L’IME de Saint-Brieuc reconditionne des gilets pare-balles pour l’Ukraine

A Marseille, une association recycle des gilets pare-balles qui ne sont plus utilisés par les forces de l’ordre pour les acheminer sur les zones de conflit en Ukraine. Une partie de ses stocks est confiée à l’IME de Saint-Brieuc.

Dans l’atelier sous-traitance de l’IME des Clôtures, Yann s’applique à couper les points de couture des insignes sur une veste de la Police municipale. « Tout signe distinctif doit être enlevé ainsi que les bandes réfléchissantes, indiquent Joël Cousinard et Stéphanie Julien, éducateurs techniques spécialisés qui encadrent l’activité. Ces tenues proviennent des commissariats de toute la France. Elles ont une durée de vie de cinq ans et sont généralement réformées et vouées à la destruction. »

Depuis plus d’un an, les jeunes de la section d’initiation et de première formation professionnelle (SIFPRO) du Dispositif enfance de Saint-Brieuc participent au reconditionnement des gilets pare-balles que leur confie Nicolas Risterucci à la tête d’une société spécialisée dans les coffres-forts qui équipe les brigades de police pour la mise en sécurité de leurs armes. Ce chef d’entreprise installé à Marseille a sollicité ses contacts professionnels sur tout le territoire français pour récupérer des stocks de gilets, polaires et autres chaussures usagées.

« Sauver des vies ! »

« Une fois reconditionnés et anonymisés, ces vêtements sont ensuite acheminés vers l’Ukraine par des convois sécurisés via des associations et municipalités partenaires, explique le fondateur de l’association Gilet Ukraine. Ils sont destinés aux personnes chargées de l’acheminement alimentaire, aux médecins, ambulanciers, aux employés du réseau d’eau ou d’électricité entre autres. Ces vêtements protègent des balles de 9 millimètres et surtout des éclats de bombe. Ils peuvent sauver des vies ! »

A ce jour, l’association créée par Nicolas Risterucci est parvenue à expédier 5000 gilets sur les zones de combat, parmi lesquels ceux passés entre les mains des jeunes de l’IME de Saint-Brieuc.