Tour de France : le foyer d’Hémonstoir affiche les couleurs des Côtes d’Armor

A l’invitation du Conseil départemental, les résidents du foyer de vie d’Hémonstoir ont réalisé des panneaux directionnels en bleu, blanc et vert sur pour fêter l’arrivée de la deuxième étape du Tour de France, le 27 juin, à Mûr-de-Bretagne.

Les Côtes d’Armor, c’est une identité visuelle reconnaissable de tous les Costarmoricains. Trois couleurs qui représentent l’ADN du département : du bleu pour la mer, du blanc pour dessiner le littoral et du vert pour le côté terre.

Alors, pour accueillir comme il se doit les coureurs du Tour de France le 27 juin et faire de la deuxième étape entre Perros-Guirec et Mûr-de-Bretagne, un véritable temps fort, le Conseil départemental a proposé à tous de laisser libre cours à son imagination jusqu’à la date de l’événement.

Des sculptures éphémères, des peintures, des costumes, des créations originales, des ballons, des dessins,… les initiatives n’ont pas manqué et les projets ont germé aux quatre coins du département. A Hémonstoir, près de Loudéac, les résidents du foyer de vie Bel Orient ont réalisé des panneaux sur lesquels ils ont indiqué la direction de la côte de Granit Rose et du lac de Guerlédan, précisant que les Côtes d’Armor, terre de vélo, possédaient un grand champion en la personne de Bernard Hinault, quintuple vainqueur de la Grande Boucle.

[caption id="attachment_4362" align="alignnone" width="955"] Les panneaux en bois ont été confectionnés et peints par les adultes du foyer de vie Bel Orient à Hémonstoir.[/caption]

Assemblée générale de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor le 25 juin à Saint-Brieuc

L’assemblée générale annuelle de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor aura lieu le vendredi 25 juin 2021 à 15 heures (accueil à partir de 14 h 30), à l'auditorium Le Grand Léjon sur le site du Palais des Congrès de Saint-Brieuc.

L’ordre du jour de l’assemblée générale statutaire :

  • Rapport d’activités 2020
  • Rapport financier 2020
  • Vote des résolutions et du tiers sortant
  • Rapport d’orientations
  • Présentation de la plateforme de communication

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le secrétariat du siège social de l’association, tél. 02 96 62 66 77.

Suivez en direct l'assemblée générale.

Consultez les rapports 2020 en cliquant ici Bilan d'activités 2020

Élections 2021 : des outils qui facilitent l’accès au vote des personnes en situation de handicap

Les élections régionales et départementales auront lieu les 20 et 27 juin 2021. C’est une étape importante pour la citoyenneté et l’expression des personnes en situation de handicap et leurs familles. Depuis mars 2019, toutes peuvent voter.

Voter est un droit pour tous et un devoir citoyen. En votant, chaque citoyen exprime son choix et participe à la vie de sa région et de son département. En lien avec les élections départementales et régionales 2021, différents supports sont à disposition, dont certains sont utiles pour toutes les échéances électorales.

L’Unapei propose des outils d’aide au vote pour les personnes en situation de handicap, tout d’abord une affiche expliquant toutes les étapes le jour du vote : des papiers à fournir jusqu’à la signature du registre. Cette affiche à vocation à être apposées dans tous les bureaux de vote. Elle met aussi en lumière les droits particuliers des citoyens qui souhaitent être aidés pour voter.

En complément, l’Unapei propose un film qui retrace ces mêmes étapes : Je vote ! Élections, mode d'emploi. Comme l’affiche, ce support peut également servir à sensibiliser les assesseurs sur les droits spécifiques des personnes en situation de handicap.

Un défi vélo de 194 kilomètres à travers la Bretagne

Au lendemain du passage du Tour de France dans les Côtes d’Armor, huit adultes du foyer de vie et du SATRA de Quévert s'élanceront pour un périple de 194 km à vélo qui les conduira de Lamballe à Hennebont. Rendez-vous du 29 juin au 2 juillet 2021 !

 L’an dernier, ils avaient parcouru 150 kilomètres à vélo, entre Quévert et Loudéac, en empruntant les petites routes de campagne et les voies vertes des Côtes d’Armor. Cette année, les résidents du foyer de vie Les Grands Rochers repartent pour une nouvelle aventure et allongent la distance avec un parcours de 194 km à travers la Bretagne. Départ le 29 juin aux portes de l’ESAT de Lamballe et arrivée prévue le 2 juillet à Hennebont, dans le sud du Morbihan, soit quatre jours à pédaler et un beau défi à relever.

« Chaque année, les personnes repoussent un peu plus leurs limites, témoigne Loïc Baron, le papa de Maxime accueilli au foyer de Quévert, qui accompagnera le groupe aux côtés de deux autres parents. Mon fils est habitué à rouler. Ses camarades du foyer l’ont vu réaliser de longs parcours comme le Maxim’Tour de France. Ils se sont dit : « Maxime l’a fait, pourquoi pas nous ? »

Plus encore, cette expérience sportive donne la possibilité aux participants « d’être reconnus et valorisés en lien avec leur projet personnalisé, précise l'équipe des éducateurs. Leur implication est présente et nécessaire tout au long du projet, elle favorise les interactions sociales. Cette aventure collective contribue, une fois de plus, à valoriser sur le territoire, les personnes porteuses de handicap en montrant leur capacité d’adaptation et leur volonté dans cet exploit. »

Une aventure à suivre sur Facebook

 Toujours aussi motivés, les quatre résidents du foyer de vie et les quatre personnes accompagnées au SATRA de Quévert profitent de l’arrivée des beaux jours pour effectuer de longues sorties aux côtés de leurs éducateurs qui, eux aussi, se préparent physiquement au rendez-vous. Trois d’entre eux seront de l’aventure et se relaieront sur un tandem et aussi sur un triporteur, grande nouveauté de cette édition 2021.

Financé par la section parents de Dinan-Lamballe, ce vélo pousseur permettra à Gaëtan de participer au défi. « On espère être accompagné par les résidents et encadrants des autres sites de l’Adapei-Nouelles Côtes d'Armor », indique Loïc Baron qui tient à remercier le club des cyclos de Lamballe qui a délégué 4 à 5 personnes pour sécuriser le passage des participants lors de la première étape jusqu’à Bosméléac.

Bien plus qu’un défi sportif, ce périple à vélo est « une belle aventure humaine » que chacun pourra suivre au jour le jour sur la page Facebook de l’organisation (Le Partag’Tour 22) avec des photos et des vidéos postées en direct et un résumé de l’étape en soirée.

Le programme

Mardi 29 juin 2021, étape 1 : Lamballe - Bosméléac (50 km)

Mercredi 30 juin, étape 2 : Bosméléac - Cléguérec (56 km)

Jeudi 1er juillet, étape 3 : Cléguérec - Quistinic (53 km)

Vendredi 2 juillet, étape 4 : Quistinic - Hennebont (33 km)

[caption id="attachment_4286" align="alignnone" width="799"] Quatre adultes du foyer de vie de Quévert, dont un en tandem, s’élanceront de Lamballe pour les 193 kilomètres de circuits vélo à travers la Bretagne.[/caption]

Marins d’un jour pour la 600e sortie en mer d’Ephata

Un groupe de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a embarqué sur le catamaran d’Émeraude Voile Solidaire pour une journée de navigation inoubliable marquée par la 600e sortie en mer d’Ephata.

C’est un chiffre rond qui en dit long sur l’implication et l’investissement des bénévoles d’Émeraude Voile Solidaire. Le 25 mai dernier, Ephata, le catamaran de l’association dinardaise, a franchi un cap symbolique en effectuant sa 600e sortie en mer ! Chaque année depuis 2012, Émeraude Voile Solidaire propose une journée de navigation à des personnes en situation de handicap ou en difficulté sociale. « Notre message Larguer nos différences est une sensibilisation au handicap, rappelle Franck Le Nan, président d’une association créée par l’homme d’affaires Yann Bucaille, fondateur des Cafés Joyeux à Rennes et Paris. Le but est d’apporter un soutien moral à ces personnes, de la gaieté et de l’écoute. »

[caption id="attachment_4314" align="alignnone" width="897"] "Chacun arrive à bord avec ses fragilités mais est accueilli avec la même bienveillance." Dixit Franck Le Nan, président de l'association Émeraude Voile Solidaire.[/caption]

Pour sa 600e balade en mer, Ephata a accueilli des personnes du SAMSAH de Saint-Brieuc, du SAVS et des ACT de Dinan, suivies par le pôle de coordination et d’accompagnement de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. Un moment privilégié en ce jour anniversaire, un moment d’évasion et de partage apprécié de tous. « Cette journée à bord d’un bateau a été une première pour beaucoup d’entre eux, témoigne Hélène Martin, infirmière référente du groupe. Une journée très attendue car c’était notre première sortie en extérieur depuis un an ! »

[caption id="attachment_4312" align="alignnone" width="900"] Le catamaran Ephata s'approche de l'archipel des Ébihens, petit bijou de la côte d'Émeraude.[/caption]

Marins d’un jour, les adultes de l’Adapei-Nouelles ont suivi les consignes du capitaine de bord, mis le cap sur les Ébihens et ont eu la chance de croiser la route de quelques dauphins. « Les périodes de confinement ont été douloureuses pour les plus fragiles et beaucoup ont eu du mal à comprendre ce qui se passait et à accepter un isolement forcé, confie Guillaume Covat, skipper d’Ephata. Nous sommes très heureux de pouvoir offrir à ces personnes une journée en mer pour que chacun puisse oublier ses souffrances et découvrir de nouvelles sensations. »

[caption id="attachment_4305" align="alignnone" width="900"] Cette sortie en mer a permis à chacun de découvrir les joies de la navigation. Un moment inoubliable.[/caption]

Égalité professionnelle femmes-hommes : l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor reste un bon élève

98 points sur 100 ! C’est la note obtenue par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes pour l’année 2020. Un résultat identique à celui de 2019.

En 2019, le gouvernement a mis en place un « index de l’égalité professionnelle » destiné à mesurer et à supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Pour calculer cet index, chaque entreprise doit prendre en compte différents indicateurs portant sur les écarts de salaires au même poste et au même âge, les chances d’obtenir une augmentation et une promotion pour une femme, le rattrapage salarial pour les femmes après un congé maternité, le nombre de femmes parmi les plus hautes rémunérations de l’entreprise.

Le calcul de chaque indicateur, selon une méthode définie par décret, aboutit à un nombre de points et à une note comprise entre 0 et 100, correspondant au niveau d'implication de l’entreprise dans la réduction des inégalités.

Comme l’an dernier, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor obtient une note 98 points sur 100. Preuve d’une forte implication et d’un engagement durable de l’association en matière de lutte contre les discriminations.

Les résultats par indicateur à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor pour l’année 2020 :

  • Ecart de rémunération : 1,8 % => 38 points sur 40
  • Ecart de taux d’augmentation individuelles : 0,2 % => 20 sur 20
  • Ecart de taux de promotions en % : 1,5 => 15 sur 15
  • Pourcentage des salariées ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année suivant leur retour de maternité : 100 % => 15 sur 15
  • Nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 5 => 10 sur 10.

Des soins socio-esthétiques pour se réconcilier avec son corps et son image

Grâce au dispositif « Répit et bien-être » mis en place par l’Unapei, des personnes accompagnées au SAVS et au foyer d'hébergement de Guingamp ont bénéficié de soins socio-esthétiques. Une pratique qui a permis de porter un nouveau regard sur soi et d’effacer les stigmates physiques et psychologiques engendrés par la crise sanitaire.

Le constat

Les périodes de confinement et de déconfinement, les contraintes liées au respect des protocoles sanitaires mais aussi la mise en place des gestes barrières ont pour de nombreuses personnes en situation de handicap, engendré une perte de repères, de l’incompréhension, de l’anxiété, du stress, de la déprime, de la fatigue,… Des conditions de vie néfastes rendant la vie quotidienne difficile avec parfois des conséquences sur le plan physique (tensions musculaires, difficultés de sommeil, problèmes gastro-intestinaux), psychologique et émotionnel (sentiment d’inquiétude et d’insécurité avec le virus) et comportemental (irratibilité, pleurs, évitement des personnes extérieures, isolement). Le manque de relations sociales a souvent entraîné une diminution de l’attention à soi, voire une dégradation de l’image de soi.

L’initiative

Soucieuse de la qualité de vie des personnes accompagnées, l’Unapei a initié un dispositif national « Répit et bien-être : se réapproprier son corps ». Avec l’appui de partenaires reconnus pour leur expertise, ce dispositif a permis aux personnes en situation de handicap et à leurs familles de bénéficier gracieusement de séances d’activités physiques adaptées et de soins socio-esthétiques. Un programme en grande partie financé par le Fonds d’urgence Covid-19.

[caption id="attachment_4278" align="alignnone" width="981"] A travers les soins et l’écoute, la socio-esthéticienne Valérie Lorant-Guerre atténue les angoisses et aide la personne à retrouver une meilleure estime de soi. © Clothilde Morin.[/caption]

L’action

Au sein de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, cinq personnes accompagnées par le SAVS de Guingamp ont bénéficié de quatre séances individuelles de soins socio-esthétiques. Prodigués par Valérie Lorant-Guerre, socio-esthéticienne, ces soins (massage du dos et des jambes, réflexologie plantaire) ont permis d’offrir un moment de répit privilégié pour se recentrer sur soi, retrouver une estime de soi, une sensation de mieux-être. Dix résidents du foyer d'hébergement de Guingamp ont quant à eux participé à trois séances collectives d'automassage pour apprendre à se détendre. A travers cette pratique, l’expression « Prenez soin de vous », tant utilisée en ces temps de crise sanitaire, prend ici tout son sens.

La satisfaction

Les personnes ayant participé à chacune des séances ont apprécié les soins socio-esthétiques. Ils ont tous exprimé leur satisfaction et confié que cela les avait beaucoup aidés dans un contexte de crise sanitaire et sociale. Voici les extraits des commentaires recueillis par Clothilde Morin, assistante sociale du SAVS : « C’était agréable » ; « On arrive à se parler » ; « L’ambiance est bonne » ; « Ça fait du bien » ; « Prendre son temps pour prendre soin de soi » ; « Quand on sort de la séance, on est bien » ; « Ça m’a beaucoup aidé, ça m’a permis de voir autre chose et de trouver quelqu’un à qui parler ».

Le foyer Avel Nevez devient un refuge de la ligue pour la protection des oiseaux

A Minihy-Tréguier, le foyer Avel Nevez agit pour la nature de proximité en défendant la biodiversité dans son jardin. Il arbore désormais le label « Mon établissement est un refuge LPO ».

En mars dernier, Sophie Guillaume et Jérémy Richeux du service animation de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) à la station de l’Ile-Grande à Pleumeur-Boudou, sont venus à la rencontre des personnes accompagnées du foyer Avel Nevez dans un cycle de connaissance et de reconnaissance des différentes espèces d’oiseaux environnants. Le but de la séance ? « Amener les personnes à développer leurs sens afin de percevoir ce qui se vit dans le jardin du foyer, indiquent les deux animateurs. Cela consiste à apprendre à observer, à reconnaître les oiseaux, écouter, mémoriser les chants et cris, comprendre puis identifier les besoins des espèces. »

A travers ces séances de découverte de la nature de proximité, la Ligue de protection des oiseaux utilise un panel d’outils pédagogiques facilitant l’apprentissage : prêt de paires de jumelles individuelles, mise à disposition de longue-vue connectée, fiches techniques, clés d’identification…

« Le jardin est voué à se transformer en lieu de contemplation pour toutes les personnes du foyer Avel Nevez, à devenir même, on peut l’espérer, un lieu de ressources et de références tant en interne qu’en externe », souligne Patricia Peillet, monitrice éducatrice, référente du projet au sein du foyer Avel Nevez de Minihy-Tréguier.

[caption id="attachment_4261" align="alignnone" width="726"] Observer, écouter la nature de proximité, apprendre à mieux la connaître, en parler et la protéger. Telle est la finalité de la démarche entreprise par le foyer Avel Nevez.[/caption]

Depuis octobre 2019, un partenariat a été mis en place sur trois ans entre la Ligue de protection des oiseaux et le foyer qui a décroché le label « Mon établissement est un refuge LPO » (le refuge LPO peut être un terrain petit ou grand, parc ou jardin, prairie ou forêt, en ville ou à la campagne, sur lequel le propriétaire s’investit en faveur de la préservation de la nature).

« Un certain nombre de personnes accompagnées et de professionnels s’est ainsi engagé pour étudier la nature, mieux la connaître afin de la protéger, favoriser la biodiversité sur un espace déterminé, améliorer la qualité du cadre de vie, explique Patricia Peillet. Le jardin du foyer a pour objectif d’être aménagé en faveur de la biodiversité, pour un fonctionnement optimal de l’écosystème. Ce qui amène les personnes à se familiariser avec l’environnement et ses besoins. »

C’est au cœur de cette dynamique que Sophie Guillaume, responsable d’animation à la station LPO de l’Ile-Grande, propose plusieurs séances pédagogiques à destination de huit adultes du foyer Avel Nevez, acteurs du projet « Mon établissement est un refuge LPO ». Le financement de ces séances est assuré grâce au concours de la Fondation Engie, partenaire de la LPO via un mécénat.

En savoir plus sur la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

Suivez l'actualité de la réserve naturelle des Sept-Iles

[caption id="attachment_4257" align="alignnone" width="900"] Sophie Guillaume, responsable d'animation de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) à la station de l’Ile-Grande à Pleumeur-Bodou dans les Côtes d'Armor.[/caption]

Face à la caméra, les jeunes de l’IME Saint-Bugan font de beaux rêves

En résidence à l’IME Saint-Bugan de Loudéac, l’artiste vidéaste Erwann Babin a produit un film intitulé « Sweet Dreams » qui révèle le talent des jeunes de l’établissement. Une création collective qui sera bientôt diffusée aux familles.

Enzo joue de l’accordéon et en est fier. Balle au pied, Bryan multiplie dribbles et jonglages avant de laisser place à Élouann qui sautille de plaisir sur un mini-trampoline, bientôt rejoint par Terence qui, en grand amateur de ping-pong, fait apprécier sa dextérité sous une pluie de petites balles jaunes.

Tour à tour, les jeunes de l’IME Saint-Bugan se succèdent devant la caméra d’Erwann Babin, artiste vidéaste invité à s’installer en résidence dans l’établissement de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, et à produire un film. « Je ne suis pas arrivé ici avec un scénario en tête, tient à préciser le Finistérien, membre de l’association La Fourmi-e, une fabrique d’art nomade qui développe des projets autour de la création contemporaine et de la recherche artistique en Bretagne. Ce film est de la création collaborative réalisée avec les jeunes et l’équipe des encadrants qui se sont tout de suite impliqués dans le projet. Chacun a vraiment joué le jeu. »

Du talent et une grande générosité

En fonction de leurs affinités, de leurs passions, les jeunes de l’IME ont imaginé un court passage devant le rideau noir tendu par Erwann Babin. « Ils ont manipulé l’objet de leur choix, ils ont également proposé des dessins que j’ai ensuite animé et intégré au montage. La création est influencée par la rencontre et ce film met en valeur la pratique personnelle de chacun. C’est une participation collective avec des individualités et beaucoup de talent », résume l’artiste qui, lors de cette résidence inédite dans un IME, avoue avoir rencontré « des jeunes d’une grande générosité qui se livrent sans barrière, parfois sans pouvoir parler. Du coup, d’autres échanges se créent. Dans ce travail de création, je me suis toujours senti bien. Les jeunes m’ont adopté assez vite et une relation de confiance s’est installée. »

Au terme d’un mois de tournage, de captations photographiques et de montage, le film « Sweet Dreams » a vu le jour. « Il a été présenté en interne aux jeunes et aux professionnels de l’établissement, indique Élisabeth Renault, la cheffe de service de l’IME. Dès que la situation sanitaire le permettra, nous envisageons de projeter le film dans un cinéma. En attendant, nous allons le graver sur un DVD et le remettre à chaque enfant. » Le DVD portera la signature d’Erwann Babin et des jeunes artistes mais aussi celle des partenaires qui ont financé ce projet de résidence artistique en milieu scolaire, à savoir la Direction régionale de l’action culturelle (DRAC), l’Agence régionale de santé (ARS) et le Conseil départemental des Côtes d’Armor.

 

Journée de l’autodétermination : découvrez le programme des conférences

Le club des présidents de CVS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor organise une journée d'informations et d’échanges autour du thème de l’autodétermination, le 22 septembre 2021, à Saint-Brieuc. Les noms des conférenciers sont désormais connus.

Qu’est-ce-que l'autodétermination ? En quoi les personnes en situation de handicap ont le pouvoir de décider pour elles-mêmes, de faire leurs propres choix et d’être actrices de leur vie ? Comment prendre en compte leurs envies, leurs attentes et développer leurs capacités ? Quelles sont les initiatives en la matière ? Pour y répondre, des experts sont invités à partager leurs connaissances et leurs réflexions, des personnes accompagnées leurs vécus, lors d’une journée dédiée à l’autodétermination le vendredi 22 septembre, au Palais des Congrès de Saint-Brieuc.

Doctorante en psychoéducation, Coralie Sarrazin inaugurera le cycle de conférences. La psychologue travaille depuis dix ans sur l’autodétermination des adultes présentant une déficience intellectuelle. « L’autodétermination est un concept complexe, il s’agit de la capacité pour une personne de décider pour elle-même et par elle-même en dehors de toute influence extérieure. Travailler sur les capacités d’autodétermination d’une personne, c'est l’accompagner dans sa réalisation personnelle et lui assurer une santé mentale et une qualité de vie remarquable. »

Ève Gardien, maître de conférences en sociologie à l’Université de Rennes 2, participera également à la journée de l’autodétermination. La chercheuse interviendra sur le thème de l’accompagnement et le soutien par les pairs, « cette relation de soutien entre pair(s), à la demande de la personne qui cherche des solutions à un problème rencontré dans sa vie quotidienne dans l'objectif d’être plus autodéterminée et acquérir davantage de capacité d’agir. »

[caption id="attachment_4211" align="alignnone" width="640"] L'auditorium Le Grand Léjon au Palais des Congrès de Saint-Brieuc accueillera la Journée de l'autodétermination organisée par l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor.[/caption]

Auteur de plusieurs livres dont un sur l’inclusion active, « De l’appartenance à l’émancipation. Fidélité et perméabilité », Pierrot Amoureux, ancien responsable pédagogique au sein du réseau Différent & Compétent, évoquera « les volontés d’accompagnement et d’émancipation portées par les acteurs de terrain afin de contribuer au questionnement éthique des personnes, des collectifs et institutionnels en charge de ces politiques. Des questionnements, mais aussi des outils concrets pour faciliter la promotion des personnes, rendre accessible l’analyse de pratique des acteurs de l’accompagnement et contribuer à rendre plus humaine l’existence de chacun. »

De même, Emmanuel Le Merrer, spécialiste en ingénierie sociale et formateur EFTS (Écoles de Formation des Travailleurs Sociaux), animera une conférence sur les politiques publiques. A travers des exemples concrets, il mettra en avant les actions publiques mises en place sur les territoires avec la volonté d’associer et de faire participer les personnes dans une démarche d’autodétermination.

Lahcen El Rajaoui, Président de Nous Aussi, association nationale d’autoreprésentation des personnes handicapées intellectuelles par elles-mêmes, et Cyril Desjeux, sociologue et directeur scientifique de Handéo, association créée à l’initiative des principaux organismes du handicap pour libérer le pouvoir d’agir des personnes en leur permettant de vivre pleinement chez elles et dans la cité, participeront à une table ronde sur la thématique de la citoyenneté aux côtés de personnes accompagnées au sein de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Une conférence pour les familles

La journée de l’autodétermination se terminera par une conférence destinée aux familles et animée par Coryne Husse, première vice-présidente de l’Unapei. « Gouverner sa vie avec ses propres moyens, ses propres désirs et ses propres orientations est essentiel, rappelle Luc Gateau, président de l’Union nationale. La démarche d’autodétermination constitue un positionnement éthique cher au réseau mais également un principe d’accompagnement, ainsi qu’un levier pour que les personnes en situation de handicap puissent vivre avec et parmi les autres. »

Pratique. Journée de l’autodétermination, mercredi 22 septembre 2021, de 9 h à 17 h, à l’auditorium Le Grand Léjon au Palais des Congrès de Saint-Brieuc. Conférence ouverte aux familles à 18 h 30. Toutes les conférences seront retransmises en direct sur le web avec un tchat qui permettra des échanges avec les intervenants. De nombreux ateliers et stands sur site.

En savoir plus sur www.autodetermination-adapei-nouelles.com