Moteur, action, ça tourne à la résidence Cesson Toit !

Le temps d’un après-midi, la Télévision de l'Habitat a promené sa caméra d’un logement à l’autre, au cœur de la résidence Cesson Toit à Saint-Brieuc, au cœur d’un nouveau modèle d’habitat créé par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Focus sur l’architecture du lieu et l’adaptation des personnes à un espace de vie parfaitement intégré au quartier, à travers les interviews des résidents, Justine Lambollé et Yves Hernot, tous deux accompagnés par le moniteur éducateur Marc Le Hô. Parole aussi à Karine Thoron, directrice du pôle hébergement adultes de Saint-Brieuc/Plérin, et à Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Découvrez le reportage présenté par Thierry Bécam et réalisé par Maxime Moriceau de l’association « Habiter demain » sur la chaîne YouTube de la Télévision de l’Habitat qui, chaque mois, vous propose de partir à la rencontre des acteurs et actrices du secteur de l’habitat dans les Côtes d’Armor.

Les professionnels des ESAT sensibilisés au dépistage du cancer colorectal

A l’occasion de Mars Bleu, une action de prévention a été organisée à l’ESAT de Quévert, près de Dinan. Objectif : démocratiser le dépistage du cancer colorectal. Le test à réaliser tous les deux ans est souvent négligé car il suscite des réticences. De nouvelles journées de sensibilisation sont programmées sur les autres sites esatco du département.

« Parmi vous, quels sont ceux qui ont déjà fait le test ? » Dans la salle Arvor, seules deux ou trois mains s’élèvent timidement. La question est posée par Marie Berhault, infirmière et salariée du comité départemental de la Ligue contre le cancer, venue à l’ESAT de Quévert animer une action de prévention et de sensibilisation sur le dépistage du cancer colorectal (maladie des cellules qui tapissent l’intérieur du colon ou du rectum).

Sous le regard attentif de son directeur, Jérôme Robert, l’infirmière rappelle l’enjeu du dépistage et insiste sur la nécessité d’effectuer un test pour éviter cette maladie qui touche aujourd’hui 43 000 personnes par an. « C’est le deuxième cancer le plus mortel en France. S’il est pris à temps, il se guérit 9 fois sur 10. Ce test peut sauver des vies ! »

[caption id="attachment_6573" align="alignnone" width="1200"] Marie Berhault a présenté les étapes du test de dépistage du cancer colorectal, à la fois simple d'usage et efficace. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

Proposé tous les deux ans aux personnes âgées de 50 à 74 ans, le test immunologique qui consiste à rechercher la présence de sang sur un échantillon de selles, n’est pas encore ancré dans les habitudes. « Je ne l’ai pas fait car ça m’angoisse, avoue l’un des professionnels ESAT. J’ai peur de le faire, j’ai peur du résultat… » Et pourtant, dans 96% des cas, le test est négatif. « S’il est positif, cela ne veut pas dire que vous avez le cancer, tient à rassurer Marie Berhault. Cela peut être lié à des hémorroïdes ou à un polype qui saigne. Un examen appelé coloscopie est alors nécessaire pour enlever ce polype qui sera analysé. »

« Il faut dédramatiser un geste qui vous protège, reprend le responsable du comité départemental, Jérôme Robert. N’attendez pas, faites le test d’autant qu’il est gratuit. C’est simple, rapide et efficace à faire chez soi.  Ce test est dorénavant accessible non seulement chez son médecin mais aussi en pharmacie où vous pouvez récupérer un kit de dépistage. »

A la sortie de la salle, les participants à la réunion semblent convaincus par les propos entendus, à l’image de Nathalie, 52 ans : « Mon médecin traitant m’en a parlé mais j’hésite encore. J’ai du mal à me lancer... Mais après cette présentation, je sais désormais comment ça marche. Ce n'est finalement pas trop compliqué. Je vais faire le test ! »

[caption id="attachment_6572" align="alignnone" width="1000"] « L’âge étant le facteur de risque majeur, il est important de répéter le test tous les deux ans », ont rappelé les responsables du comité départemental aux professionnels de l’ESAT.[/caption] [caption id="attachment_6571" align="alignnone" width="1000"] A la sortie de la réunion, chaque participant a reçu un tee-shirt Mars Bleu qui symbolise le mois de la mobilisation contre le cancer colorectal. Les tee-shirts ont été offerts par la section parents de Dinan © Photos : Loïc Tachon[/caption]

Carmen City#5, l’amour toujours et encore

La compagnie théâtrale Bataya présentera le cinquième opus de Carmen City, le 25 mars, sur la scène du Grand Pré à Langueux. Un hymne à l’amour, un hymne à la vie.

Et de cinq ! La compagnie Bataya ouvre un nouveau chapitre amoureux de son aventure artistique inspirée de Carmen, l’opéra-comique de Georges Bizet. Depuis huit ans, Carmen City conduit sur les planches « des comédiens dits en situation de handicap, aux modes et aux rythmes de pensées différents », en majorité des personnes accompagnées par les services de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor.

Quand le public entre dans le jeu

Marie-Claude, Eric, Alberte, Aymeric, Mickaël et les autres acteurs de la troupe Bataya explorent et partagent leurs sentiments, à la recherche de l’homme ou de la femme à la hauteur de leurs attentes. « Carmen City#5 parle de la différence, du handicap, des relations amoureuses, du coup de foudre, de la séparation, de l’envie de fonder une famille, détaille Delphine Vespier, directrice artistique de la compagnie Bataya, qui encadre la troupe depuis ses débuts. Ce nouveau spectacle prend une forme inédite, avec différents îlots montés sur scène : cuisine, coiffeur, bibliothèque, jardin, etc. Il est proposé au public de circuler dans le décor. Il participe même à la scène finale. Cela lui permet d’aiguiser son point de vue face à la différence de l’autre, de créer un autre rapport humain. »

Avec beaucoup d’humour, de sincérité et de talent, les comédiens jouent les codes amoureux et invitent le public à entrer dans le jeu. « Carmen City est un hymne à l’amour, un hymne à la vie, rappelle la poétesse et conteuse Clotilde de Brito. On en sort joliment étourdi, peut-être un peu plus humain. L’amour est enfant de Bohême. Spectateur, prends garde à toi, tu pourrais beaucoup les aimer ! »

Pratique. Carmen City#5, le samedi 25 mars (18 h), salle du Grand Pré, à Langueux. Durée : 1 heure. Tarifs : de 6 à 12 €. Achetez vos billets en ligne. Renseignements au 02 96 52 60 60.

Cinq jeunes de l’IME de Tréguier à la Coupe nationale de para-football

Réservée aux sélections départementales de foot à 7 pour les joueurs âgés de 16 à 20 ans, la Coupe nationale espoirs s’est disputée les 15 et 16 mars à Ploufragan. Cinq jeunes du Dispositif enfance du Trégor ont pris part à la compétition qui participe à la promotion du sport adapté, porteur de valeurs éducatives et humaines.

Évidemment, ils auraient aimé aller plus loin dans le tournoi, surtout après un départ en fanfare et une large victoire face à la sélection des Landes (4-1). L’équipe des Côtes d’Armor a malheureusement échoué dans sa quête face à l’Allier / Puy-de-Dôme et surtout face au Tarn (1-2). « Lors du troisième match, on est passé à côté. On s’est réveillé trop tard et on a raté des occasions en seconde mi-temps », se remémore Kévin Labbé, l’un des cinq jeunes de l’IME de Minihy-Tréguier retenu dans la sélection départementale pour participer à la Coupe nationale espoirs de para-football, aux côtés d’Enzo Denmat Le Noa, Maxime Le Merrer, Mathis Gaignoux et Enzo Le Coq.

Malgré une sixième place au tableau final (2 victoires, 3 défaites), les cinq footballeurs en herbe de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ne retiennent que les bons moments : « La super ambiance du tournoi, la bonne entente dans l’équipe » et surtout la présence d’un car de supporters de l’IME venus les encourager lors de la première journée. Chacun garde en mémoire deux jours de compétition balayés par une belle ferveur sur les bords des terrains en synthétique du centre technique régional Henri-Guérin. Deux jours d’une belle fête éclairée de sourires et de joie.

Le classement final : 1. Ille-et-Vilaine ; 2. Finistère ; 3. Tarn ; 4. Allier/Puy-de-Dôme ; 5. Landes ; 6. Côtes d’Armor ; 7. Lot-et-Garonne (trophée du fair-play) ; 8. Haute-Garonne.

[caption id="attachment_6646" align="alignnone" width="1000"] La sélection des Côtes d'Armor n'a pas démérité lors de la Coupe nationale espoirs. Une belle expérience pour tous ces jeunes passionnés de ballon rond. © Photos : Loïc Tachon[/caption] [caption id="attachment_6667" align="alignnone" width="1000"] C'est la mi-temps pour les joueurs de la sélection Côtes d'Armor qui écoutent les consignes de leur entraîneur, Julien Médico.[/caption] [caption id="attachment_6647" align="alignnone" width="1000"] Kévin Le Coq de l'IME de Minihy-Tréguier tente de contourner la défense de la sélection du Tarn. © Photos : Loïc Tachon[/caption]

Égalité professionnelle femmes – hommes : l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor reste un bon élève

Pour la quatrième année consécutive, l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor obtient une note de 98 sur 100 à l'index de l'égalité professionnelle femmes - hommes. Un score supérieur à la moyenne nationale (88 sur 100).

Qu'est-ce-que l'index d'égalité professionnelle ?

L’index d’égalité femmes - hommes est un indicateur qui a pour objectif de mettre fin aux inégalités professionnelles. Grâce à cet index, les entreprises de plus de 50 salariés peuvent mesurer les écarts de rémunération, de taux de promotion ou d'augmentation entre les sexes et mettre en lumière les disparités. Puis, sur la base des résultats obtenus, les entreprises doivent mettre en évidence les points de progression sur lesquels elles peuvent agir pour faire progresser l’égalité.

Quel résultat pour l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor ?

Dans le détail, les points par indicateur obtenus par l'association pour l'année 2022 :

• Ecart de rémunération : 1,6 % => 38 points sur 40
• Ecart de taux d’augmentations individuelles : 0,73 % => 20 sur 20
• Ecart de taux de promotions en % : 1,90 => 15 sur 15
• Pourcentage des salariées ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année suivant leur retour de maternité : 100 % => 15 sur 15
• Nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 4 => 10 sur 10

Quelle note générale ?

Pour l'année 2022, l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor décroche une note générale de 98 points sur 100. Un résultat identique aux trois années précédentes qui réaffirme la volonté de l'association de veiller au respect de l'égalité salariale et professionnelle et au principe de non-discrimination entre les femmes et les hommes.

La ministre Geneviève Darrieussecq en visite le 23 mars dans les Côtes d’Armor

La ministre déléguée en charge des personnes handicapées auprès du ministre des solidarités, de l’autonomie et du handicap, se rendra notamment à Ploufragan, au restaurant de l'entreprise adaptée Le Grand large, établissement de la marque esatco géré par l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor.

Depuis le début de l’année, les visites ministérielles s’enchaînent en Bretagne. Après François Braun (santé), Jean-Christophe Combe (solidarités, autonomie et handicap), Sarah El Haïry (jeunesse) et Olivier Klein (logement), c’est Geneviève Darrieussecq qui prolonge la série. La ministre déléguée en charge des personnes handicapées se déplacera dans les Côtes d’Armor le jeudi 23 mars.

L’ancienne secrétaire d’État auprès du ministre des Armées (2007-2020) et ancienne ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants sous le gouvernement de Jean Castex, débutera sa journée par une visite de l’association Altygo à Plérin-sur-Mer puis elle prendra part à une table ronde au cours de laquelle seront présentés le collectif Handi-Cap 22 et le dispositif 360. Anne-Marie Berthault, nouvelle présidente d’Handi-Cap 22, David Sénécal, directeur de la plateforme de coordination départementale, et Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, participeront aux échanges.

La délégation ministérielle rejoindra ensuite le site esatco du pays de Saint-Brieuc à Ploufragan pour le déjeuner qui sera servi au restaurant Le Grand large.

En milieu d’après-midi, Geneviève Darrieussecq poursuivra sa visite à Plouvénez-Moëdec pour l’inauguration du foyer de vie et de la résidence Avalenn (Apajh 22-29-35), aux côtés de Stéphane Rouvé, Préfet des Côtes d’Armor et de Christian Coail, Président du Conseil Départemental.

 

Le Président du Département visite l’atelier de la filière textile à Langueux

L’atelier de revalorisation du textile ARTEX a reçu la visite de Christian Coail. Le Président du Conseil départemental a tenu à se rendre compte des enjeux d’une activité de collecte et de tri qui participe à une économie responsable, locale et circulaire permettant à des personnes en rupture de retrouver le chemin de l’emploi.

700 tonnes par an ! C'est ce que collecte chaque année l'atelier de revalorisation du textile Artex, qui trie, conditionne et recycle des vêtements, chaussures et autre linge de maison pour leur donner une seconde vie. 5% des textiles ou accessoires sont directement revendus dans les deux enseignes de la marque esatco (La Boîte à fringues à Langueux et la boutique Fripes & co au centre-ville de Saint-Brieuc). Le reste est destiné au réemploi à l’export, principalement en Afrique, au recyclage pour différents usages, pour la production de matières composites, ou encore défibrés pour la production de nouveaux textiles.

[caption id="attachment_6564" align="alignnone" width="1100"] Le Président Christian Coail (au centre) au cours de la visite animée par Muriel Le Goff, directrice adjointe de la filière textile. Photo : Morgan Donval.[/caption]

Acteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) sur les territoires de Saint-Brieuc Agglomération et du Leff Armor Communauté, le chantier d’insertion géré par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor contribue à l’emploi et l’inclusion de personnes éloignées de l’emploi (chômeurs de longue durée, bénéficiaires du RSA, travailleurs en situation de handicap…) et à l’économie circulaire par la collecte du textile des particuliers et sa valorisation (réemploi, recyclage, revalorisation énergétique).

A ce jour, cette filière textile primée lors des Oscars des entreprises 2022, emploie une cinquantaine de personnes en CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion) en moyenne par an. Elle accueille également une quinzaine de salariés de l’entreprise adaptée avec le statut de travailleur en situation de handicap et cinq encadrants techniques.

Développer les partenariats

Lors de la venue de Christian Coail sur le site de Langueux, Muriel Le Goff, directrice-adjointe de la filière textile a rappelé que l’objectif est désormais de « consolider les pratiques en médiation active pour travailler les sorties en emploi et de développer les partenariats pour favoriser et faciliter le parcours des personnes, poursuivre et amplifier les partenariats pour rechercher des débouchés complémentaires pour les produits non valorisés sur les plan écologique et économique, ouvrir une nouvelle surface commerciale (réunissant les deux magasins actuels) avec une offre accessible et de qualité, une expérience client enrichie par des services et évènements, une démarche pédagogique sur le développement durable et l’économie circulaire, mais aussi communiquer davantage sur notre filière afin d’encourager le don, limiter les incivilités, valoriser notre engagement dans l’économie sociale et solidaire et notre impact sur le territoire, encourager une consommation éco-responsable ».

[caption id="attachment_6560" align="alignnone" width="1800"] De gauche à droite, Frédéric Gloro, directeur général de l'Adapei-Nouelles Côtes d'Armor, Christian Coail, Président du Conseil départemental, et Muriel Le Goff, directrice adjointe de la filière textile à esatco Saint-Brieuc.[/caption]

Forum de l’Arpejeh : 200 jeunes ont parlé de leur avenir avec les professionnels d’esatco

A Saint-Brieuc, 200 jeunes bretons en situation de handicap sont venus à la rencontre d’une soixantaine d’employeurs, entreprises ou institutions, pour collecter des informations et échanger sur leur orientation scolaire ou professionnelle.

« Ah ! Celle-ci, je l’aime beaucoup ! » s’est félicité Guillaume, lycéen en terminale pro, lorsque l'équipe chargée d'insertion lui a proposé une visite de La Poste pour en découvrir les métiers. « Sensationnel, ce rendez-vous ! » a commenté Corine Gontard, conseillère technique en école inclusive. « Je suis surprise du nombre de jeunes venus ici de toute la Bretagne. Ils ont vu des professionnels de qualité, très à l’écoute de leurs besoins. Ils ont pris le temps avec chacun. Et ces jeunes reprennent espoir. »

A Saint-Brieuc, la première édition du Forum de découverte des métiers organisé par l’Arpejeh a connu un franc succès. Des dizaines de jeunes en situation de handicap, âgés de 15 à 30 ans, sont venus échanger avec des professionnels dont ceux de la marque esatco Côtes d’Armor : Bérengère Solami, directrice adjointe du site du pays de Saint-Brieuc ; Muriel Le Goff, directrice adjointe en charge du développement de la filière textile ; Pascal Lorcy, directeur adjoint de l’entreprise adapté de Saint-Brieuc, et Laurence Vauléon, directrice adjointe du site esatco du pays de Loudéac.

Chacun des cadres a présenté la diversité des métiers et des parcours au sein des structures travail de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, permettant à de nombreux jeunes de se projeter dans leur cursus scolaire et d’envisager leur avenir professionnel.

[caption id="attachment_6538" align="alignnone" width="800"] L'Arpejeh a mis à la disposition des jeunes bretons son réseau d'employeurs et son savoir-faire, avec un objectif clair : permettre la rencontre, l'échange et ouvrir des perspectives.[/caption]

Les jeunes à la découverte des métiers avec esatco Côtes d’Armor

L’Académie de Rennes et l’association Arpejeh organisent le jeudi 9 mars, à Saint-Brieuc, un forum dédié à la découverte des métiers. Objectif : mettre en lumière la diversité des métiers et des parcours auprès des jeunes en situation de handicap, de leurs familles et des équipes éducatives. Les responsables des établissements de la marque esatco Côtes d’Armor y tiendront un stand.

Comment ouvrir les portes du monde du travail aux personnes en situation de handicap ? Cette question aurait pu trouver sa réponse dans la loi du 11 février 2005, qui prévoit des mesures majeures pour l’égalité des droits et des chances. Pourtant, ce texte fondamental pour la lutte contre les discriminations se confronte à la réalité du terrain : le taux de chômage des personnes en situation de handicap est toujours deux fois supérieur à celui des personnes valides et environ 80% des demandeurs d’emploi reconnus travailleurs en situation de handicap ont un niveau CAP ou inférieur.

L’ESAT ou l’entreprise adaptée, une piste d’orientation

L’association Arpejeh dont la vocation est de promouvoir la formation, la qualification et l’emploi des jeunes en situation de handicap en accompagnant les élèves, étudiants et étudiantes de 15 à 30 ans dans la découverte des métiers et leur insertion professionnelle, a décidé de créer un forum favorisant la rencontre avec les professionnels des entreprises, les enseignants, les représentants d’établissements de l’enseignement supérieur, les conseillers d’orientation et l’équipe Arpejeh. « L’objectif est de réunir le maximum de métiers représentés, afin que les jeunes puissent découvrir la palette la plus large possible, indique Charlotte de Saint-Léger, chargée de mission Arpejeh en Bretagne. L’heure est à la mobilisation dans tous les domaines. A Saint-Brieuc, lieu suffisamment central pour qu’un maximum de jeunes bretons puisse se déplacer, nous ferons venir des établissements de formation, des entreprises adaptées, des ESAT… »

Lors de ce premier Forum de la découverte des métiers, les responsables des établissements de la marque esatco gérés par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor tiendront un stand. Ils parleront de leur quotidien à travers leurs métiers et partageront leurs expériences, poursuit Charlotte de Saint-Léger. Ils répondront aux questions des jeunes et de leurs professeurs. L’idée n’est pas d’entrer dans le détail ou la technicité extrême des métiers. Il s’agit plutôt de donner des infos de base, sur un secteur d’activité global. »

Voir le programme

[caption id="attachment_6535" align="alignnone" width="1100"] Le premier forum de découverte des métiers, destiné aux jeunes de 15 à 30 ans, se tiendra le jeudi 9 mars à la salle de Robien, à Saint-Brieuc. © Photos : Arpejeh[/caption]

INdiGO s’intéresse au recyclage des filets de pêche usagés

Dans le cadre du projet de coopération INdIGO, une délégation franco-anglaise a visité l’ESAT de Plourivo, près de Paimpol, afin d’étudier la filière expérimentale de recyclage des filets de pêche usagés.

Entre 5 et 13 millions de tonnes de matières plastiques se perdent dans les océans chaque année. Les engins de pêche (filets, casiers…) représentent 27% de ces déchets marins. Ils sont à l’origine de ce qu’on appelle la pêche fantôme et ont un impact particulièrement néfaste sur les animaux marins.

Pour faire face à ce phénomène, le projet franco-anglais INdIGO a vu le jour début 2020 avec l’objectif de créer de nouveaux filets biodégradables, de favoriser leur adoption par les professionnels et d’améliorer la prévention et la gestion des pollutions générées par les engins. Trois ans plus tard, « la conception de filets de pêche biodégradable est très compliquée. Il y a eu des essais, mais rien de vraiment fonctionnel, indique Laurence Hégron-Macé, responsable du pôle pêche au sein du SMEL (Synergie Mer et Littoral) basé dans la Manche. Les filets sont souvent composés de plusieurs couches de plastiques comme le polyéthylène, les polyamides. De plus, ces déchets sont souvent souillés par le sel, des algues, des coquillages, qui compliquent le recyclage. »

Biologistes, océanographes et techniciens s’intéressent donc à toute initiative ou démarche favorisant le recyclage des filets de pêche, comme c'est le cas à Paimpol où Lannion Trégor Communauté, Guingamp-Paimpol Agglomération, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), Fil & Fab, Nanovia, la Coopérative de Paimpol et le site esatco à Plourivo œuvrent pour proposer un service de démantèlement des filets usagés qui sont récupérés dans les ports de Paimpol, Perros-Guirec, Ploubazlanec, Trébeurden et Trédrez-Locquémeau. Ces filets sont ensuite broyés et transformés en filaments d’imprimante 3D.

Sensibiliser et impliquer les pêcheurs

Pour l’heure, les débuts sont timides. Peu de marins-pêcheurs ont livré des big-bag remplis de filets à l’ESAT de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. « Ce qui bloque, c’est le prix, reconnaît Yannick Hémeury. Pour 50 mètres de filet, cela coûte 16,75 €. On doit faire beaucoup de pédagogie pour que les pêcheurs aient conscience que ces pratiques sont prisées par les consommateurs. »

Pour Laurence Hégron-Macé, la profession doit y trouver son compte d’autant que le recyclage deviendra obligatoire en 2025. « Les consommateurs sont très sensibles à une pêche et une production plus vertueuses. »

[caption id="attachment_6523" align="alignnone" width="800"] Renald Philippe, moniteur d'atelier, explique le travail de démantèlement des filets de pêche sur le site esatco à Plourivo, près de Paimpol. Photos : Gwénolée Debras.[/caption]