L’école est un droit pour tous les enfants

En cette période de rentrée scolaire, Luc Gateau, président de l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei) dénonce le manque de moyens humains et financiers pour permettre aux enfants en situation de handicap d'être scolarisés.

Aucune solution n’a été pensée pour eux, ni à l’école de quartier, ni dans les classes spécialisées. Dans sa tribune publiée le 2 septembre 2018 dans le Journal du Dimanche et adressée par courriel à chaque parlementaire, l’Unapei rappelle que l’école est un droit pour tous les enfants.

 

Voici la lettre ouverte de Luc Gateau, adressée aux députés et sénateurs :

« Comme chaque rentrée, l'achat des fournitures et le premier jour de l'année scolaire font la Une des journaux. Comme chaque année, nombre de parents d'élèves handicapés témoignent de leur désarroi de ne pas savoir comment leurs enfants pourront faire la leur, faute de s'être vu attribuer par l'Education nationale une auxiliaire de vie scolaire (AVS). Comme chaque année, on passe sous silence le scandale de milliers de jeunes handicapés qui n'ont aucune solution de scolarisation, bénéficient d'un temps faible d'école ou doivent patienter sur les listes d'attente des établissements spécialisés.

Mesdames et messieurs les députés et sénateurs, la scolarisation des élèves handicapés est de droit, pourtant la réalité reste cruelle. Aujourd'hui, en 2018, on vend aux Français le rêve d'une école ouverte à tous qui ne se réalise pas dans les faits à cause du manque de moyens humains et financiers. Les annonces gouvernementales récentes constitueront-elles de véritables leviers ?

Nous, administrateurs de l'Unapei et présidents d'association, en doutons et réaffirmons que les associations qui accompagnent les enfants handicapés, ne pourront pas résoudre seules un problème systémique vieux de quarante ans.

On vous dit, on nous dit que la proportion d'élèves handicapés à l'école augmente. Ces chiffres doivent être mis en perspective avec la hausse du nombre de diagnostics, le maintien des élèves dans des dispositifs inadaptés, le gonflement des listes d'attente dans l'enseignement spécialisé.

Nous, administrateurs de l'Unapei et présidents d'association, demandons que tous les enfants handicapés soient effectivement scolarisés, quel que soit leur handicap. Mesdames et messieurs les députés et sénateurs, nous avons tous un rôle à jouer pour faire bouger les lignes. Saurez-vous être #AvecNous? »

 

Les chiffres dans les Côtes d’Armor :

316 jeunes sont inscrits sur les listes d’attente dans les établissements et services de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor : 130 en SESSAD (Service d’Education Spécialisée et de Soins A domicile), 186 en IME (Institut Médico-Educatif).

Ces listes d’attente sont encore plus criantes si l’on tient compte de toutes les familles qui ne bénéficient pas de l’aide d’un auxiliaire de vie scolaire ou de solutions adaptées dans le département des Côtes d’Armor.

Sophie Cluzel : « Une équité de réponses sur le territoire »

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre en charge des personnes handicapées, a participé à une réunion de travail, ce jeudi 26 juillet, à la Préfecture des Côtes d’Armor. Trois heures d’échanges pour mieux comprendre l’organisation et le fonctionnement du pôle de compétences et de prestations externalisées (PCPE), un dispositif mis en place par le groupement d’associations Handicap 22 qui sera présenté le 7 septembre au Ministère de la Santé.

Qu’est-ce qui explique votre présence à Saint-Brieuc ?

Toute ma politique publique est basée sur la réponse aux personnes, c’est ma boussole. Pour moi, il est capital d’être sur le terrain, de rencontrer tous les acteurs. A Saint-Brieuc, j’ai rencontré trois familles et des personnes accompagnées qui m’ont raconté leur parcours pour voir si ce qu’on est en train de bâtir, correspond à leurs besoins. Le 7 septembre prochain, le dispositif partenarial né dans les Côtes d’Armor et porteur du PCPE sera présenté au Ministère de la Santé lors d’une réunion nationale. Avant cette grande journée, j’avais besoin de voir, de comprendre et de m’inspirer de ce qui se passe en territoire. Il est hors question de bâtir des politiques publiques en descendant mais en remontant les bonnes pratiques de terrain pour pouvoir les généraliser.

Qu’est-ce-que le PCPE ?

PCPE veut dire Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées. Ce dispositif met en coordination des acteurs et va chercher des complémentarités d’activités pour permettre une vraie réponse d’accompagnement partagé. En Bretagne, sept territoires sur l’ensemble des Côtes d’Armor se sont mobilisés pour apporter une réponse de proximité, la plus adaptée à la personne quel que soit son handicap. C’est un outil de transformation de l’offre médico-sociale au service du parcours de vie de la personne.

Cet outil faisait-il défaut jusqu’à présent ?

Le PCPE breton existe depuis moins d’un an et le collectif d’associations des Côtes d’Armor n’a pas attendu de bénéficier de cet outil pour travailler. Il a été innovant et précurseur en la matière. Cet outil nécessite une réelle harmonisation des différents membres réunis au sein du collectif Handicap 22 avec le soutien des institutions que sont l’Agence régionale de santé (ARS), la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le Conseil départemental et les collectivités locales. Ce maillage doit permettre de bien orienter la personne en recherche de solution.

Quelles sont désormais les prochaines étapes sur votre feuille de route ?

Nous devons nous assurer que le pôle de compétences des Côtes d’Armor a bien les finances nécessaires pour qu’il continue à travailler dans les meilleures conditions. Il faut déverrouiller les possibles pour cette notion de parcours puisqu’on est encore en réponses de places et non pas de services. La réunion nationale du 7 septembre permettra de mettre en valeur les bonnes pratiques, notamment le PCPE des Côtes d’Armor. L’ambition est d’essaimer ce dispositif dans d’autres régions afin d’assurer une équité de réponses sur le territoire, où que l’on soit en France.

Une équité de réponses avec des spécificités territoriales ?

Les spécificités viennent plus dans la construction de partenariats. Dans tel ou tel département, on constate que ce n’est pas le même partenariat car historiquement, il y avait déjà des habitudes de travail. Je ne vais pas plaquer une solution nationale sur le territoire. Je laisse la liberté à chaque territoire de s’organiser. En revanche, la feuille de route est fixée et les questions bien ciblées : Comment la personne handicapée est-elle accompagnée dans sa vie ? Doit-elle rester chez elle ? Comment les services se mobilisent et s’organisent ? Comment déplace-t-on le centre de gravité des établissements médico-sociaux vers le lieu où la personne veut vivre ?

Comment envisagez-vous de financer tout cela ?

Nous sommes en difficulté budgétaire et nous devons travailler mieux et beaucoup plus intelligemment à moyens constants, en mettant en synergie et en mutualisant les compétences. Des places sont disponibles dans un endroit, on peut les mettre à disposition au service d’un autre ? On peut aussi favoriser les échanges de professionnels et faire appel à leurs prestations. Nous devons donner les dérogations nécessaires et transformer notre modèle de financement. Nous avons une vraie restructuration de notre politique tarifaire auprès des établissements médico-sociaux pour ne plus financer sur un prix de journée mais sur des prestations qui vont permettre d’exercer le parcours de la personne en mutualisant les moyens.

Challenge « A vélo, au boulot » : une édition record !

Organisé par l’association Vélo Utile dans le cadre de la Semaine du développement durable et de la Fête du vélo (du 26 mai au 3 juin), le troisième challenge « A vélo au boulot » a connu une édition record. Le principe du challenge consiste pour chaque établissement participant à cumuler le plus grand nombre de kilomètres effectués à vélo par ses collaborateurs sur des trajets domicile-travail pendant une semaine.

L'an dernier, le challenge costarmoricain avait déjà connu un grand succès avec 49 établissements (entreprises, associations et administrations) inscrits et près de 600 participants. Au total, les salariés avaient parcouru 18 274 km avaient été parcourus.  Cette année, la mobilisation a été encore plus forte avec près de 73 structures participantes et 771 cyclistes, soit 26 486 kilomètres au compteur !

Le Crédit Agricole réalise la plus forte progression en nombre de kilomètres avec +147 %, tandis que le Conseil Départemental des Côtes d’Armor augmente de 68 %.

Lors de la remise des prix qui s’est déroulée le 28 juin à l’institut de formation aux soins infirmiers au sein de l’hôpital Yves-Le Foll à Saint-Brieuc, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a reçu le prix spécial de la meilleure photo d’ambiance « Selle’fie ».

De nombreux établissements et services de l’association ont participé à l’édition 2018 parmi lesquels l’ESAT de Tréguier et la blanchisserie du Trégor à Lannion (photo).

Le palmarès 2018 sur www.velo-utile.fr

Spectacle Jean rêve encore : Bobital fait son show !

Parce que la piste aux étoiles n’est pas seulement réservée qu’aux artistes de cirque, découvrez le jeudi 5 juillet au soir un nouvel événement de l’association Bowidel : Bobital fait son show !

Au programme : la représentation du spectacle musical « Jean rêve encore » proposée par la troupe Maniafoly, esatco Saint-Brieuc et les comédiens de Rire et faire rire. « Notre objectif est d’intégrer de manière concrète et innovante des personnes en situation de handicap ou fragilisées, ainsi que des acteurs territoriaux, indiquent les organisateurs du festival Bobital. Cette année, l’occasion est donnée de découvrir sous chapiteau un spectacle mêlant chant, musique, théâtre et danse. »

Pratique : Bobital fait son show, le jeudi 5 juillet (20 h 30). Durée du spectacle : 2 heures (entracte de 15 mn). Réservations sur www.asso-bowidel.fr

Photo : Xavier Bonny.

Une rando solidaire à Saint-Laurent-de-la-Mer

L'association des parents et amis du foyer de la Fraternité (APAFF) invite à la rando et à la fête le 10 juin. Randonneurs confirmés, marcheurs occasionnels, seul, entre amis ou en famille, deux circuits seront proposés : départ à 9 h pour la grande boucle de 10 km, départ à 10 h pour la petite boucle de 4 km. Des membres de Plérin Rando accompagneront les marcheurs. « Les deux groupes se rejoindront en fin de parcours, pour terminer ensemble au foyer de La Fraternité », précisent les organisateurs.

Les bénéfices seront entièrement reversés au foyer de la Fraternité. Ils seront utilisés pour financer des animations (ateliers artistiques, sorties, vacances) destinées à quelques 70 personnes hébergées, 40 à Saint-Laurent-de-la-Mer et 30 à Ty Coat à Saint-Brieuc.

Pratique. Rando solidaire, le dimanche 10 juin 2018. Départ du foyer de la Fraternité à Saint-Laurent-de-la-Mer (Plérin). Inscriptions à la randonnée sur place, à partir de 8 h 30 (participation : 3 €, gratuit pour les moins de 12 ans accompagnés). Repas (avec jarret) à partir de 12 h, sur réservation. La fête se poursuivra en musique tout l'après-midi, avec la Danaë, Freddie Breizirland, Jean-Pierre Lagrée, Julien Guyo. Une tombola sera organisée sur place. Contact organisation : 06 86 97 54 43.

Vivement l’AG le 22 juin à Plérin-sur-Mer

Reportages vidéo, témoignages sur scène, animations, invités surprises,… L’association reste fidèle à la ligne de conduite qu’elle s’est fixée il y a trois ans, en proposant une assemblée générale dynamique et interactive.

« À l’occasion de cette AG 2018, nous vous présenterons les grandes lignes de notre plan stratégique, annonce Jean-Yves Herviou, le président de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Ce plan fixe le cap à suivre pour les cinq prochaines années avec pour objectif, de fédérer l’ensemble des acteurs de notre territoire autour d’un projet commun et partagé. »

Accompagnement, innovation, capital humain, coopération territoriale,… Les thématiques du plan stratégique vous seront présentées avec la participation des cadres de direction, salariés, personnes accompagnées et partenaires. « C’est tous ensemble que nous construirons l’avenir », insiste le président Jean-Yves Herviou qui vous attend nombreux dans la nouvelle salle de Plérin.

Pratique. Vivement l’AG, le vendredi 22 juin 2018, de 15 h à 17 h (accueil à partir de 14 h 30), espace Roger-Ollivier, à Plérin-sur-Mer. Renseignements au 02 96 62 66 77.

Affiche Vivement l'AG 2018 !

A Hillion, la maison d’accueil participe à la Journée citoyenne

Depuis trois ans, les habitants de la commune d’Hillion, près de Saint-Brieuc, se mobilisent bénévolement lors d’une journée. Ils réalisent ensemble des projets qu’ils ont eux-mêmes proposés : chantiers d’amélioration du cadre de vie, rénovation d’équipements, valorisation de l’histoire et du patrimoine, contribution aux projets associatifs, projets culturels…

Cette initiative portée par la commune, les agents municipaux et les partenaires locaux (associations, entreprises, artisans et autres commerçants), favorise l’échange entre les habitants, toutes générations confondues. Elle permet l’ouverture de la maison d’accueil sur l’extérieur, crée du lien social pour les 62 personnes actuellement accueillies à la MAS Les Sorbiers qui participent à leur manière à des activités d’utilité sociale et partagent des moments conviviaux : promenade à bord du Taxi citoyen, nettoyage des plages, activité musique pour encourager les travailleurs sur les chantiers, etc.

Les familles et/ou les tuteurs sont sollicités pour faciliter la participation des résidents selon les capacités de la personne, ses envies et ses attentes. Le résident de la MAS est une personne reconnue citoyen, un acteur de la commune, un acteur de sa vie.

La Journée citoyenne met en synergie tous les acteurs du territoire en créant les conditions de leur coopération, de la construction à la finalisation du projet. En favorisant ainsi la communication et la convivialité entre habitants, anciens et nouveaux, élus, associations et entreprises, ce « faire ensemble » contribue au mieux vivre ensemble toute l’année. Rendez-vous est pris le 26 mai à Hillion.

Renseignements et programme sur www.mairie-hillion.fr (rubrique habiter puis Journée citoyenne).

« Jean rêve encore » fait son retour sur scène à Bobital

Sept mois après leur dernier spectacle sur la scène de la salle Hermione à Saint-Brieuc, la troupe musicale « Jean rêve encore » remonte sur scène. Ce sera le 5 juillet, au festival L’Armor à sons à Bobital. « Notre objectif est d’intégrer de manière concrète et innovante des jeunes, des personnes en situation de handicap ou fragilisées, ainsi que des acteurs territoriaux à l’organisation du festival, avec un seul mot d’ordre : vivre et agir ensemble ! », soulignent les bénévoles du festival, très attachés à « l’épanouissement, la reconnaissance et l’intégration des personnes dans la société. »

Les 18 chanteurs de Maniafoly dirigeront un spectacle de deux heures avec du chant, de la musique, de la danse et du théâtre. Ce spectacle met en scène Jean, nouveau pensionnaire de la maison de retraite « La vie en rose », et ce, aux côtés des comédiens de la troupe « Rire et faire rire » et de près de 50 personnes en situation de handicap accompagnées à esatco Saint-Brieuc (photo Xavier Bonny).

Découvrez « Jean rêve encore », un étonnant spectacle organisé dans le cadre du festival L’Armor à sons. Prix des places : 20 € sur réservation (10 € pour les moins de 12 ans).

Ouverture des portes à 19 h 30 ; début de la séance à 20 h 30 ; durée du spectacle : 2 h (+ entracte) ; bar et restauration sucrée sur place.

Réservations sur le site : https://www.asso-bowidel.fr/billetterie/

Lamballe : le restaurant Ô Pifaudais a ouvert ses portes

On connaissait déjà le restaurant Ô Pifaudais à Quévert, près de Dinan. Une deuxième enseigne du même nom a ouvert rue de la Jeannaie à Lamballe. Dans un cadre lumineux, simple et très soigné, le dernier-né des restaurants de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor vous accueille chaque midi, du lundi au vendredi.

« Ici, tout est fait maison et nous privilégions les produits locaux. Nous proposons un buffet mais ceux qui le souhaitent peuvent être servis à table », précise Johann Masson, le chef cuisinier à la tête d’une brigade de huit personnes issues de l’ESAT. « Tous sont polyvalents. Ils alternent service en salle, cuisine et ménage. »

Le restaurant Ô Pifaudais dispose également d’une salle de réunion pouvant accueillir jusqu’à 25 personnes, du lundi au vendredi, avec possibilité de déjeuner sur place.

 

Formules repas de 8,50 € à 12,50 €. Séminaires (de 8 h 30 à 17 h 30) : formule à 26,50 € avec café d’accueil, repas et salle de réunion équipée (wifi, tableau interactif et paperboard).

Ouvert le midi du lundi au vendredi, de 12 h à 13 h 30, 4 rue de la Jeannaie à Lamballe (proche de la RN12). Tél. 02 96 50 15 50. Renseignements sur esatco.fr (filière métiers de bouche).

Café rencontre autour de l’autisme à Dinan

Marion Huet et Aurélie Vasseur sont toutes deux mamans de jeunes garçons autistes, Gabin et Maé. Elles se sont rencontrées à l’hôpital de jour « La rose des vents » à Quévert où leurs enfants participent à des activités en commun. C’est en échangeant qu’elles ont eu l’idée d’un café-rencontre autour de l’autisme. « A l’hôpital, nous croisons des parents, mais nous n’avons jamais le temps d’échanger vraiment », assurent les deux mamans.

A travers ce rendez-vous, elles veulent permettre aux parents qui n’osent pas toujours en parler de se retrouver. « C’est souvent difficile d’attendre un diagnostic, de savoir en parler, de vivre avec les difficultés diverses que cela engendre. Pouvoir en parler fait déjà beaucoup de bien, on se sent moins seul. » 

Le Café rencontre autour de l’autisme aura lieu le dimanche 1er avril 2018, au Bistrot du marché, place du Champs-Clos, à Dinan. Il est ouvert à tous, parents, amis, bénévoles et professionnels.