l’ESAT explique qu’il a lui-même été formé à la conduite de ce véhicule pouvant transporter jusqu’à 150 kg de produits. « Nous assurons l’approvisionnement du magasin deux fois par semaine et c’est un plaisir de rouler avec ce vélo ! »
Très vite, la conversation bascule sur les légumes proposés par l’atelier maraîchage bio. « Ici, vous avez la liste de tous les produits. On retrouve des pommes de terre, des carottes, des betteraves, des tomates, sans oublier les cocos de Paimpol, détaille Christian, le vendeur au chapeau de paille. Nous avons aussi du miel produit à l’ESAT. Le prix du pot ? 3,50 €. »
A deux pas de l’atelier maraîchage bio, Loïc se tient déjà prêt à présenter la nouvelle activité de l’établissement : le recyclage des filets de pêche usagés. « On les reçoit dans de grands sacs et c’est à nous de les trier et couper. On sépare les ralingues et les filets en nylon qui prennent ensuite la direction d’une entreprise à Brest pour être transformées en billes de plastique. Au final, cela représente beaucoup de filets. En deux jours, Romuald et moi avons récupéré 1800 mètres ! »
La famille venue de Plouézec sera tout aussi impressionnée quelques minutes plus tard, lors de sa visite à l’atelier voisin qui assure l’étiquetage et le conditionnement de mille et une épices aux parfums si authentiques. De quoi égayer les papilles en ce jour de fête et d’anniversaire !
Mis entre parenthèses depuis de longs mois en raison de la crise sanitaire, le café des aidants reprend du service dans les Côtes d’Armor avec différentes thématiques au programme au cours du mois d’octobre.
Le café des aidants est de retour ! L’activité d’accompagnement et de conseil reprend auprès des personnes qui soutiennent au quotidien un proche âgé dépendant, malade ou en situation de handicap.
Co-animé par un travailleur social et un psychologue, le café des aidants est un temps de rencontres et d’échanges, un espace d'information ouvert à tous les proches aidants et les professionnels du secteur médico-social qui souhaitent confronter leurs expériences, partager quelques astuces ou, tout simplement se réconforter en se disant qu’ils ne sont pas les seuls dans cette situation.
« Que vous soyez parent, ami, voisin, retraité ou salarié, vous êtes le bienvenu pour échanger votre expérience avec d’autres aidants », lance Sandra Quellec, l’une des animatrices du café des aidants de l’Assad Mené Rance à Broons.
Les Cafés des aidants dans les Côtes d’Armor
A Trégueux le mardi 5 octobre, de 14 h à 16 h à l’AFM-Téléthon, La Hamonais, 105 Route de Moncontour. Renseignements au 02 96 71 16 01.
A Broons le mardi 12 octobre, de 15 h à 16 h 30 à l’ASAD Mené Rance, 1 rue du 19 Mars 1962. Renseignements au 02 96 84 63 43.
A Châtelaudren le jeudi 14 octobre, de 14 h 30 à 16 h, au Petit Écho de la Mode, 2 rue du Maillet. Renseignements au 02 96 79 77 82.
Plus d’informations sur les dispositifs mis en place : www.aidants.fr
Découvrez la vidéo de l’association française des aidants
Il n’est pas évident de se définir comme aidant. Pourtant, nombreux sont ceux qui consacrent beaucoup de temps et d’énergie pour les autres. Mais que font-ils et qui sont-ils ?
Qu'est-ce qu'un aidant ?
Un aidant familial, ou aidant « naturel », s’occupe, de manière plus ou moins régulière et à titre non professionnel, d’un proche gravement malade, dépendant ou en situation de handicap. Cette aide peut prendre différentes formes : faire les courses et/ou les activités domestiques, accompagner chez le médecin, aider à la toilette, coordonner les visites des professionnels de santé et/ou des aides à domicile, ou simplement prendre régulièrement des nouvelles, partager un repas,…
Le profil des aidants
En France, près de 11 millions de personnes sont considérées comme des aidants familiaux. 57 % sont des femmes, 81 % ont moins de 65 ans (dont 44 % moins de 50 ans), 61 % travaillent et 58 % sont des salariés, 52 % soutiennent leur(s) parent(s), 19 % un autre membre de la famille, 12 % leur(s) grands parent(s), 12 % leur conjoint.
De plus en plus de jeunes
Sur les 11 millions de proches aidants, plus de 700 000 auraient moins de 18 ans. Des estimations sans doute très en deçà de la réalité, tant il est compliqué de distinguer ce qui relève de la solidarité familiale et de la situation d’aide, comme le confirme une étude de l’association Handéo. « Un jeune va apporter une aide significative ou régulière à un membre de sa famille, malade, en situation de handicap ou de dépendance, commente Cyril Desjeux, directeur scientifique de l’association Handéo, qui a récemment animé une conférence lors de la Journée de l’autodétermination organisée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Ces enfants et adolescents peuvent répondre à des besoins plus ou moins importants de surveillance ou de soutien moral. Parfois, ils ont même la charge de gestes très concrets, comme la toilette, l’habillement ou la douche (20 %) et d’actes liés aux soins (43 %). Ils peuvent être exposés à des risques spécifiques liés à leur scolarité ou à leur insertion professionnelle ».
Les contraintes du salarié aidant
Plus de 60 % des aidants exercent une activité professionnelle. Au-delà de ce chiffre, être salarié tout en aidant un proche impacte le quotidien de manière très concrète : stress, fatigue, problèmes de concentration, d’organisation dans son travail... « Quand on est aidant et salarié en même temps, on s’expose à de nombreuses contraintes dans son travail, atteste Sylvie Euzenat, chargée de développement social à Malakoff Humanis, partenaire de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Au lieu de prendre son poste à 8 heures, on arrive plus tard car on a eu à gérer l’absence de l’aide à domicile ou un rendez-vous médical de dernière minute avec la personne qu’on a décidé d’aider. C’est parfois très compliqué. La vie privée du salarié peut avoir un impact sur la vie de l’entreprise ou de l’association. Cette situation peut également générer des tensions entre collègues de travail. » Une étude réalisée en 2018 a montré que pour les deux-tiers des aidants interrogés, l’aide apportée à un proche avait des répercussions et que 67 % avaient dû prendre un congé pour s’occuper de leur proche.
Vie professionnelle et vie d’aidant
Être salarié aidant peut certes paraître contraignant mais il bénéficie de plusieurs aspects positifs. « Cela apporte des compétences à la personne qui est beaucoup plus dans l’empathie avec les autres, souligne Sylvie Euzenat. On peut arriver en retard mais être très engagé dans son travail. Reste à savoir comment la direction de l’entreprise accueille ces salariés aidants. Met-elle tous les moyens en œuvre pour que chacun d’entre eux puisse concilier au mieux vie professionnelle et vie d’aidant ? Certaines entreprises ont mis en place bon nombre d’actions et de dispositifs RH favorisant le quotidien de l’aidant. Comme par exemple, le don de jours permettant à un salarié aidant de bénéficier de ce service de solidarité pour être présent auprès de son aidé. D’autres entreprises ont également créé un congé pour les aidants familiaux, au même titre que les congés pour enfants malades. »
Lire aussi : Quelles aides pour le salarié aidant ?
Au pôle adulte de Guingamp, les personnes accompagnées et les professionnels ont goûté avec bonheur à une nouvelle activité : la grimpe d’arbres. Un moment magique de ressourcement et de dépassement de soi.
La grimpe d’arbre n’a pas de secret pour Laurent Thily, éducateur et formateur au sein du collectif Utopiarbre. Depuis 2006, cette association du Trégor donne la possibilité aux personnes en situation de handicap de grimper dans les arbres. « Le but est de permettre à chacun de se surpasser, de faire les mêmes choses qu’un valide, indique l’éducateur. Nous avons déjà travaillé avec la Maison d’accueil spécialisée de Callac, l’Association hospitalière de Bretagne (AHB) ou encore l’association Arc-en-ciel pour que chaque personne y arrive, qu’elle soit en situation de handicap moteur, psychique ou sensoriel. Cette activité permet également aux participants de mieux découvrir le milieu naturel en explorant un arbre, des racines à la cime, en toute sécurité. »
Fin juillet, lors du traditionnel pique-nique du pôle adulte de Guingamp, les animateurs du collectif d’Utopiarbre ont posé leur matériel au pied du grand chêne qui se tient à l’entrée de l’ESAT de Plouisy. Cordes et chaise hamac solidement installées, mousqueton accroché et c’est parti ! Mètre après mètre, on prend de la hauteur, bientôt bercé par les mouvements de l’arbre, happé par des nouvelles sensations en apesanteur. Au retour sur terre, chaque participant a le sourire suspendu aux lèvres, satisfait d’avoir vécu cette nouvelle expérience et vaincu sa propre cime.
Contact. Utopiarbre, tél. 06 99 64 15 67. En savoir plus sur www.utopiarbre.fr