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« Là-bas, le pays est en guerre. Les établissements et les services comme les nôtres sont fermés. Les personnes ayant un handicap ne peuvent pas aller dans les magasins, elles ont beaucoup de difficultés pour se nourrir… » D’une voix claire et posée, Dorine Bal-Sollier explique les raisons qui ont poussé le club des présidents de Conseil à la Vie Sociale à faire un geste pour l’Ukraine. « On a tous voté et on a décidé de donner de l’argent », lance l’élue du CVS d’esatco Saint-Brieuc.
Un chèque de 5000 € a ainsi été remis à Inclusion Europe (dont l'Unapei est membre), mouvement qui défend « l’égalité des droits et la pleine inclusion des personnes en situation de handicap intellectuel et leurs familles en Europe depuis 1988. Soit 4000 € du fonds de solidarité de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor (issus des résultats de production des ESAT de l'association) auxquels s’ajoute la somme de 1000 € relative aux bénéfices de la journée autodétermination organisée en septembre 2021 par le club des présidents de CVS.
Une aide matérielle et psychologique
« 100% de l’argent versé sera utilisé directement pour aider les citoyens ukrainiens en situation de handicap intellectuel et leurs familles durement touchées par le conflit, assure Helen Portal, chargée de mission à Inclusion Europe. Pour la plupart de ces personnes, il n’est pas possible de quitter la zone de guerre. Il n’est même pas possible de se cacher dans les abris car ils ne sont pas accessibles… L’argent collecté ira directement à VGO Coalition, un réseau d’organisations non gouvernementales (ONG) locales représentant environ 14 0000 familles et des dizaines de milliers de personnes en institution. Ce réseau intervient pour que les personnes puissent acheter de la nourriture, de l’eau, des médicaments, des produits d’hygiène et d’autres biens dont elles ont un besoin urgent. L’argent servira également à payer l’assistance personnelle et d’autres formes de soutien communautaire. »
Selon les membres de la Coalition VGO, « les programmes internationaux d’aide aux réfugiés ukrainiens ne tiennent pas compte des besoins des personnes en situation de handicap. Nos ONG partenaires essaient de trouver ces personnes parmi les réfugiés. Des bénévoles aident alors aux soins, ils les invitent à la garderie et leur apportent un soutien psychologique. »