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Pendant la crise du Covid-19, les équipes des trois IME de l’Adapei-Nouelles Côtes d’Armor ont été mobilisées pour effectuer des visites à domicile et maintenir l’accompagnement des personnes. Le retour d’expérience est très positif, comme en témoigne Valérie Ricard, AMP à l’IME de Tréguier.
Ce jour-là, Valérie Ricard se rend à Louannec pour une visite au domicile de la famille Hervé. L’aide médico-psychologique de l’IME de Tréguier vient rencontrer Louka (15 ans), confiné à la maison en raison de la crise sanitaire. Ce jour-là, le gris colle au ciel. Le vent fort qui souffle dans les voiles n’empêche pas le jeune et son éducatrice de sortir et de prendre un bon bol d’air frais sur le sentier des douaniers. « Cette sortie fait du bien à tout le monde et en premier lieu aux parents qui s’offrent un moment de répit », glisse Valérie Ricard.
La maman de Louka confirme : « Mon fils a besoin que l’on soit toujours derrière lui et on n’a pas de temps à soi. En cette période de crise sanitaire, les journées ont été longues et fatigantes... La visite à domicile est donc appréciable à plus d’un titre, ça me soulage dans mon quotidien. »
La VAD comme on l’appelle profite également à l’éducatrice qui rencontre le jeune dans un cadre plus personnel, plus intime. « On se voit dans un autre lieu que celui de l’IME, explique Valérie Ricard. La maman est à distance et le jeune peut plus facilement s’exprimer. Le rapport est différent. C’est l’occasion pour certains de libérer des tensions, de s’ouvrir à la discussion. »
Pour l’AMP de l’IME de Tréguier, la visite à domicile de vigueur durant la crise sanitaire lui a permis de s’inscrire dans une autre dynamique de travail. « L’objectif est bien de maintenir le lien avec l’IME pendant cette période très particulière où le jeune est en manque de repères. On est à l’écoute pour lui apporter de l’apaisement, le rassurer, le sécuriser. On est à l’écoute pour tenter de comprendre un mal-être ou décrypter une situation compliquée. Ce temps d’échanges privilégié, en dehors du cadre de l’institution, est l’occasion d’expliquer certains comportements, de décoder des émotions, des ressentis que nous n’aurions pas forcément eu autrement. »
Aujourd’hui, Valérie Ricard se dit « favorable » à poursuivre l’expérience. « Cette période de crise a été très positive pour moi. Je l’ai vécue comme une belle aventure. Elle m’a permis d’ouvrir les yeux, de poser un autre regard sur l’accompagnement. »