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Sophie Cluzel : « Une équité de réponses sur le territoire »

Le Jeudi 26 Juillet 2018 à 17:27       |       Partager    

Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre en charge des personnes handicapées, a participé à une réunion de travail, ce jeudi 26 juillet, à la Préfecture des Côtes d’Armor. Trois heures d’échanges pour mieux comprendre l’organisation et le fonctionnement du pôle de compétences et de prestations externalisées (PCPE), un dispositif mis en place par le groupement d’associations Handicap 22 qui sera présenté le 7 septembre au Ministère de la Santé.

Qu’est-ce qui explique votre présence à Saint-Brieuc ?

Toute ma politique publique est basée sur la réponse aux personnes, c’est ma boussole. Pour moi, il est capital d’être sur le terrain, de rencontrer tous les acteurs. A Saint-Brieuc, j’ai rencontré trois familles et des personnes accompagnées qui m’ont raconté leur parcours pour voir si ce qu’on est en train de bâtir, correspond à leurs besoins. Le 7 septembre prochain, le dispositif partenarial né dans les Côtes d’Armor et porteur du PCPE sera présenté au Ministère de la Santé lors d’une réunion nationale. Avant cette grande journée, j’avais besoin de voir, de comprendre et de m’inspirer de ce qui se passe en territoire. Il est hors question de bâtir des politiques publiques en descendant mais en remontant les bonnes pratiques de terrain pour pouvoir les généraliser.

Qu’est-ce-que le PCPE ?

PCPE veut dire Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées. Ce dispositif met en coordination des acteurs et va chercher des complémentarités d’activités pour permettre une vraie réponse d’accompagnement partagé. En Bretagne, sept territoires sur l’ensemble des Côtes d’Armor se sont mobilisés pour apporter une réponse de proximité, la plus adaptée à la personne quel que soit son handicap. C’est un outil de transformation de l’offre médico-sociale au service du parcours de vie de la personne.

Cet outil faisait-il défaut jusqu’à présent ?

Le PCPE breton existe depuis moins d’un an et le collectif d’associations des Côtes d’Armor n’a pas attendu de bénéficier de cet outil pour travailler. Il a été innovant et précurseur en la matière. Cet outil nécessite une réelle harmonisation des différents membres réunis au sein du collectif Handicap 22 avec le soutien des institutions que sont l’Agence régionale de santé (ARS), la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le Conseil départemental et les collectivités locales. Ce maillage doit permettre de bien orienter la personne en recherche de solution.

Quelles sont désormais les prochaines étapes sur votre feuille de route ?

Nous devons nous assurer que le pôle de compétences des Côtes d’Armor a bien les finances nécessaires pour qu’il continue à travailler dans les meilleures conditions. Il faut déverrouiller les possibles pour cette notion de parcours puisqu’on est encore en réponses de places et non pas de services. La réunion nationale du 7 septembre permettra de mettre en valeur les bonnes pratiques, notamment le PCPE des Côtes d’Armor. L’ambition est d’essaimer ce dispositif dans d’autres régions afin d’assurer une équité de réponses sur le territoire, où que l’on soit en France.

Une équité de réponses avec des spécificités territoriales ?

Les spécificités viennent plus dans la construction de partenariats. Dans tel ou tel département, on constate que ce n’est pas le même partenariat car historiquement, il y avait déjà des habitudes de travail. Je ne vais pas plaquer une solution nationale sur le territoire. Je laisse la liberté à chaque territoire de s’organiser. En revanche, la feuille de route est fixée et les questions bien ciblées : Comment la personne handicapée est-elle accompagnée dans sa vie ? Doit-elle rester chez elle ? Comment les services se mobilisent et s’organisent ? Comment déplace-t-on le centre de gravité des établissements médico-sociaux vers le lieu où la personne veut vivre ?

Comment envisagez-vous de financer tout cela ?

Nous sommes en difficulté budgétaire et nous devons travailler mieux et beaucoup plus intelligemment à moyens constants, en mettant en synergie et en mutualisant les compétences. Des places sont disponibles dans un endroit, on peut les mettre à disposition au service d’un autre ? On peut aussi favoriser les échanges de professionnels et faire appel à leurs prestations. Nous devons donner les dérogations nécessaires et transformer notre modèle de financement. Nous avons une vraie restructuration de notre politique tarifaire auprès des établissements médico-sociaux pour ne plus financer sur un prix de journée mais sur des prestations qui vont permettre d’exercer le parcours de la personne en mutualisant les moyens.