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La crise du coronavirus bouleverse la façon de travailler et pas seulement dans le monde des bureaux. A Loudéac, des parents ont aménagé un mini-atelier dans le sous-sol du domicile familial pour leur fils Denis qui ne peut se rendre à l’ESAT. Une expérience très positive.
Concentré et appliqué, il fait glisser sa burette de colle sur les bordures du carton. Puis il pose délicatement le transparent PVC avant d’enchaîner avec un autre support. En ce début du mois de juin, Denis assure le collage de fenêtres pour la fabrication de boîtes de volaille destinées à l’abattoir de dindes Ronsard basé à Bignan dans le Morbihan. Un travail dont il a l’habitude depuis plusieurs années, sauf qu’il n’est pas à l’ESAT mais dans le garage de ses parents où un mini-atelier a été spécialement aménagé pour lui.
Un exemple à suivre
Opéré pour des problèmes cardiaques, Denis (36 ans) est considéré comme une personne à risque et ne peut pas pour l’instant retourner à l’ESAT, malgré les règles de sécurité sanitaire relatives aux gestes barrières et à la distanciation. « Pour lui, l'activité à l’ESAT ne pouvait pas s’arrêter comme ça, du jour au lendemain », confie Christine, sa maman qui a eu la bonne idée de solliciter l’établissement pour délocaliser le travail de son fils à la maison. Une demande acceptée par la direction et qui répond aux directives de l’Agence Régionale de Santé favorisant « le maintien au domicile des travailleurs en situation de handicap présentant des risques de santé les rendant plus vulnérables face à l’épidémie de coronavirus. »
Moniteur de l’atelier impression et conditionnement du cartonnage à esatco Loudéac, Thierry Jouan se réjouit de cette heureuse initiative. « Denis maîtrise parfaitement le collage de fenêtres sur carton. Il y est habitué et n’a pas besoin de l’aide de son moniteur. Nous sommes très satisfaits et fiers de son travail. » Gérard et Christine le sont tout autant, sinon plus. Le papa comme la maman se félicite de cette situation imaginée au cours du confinement et mise en place à partir du 11 mai. « Depuis deux mois et demi, le temps est long. Il faut s’occuper et ce n’est pas simple. Avec ce travail, notre fils garde toujours un pied à l’ESAT, il ne perd pas la main. C’est très important pour lui et aussi pour nous parents. Cela montre que des personnes qui ne peuvent retourner à l’atelier ont la possibilité de produire du travail à la maison. C’est une belle expérience ! » Un exemple à suivre.