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Ils travaillent à l’ESAT de Tréguier ou à la blanchisserie du Trégor à Lannion, ils résident au foyer d’hébergement de Minihy-Tréguier. Leur passion commune : la boule bretonne qu’ils pratiquent en compétition pour le simple plaisir de jouer ensemble.
« Gaëtan, c’est à toi de jouer maintenant. Tu passes par ici sur la gauche pour faire le point. » Dans le boulodrome de Trévou-Tréguignec, à l’abri du vent qui fait rage sur la côte de Granit Rose, Jean-Pierre Riou donne de la voix et distille ses précieux conseils aux joueurs qu’il encadre au sein de l’Union bouliste des 2 clochers.
Calme et concentré, Gaëtan prend place dans l’allée. Bien campé sur ses appuis, il tend le bras, ouvre la main et fait rouler la boule qui termine sa course à quelques centimètres du cochonnet. « C’est bon ça, bien joué ! félicite Philippe, l’un de ses coéquipiers. Gaëtan fait partie de nos meilleurs joueurs. Il est aussi très fort pour poquer les boules. Comme lui, je travaille à l’ESAT de Tréguier et c’est grâce à Jean-Pierre (moniteur d’atelier à la blanchisserie du Trégor) que nous avons découvert la pratique. On s’entraîne tous ensemble chaque mercredi et l’ambiance est super ! »
Le sourire suspendu aux lèvres lorsqu’il parle de sa passion, Philippe met en avant l’esprit d’équipe qui règne lors des concours comme celui de Trévou-Tréguignec. « Quand l’un d’entre nous rate son tir, on est solidaire. On s’encourage et on essaie de rattraper les points. »
Engagé dans une autre partie avec la deuxième équipe, Frédéric Tranvouez alias « Frédo » contourne les allées et vient aux nouvelles. « Quel est le score chez vous ? » interroge le jardinier de l’ESAT, pratiquant la boule bretonne de longue date. « C’est mon grand-père qui m’a appris à jouer quand j’étais tout jeune. A l’époque, on lançait des boules en bois. J’ai toujours aimé ce sport qui demande de la concentration, de l’adresse et de la précision. »
A ses côtés, Maxime complète les propos de son partenaire : « Il faut être bien placé, rigoureux et surtout ne pas s’énerver, témoigne le résident du foyer d’hébergement Avel Nevez à Minihy-Tréguier qui travaille à l’atelier sous-traitance de l’ESAT. Je fais du vélo en loisir mais je préfère la boule bretonne. C’est plus intéressant surtout qu’on joue en compétition. »
Depuis trois ans, l’équipe du Trégor participe en effet au championnat par équipes mis en place par le comité départemental du sport en milieu rural des Côtes d’Armor qui favorise « la pratique d’activités physiques et sportives pour tous, de tous âges et de toutes catégories sociales confondues. »
La compétition qui rassemble aujourd’hui 410 pratiquants dont 78 féminines a souri aux boulistes de l’Adapei-Nouelles en 2019 avec une première victoire à la clé. « Depuis, chacun a pris goût à l’activité et ne cesse de progresser, se réjouissent Jean-Pierre Riou et Laurence Gautier, les deux entraîneurs. Les adultes sont très contents de la pratique, de son déroulement et surtout des liens qu’ils tissent avec les joueuses et joueurs des autres équipes. » A l’image de Ronan, tout heureux de retrouver les terrains après deux années contrariées par la crise sanitaire. « La boule bretonne, ça me fait rencontrer du monde. Je discute, je bouge, ça fait du bien. A la fin de la journée, on se retrouve tous pour casser la croûte. » Un moment de convivialité très apprécié par les participants qui avouent partager de bons moments tout au long de la saison sportive et se faire plaisir en jouant ensemble.
Des circuits de découverte du trail running adaptés aux personnes en situation de handicap et en autonomie de marche sont mis en place par le Département en partenariat avec des manifestations sportives costarmoricaines d’envergure. Premier rendez-vous le 1er mai 2022 avec la Rando Muco à Belle-Isle-en-Terre.
« Pour la première fois cette année, le Département expérimente la mise en place de circuits spécifiques et adaptés aux personnes en situation de handicap en autonomie de marche, explique Christian Coail, président du Conseil départemental. En effet, les Côtes d’Armor comptent parmi les plus nombreux et les plus beaux trails de France. Nous souhaitons que chaque personne qui le souhaite puisse profiter de cette chance et de l’ambiance singulière des manifestations sportives proposées sur le territoire. »
La première opération du genre est prévue le 1er mai, lors de la Rando Muco, qui aura lieu à Belle-Isle-en-Terre. Le circuit de « découverte du trail » destiné aux personnes en autonomie de marche consiste en une boucle de 750 mètres, parcourue jusqu’à quatre fois selon les aptitudes de chaque participant. Chacun peut s’inscrire sur le site cotesdarmor.fr sur présentation d’un certificat médical. Le Département finance les deux tiers des frais d’inscription, et chaque coureur doit s’acquitter d’une participation symbolique de 2 €.
Une démarche inclusive
« Notre rôle est de lever les freins qui font que certaines personnes se sentent exclues de la pratique du sport de manière générale. Les trails adaptés sont ouverts à toutes les personnes qui n’osent pas se lancer sur des parcours plus longs », précise Ludovic Gouyette, vice-président du Département, délégué à la Jeunesse et au Sport.
Ces actions inclusives sont organisées en partenariat avec la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH), les comités départementaux Handisport et Sport Adapté, ainsi que les organisateurs des événements sportifs partenaires. Pour saluer cette démarche inclusive, des élus départementaux seront présents pour courir aux côtés de ceux qui emprunteront le circuit de découverte du trail, ou remettre les récompenses en fin de course.
Le calendrier des courses en 2022 : la Rando Muco le 1er mai à Belle-Ilse-en-Terre ; la Traversée de la baie le 14 mai à Saint-Brieuc ; Guerlédan Sports Nature les 4 et 5 juin à Guerlédan près de Mûr-de-Bretagne ; « Un dimanche en forêt » le 12 juin à Saint-Pever ; le Trail des duos le 10 juillet à Saint-Bihy.
Renseignements et inscriptions sur www.cotesdarmor.fr/trailpourtous
Professionnels, parents, congressistes, exposants, conférenciers,… Le comité d’organisation de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor vous remercie pour votre présence et votre participation au colloque autisme de Saint-Brieuc 2022 qui restera gravée dans les mémoires.
Les conférences, les tables rondes, le salon interactif riche d’échanges, de partages et de moments de convivialité, ont eu le succès attendu. Afin de se rappeler les bons souvenirs des deux journées passées au Palais des Congrès et des Expositions de Saint-Brieuc, nous vous proposons un retour en images avec notre photographe Xavier Bonny. Les captations vidéos seront adressées par mail à chaque congressiste.
Séquence émotion au colloque autisme de Saint-Brieuc. Vêtu d'un pull bleu assorti aux couleurs de l'événement, en baskets blanches et micro à la main, Alexandre Tharaud s'avance avec Frédéric Briand vers le piano qui les attend sur la scène de la salle Hermione. Moment magique d'une rencontre entre le concertiste de renommée internationale et le résident de la maison d'accueil de Paimpol, fan de musique.
La MAS de Paimpol devient le premier établissement en France à obtenir une double certification autisme et polyhandicap. Le gage d’un accompagnement de qualité.
La certification Cap’Handéo, késaco ?
La certification « Cap’Handéo Services et établissements - autisme ou polyhandicap » aide à identifier les services et établissements médico-sociaux accompagnant des personnes autistes ou polyhandicapées, pour que chacun puisse bénéficier d'un accompagnement sur-mesure, précis et adapté. Les services et établissements certifiés Cap’Handéo s'engagent à permettre aux personnes autistes de faire des choix et de prendre des décisions relatives à leur propre qualité de vie. Ils garantissent aux personnes polyhandicapées et à leur famille un accompagnement spécifique répondant à leurs attentes, besoins, compétences et habitudes de vie.
Un haut niveau d'exigence
« Cette certification de services est une démarche portée par un établissement et des professionnels qui s’engagent dans un haut niveau d’exigence qualitatif, souligne Julien Paynot, directeur général du groupe Handéo. Il ne s’agit pas seulement d’une démarche déclarative. Il faut répondre à un référentiel exigeant qui doit contribuer à améliorer la qualité d’accompagnement, à favoriser l’ouverture vers l’extérieur ou encore l’autodétermination. Ce référentiel a été construit par les personnes en situation de handicap elles-mêmes, les auto-représentants, les associations de familles et les organismes gestionnaires afin de s’assurer de bien répondre aux besoins et aux aspirations des personnes. »
Une démarche qualité évaluée par des experts
« Lorsqu’un établissement comme la MAS de Paimpol s’engage dans une démarche de certification de services, il en accepte le contrôle et l’évaluation par une équipe d’experts présents pendant quatre jours pour vérifier sur pièce les compétences métiers », explique Julien Paynot. Les engagements qualité des établissements certifiés par Handéo portent entre autres sur la formation des professionnels, une reconnaissance complète de l'expertise des familles, une prise en compte effective des spécificités du handicap, une évaluation des besoins de la personne.
La première double certification en France
Plus de 400 établissements et services sont aujourd’hui certifiés en France. Une cinquantaine d’entre eux ont obtenu la certification autisme dont la Maison d’accueil de Paimpol, la seule en Bretagne. La MAS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor est surtout la première en France à décrocher une double certification autisme et polyhandicap. « Bravo pour votre engagement et félicitations aux équipes de professionnels, a salué Julien Paynot, lors de la remise officielle des certificats sur la scène du colloque autisme de Saint-Brieuc. Vous pouvez être fier du travail que vous réalisez au quotidien pour les personnes en situation de handicap. »
L'ACEF 22, la Banque Populaire Grand Ouest et la Casden ont remis un chèque de plus de 9000 € à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, organisatrice du colloque autisme 2022. Elles souhaitent s'engager dans un partenariat pérenne.
La crise sanitaire n’a pas facilité les rencontres, mais elle n’a pas non plus empêché les partenariats. La preuve avec l'ACEF 22, la Banque Populaire Grand Ouest (BPGO) et la Casden. Ces trois institutions ont apporté leur soutien à l’organisation du colloque autisme organisé les 29 et 30 mars 2022 au Palais des Congrès de Saint-Brieuc. « Au hasard d’une discussion sur le stand esatco à la Foire-Expo des Côtes d’Armor, j’ai découvert l’Adapei-Nouelles, ses missions, ses valeurs, ses projets, témoigne Daniel Hervé, le président de l’ACEF 22, l’Association pour le Crédit et l’Epargne des Fonctionnaires et assimilés. A travers l’organisation d’un événement, nous nous sommes associés avec la BPGO et la Casden (Banque coopérative de la Fonction publique) pour soutenir financièrement un projet sur le territoire en faveur du bien-être et de la qualité d'accompagnement des personnes autistes. »
Rendez-vous en 2024
Entouré de Patrick Prigent, chargé des relations Fonction publique et des partenariats à la BPGO Côtes d’Armor, Isabelle Poussart, directrice d’agences BPGO Côtes d'Armor, Michel Tronet, délégué Casden Saint-Brieuc et Jean-Claude Brunet, vice-président de l’ACEF 22, Daniel Hervé a remis un chèque d’un montant de 9331 € à Christian Vincent et Frédéric Gloro, respectivement président et directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « Nous partageons et œuvrons pour des actions de solidarité associative qui se traduisent concrètement par des partenariats, notamment dans le domaine du handicap, ont déclaré les représentants des trois institutions qui affichent la volonté d’inscrire ce partenariat dans la durée. Nous serons encore avec vous en 2024 pour l’organisation du prochain colloque autisme ! »
En savoir plus sur l'ACEF
La Banque Populaire Grand Ouest
Casden, la banque coopérative de la Fonction publique
Le Congrès de l’Unapei 2022 aura lieu les 9, 10 et 11 juin à Montpellier. Des parcours découvertes du jeudi à la traditionnelle assemblée générale du samedi, découvrez le programme des trois jours.
A l’heure où les évolutions sociétales invitent à transformer les modèles d’accompagnement des personnes en situation de handicap, comment agir sur les mutations en cours ? Comment innover en proposant des modèles viables et soucieux de la qualité de vie des personnes, des familles et des professionnels ?
Viser une société solidaire et inclusive constitue un facteur d’émulation et la suite logique du combat porté par les pionniers du réseau Unapei. Cette évolution comporte également des risques de désorganisation du secteur, avec pour possible conséquence une moindre qualité de vie des personnes.
L’accompagnement à domicile, le soutien aux aidants, le fonctionnement en dispositifs, la nécessaire coopération et coordination de multiples acteurs ouvrent une série de questions fondamentales sur les modalités concrètes, l’évaluation du besoin, les financements… Autant d’enjeux ouverts que l’Unapei propose d’explorer lors des diverses tables rondes du Congrès 2022.
Au programme de cette journée d’échanges, le décryptage des tendances à l’œuvre et des focus sur des méthodes et outils pour dessiner l’avenir.
Ces éléments mis en débat permettront de préciser l’ambition de l’Unapei et de renforcer sa capacité à être toujours plus un réseau d’entrepreneurs militants, bâtisseurs d’une société inclusive et solidaire respectueuse des aspirations des personnes en situation de handicap et de leurs proches.
Consultez le programme détaillé du Congrès de l'Unapei 2022
L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor s’engage dans la lutte pour le dépistage précoce. A l’ESAT de Quévert, près de Dinan, une quarantaine de femmes ont participé à une journée de prévention sur le cancer du sein. D’autres actions sont envisagées dans les établissements et services de l’association.
A partir de quel âge peut-on être dépistée ? Qui est concernée ? Peut-on effectuer une mammographie avant 50 ans ? Comment est-on suivie et par qui ? Quels sont les avantages d’un dépistage organisé ? A l’ESAT de Quévert, Anaïs Pedrau, chargée de prévention au comité départemental de la Ligue contre le cancer, est venue répondre aux nombreuses questions que se posent les femmes sur leur santé, les facteurs de risque, les symptômes et le dépistage du cancer du sein. « Nous étions réunies en petits groupes de 9 à 10 personnes », précise l’animatrice de la journée au cours de laquelle d'autres types de cancer (utérus, colorectal) et thématiques (hygiène, intimité,...) ont été abordés. « Au fil des échanges, les participantes se sont libérées en toute confiance et ont pris la parole. A l’aide d’un support visuel, on leur a montré l’auto-surveillance et elles ont ensuite reproduit les gestes. »
L’objectif de ces actions de prévention est de continuer à informer et fidéliser les femmes, en insistant sur l’intérêt de la régularité d’un dépistage tous les deux ans et de convaincre les femmes non participantes.
Dans les Côtes d’Armor, on constate un recul de la participation de 9,7 % entre 2019 et 2020 (9,5% en Bretagne) essentiellement dû à la crise sanitaire. Comme dans bien d’autres domaines, cette crise a affecté l’activité des comités départementaux et celle des cabinets de radiologie qui ont totalement cessé de recevoir les femmes pour des mammographies de dépistage pendant presque deux mois, de mi-mars à mi-mai 2020.
Au total, 27 332 femmes ont été dépistées dans le département en 2020 contre 30 263 en 2019.
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Spécialistes des technologies cognitives, entre autres au Laboratoire des Usages en Technologies d'Information Numériques (LUTIN) à la Cité des Sciences et de l’Industrie, membres du Laboratoire Cognitions Humaine et Artificielle (CHArt), François Jouen et Charles Tijus participeront au colloque autisme de Saint-Brieuc, les 29 et 30 mars, à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor). François Jouen interviendra sur « Sommes-nous prêts pour des robots qui prennent soin de nous ?» et Charles Tijus sur « « les technologies cognitives de demain : prendre soin en assistant ». Ils expliquent ce que sont les technologies cognitives.
François Jouen, vous étudiez entre autres le rôle de la variabilité et de la redondance sur la sélection des structures et des fonctions du système nerveux central. Vous avez développé par ailleurs des technologies cognitives, en étant un des premiers concepteurs d’un dispositif de recueil et d’analyse des mouvements oculaires. Vous avez aussi mis au point un dispositif pour l’analyse de la motricité spontanée qui permet de mesurer les risques d’apparition de troubles neuro-développementaux.
Charles Tijus, vous êtes un spécialiste des processus de résolution de problèmes, de compréhension et d’apprentissage. Pour vos travaux, vous avez obtenu en 2014 les Academy Awards d’IBM sur l’évaluation des technologies cognitives.
Une première question pour vous deux : Qu’est-ce qu’une technologie cognitive ?
François Jouen : Lorsqu’on regarde un objet fabriqué par l’homme, - par exemple une voiture ou un clavier d’ordinateur - , si on sait à quoi sert cet objet, - sa fonction -, alors on apprend beaucoup des utilisateurs auxquels cet objet est destiné. Les sièges du véhicule vont correspondre à une taille humaine, le volant aux bras de la personne. S’agissant d’un clavier d’ordinateur, la taille des touches va correspondre à la taille des doigts de la main qui appuieront sur ces touches. Le fabriquant de cet objet a une connaissance des utilisateurs de son objet.
Charles Tijus : Le fabriquant crée pour les utilisateurs mais il arrive souvent qu’il se trompe en créant des objets qui ne sont pas adaptés et c’est le rôle de l’ergonome d’intervenir, de recueillir l’expérience utilisateur et de faire en sorte que les objets soient utiles, acceptés par les utilisateurs, mais aussi qu’ils soient accessibles, qu’on puisse apprendre à les utiliser et finalement qu’ils soient utilisables.
F.J. : En fait, lorsqu’un concepteur se trompe, c’est parce que sa représentation de l’utilisateur est incorrecte : la description interne, mentale, qu’il a de l’utilisateur est incorrecte. Là, nous sommes en train de parler d’objets physiques : une voiture, un clavier d’ordinateur, sur lesquels on agit physiquement pour obtenir un résultat. Les technologies cognitives concernent la cognition : les connaissances, la pensée, le raisonnement, la prise de décision… nos activités cérébrales.
C.T. : Oui, ce sont des technologies qui concernent nos activités mentales, qui sont plus importantes que nos activités physiques car ce sont nos propres activités mentales qui guident nos activités physiques. Les technologies cognitives concernent nos connaissances, nos raisonnements, nos prises de décision. Il s’agit de toutes ces technologies numériques, de plus en plus nombreuses, qui sont basées sur l’intelligence artificielle et sur des bases de données personnelles, publiques et disponibles, dont l’open data.
F.J. : Exactement ! Avec mon smartphone, je peux être réveillé selon mon agenda. Mon smartphone me rappelle de téléphoner à mes parents ; ce que je peux faire sans connaître leur numéro de téléphone et je peux savoir quand précisément je dois partir de chez moi pour arriver à l’heure à mon rendez-vous.
C.T. : Avec ces technologies cognitives et l’internet des objets, on obtient la robotique autonome. Un robot qui peut se conduire tout seul… Avec des « raisonnements » d’intelligence artificielle qui guident les activités physiques, et qui peuvent provenir du purement logique ou être de nature bio-inspirée en imitant le raisonnement humain.
A quoi peuvent servir ces technologies cognitives ?
C.T. : Avec des capteurs d’information environnante visuelle, sonore, vibratoire et avec des effecteurs pour agir, et une cognition artificielle pour raisonner et prendre des décisions, les objets connectés entre eux, en réseau, sont une véritable révolution : les objets deviennent autonomes. De la voiture autonome à la maison intelligente, en passant par le vêtement qu’on porte, le smartphone, et la montre connectée, tous ces objets deviennent des Smart Things : des objets Smart qui peuvent nous assister. Il faut les voir comme des robots : la voiture-robot, la maison-robot, le vêtement-robot… Bientôt, des robots qui pourront interagir et agir de concert.
En quoi ces technologies cognitives pourraient-elles nous assister ?
C.T. : Comme l’a dit François, vous pourriez oublier d’appeler vos parents et, si vous avez le choix entre prendre votre voiture, prendre le train, ou prendre un bus, vous pouvez instantanément savoir dans combien de temps passe le bus, à quelle heure vous arriverez à destination, voire même la quantité de CO2 associée à chacune de ces trois décisions.
Elles peuvent donc servir l'autonomie des personnes ?
F.J. : Tout à fait, il s’agit d’objets connectés autonomes qui peuvent s’informer entre eux et nous informer pour éclairer nos décisions… C’est probablement leur principale fonction. Imaginer une personne qui pourrait se perdre dans le parc de son institution, elle pourrait être accompagnée dans le parc dès qu’elle le désire par son robot personnel qui saurait la conduire et la ramener à temps pour le déjeuner par exemple. Au LUTIN, nous avons développé, avec Geoffrey Tissier, un fauteuil roulant qui se commande par le regard. Ce fauteuil pourra être aussi, en plus, un robot dans lequel on s’assied.
C.T. : Très important, au regard de l’autonomie, surtout au regard des troubles du neuro-développement (TND), le concepteur-fabriquant d’une technologie cognitive pourrait là aussi se tromper et développer une technologie cognitive inadaptée. Et il y a deux types de technologies inadaptées au TND. Le premier type est une technologie qui n’assiste pas parce qu’il y a une méconnaissance du trouble et un manque de personnalisation. L’assistant numérique ou robotique doit avoir une bonne représentation interne de la personne assistée, pour pouvoir comprendre ses besoins, ses comportements. Il y a la notion de « jumeau numérique » : donner à la technologie cognitive une description aussi fidèle que possible de la personne qui doit être assistée et surtout la possibilité d’apprendre en assistant. Le second type de technologie cognitive inadaptée est celle qui fait tout à la place de la personne. Il ne s’agit alors plus d’assistance mais de prise en charge. L’assistant pertinent doit laisser faire la personne lorsque celle-ci sait faire et, lorsqu’elle ne sait pas faire, lui permettre d’apprendre à faire, en ayant pour cela un effort raisonnable.
Vous travaillez aussi sur l'avenir des technologies. Quelles sont les innovations majeures auxquelles s'attendre dans les années qui viennent ?
F.J. : Il faut s’attendre à deux grandes révolutions : du côté des capteurs et du traitement du signal recueilli par les capteurs et du coté des effecteurs, de l’utilisation des informations recueillies. Du côté des capteurs, si vous observer un chat dans un appartement, il sait tout ce qui se passe à partir du traitement des informations sonores. Vous avez le développement d’applications pour traiter le son, « l’oreille augmentée » qui permet de localiser les sons et de les interpréter (une chute, une crise…), d’applications liées au textile connecté pour des T-shirts détecteurs de crise (signes vitaux, épilepsie) … Du côté des effecteurs, il s’agit du quoi faire avec ces informations ? Il y a justement la possibilité d’informer au plus tôt, probablement la personne elle-même si celle-ci peut agir sur elle-même pour atténuer ce qui ne va pas, mais surtout le personnel soignant, les personnes aidantes, la famille…
C.T. : Sans compter l’intervention des autres objets connectés, également informés. Si un robot peluche aide à calmer une crise, il pourrait se manifester auprès de la personne concernée ; ici encore de manière parcimonieuse, éthique, responsable et supervisée…
Consultez le programme du colloque 2022 et inscrivez-vous !
Se déplacer différemment, c’est possible. Organisé dans le cadre de l’opération « A vélo au boulot », le challenge des mobilités vous invite à pédaler en équipe, du 16 au 22 mai, et à comptabiliser tous les kilomètres parcourus pour tenter de remporter ensemble le trophée 2022.
Le challenge « A vélo au boulot » reprend la route du 16 au 22 mai dans les Côtes d’Armor. Objectif : « Montrer que se déplacer différemment est possible ! », rappellent les organisateurs. Le principe est simple : tous les participants (entreprises, établissements publics, associations ou écoles) comptabilisent, au sein de leur propre équipe, les kilomètres parcourus par leurs salariés durant toute une semaine et tentent de gagner ensemble le challenge.
« En pédalant, on s’aère l’esprit et on arrive au boulot bien réveillé, indiquent les membres de la dynamique association organisatrice "Vélo utile", basée à Saint-Brieuc. On lutte contre la sédentarité et on se dégourdit les jambes. Et puis, on franchit rapidement des distances de 5 à 8 km sans s’en rendre compte On va souvent plus vite qu’une automobile en ville et les temps de trajet sont toujours équivalents. »
Renseignements et inscriptions auprès de Delphine Bréant : d.breant@adapei-nouelles.fr ; tél. 02 96 62 66 77.
En savoir plus sur www.a-velo-au-boulot.fr