VIDÉO. Quand Frédéric rencontre le pianiste Alexandre Tharaud

Séquence émotion au colloque autisme de Saint-Brieuc. Vêtu d'un pull bleu assorti aux couleurs de l'événement, en baskets blanches et micro à la main, Alexandre Tharaud s'avance avec Frédéric Briand vers le piano qui les attend sur la scène de la salle Hermione. Moment magique d'une rencontre entre le concertiste de renommée internationale et le résident de la maison d'accueil de Paimpol, fan de musique.

Handéo remet la double certification autisme et polyhandicap à la MAS de Paimpol

La MAS de Paimpol devient le premier établissement en France à obtenir une double certification autisme et polyhandicap. Le gage d’un accompagnement de qualité.

La certification Cap’Handéo, késaco ?

La certification « Cap’Handéo Services et établissements - autisme ou polyhandicap » aide à identifier les services et établissements médico-sociaux accompagnant des personnes autistes ou polyhandicapées, pour que chacun puisse bénéficier d'un accompagnement sur-mesure, précis et adapté. Les services et établissements certifiés Cap’Handéo s'engagent à permettre aux personnes autistes de faire des choix et de prendre des décisions relatives à leur propre qualité de vie. Ils garantissent aux personnes polyhandicapées et à leur famille un accompagnement spécifique répondant à leurs attentes, besoins, compétences et habitudes de vie.

Un haut niveau d'exigence

« Cette certification de services est une démarche portée par un établissement et des professionnels qui s’engagent dans un haut niveau d’exigence qualitatif, souligne Julien Paynot, directeur général du groupe Handéo. Il ne s’agit pas seulement d’une démarche déclarative. Il faut répondre à un référentiel exigeant qui doit contribuer à améliorer la qualité d’accompagnement, à favoriser l’ouverture vers l’extérieur ou encore l’autodétermination. Ce référentiel a été construit par les personnes en situation de handicap elles-mêmes, les auto-représentants, les associations de familles et les organismes gestionnaires afin de s’assurer de bien répondre aux besoins et aux aspirations des personnes. »

Une démarche qualité évaluée par des experts

« Lorsqu’un établissement comme la MAS de Paimpol s’engage dans une démarche de certification de services, il en accepte le contrôle et l’évaluation par une équipe d’experts présents pendant quatre jours pour vérifier sur pièce les compétences métiers », explique Julien Paynot. Les engagements qualité des établissements certifiés par Handéo portent entre autres sur la formation des professionnels, une reconnaissance complète de l'expertise des familles, une prise en compte effective des spécificités du handicap, une évaluation des besoins de la personne.

La première double certification en France

Plus de 400 établissements et services sont aujourd’hui certifiés en France. Une cinquantaine d’entre eux ont obtenu la certification autisme dont la Maison d’accueil de Paimpol, la seule en Bretagne. La MAS de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor est surtout la première en France à décrocher une double certification autisme et polyhandicap. « Bravo pour votre engagement et félicitations aux équipes de professionnels, a salué Julien Paynot, lors de la remise officielle des certificats sur la scène du colloque autisme de Saint-Brieuc. Vous pouvez être fier du travail que vous réalisez au quotidien pour les personnes en situation de handicap. »

[caption id="attachment_5178" align="alignnone" width="640"] Cadres, professionnels et personnes accompagnées de la MAS L'Archipel étaient présents sur la scène du Palais des Congrès de Saint-Brieuc pour recevoir la double certification. © Photos Xavier Bonny[/caption] [caption id="attachment_5190" align="alignnone" width="640"] Jean-Pierre Anger, président du Conseil à la vie sociale, et Frédéric Briand, résident de la MAS de Paimpol, ont reçu les certifications autisme et polyhandicap, en présence de Claire Compagnon, déléguée interministérielle. © Photos Xavier Bonny[/caption]

L’ACEF 22, la Banque Populaire Grand Ouest et la Casden soutiennent le colloque autisme

L'ACEF 22, la Banque Populaire Grand Ouest et la Casden ont remis un chèque de plus de 9000 € à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, organisatrice du colloque autisme 2022. Elles souhaitent s'engager dans un partenariat pérenne.

La crise sanitaire n’a pas facilité les rencontres, mais elle n’a pas non plus empêché les partenariats. La preuve avec l'ACEF 22, la Banque Populaire Grand Ouest (BPGO) et la Casden. Ces trois institutions ont apporté leur soutien à l’organisation du colloque autisme organisé les 29 et 30 mars 2022 au Palais des Congrès de Saint-Brieuc. « Au hasard d’une discussion sur le stand esatco à la Foire-Expo des Côtes d’Armor, j’ai découvert l’Adapei-Nouelles, ses missions, ses valeurs, ses projets, témoigne Daniel Hervé, le président de l’ACEF 22, l’Association pour le Crédit et l’Epargne des Fonctionnaires et assimilés. A travers l’organisation d’un événement, nous nous sommes associés avec la BPGO et la Casden (Banque coopérative de la Fonction publique) pour soutenir financièrement un projet sur le territoire en faveur du bien-être et de la qualité d'accompagnement des personnes autistes. »

Rendez-vous en 2024

Entouré de Patrick Prigent, chargé des relations Fonction publique et des partenariats à la BPGO Côtes d’Armor, Isabelle Poussart, directrice d’agences BPGO Côtes d'Armor, Michel Tronet, délégué Casden Saint-Brieuc et Jean-Claude Brunet, vice-président de l’ACEF 22, Daniel Hervé a remis un chèque d’un montant de 9331 € à Christian Vincent et Frédéric Gloro, respectivement président et directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « Nous partageons et œuvrons pour des actions de solidarité associative qui se traduisent concrètement par des partenariats, notamment dans le domaine du handicap, ont déclaré les représentants des trois institutions qui affichent la volonté d’inscrire ce partenariat dans la durée. Nous serons encore avec vous en 2024 pour l’organisation du prochain colloque autisme ! »

En savoir plus sur l'ACEF

La Banque Populaire Grand Ouest

Casden, la banque coopérative de la Fonction publique

Congrès de l’Unapei à Montpellier : « La qualité de vie, moteur de l’innovation sociale »

Le Congrès de l’Unapei 2022 aura lieu les 9, 10 et 11 juin à Montpellier. Des parcours découvertes du jeudi à la traditionnelle assemblée générale du samedi, découvrez le programme des trois jours.

A l’heure où les évolutions sociétales invitent à transformer les modèles d’accompagnement des personnes en situation de handicap, comment agir sur les mutations en cours ? Comment innover en proposant des modèles viables et soucieux de la qualité de vie des personnes, des familles et des professionnels ?

Viser une société solidaire et inclusive constitue un facteur d’émulation et la suite logique du combat porté par les pionniers du réseau Unapei. Cette évolution comporte également des risques de désorganisation du secteur, avec pour possible conséquence une moindre qualité de vie des personnes.

L’accompagnement à domicile, le soutien aux aidants, le fonctionnement en dispositifs, la nécessaire coopération et coordination de multiples acteurs ouvrent une série de questions fondamentales sur les modalités concrètes, l’évaluation du besoin, les financements… Autant d’enjeux ouverts que l’Unapei propose d’explorer lors des diverses tables rondes du Congrès 2022.

Au programme de cette journée d’échanges, le décryptage des tendances à l’œuvre et des focus sur des méthodes et outils pour dessiner l’avenir.

Ces éléments mis en débat permettront de préciser l’ambition de l’Unapei et de renforcer sa capacité à être toujours plus un réseau d’entrepreneurs militants, bâtisseurs d’une société inclusive et solidaire respectueuse des aspirations des personnes en situation de handicap et de leurs proches.

Consultez le programme détaillé du Congrès de l'Unapei 2022

A Quévert, une journée pour s’informer sur le dépistage du cancer du sein

L’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor s’engage dans la lutte pour le dépistage précoce. A l’ESAT de Quévert, près de Dinan, une quarantaine de femmes ont participé à une journée de prévention sur le cancer du sein. D’autres actions sont envisagées dans les établissements et services de l’association.

A partir de quel âge peut-on être dépistée ? Qui est concernée ? Peut-on effectuer une mammographie avant 50 ans ? Comment est-on suivie et par qui ? Quels sont les avantages d’un dépistage organisé ? A l’ESAT de Quévert, Anaïs Pedrau, chargée de prévention au comité départemental de la Ligue contre le cancer, est venue répondre aux nombreuses questions que se posent les femmes sur leur santé, les facteurs de risque, les symptômes et le dépistage du cancer du sein. « Nous étions réunies en petits groupes de 9 à 10 personnes », précise l’animatrice de la journée au cours de laquelle d'autres types de cancer (utérus, colorectal) et thématiques (hygiène, intimité,...) ont été abordés. « Au fil des échanges, les participantes se sont libérées en toute confiance et ont pris la parole. A l’aide d’un support visuel, on leur a montré l’auto-surveillance et elles ont ensuite reproduit les gestes. »

L’objectif de ces actions de prévention est de continuer à informer et fidéliser les femmes, en insistant sur l’intérêt de la régularité d’un dépistage tous les deux ans et de convaincre les femmes non participantes.

Dans les Côtes d’Armor, on constate un recul de la participation de 9,7 % entre 2019 et 2020 (9,5% en Bretagne) essentiellement dû à la crise sanitaire. Comme dans bien d’autres domaines, cette crise a affecté l’activité des comités départementaux et celle des cabinets de radiologie qui ont totalement cessé de recevoir les femmes pour des mammographies de dépistage pendant presque deux mois, de mi-mars à mi-mai 2020.

Au total, 27 332 femmes ont été dépistées dans le département en 2020 contre 30 263 en 2019.

En savoir plus

[caption id="attachment_5131" align="alignnone" width="640"] A l’issue de la journée, un tee-shirt rose nominatif a été remis à chacune des participantes.[/caption]

François Jouen et Charles Tijus: « Les technologies cognitives sont là pour nous assister ! »

Spécialistes des technologies cognitives, entre autres au Laboratoire des Usages en Technologies d'Information Numériques (LUTIN) à la Cité des Sciences et de l’Industrie, membres du Laboratoire Cognitions Humaine et Artificielle (CHArt), François Jouen et Charles Tijus participeront au colloque autisme de Saint-Brieuc, les 29 et 30 mars, à Saint-Brieuc (Côtes d'Armor). François Jouen interviendra sur « Sommes-nous prêts pour des robots qui prennent soin de nous ?» et Charles Tijus sur « « les technologies cognitives de demain : prendre soin en assistant ». Ils expliquent ce que sont les technologies cognitives.

François Jouen, vous étudiez entre autres le rôle de la variabilité et de la redondance sur la sélection des structures et des fonctions du système nerveux central. Vous avez développé par ailleurs des technologies cognitives, en étant un des premiers concepteurs d’un dispositif de recueil et d’analyse des mouvements oculaires. Vous avez aussi mis au point un dispositif pour l’analyse de la motricité spontanée qui permet de mesurer les risques d’apparition de troubles neuro-développementaux.

Charles Tijus, vous êtes un spécialiste des processus de résolution de problèmes, de compréhension et d’apprentissage. Pour vos travaux, vous avez obtenu en 2014 les Academy Awards d’IBM sur l’évaluation des technologies cognitives.

Une première question pour vous deux : Qu’est-ce qu’une technologie cognitive ?

François Jouen : Lorsqu’on regarde un objet fabriqué par l’homme, - par exemple une voiture ou un clavier d’ordinateur - , si on sait à quoi sert cet objet, - sa fonction -, alors on apprend beaucoup des utilisateurs auxquels cet objet est destiné. Les sièges du véhicule vont correspondre à une taille humaine, le volant aux bras de la personne. S’agissant d’un clavier d’ordinateur, la taille des touches va correspondre à la taille des doigts de la main qui appuieront sur ces touches. Le fabriquant de cet objet a une connaissance des utilisateurs de son objet.

Charles Tijus : Le fabriquant crée pour les utilisateurs mais il arrive souvent qu’il se trompe en créant des objets qui ne sont pas adaptés et c’est le rôle de l’ergonome d’intervenir, de recueillir l’expérience utilisateur et de faire en sorte que les objets soient utiles, acceptés par les utilisateurs, mais aussi qu’ils soient accessibles, qu’on puisse apprendre à les utiliser et finalement qu’ils soient utilisables.

F.J. : En fait, lorsqu’un concepteur se trompe, c’est parce que sa représentation de l’utilisateur est incorrecte : la description interne, mentale, qu’il a de l’utilisateur est incorrecte. Là, nous sommes en train de parler d’objets physiques : une voiture, un clavier d’ordinateur, sur lesquels on agit physiquement pour obtenir un résultat. Les technologies cognitives concernent la cognition : les connaissances, la pensée, le raisonnement, la prise de décision… nos activités cérébrales.

[caption id="attachment_5100" align="alignnone" width="1021"] Charles Tijus est directeur du Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numériques (LUTIN) à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.[/caption]

C.T. : Oui, ce sont des technologies qui concernent nos activités mentales, qui sont plus importantes que nos activités physiques car ce sont nos propres activités mentales qui guident nos activités physiques. Les technologies cognitives concernent nos connaissances, nos raisonnements, nos prises de décision. Il s’agit de toutes ces technologies numériques, de plus en plus nombreuses, qui sont basées sur l’intelligence artificielle et sur des bases de données personnelles, publiques et disponibles, dont l’open data.

F.J. : Exactement ! Avec mon smartphone, je peux être réveillé selon mon agenda. Mon smartphone me rappelle de téléphoner à mes parents ; ce que je peux faire sans connaître leur numéro de téléphone et je peux savoir quand précisément je dois partir de chez moi pour arriver à l’heure à mon rendez-vous.

C.T. : Avec ces technologies cognitives et l’internet des objets, on obtient la robotique autonome. Un robot qui peut se conduire tout seul… Avec des « raisonnements »  d’intelligence artificielle qui guident les activités physiques, et qui peuvent provenir du purement logique ou être de nature bio-inspirée en imitant le raisonnement humain.

A quoi peuvent servir ces technologies cognitives ?

C.T. : Avec des capteurs d’information environnante visuelle, sonore, vibratoire et avec des effecteurs pour agir, et une cognition artificielle pour raisonner et prendre des décisions, les objets connectés entre eux, en réseau, sont une véritable révolution : les objets deviennent autonomes. De la voiture autonome à la maison intelligente, en passant par le vêtement qu’on porte, le smartphone, et la montre connectée, tous ces objets deviennent des Smart Things : des objets Smart qui peuvent nous assister. Il faut les voir comme des robots : la voiture-robot, la maison-robot, le vêtement-robot… Bientôt, des robots qui pourront interagir et agir de concert.

[caption id="attachment_5099" align="alignnone" width="993"] François JOUEN est directeur du développement technologique de la FED 4246 au Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numériques (LUTIN).[/caption]

En quoi ces technologies cognitives pourraient-elles nous assister ?

C.T. : Comme l’a dit François, vous pourriez oublier d’appeler vos parents et, si vous avez le choix entre prendre votre voiture, prendre le train, ou prendre un bus, vous pouvez instantanément savoir dans combien de temps passe le bus, à quelle heure vous arriverez à destination, voire même la quantité de CO2 associée à chacune de ces trois décisions.

Elles peuvent donc servir l'autonomie des personnes ?

F.J. : Tout à fait, il s’agit d’objets connectés autonomes qui peuvent s’informer entre eux et nous informer pour éclairer nos décisions… C’est probablement leur principale fonction. Imaginer une personne qui pourrait se perdre dans le parc de son institution, elle pourrait être accompagnée dans le parc dès qu’elle le désire par son robot personnel qui saurait la conduire et la ramener à temps pour le déjeuner par exemple. Au LUTIN, nous avons développé, avec Geoffrey Tissier, un fauteuil roulant qui se commande par le regard. Ce fauteuil pourra être aussi, en plus, un robot dans lequel on s’assied.

C.T. : Très important, au regard de l’autonomie, surtout au regard des troubles du neuro-développement (TND), le concepteur-fabriquant d’une technologie cognitive pourrait là aussi se tromper et développer une technologie cognitive inadaptée. Et il y a deux types de technologies inadaptées au TND. Le premier type est une technologie qui n’assiste pas parce qu’il y a une méconnaissance du trouble et un manque de personnalisation. L’assistant numérique ou robotique doit avoir une bonne représentation interne de la personne assistée, pour pouvoir comprendre ses besoins, ses comportements. Il y a la notion de « jumeau numérique » : donner à la technologie cognitive une description aussi fidèle que possible de la personne qui doit être assistée et surtout la possibilité d’apprendre en assistant. Le second type de technologie cognitive inadaptée est celle qui fait tout à la place de la personne. Il ne s’agit alors plus d’assistance mais de prise en charge. L’assistant pertinent doit laisser faire la personne lorsque celle-ci sait faire et, lorsqu’elle ne sait pas faire, lui permettre d’apprendre à faire, en ayant pour cela un effort raisonnable.

Vous travaillez aussi sur l'avenir des technologies. Quelles sont les innovations majeures auxquelles s'attendre dans les années qui viennent ?

F.J. : Il faut s’attendre à deux grandes révolutions : du côté des capteurs et du traitement du signal recueilli par les capteurs et du coté des effecteurs, de l’utilisation des informations recueillies. Du côté des capteurs, si vous observer un chat dans un appartement, il sait tout ce qui se passe à partir du traitement des informations sonores. Vous avez le développement d’applications pour traiter le son, « l’oreille augmentée » qui permet de localiser les sons et de les interpréter (une chute, une crise…), d’applications liées au textile connecté pour des T-shirts détecteurs de crise (signes vitaux, épilepsie) … Du côté des effecteurs, il s’agit du quoi faire avec ces informations ? Il y a justement la possibilité d’informer au plus tôt, probablement la personne elle-même si celle-ci peut agir sur elle-même pour atténuer ce qui ne va pas, mais surtout le personnel soignant, les personnes aidantes, la famille…

C.T. : Sans compter l’intervention des autres objets connectés, également informés. Si un robot peluche aide à calmer une crise, il pourrait se manifester auprès de la personne concernée ; ici encore de manière parcimonieuse, éthique, responsable et supervisée…

 

Consultez le programme du colloque 2022 et inscrivez-vous !

Tous en selle pour le challenge A vélo au boulot !

Se déplacer différemment, c’est possible. Organisé dans le cadre de l’opération « A vélo au boulot », le challenge des mobilités vous invite à pédaler en équipe, du 16 au 22 mai, et à comptabiliser tous les kilomètres parcourus pour tenter de remporter ensemble le trophée 2022.

Le challenge « A vélo au boulot » reprend la route du 16 au 22 mai dans les Côtes d’Armor. Objectif : « Montrer que se déplacer différemment est possible ! », rappellent les organisateurs. Le principe est simple : tous les participants (entreprises, établissements publics, associations ou écoles) comptabilisent, au sein de leur propre équipe, les kilomètres parcourus par leurs salariés durant toute une semaine et tentent de gagner ensemble le challenge.

« En pédalant, on s’aère l’esprit et on arrive au boulot bien réveillé, indiquent les membres de la dynamique association organisatrice "Vélo utile", basée à Saint-Brieuc. On lutte contre la sédentarité et on se dégourdit les jambes. Et puis, on franchit rapidement des distances de 5 à 8 km sans s’en rendre compte On va souvent plus vite qu’une automobile en ville et les temps de trajet sont toujours équivalents. »

Renseignements et inscriptions auprès de Delphine Bréant : d.breant@adapei-nouelles.fr ; tél. 02 96 62 66 77.

En savoir plus sur www.a-velo-au-boulot.fr

Colloque autisme de Saint-Brieuc : préparez votre visite sur le salon interactif

Le colloque autisme de Saint-Brieuc, ce sont des conférences et des tables rondes sur deux jours, mais aussi un salon exposants interactif, propice à de belles découvertes et à de nombreux échanges. Voici quelques-unes des nouvelles technologies et autres applications innovantes qui vous seront proposées les 29 et 30 mars 2022 dans les Côtes d’Armor.

Emoface

L’application Emoface aide les enfants et jeunes autistes qui ont des difficultés à reconnaître, à exprimer des émotions et à gérer des situations sociales. Conçu par Adela Barbulescu, chercheuse en informatique à l’Université Grenoble Alpes, ce jeu sur tablette demande à la personne de reproduire des expressions sur son visage. L’avatar 3D s’anime en mesurant son taux de réussite à reproduire l’expression. L’aspect ludique et simple d’utilisation éveille l’intérêt des enfants et leur donne envie d’apprendre et de comprendre, et donc de se concentrer sur l’exercice à réaliser. Un jeu essentiel au développement du langage corporel et verbal de la personne.

 

OTO

C'est un fauteuil adapté aux personnes autistes dont la fonction est à la fois thérapeutique et antistress. Ses parois intérieures se gonflent et viennent contenir le corps de l’utilisateur. Ce fauteuil a été réalisé par la talentueuse ébéniste-conceptrice Alexia Audrain, en collaboration avec l’IME de Blain (Adapei Loire-Atlantique).

 

Cube VR

Très attendu sur le salon du colloque autisme 2022, le cube VR est un dispositif de réalité virtuelle immersive conçu pour aider les enfants avec autisme à mieux faire face aux divers stimuli visuels et auditifs de leur environnement quotidien. Ce projet, porté par le Centre d’excellence autisme du CHRU de Tours, s’illustre par la garantie d’une restitution réaliste de l’environnement de l’enfant, grâce à des images à 180° tournées dans les lieux précis qu’il fréquente. Placé ensuite dans une cabine d’immersion à cinq faces de 3m x 3m, l’enfant est accompagné et soutenu par des professionnels de santé. Les bénéfices attendus sont nombreux : meilleure capacité de gestion de l’état émotionnel, ainsi qu’un meilleur ajustement comportemental dans la vie quotidienne.

 

Amikeo

C'est un programme d’applications sur tablette et téléphone conçu par Auticiel pour développer l’autonomie des enfants et adultes présentant des troubles neurodéveloppementaux, tels que l’autisme ou la déficience intellectuelle. Intuitives, ludiques, mobiles et personnalisables, ces applications sont de véritables outils d’assistance et d’apprentissage qui aident leurs utilisateurs à communiquer, se repérer dans le temps, effectuer des tâches en autonomie ou encore à travailler.

 

Helpicto

Helpicto est une application qui traduit les phrases parlées en suite d’images et vice-versa, des images à la voix. Riche de 40 000 pictogrammes couvrant tous les aspects de la vie quotidienne, cette application s’appuie sur plusieurs briques d’intelligence artificielle et favorisent les échanges entre la personne ayant des troubles du langage et le professionnel. Helpicto permet aussi de télécharger ses propres photos pour que les suites d’images correspondent au plus près de son quotidien.

 

Tobii

Tobii est un système de communication avec commande oculaire parfaitement étudié pour les personnes dépourvues de la parole, cherchant un appareil pour communiquer, parler, s’exprimer, échanger avec leur entourage et l’extérieur. Le curseur de la souris se contrôle avec les yeux de manière instantanée et avec haute précision.

 

e-Goliah

Les mini-jeux e-Goliah proposent une charte graphique simple, ludique et colorée, adaptée aux enfants TSA. Ils permettent de stimuler la personne dans le but d’améliorer l’attention conjointe et l’imitation. Ces deux habilités sont les clés des premières interactions sociales et de la communication. Cela favorise l’accompagnement de l’enfant hors de l’environnement clinique, tout en maintenant le lien avec les professionnels de santé.

 

JeMime

Composé d’algorithmes de reconnaissance d’émotions qui permettent d’évaluer la qualité des émotions produites par des enfants de 6 à 12 ans, JeMime a pour objectif d’aider les enfants TSA à apprendre à produire une émotion à la fois faciale et vocale par imitation et par mime d’un agent virtuel. L’enfant est mis en situation sociale et environnementale proche de sa vie quotidienne.

 

Lirec

Cette plateforme de rédaction en Facile à lire et à comprendre (FALC) propose des outils permettant la traduction d’un texte compliqué en accompagnant son utilisateur pendant le processus de simplification. Réalisée par le Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numériques (Lutin) en partenariat avec l’EPNAK, la plateforme Lirec aide à rendre accessible des documents en facilitant la mise en page et l’ajout d'images.

 

CoWork’HIT

C’est un centre d’innovation, d’expertises et de moyens. Sa mission principale : accompagner les entreprises, établissements de santé et médico-sociaux, associations et autres acteurs de l’innovation et du handicap.  Il propose un accompagnement à l’innovation autour de différents domaines stratégiques comme celui des assistances technologiques (ex : domotique, assistants numériques), de l’accessibilité, du handisport et de la fabrication numérique (ex : création d’aides techniques)…

 

Consultez le programme complet et inscrivez-vous au colloque autisme 2022.

Résidence Cesson Toit : « Aujourd’hui, ils sont enfin chez eux »

Justine, Élodie, Quentin, Pascal et Yves ont élu domicile dans la toute nouvelle résidence du quartier de Cesson à Saint-Brieuc. Ils témoignent.

Accoudé à la rambarde du balcon, Yvon Le Bihan apprécie la vue plongeante que lui offre son appartement sur la toute nouvelle résidence du quartier. « Regardez, c’est un beau bâtiment, lance l’ancien travailleur de l’ESAT de Saint-Brieuc, à la retraite depuis huit ans. Depuis 2020, j’ai suivi les travaux de démolition de l’ancien foyer L’Albatros puis la construction des nouveaux logements. Ils ont attendu et aujourd’hui, ils sont enfin chez eux. »

Une nouvelle vie commence pour les 19 locataires de la résidence baptisée « Cesson Toit » en référence au nom du quartier. Installé dans son logement depuis novembre 2021, Élodie Hervé savoure ce nouveau cadre de vie. « On est bien ici. C’est calme et tranquille. Je me sens tellement bien que je ne suis pas rentrée dans ma famille depuis un mois… Je prends le temps de découvrir le quartier. On est proche des commerces, on peut aller faire ses courses au Super U à deux pas de la résidence. »

[caption id="attachment_5072" align="alignnone" width="1000"] "On est bien ici. C’est calme et tranquille." Dixit Élodie Hervé, installée au rez-de-chaussée de l'un des bâtiments de la résidence Cesson Toit. © Photos Loïc Tachon[/caption]

Dans l’appartement voisin, Yves Hernot partage la même satisfaction, celle de vivre dans un logement indépendant, en toute autonomie. « Je suis libre de faire ce que je veux, confie ce passionné d’arts plastiques. Avant, j’étais en co-location au foyer Courteline. Aujourd’hui, je peux aménager mon studio comme je l’entends. D’ailleurs, j’ai envie de changer la position de mon canapé pour installer une table avec les sculptures, les poteries et les peintures réalisées au SATRA. Un jour, toutes mes créations seront exposées au bar Le République qui se situe non loin d’ici. »

La porte s’ouvre sur un nouveau logement. Cette fois, c’est Quentin Gorvel qui fait visiter son studio. « Ici, c’est le coin télé, là la cuisine, la salle de bains et la chambre ! présente le jeune jardinier de 24 ans qui travaille aux Ateliers de la Baie au sein de l’association APAJH. « Avant, je vivais chez mes parents. Désormais, je suis chez moi et je peux recevoir mes copains comme Jérémy qui habite dans un appartement de la Tour Saint-Malo juste à côté de la résidence. On se retrouve tous dans le même quartier. On peut donc se voir facilement. C’est cool ! »

Né à Saint-Brieuc et heureux de revenir aux sources, Pascal Gibaud a beaucoup changé d’adresse avant de poser ses valises à la résidence Cesson Toit. De la rue de Gouédic au boulevard de la Manche et la rue de Lisbonne, en passant par l’internat de l’Impro à Saint-Quihouët, le bourg de Plaintel proche de l’ESAT, la commune de Saint-Carreuc dans une famille d’accueil et le foyer Courteline, le Briochin de 48 ans en est à son huitième logement. « On pourrait m’appeler le voyageur », rigole Pascal qui considère son nouvel appartement comme « le plus chouette, le plus beau ! » Le plus adapté à ses besoins aussi ? « Quand on a un problème, on peut se rendre au bureau des éducateurs. Ils sont toujours là pour nous aider. »

Ce samedi matin, Justine Lambolé est en plein ménage. « Je viens juste de recevoir une table en verre et je suis en train de ranger toutes mes affaires, s’excuse la jeune femme qui travaille à mi-temps à la blanchisserie esatco de Saint-Brieuc. J’aménage mon petit logement à mon goût. J’ai envie de relooker l’espace pour avoir plus de place. Franchement, ce logement, il me plaît et je m’y sens bien. On est tous heureux ici. » Aujourd’hui, ils sont enfin chez eux !

A lire aussi : A Saint-Brieuc, vingt logements au cœur d’un village

[caption id="attachment_5073" align="alignnone" width="1000"] Du haut de son appartement, Yvon Le Bihan apprécie la vue sur la résidence Cesson Toit et le quartier est de la ville de Saint-Brieuc. © Photos Loïc Tachon[/caption]

A Saint-Brieuc, vingt logements au cœur d’un village

Une nouvelle résidence a ouvert ses portes à Saint-Brieuc. Un équipement flambant neuf, ouvert sur le quartier et la ville.

Des bâtiments blancs à ossature bois, des appartements individuels répartis en îlots dans un environnement aéré… A l’angle de l’avenue du Havre et de la rue de la Croix-Rouge, la résidence attire le regard. Sorti de terre l’été dernier sur le terrain de l’ancien foyer d’hébergement L’Albatros, cet équipement géré par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor compte depuis l’automne 19 locataires et un accueil temporaire qui ne tarissent d’éloges sur leur nouveau lieu de vie (lire par ailleurs). Un lieu de vie résolument ouvert sur le quartier et sur la ville. « Ces logements traversants orientés est-ouest ont été conçus de telle sorte qu’ils dialoguent avec la rue et le cœur des îlots formant un village, explique Fanny Robert du cabinet d’architectes Dunet & associés à Saint-Brieuc. Ils sont ainsi parfaitement intégrés à l’environnement et ouverts sur le quartier, sur la ville. »

[caption id="attachment_5083" align="alignnone" width="1000"] La résidence Cesson Toit compte 20 logements privatifs répartis en îlots formant un village. © Photos Loïc Tachon[/caption]

La résidence Cesson Toit accueille des adultes qui exercent une activité professionnelle dans la journée, en milieu ordinaire ou en ESAT. Elle s’inscrit dans une logique d’inclusion, comme l’affirme le directeur général de l’association gestionnaire, Frédéric Gloro : « La résidence n’est en aucun cas recluse sur elle-même. Elle a pour vocation de s’ouvrir aux autres, de tisser des liens avec son environnement. Les voisins qui côtoient chaque jour la résidence ont la possibilité de la traverser et, dans une certaine mesure, de profiter de certaines de ses installations comme le tiers lieu, véritable espace de citoyenneté et de partage. »

Cet espace se veut convivial et fédérateur avec des salles aux dimensions adaptées pour une diversité d’usages et d’activités (réunions, cafétaria, cuisine, jeux) à destination des associations, clubs, comités de quartier, familles, étudiants et scolaires. « Au-delà d’un droit de vivre comme tout citoyen, cette dynamique inclusive permet d’exister à travers l’implication des personnes dans un vrai projet de quartier dont elles seront à l’initiative et non simples bénéficiaires, complète Frédéric Gloro rappelant que l’intégration des personnes est facilitée par un environnement disposant de nombreux services de proximité (supermarché, banque, pharmacie, poste, médecins, commerces,...) proches du bourg de Cesson et des services de transport (bus et arrêt à proximité directe) contribuant à gagner en autonomie. »

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