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Depuis la rentrée, l’école Jacques-Prévert de Loudéac possède une unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA). Une première en Centre-Bretagne. Le but : favoriser la scolarisation et l’inclusion des enfants en milieu ordinaire.
Il est 10 h, vendredi, et c’est l’heure du goûter pour les quatre enfants scolarisés dans l’unité d’enseignement maternelle autisme (UEMA), de l’école Jacques-Prévert à Loudéac. Un moment pas si anodin pour ces jeunes qui souffrent de troubles du comportement et de la communication. « C’est un très bon prétexte pour que l’enfant formule des demandes et communique, explique Nathalie Conan, psychologue de l’UEMA. La boîte qui contient le goûter est transparente et on demande à l’enfant de nous dire ce qu’il veut. Et l’éducatrice va lui donner la bonne formule à répéter. C’est une guidance verbale. »
Une équipe de neuf professionnelles
Tout au long de leur journée en classe, les enfants sont entourés. Neuf professionnelles font partie de l’équipe de l’UEMA, à temps plein ou à temps partiel : Morgane Guyot, l’enseignante ; Élisabeth Renault, la cheffe de service ; Nathalie Conan, psychologue ; Manuella Robic, Alice Loric et Mégane Gauvain, éducatrices ; Clémentine Luzu, ergothérapeute ; Michelle Le Guen, psychomotricienne et Cindy Rolo, neuropsychologue. Une équipe qui permet un suivi extrêmement personnalisé de l’enfant.
Après le goûter, la classe reprend. Les enfants s’assoient en rangs, les éducatrices sont derrières eux. L’enseignante fait des petits exercices de comptage puis lance La chanson des citrouilles. Il faut claquer des doigts, taper des mains, etc. « Cela travaille l’imitation, une compétence pivot pour tous », constate Nathalie Conan.
Dans la salle de classe, rien n’est laissé au hasard. Les fenêtres sont plus opaques pour freiner la lumière et il y a moins de couleurs vives car « certains enfants supportent mal la lumière, le bruit d’une horloge… Chaque écolier dispose d’un espace de travail entouré de claustras pour favoriser l’attention. Le matériel est en hauteur dans des boîtes transparentes. Tout n’est pas en accès libre afin qu’ils communiquent le plus possible. »
« Des temps d’inclusion »
Entre deux exercices, l’enseignante accorde des temps de jeu, très courts et minutés grâce à une horloge spécialement conçu, avec des objets qu’ils apprécient. L’idée étant de garder leur motivation. Ensuite, direction la salle de psychomotricité. Après un exercice d’imitation, de motricité et de consignes, c’est l’heure de la récréation. Pendant celle-ci, les enfants de l’UEMA sont intégrés aux ceux de l’école. « C’est ce que l’on appelle des temps d’inclusion. C’est sur des petits temps et progressivement. Il y a toujours avec une éducatrice pour accompagner. Aujourd’hui, l’un des enfants a participé à un atelier de confection de compote dans une classe ordinaire. »
Après la maternelle, les enfants, selon leurs capacités, poursuivront leur parcours scolaire. « Pour certains, ils pourront rentrer dans une classe de CP avec un accompagnant des élèves en situation de handicap », précise Alice Loric, accompagnante. Un mois après l’ouverture du dispositif, « les parents sont contents, témoigne Morgane Guyot. Ils nous disent qu’ils trouvent leur enfant plus apaisé et qu’ils ont une bonne fatigue le soir. »