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Depuis l’ouverture de la résidence Habitat Handi Citoyen à l’automne 2014, Gilles Thomas est resté fidèle à son premier logement. L’ancien professionnel de l’ESAT de Plourivo mène sa barque avec bonheur. L’esprit tranquille et les pieds bien ancrés sur ses terres paimpolaises.
Gilles Thomas est d’un naturel plutôt discret. Pas du genre à se mettre en avant. Le jour du dixième anniversaire de la résidence Habitat Handi Citoyen à Paimpol, le jeune homme de 36 ans est resté en léger retrait des festivités. Il a savouré les retrouvailles avec les anciens locataires, tout autant que les gâteaux et autres délices proposés aux invités. Il a écouté avec attention le slam de Jessica, a trinqué le verre de l’amitié avant de prendre la pose avec les autres résidents.
Une fois la photo terminée, Gilles est venu librement témoigner de sa vie au quotidien à la résidence des Sept-Iles. Dix ans tout juste après avoir poussé la porte de son premier logement. « Je me souviens du jour où on nous avait remis les clés, rembobine le natif de Paimpol en jetant un œil dans le rétroviseur. Il y avait Gwénaëlle bien sûr (l’intervenante à domicile toujours en poste), Daniel Frohard qui était le directeur de l’ESAT de Plourivo et Jacky Desdoigts, le directeur général de l’Adapei. A l’époque, j’habitais chez mes parents et j’avais décidé de prendre mon indépendance, d’avoir un chez soi. »
Fidèle à ses racines
Une décennie plus tard, Gilles occupe toujours le même studio. Un 30 mètres carrés au rez-de-chaussée de la résidence. « C’est très calme et je m’y sens bien. L’ambiance est bonne entre nous. Je me rends souvent à la salle commune pour saluer et discuter avec les autres locataires. Je ne regrette rien. » Et pourtant, Gilles a longtemps hésité à quitter sa ville natale pour rejoindre sa mère, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. « Mes neveux et nièces sont également là-bas mais je suis finalement resté fidèle à ma vie à Paimpol. Je me plais beaucoup ici. »
Malgré des problèmes de santé et une polyarthrite rhumatoïde qui lui ont fait quitter l’ESAT de Plourivo en 2021, l’ancien gère son quotidien comme il l’entend. En toute autonomie. « Je fais beaucoup de marche dans les alentours jusqu’au parc de Poulafret. Je vais au cinéma, dans les magasins du centre-ville de Paimpol. J’ai aussi une passion pour les jeux vidéos. Je ne m’ennuie vraiment pas. Dans ma vie, tout n’a pas été simple. J’ai connu des moments difficiles. A la naissance (le 27 janvier 1988), j’ai failli mourir. Quand je suis sorti du ventre de ma maman, je ne respirais pas… Il a fallu me réanimer. C’est là que mon cerveau en a pris un petit coup et je souffre aujourd'hui de la maladie de Little (pathologie neurologique de l'enfant). Grâce à ma maman qui m'a toujours soutenu, j’ai quand même réussi à suivre une scolarité normale de l'école maternelle jusqu'au collège Saint-Joseph à Paimpol (1991-2003), puis le collège Saint-Joseph à Lannion en troisième SEGPA (2003- 2004) et le lycée Restmeur (2004-2007) à Guingamp où j'ai obtenu un CAP « Services à la personne », mais j’ai dû arrêter… J’ai subi une agression physique à l’internat du lycée. Un énorme traumatisme. Les stages à l’ESAT et mon travail dans les ateliers maraîchage et sous-traitance m’ont permis de repartir de l’avant. Aujourd’hui, je vais bien. » Gilles dessine sa vie et trace son chemin. En toute tranquillité, en toute discrétion.