Assise ou debout, la secrétaire a soulagé son mal de dos

Nathalie Piat fait partie des cinq salariés de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à avoir bénéficié d’une aide OETH en 2020. La secrétaire d’esatco Paimpol nous parle de l’aménagement réussi de son poste de travail qui lui permet de mieux lutter contre son mal de dos. Témoignage.

Nathalie Piat ne le cache pas. « Je suis fragile du dos depuis très longtemps. Avec mon travail de secrétaire et l’âge (55 ans), mes douleurs sont devenues chroniques... » Des douleurs parfois vives qui l’obligent à se mettre en arrêt maladie, à se soigner avant d’accepter un retour au bureau en mi-temps thérapeutique... « Mon poste est très statique, on bouge très peu et on est beaucoup devant l’écran. Si je reste trop longtemps en position assise, les douleurs reviennent... »

Changement de posture

Absente durant de longs mois en 2018 et 2019, la secrétaire de l’ESAT de Plourivo ronge son frein et s’interroge sur son avenir. En mars dernier, en plein confinement, elle décide de prendre le taureau par les cornes et entreprend les démarches pour obtenir une RQTH. « Une fois mon dossier validé, les démarches avec les partenaires ont été relativement simples et fluides, tient à souligner Nathalie Piat. Que ce soit Cap Emploi ou la Médecine du travail, chaque partenaire s’est montre très réactif. » A l’image de l’OETH qui a financé l’installation d’une table de travail montée sur vérin électrique. « Cet équipement que j’avais découvert au service informatique du siège de l’association à Plérin permet de passer régulièrement de la position assise à debout. Toutes les 55 minutes, une lumière me rappelle que je dois changer de position, mais je le fais naturellement quand ça commence à me tirer un peu dans le dos. »

Pour la position assise, la secrétaire de l’ESAT bénéficie d’un fauteuil ergonomique flexible qui compte 50 points de réglages possibles ! « Pour moi, ce siège est idéal. Si je veux me détendre, je peux régler aisément la hauteur, la profondeur de l’appui-tête, l’inclinaison du dossier et celle des accoudoirs qui limitent les sollicitations des membres supérieurs. J’utilise également un repose bras et un casque de téléphone sans fil, ce qui évite de manipuler le combiné. »

Après trois mois d’utilisation, Nathalie Piat mesure au quotidien les effets bénéfiques de ces nouveaux outils. « Ils m’apportent indéniablement un confort dans le travail. Bien sûr, cela ne va pas me guérir mais l’important pour moi est de mettre toutes les chances de mon côté pour continuer à travailler du mieux possible et éviter d’autres arrêts maladie… »

L’avis de Maryse Cabilic, représentante de proximité à esatco Paimpol : « Nathalie est aujourd’hui plus sereine dans son travail car elle souffre moins de son dos. Pour une personne qui arrive en fin de carrière, je me réjouis de voir que l’on puisse mettre en place du matériel parfaitement adapté à son poste. Ce nouvel équipement va permettre à la salariée de travailler dans de meilleures conditions et d’aller plus facilement au terme de son parcours professionnel. »

Plus d’infos sur l’OETH : www.oeth.org

La légumerie de Plouisy s’équipe de matériel adapté pour une meilleure qualité de vie au travail

En 2019, l’ESAT de Plouisy a étudié la réorganisation de son atelier légumerie en suivant les conseils d’une ergonome de l’ARACT Bretagne. L’établissement a investi dans du matériel adapté qui améliore les conditions de travail de ses salariés.

Dans un projet de réorganisation et de développement qui intègre la qualité de vie au travail, il n’est pas simple de faire les bons choix. Bien conscient qu’un regard extérieur était nécessaire pour accompagner le projet de transformation de son atelier légumerie, l’ESAT de Plouisy a fait appel à l’ARACT Bretagne, l'Association Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail, qui aide et conseille les entreprises dans la mise en place de méthodes et d’outils visant à améliorer les conditions de travail des salariés.

Avant d’entamer la réflexion avec les équipes, l’ARACT a réalisé un diagnostic destiné à faire un état des lieux des situations de travail prenant en compte tous les éléments correspondant aux besoins du personnel et au bon fonctionnement de l’activité. « Ce diagnostic a permis d’analyser les situations de travail à préserver et celles à améliorer, indique Lise Delcourt, chargée de mission et ergonome de l’ARACT qui est intervenue sur le site esatco en mai 2019. L’atelier produit des légumes de qualité qui sont bien perçus, mais la structure est vieillissante et les conditions de travail difficiles. Nous avons donc analysé chaque poste de travail et les flux de production afin d’identifier les besoins d’amélioration à prendre en compte en lien avec le projet de déménagement de la légumerie. »

Des ateliers de simulation

Avec les moniteurs et les salariés de la légumerie, l’ergonome de l’ARACT a organisé des ateliers de simulation pour imaginer les situations de travail futures, ce qui a d’ailleurs permis de faire évoluer le projet avec l’architecte. « Au regard des objectifs du futur bâtiment, l'équipe a débattu de l’achat d’une nouvelle parmentière, poursuit Lise Delcourt. Celle existante ne paraissait pas être de taille suffisante pour répondre à la demande. Elle est très contraignante et provoque du stress. »

Avant même le changement de bâtiment, l’ESAT a engagé des changements issu de ce travail avec l’ARACT et investi dans un convoyeur, une machine à tapis roulant qui permet d’acheminer les matières premières vers le robot coupe (notre photo). « On avait constaté beaucoup de sur-manipulations et de port de charge en raison des flux séquencés. Pour réduire ces manipulations et donc soulager les contraintes physiques, l'équipe a imaginé une chaîne en continu via un convoyeur, tout en respectant la cadence adaptée au rythme de travail des personnes. »

L’ESAT a également investi dans des sièges assis-debout pour les personnes qui assurent l’épluchage des légumes. L’alternance des positions de travail est une solution de prévention des douleurs musculaires et des troubles musculo squelettiques (TMS) qui peuvent apparaître au niveau du dos ou des membres supérieurs lorsque l’on reste assis ou debout trop longtemps.

Plus d’informations sur l’ARACT Bretagne : www.bretagne.aract.fr

Les actions mises en place dans les établissements suite au baromètre social 2017

Suite aux résultats du baromètre social 2017, plusieurs actions ont été mises en place dans les établissements et services de l’association. Nous en avons retenu cinq, une par territoire.

Loudéac : améliorer la communication sur les orientations et projets associatifs

Des réunions générales ont été mises en place pour permettre la diffusion des informations sur les projets associatifs et les projets du pôle adulte de Loudéac en s’appuyant sur les outils du management socio-économique (MSE). Au-delà de la communication, c'est l’action des équipes dans l’évolution de l’offre de service sur le pôle adulte de Loudéac qui crée l’adhésion et l'appropriation des projets (appartements délocalisés, rassemblement de tous les résidents sur le site de Cadélac, l'avancée du projet Habitat Handi Citoyen...).

Et aussi à l’IME de Loudéac, une communication spécifique sur les formations associatives lors des entretiens professionnels.

 

Guingamp : informer de l’actualité des différentes instances et commissions

Une nouvelle organisation des réunions de services a été mise en place sur le pôle adulte de Guingamp. Ces temps d’échanges et d’information ont lieu toutes les 6 semaines avec 1h30 d’analyse de pratiques et 1h30 d’actualités institutionnelles.

Et aussi au SAVS de Guingamp, l’achat d'un ordinateur fixe et d'un véhicule de service pour accomplir les missions. A esatco Paimpol, la création d’un comité de bientraitance, groupe de travail interne et paritaire pour le suivi du baromètre social. A la MAS de Paimpol, achat régulier de matériels nécessaires (lève-personnes par exemple) et formation en lien avec la motricité des personnes polyhandicapées, dans le cadre de la prévention des troubles musculo squelettiques (TMS).

 

Tréguier : prévenir et gérer les situations de violence

Un guide sur la gestion de la violence a été rédigé au pôle enfance de Tréguier et Lannion.

Et aussi au SAVS de Tréguier, la mise en place de visites entre les services du pôle de coordination et d'accompagnement pour mieux appréhender son environnement professionnel.

 

Dinan-Lamballe : améliorer l'articulation des interventions des membres de l'équipe de direction du pôle de travail adapté

Les fiches de délégations concertées existent mais restent perfectibles. Une semaine sur deux, le directeur du pôle adulte de Dinan-Lamballe rencontre les cadres de l’ESAT/SATRA et des foyers de façon alternative. Une fois par trimestre, il organise des réunions de pilotage qui rassemblent l’ensemble des cadres, coordinateurs et secrétaires administratives RH (SAVS compris).

A noter la mise en place de dialogues de gestion interne pour les ateliers de production depuis juin 2019 et l’analyse de pratiques pour l’ensemble des établissements depuis septembre 2020.

 

Saint-Brieuc : construire des grilles de délégation et des fiches de fonction

Au foyer de La Fraternité, une nouvelle organisation des cadres est en place depuis janvier 2020. Des grilles de délégation et fiches de fonction de cette équipe ont été réalisées et étendues à chaque professionnel, à commencer par le personnel administratif.

Et aussi au siège social à Plérin, la réalisation d’un diagnostic et la mise en œuvre d’actions pour améliorer les processus administratifs des services comptabilité et paie. Et au pôle adulte de Saint-Brieuc, la mise en place d’un mini-diagnostic annuel au niveau des équipes d'encadrement de l’entreprise adaptée et de l’atelier de revalorisation du textile Artex.

Savoir communiquer avec les autres pour développer une meilleure relation à soi

Suite aux résultats du baromètre social 2017, des professionnels des foyers d’hébergement de Saint-Brieuc ont suivi une formation sur la communication non violente qui vise à améliorer la qualité des relations entre les personnes. La psycho-somatothérapeute et formatrice Gertrude Deschamps nous rappelle les objectifs de cette session de deux jours qui sera renouvelée en 2021.

« Quoi de plus classique : des professionnels qui travaillent ensemble depuis un certain temps, qui pensent se connaître par cœur avec plus ou moins d'affinités, plus ou moins de compatibilité de caractère.

Des professionnels qui font de leur mieux pour arrondir les angles, qui "font avec" leur collègue...

Des plus jeunes qui essayent de s'intégrer auprès des plus anciens peu enclins à apprendre des nouveaux...

Des plus anciens qui peuvent être fatigués/usés et réfractaires à l'évolution du public, de la gestion, des locaux, des changements en tous genres... « Avant c'était beaucoup mieux ! »

Une équipe existe avec tous ces mouvements en arrière-fond. Avec des réunions ou sont dit des « d'accord/d'accord... pour ou contre...raison/pas raison... »

Comme il est précieux d'offrir aux équipes, une formation « Communication inter-personnels au sein d’une équipe professionnelle », dans un cadre bienveillant posé en début de formation :

- Apprendre ou clarifier mon mode de communication verbale et non verbale et celui de mes collègues,

- Expérimenter l'écoute active,

- Écouter tout en restant au plus près de mon ressenti pour l'exprimer ensuite,

- Identifier les interférences à la communication,

- Accueillir ou exprimer un refus ou un désaccord,

- Mesurer les contours de ma responsabilité personnelle et la responsabilité collective. »

 

L’avis de Karine Thoron, directrice du pôle hébergement adultes de Saint-Brieuc et Plérin : « La qualité de vie au travail, c’est aussi et d’abord, savoir communiquer. La volonté de travailler sur la communication non violente est un souhait honorable mais pas forcément facile à aborder pour une équipe. Comme tout groupe en inter-relations, il est difficile de communiquer, savoir transmettre une information avec en miroir l’interprétation de chacun, être le leadership d’une équipe au détriment des non-dits de certains autres qui communiquent à leur manière aussi… Savoir user du bon ton, choisir ses mots, se mettre à disposition de l’autre en lui parlant, en l’écoutant, ne pas se sentir remis en question. Bref, savoir communiquer et se poser un temps pour y réfléchir ensemble. C’était le défi lancé à Gertrude Deschamps. Un défi relevé puisque loin d’être une fin en soi, les deux journées de formation seront prochainement renouvelées à la demande unanime des professionnels présents. »

Revenir au plus vite à un quotidien plus serein

L’année 2020 se termine et nous n’en sommes pas complètement fâchés. Cette crise sanitaire, imprévisible, a chahuté notre quotidien et surtout elle nous a détournés de nos vraies missions. Durant cette période, l’association a fait le job ! L’ensemble des professionnels et des personnes accompagnées termine cette année en bonne santé mais, je le sais, également épuisé et impatient de retrouver un quotidien un peu plus conventionnel.

Cette réussite, nous la devons à vous professionnels qui avez su adapter vos métiers à la crise sanitaire et ainsi préserver la santé de tous et à vous, personnes accompagnées et familles qui avez su vous adapter patiemment et avec énormément de résilience à la situation.

La crise sans précédent que nous avons vécue (et que nous vivons toujours…) a fait grandir notre association. Elle a démontré que nous n’avons pas choisi ces métiers humanistes par hasard. Nous vous disons à toutes et à tous MERCI !

Malgré cette année perturbée, de nombreux projets ont continué leur développement (plan de patrimoine, démarche qualité, démarrage de chantiers…). Pour 2021, nous devrions au maximum éviter une rupture dans nos projets pour revenir au plus vite à un quotidien plus serein.

Pour l’heure, il est temps de se ressourcer en famille pour les fêtes de fin d’année. Nous en avons tous grandement besoin…

Je vous souhaite donc une fin d’année intense, joyeuse et chaleureuse !

Je nous souhaite à tous une excellente année 2021 !

Bien amicalement

Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Anne Chapelle met ses compétences au service de l’entreprise

En l’espace de trois ans, Anne Chapelle a acquis de l’expérience et des compétences en travaillant à l’imprimerie Roudenn Grafik de Guingamp. Aujourd’hui, elle est fière que soient reconnues ses aptitudes à exercer un métier dans le milieu de l’impression et de l’édition. Rencontre.

Heureuse coïncidence ou hasard du calendrier, lundi dernier à Guingamp, Anne Chapelle a reçu son attestation de reconnaissance des compétences, cinq ans jour pour jour après son arrivée à l’ESAT de Plouisy. « C’était le 7 décembre 2015, rappelle-t-elle avec émotion. Je venais tout juste de rentrer à l’atelier légumerie, là où tout a commencé pour moi… »

Diplôme à la main et regard pétillant de bonheur, la fille du Forez, née à Saint-Etienne, dévoile son parcours et ses débuts dans le monde de l’entreprise. « En 2017, on m’a proposé un stage de découverte de deux semaines à l’imprimerie Roudenn Grafik et ça m’a tout de suite plu. Il faut dire que ce milieu m’a toujours intéressé, précise Anne dont le grand-père était typographe. J’adore aller aux archives départementales de Saint-Brieuc et me plonger dans les vieux manuscrits, les registres et autres livres jaunis par le temps. Ça me passionne ! Et c’est comme ça que j’ai appris l’histoire du papier et de l’édition. »

Alors forcément, le jour où Morgan Donval (actuel directeur de la marque esatco, directeur adjoint de l’ESAT de Plouisy à l’époque) lui propose de retourner travailler chez Roudenn Grafik, la jeune femme n’hésite pas un seul instant. « J’ai dit oui tout de suite. J’étais très motivée car je voulais montrer que j’étais capable de tenir ma place dans une entreprise. »

D’ailleurs, il ne lui aura pas fallu bien longtemps pour afficher ses aptitudes à la conduite des machines et à l’impression de documents. « Au fur et à mesure des travaux que l’on m’a confiés, je me suis formée et j’ai appris le métier », raconte Anne qui a toujours suivi les conseils de son mentor, Roland Briens, dirigeant fondateur de Roudenn Grafik. « C’est lui qui m’a tout appris. Je lui dois beaucoup, tout comme Jean-François Turban et David Simon (co-gérants) qui ont ensuite pris le relais sans compter les autres salariés qui ont su me faire confiance sans se préoccuper de mon handicap. Au fil du temps, je me suis perfectionnée. Aujourd’hui, je me sens complétement autonome, notamment sur la machine de découpe de cartes de visite, celle que je maîtrise le mieux. J’ai la responsabilité du contrôle des produits finis et du conditionnement en cartons. »

La professionnelle esatco donne entière satisfaction à Roudenn Grafik, à tel point que la direction de l’entreprise lui offre l’opportunité de découvrir le deuxième site de production du département à Plérin. Anne saisit la balle au bond et profite d’un stage pour valider ses compétences par le biais d’une RAE (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience) qu’elle vient de décrocher avec succès. « Cela a été très enrichissant. On m’a confié différentes commandes et j’ai pris beaucoup d’initiatives. La confiance qu’on m’a donnée a accentué mon assurance dans le travail. Je sais aujourd’hui mieux m’organiser, gérer les relations avec les autres salariés, appréhender les difficultés dans le milieu ordinaire. J’ai pris confiance en moi, j’ai acquis des compétences et elles sont désormais reconnues avec ce diplôme que l’on m’a remis lundi dernier. » Cinq ans jour pour jour après son arrivée à l’ESAT de Plouisy.

A lire aussi l'article sur le Trophée de la reconnaissance 2020 décerné à l’imprimerie Roudenn Grafik.

L’imprimerie Roudenn Grafik récompensée pour son engagement en faveur de l’inclusion

Et le trophée de la reconnaissance 2020 est attribué à… Roudenn Grafik ! Lors d’une cérémonie organisée à esatco Guingamp, l’imprimerie des Côtes d’Armor a été mise à l’honneur pour son implication dans l’accueil et l’accompagnement de personnes en situation de handicap au sein de son entreprise.

L’idée des Trophées de la reconnaissance est de mettre en lumière une entreprise dont l’engagement en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap a valeur d’exemple. Dans les Côtes d’Armor, le prix d’excellence de l’année 2020 décerné par l’Association régionale des établissements et services d’aide par le travail (ARESAT) a été remis à l’imprimerie Roudenn Grafik, bien connue du milieu de l’impression et de l’édition en Bretagne.

Depuis 2017, cette imprimerie implantée à l’entrée de Guingamp accueille des adultes de l’ESAT voisin de Plouisy, au minimum deux à temps plein par jour. « Au total, ils sont huit à intervenir en alternance tout au long de l’année dans le cadre de prestations de services, explique David Simon, co-gérant de Roudenn Grafik. Ils sont multi-tâches et assurent aussi bien des travaux de façonnage et de routage que de l’assemblage de livres, de la découpe d’adhésifs, du montage et emballage de modules PLV, du conditionnement d’enrouleurs ou encore du montage de bornes de gel hydroalcoolique en cette période de crise sanitaire. »

Très impliquée dans le partenariat noué avec esatco et l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, la direction veille à bien accompagner chaque personne dans son parcours au sein de l’entreprise, à développer ses compétences sur chaque unité de production, afin de lui permettre de progresser, de gagner en autonomie. « On essaie de faire ce travail d’intégration du mieux possible, souligne Roland Briens, le dirigeant fondateur de Roudenn Grafik, à l’origine du projet. On attache beaucoup d’importance au travail d’équipe et au respect de l’autre. Le savoir-faire est essentiel, le savoir-être l’est tout autant. »

« Aujourd’hui, nous sommes honorés de recevoir ce trophée de la reconnaissance, poursuit Roland Briens, mais surtout nous sommes très heureux et fiers de voir les personnes de l’ESAT s’épanouir dans leur travail au quotidien, à l’image d’Anne Chapelle que nous avons accompagné dans une démarche de RAE (Reconnaissance des Acquis de l’Expérience). C’est une personne exceptionnelle qui, à force de volonté et de persévérance, a beaucoup appris et progressé. Elle nous étonne très souvent par ses capacités et ses compétences. Elle symbolise la réussite de notre partenariat avec esatco Guingamp. »

Roudenn Grafik en bref. Activités principales : création graphique, impression feuilles offset traditionnel et numérique, impression numérique grand format et labo photo, étiquettes, édition de livres ; entre 6,5 et 7 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel ; 47 salariés, 3 sites de production à Guingamp, Plérin et Saint-Méen-le-Grand ; 4 boutiques commerciales (Dinan, Carhaix, Guémené-sur-Scorff, Plouay) et 1 bureau de fabrication Grand Ouest à Paris. Tél. 02 96 58 02 03. En savoir plus sur www.roudenn.bzh

Quand vient l’heure de la reconnaissance des compétences

La différence n’empêche pas les compétences. A l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, 21 personnes travaillant en ESAT, entreprises adaptées ou SIPFP ont reçu leurs attestations de reconnaissance de compétences acquises par l’expérience (RAE). Un moment très attendu et souvent chargé d’émotions, comme ce lundi à l’ESAT de Plouisy où Magali Le Bail, salariée de l’atelier légumerie, n’a pu contenir ses larmes à l’heure de recevoir son diplôme. « Cette remise d’attestations est un temps fort pour l’établissement mais il l’est surtout pour les personnes qui sont mises à l’honneur, souligne Violaine Roset, directrice du pôle adulte de Guingamp. Ce diplôme valide tout leur travail, il témoigne d’un savoir-faire et d’un professionnalisme acquis tout au long de leur carrière. »

A l’ESAT de Plourivo, près de Paimpol, Lionel Héry est un visage bien connu de l’atelier maraîchage bio. Depuis plusieurs années, le natif de Saint-Brieuc cultive le goût du travail bien fait, avec toujours autant de passion et d’investissement. « Les stages que j’ai suivi à l’entreprise d’horticulture Le Saint à Quemper-Guézennec m’ont permis d’apprendre beaucoup de choses et de progresser, notamment dans les semis et les plantations. Je me sens autonome et avec ce diplôme, je suis fier d’être reconnu dans mon travail. »

Pour Anne Chapelle, heureuse lauréate, « ce diplôme est la preuve qu’on est qualifiée pour tenir un poste dans une entreprise. On a des responsabilités comme tout autre salarié. Je travaille actuellement à l’imprimerie Roudenn Graphik de Guingamp et on me fait beaucoup confiance. Aujourd’hui, j’ai envie de continuer mon parcours au sein de l’entreprise. » Continuer à avancer, à s’investir dans la vie professionnelle, à faire ses preuves et à monter en compétence.

Les lauréats 2020 de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor

esatco Guingamp : Anthony Clec’h, José Le Gal, agents de conduite de systèmes industriels CSI ; Anne Chapelle, industrie graphique (façonnage produits imprimés, routage) ; Gwénaëlle Duquesne, Magali Le Bail, ouvrières qualifiées transformations alimentaires.

esatco Loudéac : Kévin Connan, Emma Gaudin, agents de conduite de systèmes industriels CSI ; Raphaël Delattre, industrie graphique (façonnage produits imprimés, routage) ; Gwénaël Machacek, ouvrier livreur.

esatco Tréguier : Julien Tanguy, jardinier paysagiste.

esatco Paimpol : Lionel Héry, ouvrier en productions horticoles.

esatco Dinan et Lamballe : Renan Coulombel, Fabien Lepeigneul, Aude Mazé, Bernard Pansier, agents de conduite de systèmes industriels CSI.

IME Loudéac : Romain Liobard, Adrien Robert, Bryan Rouvrais, jardiniers paysagistes ; Axel Nicolas, Henry Salim, agents de restauration.

A lire aussi l'article sur le Trophée de la reconnaissance 2020 décerné à l’imprimerie Roudenn Grafik.

Avec Fripes & Co, adoptez la mode tendance et rétro !

A Saint-Brieuc, l’entreprise adaptée esatco vient d’ouvrir une boutique de vêtements et d’accessoires vintage qui recèle de vrais trésors de mode. Des pièces uniques et authentiques sélectionnées par les salariés de l’atelier d’insertion Artex.

« C’est samedi et on n'a pas hésité à se lever tôt, comme si on allait au boulot », sourient Nadine et Pierre derrière leurs masques flashy. Sac sur le dos et panier à la main, ce couple de Ploufragan a profité du premier jour de réouverture des commerces pour rallier le centre-ville de Saint-Brieuc, impatient de reprendre ses bonnes habitudes. « On est venu faire du shopping et acheter des légumes sur le marché. C’est comme ça qu’on a découvert cette nouvelle enseigne plutôt classe et bien agencée. »

Fraîchement décorée et habillée d’un logo orange et bleu aux allures vintage, la boutique Fripes & Co et sa belle devanture ont tapé dans l’œil des passants qui n’ont pas hésité à pousser la porte ou à patienter quelques minutes pour pouvoir rentrer. « En cette période de crise sanitaire, nous devons respecter la règle des 8m2 avec peu de personnes à la fois dans le magasin, rappelle Sophie Baneck-Asaro, encadrante de l’atelier Artex, ravie de la fréquentation pour cette grande première. On a eu du monde en continu, des clients de tous les âges, fans de fripes ! »

Mélange des styles et des époques

La friperie créée par l’entreprise adaptée esatco, gérée par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, propose un large choix de vêtements et d’accessoires pour hommes et femmes. Robes, jupes, pantalons, chaussures, casquettes, chapeaux, foulards, tee-shirts, chemises, pulls, gilets et sweats de marque garnissent les rayons de cette boutique de poche. « Le vintage est à la mode et de plus en plus de personnes cherchent de la seconde main pour leur garde-robe, explique Sophie Baneck-Asaro. La tendance actuelle, c’est le mélange des styles et des époques. On s’habille avec une veste des années 90, un pantalon des années 80 et des chaussures d’aujourd’hui. » A l’image de Christophe en quête d’une veste de jogging 80’s de marque Le Coq sportif qui lui rappelle une époque révolue. « C’est toute ma jeunesse ! Ce sont des vêtements de bonne composition qui restent de qualité et que l’on peut facilement réutiliser. »

Acteurs d’une chaîne solidaire

En plus d’offrir une seconde vie aux vêtements, le client de la boutique Fripes & Co soutient la filière textile de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « Tous les articles en vente dans la boutique proviennent de l’atelier de revalorisation du textile basé à Langueux, explique Jacqueline Évo, directrice-adjointe d’Artex. Chaque semaine, 28 salariés en contrat d’insertion collectent, trient et valorisent les vêtements récupérés dans les conteneurs de l’agglomération. Ils font une sélection des meilleures pièces qui sont ensuite vendues à la boutique Fripes & Co. »

Les acheteurs prolongent ainsi la durée de vie de milliers d’articles tout en étant acteurs d’une chaîne solidaire. « C’est la meilleure façon de valoriser des pièces uniques et authentiques, renchérit Samuel Ollivier, encadrant à l’atelier d’insertion. On collecte du textile tous les jours et on dispose d’un large stock de vêtements pour réapprovisionner régulièrement la boutique, au moins une fois par semaine. » De quoi satisfaire ses envies de friperie pour dénicher la perle rare à petit prix.

Pratique. Boutique Fripes & Co, 14 rue de la Préfecture (derrière la cathédrale) à Saint-Brieuc. Vêtements et accessoires d’occasion, hommes et femmes. Articles sélectionnés par les salariés de l’atelier d’insertion Artex à esatco (en savoir plus sur www.esatco.fr).

Horaires d’ouverture : mardi et jeudi, de 14 h à 19 h ; mercredi, vendredi et samedi, de 10 h à 13 h et de 14 h à 19 h. Tél. 06 70 41 39 32. Suivez l’actualité de la boutique sur Facebook et Instagram.

 

Bientôt un nouveau numéro d’appel pour apporter des solutions de proximité dans les Côtes d’Armor

A partir du 1er janvier 2021, un numéro vert permettra aux personnes en situation de handicap et à leurs aidants d’entrer directement en contact avec les professionnels de l’accompagnement. Dans le cadre du projet 360 porté par le collectif Handi-Cap 22, les réponses aux appels téléphoniques seront assurées par une équipe départementale pour trouver des solutions avec les acteurs de proximité. Explications.

Le contexte

Lors de la Conférence nationale du handicap du 11 février 2020, le Président de la République a posé l’ambition forte pour 2021, de créer des communautés d’accompagnement dites « 360 » au cœur des bassins de vie et de mettre en place un numéro unique d’information et d’orientation (le 0800 360 360) pour les personnes en situation de handicap et leurs proches.

La mission

Une fois mises en place, les communautés d’accompagnement 360 ont pour mission de créer les conditions de l’entraide entre partenaires afin de mieux répondre aux besoins des personnes en situation de handicap et de leurs proches sur le territoire. A terme, ces communautés doivent être en mesure d’apporter une réponse partenariale, en relais des décisions des MDPH.

Le service

Il s’agit donc en premier lieu de proposer une permanence téléphonique 5 jours sur 7 en journée auprès des personnes en situation de handicap et de leurs aidants sur le département des Côtes d’Armor. Cette permanence est tenue par une équipe appelée « le cercle » qui répond aux appels, évalue les besoins sur un plan médico-social, oriente les personnes, coordonne les solutions entre opérateurs et acteurs de droit commun.

La démarche

Au-delà de réceptionner les appels, le 360 doit s’inscrire également dans une logique d’attention vis-à-vis des personnes en situation de handicap et de leurs aidants. Un changement de vision et de pratique sont nécessaires pour combler les angles morts du système en place : personnes sur listes d’attente, personnes isolées à domicile, proches aidants ayant besoin de soutien, personnes ayant besoin ponctuellement de recourir à un accompagnement médico-social, acteurs de droit commun en attente d’un « accompagnement à accompagner » les personnes en situation de handicap… A cet effet, l’équipe du cercle assurera une démarche pro-active « d’aller vers » par des appels sortants auprès du public le plus éloigné de l’offre de service.

Le savoir-faire

Depuis 2015, les membres du collectif Handi-Cap 22 portent une démarche d’animation territoriale avec un ensemble de partenaires lors de tables rondes mensuelles afin d’apporter des réponses aux personnes en situation de handicap au plus près de leurs bassins de vie. De même, durant le confinement, le collectif Handi-Cap 22 avait initié la mise en œuvre d’un numéro de téléphone unique pour répondre aux questions des personnes en situation de handicap lors de la période de crise sanitaire.

Le pilotage

Sur la base de la pratique du collectif Handi-Cap 22, l’Agence Régionale de Santé, le Département des Côtes d’Armor et la Maison Départementale des Personnes Handicapés (MDPH) des Côtes d’Armor lui ont confié, le 5 août 2020, le portage du projet « 360 » conjointement avec la MDPH. L’équipe du cercle sera constituée des ressources mutualisées des partenaires en décembre 2020 et animé par un(e) responsable pour une mise en place opérationnelle en janvier 2021.

 

L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, un acteur engagé et mobilisé

L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a depuis longtemps développé, au sein de son pôle de coordination et d’accompagnement, des fonctions ressources ouvertes à l’ensemble des personnes en situation de handicap et leurs aidants sur le département grâce à l’action de son assistante sociale, sa conseillère en insertion professionnelle et son ergothérapeute. La volonté de l’association est de poursuivre son action en s’inscrivant dans cette mission d’intérêt général que représente la communauté 360 et dont la réussite repose sur la mobilisation collective des acteurs au service des parcours des personnes en situation de handicap.