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« Une très bonne nouvelle ! » C’est la réaction des organisateurs du colloque autisme de Saint-Brieuc qui accueilleront Claire Compagnon, les mardi 29 et mercredi 30 mars 2022. La déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement a annoncé sa présence aux deux journées du colloque national qui s’articuleront autour de trois questions majeures : en quoi l’innovation et les nouvelles technologies peuvent-elles être une opportunité voire un atout pour les personnes avec Troubles du Spectre de l’Autisme ? Comment reconnaître l’atout et l’opportunité pour une société d’inclure des personnes avec TSA ? Quels défis allons-nous devoir relever pour accompagner les aidants dans ce bouleversement des pratiques ?
Dans la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, le premier engagement posé est de « remettre la science au cœur des politiques publiques ». Les défis à relever sont importants et les différents axes de travail posés dans la stratégie seront débattus lors du colloque autisme de Saint-Brieuc, en présence de Claire Compagnon.
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Chercheur en robotique et coordinateur du LiLLab au sein de l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR) à Paris Sorbonne Université, Mohamed Chetouani interviendra lors de la première journée du colloque autisme de Saint-Brieuc (29-30 mars 2022) dédié à l’innovation et aux nouvelles technologies en faveur des personnes TSA ou TND. Entretien.
Pr Mohamed Chetouani, on vous présente comme un expert de l’interaction humain-machine et de la robotique sociale. De quoi s’agit-il précisément ?
Dans la robotique, on s’intéresse le plus souvent à l’interaction physique, c’est-à-dire des robots qui portent des objets. Dans notre domaine de compétences, on parle de robots en interaction avec des personnes sur un volet très proche de la communication humaine, verbale avec la voix et non verbale avec les gestes, la prosodie, l’expression faciale, les postures, les mouvements… Ce sont ce qu’on appelle des signaux sociaux qui vont permettre l’interaction sociale. On travaille beaucoup avec des personnes neurotypiques non porteuses de handicap mais il est aussi très intéressant de proposer des robots et des systèmes interactifs à un partenaire humain ayant des troubles de la communication sociale et en particulier du neurodéveloppement.
Vous êtes coordinateur du LiLLab (Living & Learning Lab Neurodéveloppement), un projet dédié à l’évaluation des nouvelles technologies, ainsi que des méthodes éducatives et pédagogiques innovantes utilisées auprès des personnes avec TND. Quelles sont vos missions ?
Dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement (TND) 2018-2022, cinq engagements ont été pris dont celui de renforcer la recherche et la formation. Le LiLLab est l’une des quatre mesures identifiées au sein de cet engagement. Cette mesure a pour vocation de mettre les usagers au centre des solutions innovantes et non l’inverse. Aujourd’hui, on a atteint une maturité qui permet de faire des études très larges et rigoureuses avec des validations qui ne sont pas très loin de celles produites dans le secteur de la santé. Au sein du LiLLab, on mène actuellement deux grandes études avec plusieurs centaines d’enfants inclus. On a désormais la robustesse de la technologie, des modèles, des méthodes et du réseau. C’est une belle avancée.
Parmi les outils et usages innovants issus de vos recherches, quels sont ceux qui seront présentés sur le salon interactif du colloque autisme de Saint-Brieuc ?
Les participants au colloque pourront découvrir E-Goliah, un jeu sur tablette qui a pour objectif de travailler l’imitation et l’attention conjointe des enfants avec TSA. L’intérêt de cet outil, développé par le service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital de la Pitié-Salpétrière et Sorbonne Université, c’est de proposer un mode de jeu interactif grâce à l’utilisation de deux tablettes en réseau, permettant au parent de jouer avec l’enfant.
Pour illustrer le niveau de maturité de nos projets, le LiLLab présentera également Emoface, un jeu qui permet à l’enfant autiste de reproduire des expressions, de reconnaître ses propres émotions et celles des autres. Au colloque de Saint-Brieuc, il sera possible de rencontrer les personnes qui ont développé ces outils et d’échanger avec elles car ces scientifiques sont aussi preneurs des retours des usagers. L’interaction est au cœur de notre travail et je trouve très pertinent que ce colloque propose un salon interactif.
Vous êtes investi dans l’organisation de ce colloque autisme en tant que membre du comité de pilotage. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Personnellement, j’ai trouvé que la démarche des organisateurs très courageuse. Dès la première rencontre, j’ai été marqué par la volonté de l’équipe dirigée par Catherine Baudouin-Quéromès (directrice de la MAS de Paimpol, Adapei-Nouelles Côtes d'Armor) de mettre sur pied un colloque de ce type. Aujourd’hui, il y a très peu de lieux et d’organisations où l’on peut rencontrer à la fois des chercheurs, des développeurs et des usagers, où l’on peut avoir le temps de présenter des outils et d’en discuter. A Saint-Brieuc, ce sera possible. Le public pourra découvrir des études sur l’innovation, l’enseignement et même l’emploi. Des témoignages accompagneront ces présentations. Le participant pourra assister à des conférences de chercheurs à la pointe, mais sans être déconnecté.
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Depuis plus de deux ans, le site esatco du pays de Dinan à Quévert est devenu un centre de collecte du papier journal. Les tonnes de journaux sont ensuite transformées en ouate de cellulose, un isolant écologique de plus en plus utilisé pour l’habitat.
Tout au long de l’année, du papier journal est collecté par près de 1000 associations ou établissements répartis dans toute la Bretagne. Il s’agit d’une ressource pérenne qui permet de financer en partie les activités de ces structures tout en sensibilisant chacun au recyclage. Ce gisement représente plus de la moitié des approvisionnements de l’entreprise Cellaouate, usine de fabrication de ouate de cellulose implantée à Saint-Martin des Champs dans le Finistère.
« La ouate de cellulose est un excellent isolant thermique et phonique, performant pour l’habitat, explique Jean-Pol Caroff, directeur de l’entreprise. Ce matériau ne contient aucune microfibre cassante qui irrite la peau et les voies respiratoires. Il est agréable au toucher, sans danger pour celui qui la fabrique, celui qui la pose, et les habitants de la maison. »
Le dirigeant de Cellaouate se félicite de développer la filière de recyclage mise en place dans les Côtes d’Armor et notamment sur le site esatco à Quévert où 60 tonnes de journaux ont été massifiées en 2021 (100 tonnes en moyenne par an dans les communautés de communes en Bretagne). « Chaque benne de stockage est scannée et pesée. C’est ce poids qui détermine la rétribution à chaque association. »
Le projet d’ouverture d’un deuxième site de collecte sur le territoire de Saint-Brieuc est également à l’étude. Début février 2022, Morgan Donval, directeur de développement production esatco Côtes d’Armor et Muriel Le Goff, directrice adjointe de la filière textile esatco, accompagnés de Soizic Perrault, chargée de mission à Rich’ESS Saint-Brieuc, ont visité l’ESAT des Genêts d’Or à Briec qui assure le tri des journaux invendus du sud-Finistère.