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L’Unapei, mouvement national de représentation et de défense des droits des personnes en situation de handicap mental, a mené en 2015 la campagne « Les Bannis de la République ». Cette campagne avait pour but de dénoncer le manque de réponses aux besoins de compensation du handicap que rencontrent trop de personnes, faute de places en établissements et en services médico-sociaux, conduisant certains à « s’exiler » en Belgique.
Depuis un an, la situation n’a guère évolué. Les programmes de création nouvelles de places sont inexistants ou presque. Au niveau national, plus de 47 000 personnes sont aujourd’hui sans solution. « On compte 3586 personnes abandonnées par la République en Bretagne et plus de 700 dans notre département, précise le collectif de manifestants de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor, venu crier sa colère, le 25 novembre, devant la Préfecture à Saint-Brieuc. « On est là pour montrer notre mécontentement, explique Gérard Salomé, porte-parole du collectif. Ce n’est pas la première fois qu’on manifeste mais si on ne défend pas ces personnes fragiles, qui va le faire ? Derrière chaque personne, vous avez une famille en souffrance. C’est inacceptable ! »
Rejoint par d’autres associations comme Les Quatre Vaulx Les Mouettes, le collectif a été reçu par le directeur de cabinet du Préfet. « Nous avons pu faire part de nos doléances, relate Gérard Salomé. Nous avons exprimé notre désapprobation de la politique actuelle. En attendant, les familles continuent de souffrir, et les personnes aussi. Nous ne relâcherons pas l’effort et nous reviendrons pour mettre une pression encore plus forte sur les pouvoirs publics. »