Égalité professionnelle femmes-hommes : l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor reste un bon élève

98 points sur 100 ! C’est la note obtenue par l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor à l’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes pour l’année 2020. Un résultat identique à celui de 2019.

En 2019, le gouvernement a mis en place un « index de l’égalité professionnelle » destiné à mesurer et à supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. Pour calculer cet index, chaque entreprise doit prendre en compte différents indicateurs portant sur les écarts de salaires au même poste et au même âge, les chances d’obtenir une augmentation et une promotion pour une femme, le rattrapage salarial pour les femmes après un congé maternité, le nombre de femmes parmi les plus hautes rémunérations de l’entreprise.

Le calcul de chaque indicateur, selon une méthode définie par décret, aboutit à un nombre de points et à une note comprise entre 0 et 100, correspondant au niveau d'implication de l’entreprise dans la réduction des inégalités.

Comme l’an dernier, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor obtient une note 98 points sur 100. Preuve d’une forte implication et d’un engagement durable de l’association en matière de lutte contre les discriminations.

Les résultats par indicateur à l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor pour l’année 2020 :

  • Ecart de rémunération : 1,8 % => 38 points sur 40
  • Ecart de taux d’augmentation individuelles : 0,2 % => 20 sur 20
  • Ecart de taux de promotions en % : 1,5 => 15 sur 15
  • Pourcentage des salariées ayant bénéficié d’une augmentation dans l’année suivant leur retour de maternité : 100 % => 15 sur 15
  • Nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 plus hautes rémunérations : 5 => 10 sur 10.

Des soins socio-esthétiques pour se réconcilier avec son corps et son image

Grâce au dispositif « Répit et bien-être » mis en place par l’Unapei, des personnes accompagnées au SAVS et au foyer d'hébergement de Guingamp ont bénéficié de soins socio-esthétiques. Une pratique qui a permis de porter un nouveau regard sur soi et d’effacer les stigmates physiques et psychologiques engendrés par la crise sanitaire.

Le constat

Les périodes de confinement et de déconfinement, les contraintes liées au respect des protocoles sanitaires mais aussi la mise en place des gestes barrières ont pour de nombreuses personnes en situation de handicap, engendré une perte de repères, de l’incompréhension, de l’anxiété, du stress, de la déprime, de la fatigue,… Des conditions de vie néfastes rendant la vie quotidienne difficile avec parfois des conséquences sur le plan physique (tensions musculaires, difficultés de sommeil, problèmes gastro-intestinaux), psychologique et émotionnel (sentiment d’inquiétude et d’insécurité avec le virus) et comportemental (irratibilité, pleurs, évitement des personnes extérieures, isolement). Le manque de relations sociales a souvent entraîné une diminution de l’attention à soi, voire une dégradation de l’image de soi.

L’initiative

Soucieuse de la qualité de vie des personnes accompagnées, l’Unapei a initié un dispositif national « Répit et bien-être : se réapproprier son corps ». Avec l’appui de partenaires reconnus pour leur expertise, ce dispositif a permis aux personnes en situation de handicap et à leurs familles de bénéficier gracieusement de séances d’activités physiques adaptées et de soins socio-esthétiques. Un programme en grande partie financé par le Fonds d’urgence Covid-19.

[caption id="attachment_4278" align="alignnone" width="981"] A travers les soins et l’écoute, la socio-esthéticienne Valérie Lorant-Guerre atténue les angoisses et aide la personne à retrouver une meilleure estime de soi. © Clothilde Morin.[/caption]

L’action

Au sein de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, cinq personnes accompagnées par le SAVS de Guingamp ont bénéficié de quatre séances individuelles de soins socio-esthétiques. Prodigués par Valérie Lorant-Guerre, socio-esthéticienne, ces soins (massage du dos et des jambes, réflexologie plantaire) ont permis d’offrir un moment de répit privilégié pour se recentrer sur soi, retrouver une estime de soi, une sensation de mieux-être. Dix résidents du foyer d'hébergement de Guingamp ont quant à eux participé à trois séances collectives d'automassage pour apprendre à se détendre. A travers cette pratique, l’expression « Prenez soin de vous », tant utilisée en ces temps de crise sanitaire, prend ici tout son sens.

La satisfaction

Les personnes ayant participé à chacune des séances ont apprécié les soins socio-esthétiques. Ils ont tous exprimé leur satisfaction et confié que cela les avait beaucoup aidés dans un contexte de crise sanitaire et sociale. Voici les extraits des commentaires recueillis par Clothilde Morin, assistante sociale du SAVS : « C’était agréable » ; « On arrive à se parler » ; « L’ambiance est bonne » ; « Ça fait du bien » ; « Prendre son temps pour prendre soin de soi » ; « Quand on sort de la séance, on est bien » ; « Ça m’a beaucoup aidé, ça m’a permis de voir autre chose et de trouver quelqu’un à qui parler ».

Le foyer Avel Nevez devient un refuge de la ligue pour la protection des oiseaux

A Minihy-Tréguier, le foyer Avel Nevez agit pour la nature de proximité en défendant la biodiversité dans son jardin. Il arbore désormais le label « Mon établissement est un refuge LPO ».

En mars dernier, Sophie Guillaume et Jérémy Richeux du service animation de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) à la station de l’Ile-Grande à Pleumeur-Boudou, sont venus à la rencontre des personnes accompagnées du foyer Avel Nevez dans un cycle de connaissance et de reconnaissance des différentes espèces d’oiseaux environnants. Le but de la séance ? « Amener les personnes à développer leurs sens afin de percevoir ce qui se vit dans le jardin du foyer, indiquent les deux animateurs. Cela consiste à apprendre à observer, à reconnaître les oiseaux, écouter, mémoriser les chants et cris, comprendre puis identifier les besoins des espèces. »

A travers ces séances de découverte de la nature de proximité, la Ligue de protection des oiseaux utilise un panel d’outils pédagogiques facilitant l’apprentissage : prêt de paires de jumelles individuelles, mise à disposition de longue-vue connectée, fiches techniques, clés d’identification…

« Le jardin est voué à se transformer en lieu de contemplation pour toutes les personnes du foyer Avel Nevez, à devenir même, on peut l’espérer, un lieu de ressources et de références tant en interne qu’en externe », souligne Patricia Peillet, monitrice éducatrice, référente du projet au sein du foyer Avel Nevez de Minihy-Tréguier.

[caption id="attachment_4261" align="alignnone" width="726"] Observer, écouter la nature de proximité, apprendre à mieux la connaître, en parler et la protéger. Telle est la finalité de la démarche entreprise par le foyer Avel Nevez.[/caption]

Depuis octobre 2019, un partenariat a été mis en place sur trois ans entre la Ligue de protection des oiseaux et le foyer qui a décroché le label « Mon établissement est un refuge LPO » (le refuge LPO peut être un terrain petit ou grand, parc ou jardin, prairie ou forêt, en ville ou à la campagne, sur lequel le propriétaire s’investit en faveur de la préservation de la nature).

« Un certain nombre de personnes accompagnées et de professionnels s’est ainsi engagé pour étudier la nature, mieux la connaître afin de la protéger, favoriser la biodiversité sur un espace déterminé, améliorer la qualité du cadre de vie, explique Patricia Peillet. Le jardin du foyer a pour objectif d’être aménagé en faveur de la biodiversité, pour un fonctionnement optimal de l’écosystème. Ce qui amène les personnes à se familiariser avec l’environnement et ses besoins. »

C’est au cœur de cette dynamique que Sophie Guillaume, responsable d’animation à la station LPO de l’Ile-Grande, propose plusieurs séances pédagogiques à destination de huit adultes du foyer Avel Nevez, acteurs du projet « Mon établissement est un refuge LPO ». Le financement de ces séances est assuré grâce au concours de la Fondation Engie, partenaire de la LPO via un mécénat.

En savoir plus sur la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

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[caption id="attachment_4257" align="alignnone" width="900"] Sophie Guillaume, responsable d'animation de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) à la station de l’Ile-Grande à Pleumeur-Bodou dans les Côtes d'Armor.[/caption]

Face à la caméra, les jeunes de l’IME Saint-Bugan font de beaux rêves

En résidence à l’IME Saint-Bugan de Loudéac, l’artiste vidéaste Erwann Babin a produit un film intitulé « Sweet Dreams » qui révèle le talent des jeunes de l’établissement. Une création collective qui sera bientôt diffusée aux familles.

Enzo joue de l’accordéon et en est fier. Balle au pied, Bryan multiplie dribbles et jonglages avant de laisser place à Élouann qui sautille de plaisir sur un mini-trampoline, bientôt rejoint par Terence qui, en grand amateur de ping-pong, fait apprécier sa dextérité sous une pluie de petites balles jaunes.

Tour à tour, les jeunes de l’IME Saint-Bugan se succèdent devant la caméra d’Erwann Babin, artiste vidéaste invité à s’installer en résidence dans l’établissement de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, et à produire un film. « Je ne suis pas arrivé ici avec un scénario en tête, tient à préciser le Finistérien, membre de l’association La Fourmi-e, une fabrique d’art nomade qui développe des projets autour de la création contemporaine et de la recherche artistique en Bretagne. Ce film est de la création collaborative réalisée avec les jeunes et l’équipe des encadrants qui se sont tout de suite impliqués dans le projet. Chacun a vraiment joué le jeu. »

Du talent et une grande générosité

En fonction de leurs affinités, de leurs passions, les jeunes de l’IME ont imaginé un court passage devant le rideau noir tendu par Erwann Babin. « Ils ont manipulé l’objet de leur choix, ils ont également proposé des dessins que j’ai ensuite animé et intégré au montage. La création est influencée par la rencontre et ce film met en valeur la pratique personnelle de chacun. C’est une participation collective avec des individualités et beaucoup de talent », résume l’artiste qui, lors de cette résidence inédite dans un IME, avoue avoir rencontré « des jeunes d’une grande générosité qui se livrent sans barrière, parfois sans pouvoir parler. Du coup, d’autres échanges se créent. Dans ce travail de création, je me suis toujours senti bien. Les jeunes m’ont adopté assez vite et une relation de confiance s’est installée. »

Au terme d’un mois de tournage, de captations photographiques et de montage, le film « Sweet Dreams » a vu le jour. « Il a été présenté en interne aux jeunes et aux professionnels de l’établissement, indique Élisabeth Renault, la cheffe de service de l’IME. Dès que la situation sanitaire le permettra, nous envisageons de projeter le film dans un cinéma. En attendant, nous allons le graver sur un DVD et le remettre à chaque enfant. » Le DVD portera la signature d’Erwann Babin et des jeunes artistes mais aussi celle des partenaires qui ont financé ce projet de résidence artistique en milieu scolaire, à savoir la Direction régionale de l’action culturelle (DRAC), l’Agence régionale de santé (ARS) et le Conseil départemental des Côtes d’Armor.