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A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor a présenté le projet de création d’une petite unité résidentielle pour personnes autistes en situation très complexe, adossée à la MAS de Paimpol. En 2025, cette unité accueillera six résidents avec l’objectif de leur offrir un lieu de vie pérenne et digne.
Une priorité de la stratégie nationale
Lors de sa venue à la maison d’accueil spécialisée de Paimpol en mai 2021, Claire Compagnon avait rappelé les engagements majeurs de la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neurodéveloppement (TND) et « la volonté du gouvernement d’accélérer la réponse en direction des personnes autistes en situation très complexe par la création de petites unités résidentielles adossées à des établissements médico-sociaux ».
La déléguée interministérielle avait mis en avant « l’expertise et la qualification des professionnels de la MAS L’Archipel pour l’accompagnement de populations spécifiques, particulièrement vulnérables. » Des propos qui font aujourd’hui écho au sein de la maison d’accueil, retenue pour la création d’une unité résidentielle de 6 places dans le cadre d’un appel à projets lancé par l’ARS Bretagne.
Un accompagnement sur mesure
L’unité résidentielle s’adresse à des personnes de plus de 16 ans, présentant des troubles du spectre de l’autisme associés à des comorbidités relevant d’autres troubles du neurodéveloppement. « On considère que la situation est qualifiée de très complexe lorsqu’on arrive de façon permanente aux limites de l’accompagnement dans une structure déjà dédiée aux situations complexes », indique Catherine Baudouin Quéromès, la directrice de la MAS de Paimpol.
La création d’une petite unité résidentielle nécessite donc un accompagnement « de très grande proximité » avec des professionnels experts. A l’image de ceux de la MAS L’Archipel, établissement certifié Cap Handéo (polyhandicap et autisme) qui, au fil des années, ont acquis une expérience et des compétences en matière d’accès aux soins, de prévention et de gestion des comportements problèmes.
Une architecture adaptée
La petite unité résidentielle de près de 1000 m2 sera construite sur un terrain de 8000 m2, situé au Nord-Ouest de la MAS L’Archipel, à deux pas du centre hospitalier Max-Querrien. Elle sera organisée en trois espaces bien distincts : les maisons avec 6 studios de 40 m2 ; la place du village au centre avec les salles de soins, d’activités créatives et cognitives ; les coulisses avec l’accueil et les bureaux administratifs.
Imaginée par l’architecte strasbourgeois Daniel Gasser de l’agence K&+, l’unité résidentielle proposera des espaces de vie qualitatifs prenant en compte les particularités sensorielles des personnes accompagnées avec une maîtrise de l’acoustique et de la luminosité dans les pièces. Chaque chambre disposera d’un patio individuel ouvert sur l’extérieur avec une enveloppe en verre opalescent pour intimiser les terrasses.
Un espoir pour les familles
« Quand on est parent d’une personne autiste en situation très complexe, on doit très souvent abandonner son travail, être aidé par la famille, les grands parents, les frères et sœurs, témoigne Marie-Claude Belleguic, maman de Vincent accueilli à la MAS de Paimpol. Cette création d’unité résidentielle va nous aider à avancer. C’est un espoir pour les familles ! »
Un enjeu de partenariat
« Si on veut garantir la réussite de ce projet, le partenariat avec l’ensemble des acteurs est primordial, observe Marie Gestin, adjointe du directeur de l’ARS Côtes d’Armor. Les opérateurs du médico-social doivent travailler main dans la main avec ceux du sanitaire, à l’image du centre de consultations dédiées Handiacces 22 à l’hôpital de Paimpol. On a besoin d’une cohésion partenariale très forte. Si un acteur manque, c’est l’accompagnement de la personne qui en pâtit. »
« Nous devons faire réseau, appuie Frédéric Gloro, directeur général de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor. L’enjeu du partenariat est le maillage de tous les acteurs et notamment ceux du secteur sanitaire avec lesquels nous devons travailler en systémie pour que l’expertise autisme continue d’évoluer. Nous devons gagner en coordination, en simplication et en efficacité pour mieux accompagner les personnes les plus vulnérables. »